C'est le lot de toutes les grandes villes d'avoir des quartiers mal fréquentés et à éviter le soir tard. Bravo pour l'ascension de la Coit Tower! Combien de KM avez vous fait par jour à San Francisco? Merci pour la suite!
Ce jour-là, on a du faire environ 25 kilomètres mais une partie a été faite en vélo. On marchera beaucoup plus le lendemain ! (Mais ce sera plus plat )
Ariel Zombie a écrit:
loulous1926 a écrit:
C'est le lot de toutes les grandes villes d'avoir des quartiers mal fréquentés et à éviter le soir tard. Bravo pour l'ascension de la Coit Tower! Combien de KM avez vous fait par jour à San Francisco? Merci pour la suite!
J'ai vécu 4 ans dans le 19ème à Paris donc j'ai l'habitude mais là vraiment c'est "spécial" comme ambiance le soir
En fait, plus que la pauvreté, c'est surtout la santé mentale des gens qui m'a marqué. J'en parlerai lors d'un prochain chapitre.
4] 30 juillet à San Francisco (2/3) : Pier 39 et promenade à vélo.
A] En avant vers le Pier 39.
San Francisco est une ville qui borde l’océan Pacifique et ce qu’on appelle la baie de San Francisco. Cette ville est d’ailleurs surnommée « the city by the bay », c’est-à-dire « la ville sur la baie ». Rien d’étonnant à ce qu’on y trouve donc de nombreuses jetées, les « Pier » en anglais, qui sont devenus un haut lieu touristique et qui se distinguent les unes des autres par des numéros. En quittant les Filbert Steps, c’est devant le Pier 23 que nous nous trouvons.
À l’exception d’un restaurant, ce Pier n’a rien de très intéressant, c’est pourquoi nous allons marcher un petit moment en remontant les Piers les uns après les autres jusqu’à arriver à notre destination. La promenade est agréable, bien qu’il fasse un peu gris ce jour-là, mais il fait tout de même bien chaud.
Le bâtiment blanc que vous pouvez apercevoir sur la photographie précédente, au fond, est l’Alcatraz Landing, l’endroit à partir duquel il est possible de rejoindre la fameuse île d’Alcatraz que nous ne visiterons pas pour le moment.
Nous voyons cependant que beaucoup de personnes sont déjà prêtes à embarquer pour faire un tour sur l’île. Devant l’entrée, assis sur une table, se trouve un homme qui vend un livre dans lequel il raconte son histoire en tant que prisonnier de la célèbre prison américaine…c’est le prisonnier 1259, William Baker, transféré sur l’île après s’être évadé de plusieurs autres prisons.
Le long des jetées, il est possible de voir plusieurs stands de hot dogs qui nous feront bien envie sur le moment. Mais il est peut-être encore un peu tôt pour manger ! Ceci dit, Hélène gardera bien en tête la présence de ces stands : pour elle, la découverte d’une grande ville américaine passe par la consommation d’un hot dog sur place, tant ce repas inventé à New York est devenu un emblème de la culture américaine.
Tout au long des jetées, mais aussi en ville, on peut également apercevoir ce type de boîtes dans lesquelles on trouver des journaux et magazines qui sont utiles à la découverte de la ville. Ceci dit, nous n’en verrons jamais un seul rempli…
Bien sûr, nous sommes aux Etats-Unis, donc les drapeaux fleurissent un peu partout ici-et-là !
Nous pouvons toujours apercevoir la Coït Tower au loin : je la trouve belle ainsi, dominant la ville de sa hauteur : dommage qu’il n’y ait pas un temps plus clair ! Sur la photographie suivante, on peut également apercevoir l’un des moyens de transport les plus pratiqués par les touristes qui viennent à San Francisco : le Big Bus, qui permet de visiter une grande partie de la ville en plusieurs arrêts tout au long de la journée. Mais vous verrez que nous choisirons un moyen de locomotion un peu moins rapide et commode…mais peut-être plus excitant !
Nous nous approchons enfin du Pier 39, tandis que nous pouvons observer les nombreux bateaux qui, pour la plupart, doivent probablement servir pour pêcher.
B] Le Pier 39.
Le Pier 39 s’ouvre enfin devant nous !
De nombreuses attractions font la renommée de cette jetée, et en particulier son aquarium que nous ne visiterons pas.
Il faut le dire très clairement : le Pier 39 est un endroit essentiellement fait pour les touristes ! Cette jetée est composée d’un très grand nombre de boutiques dans lesquelles les prix sont parfois exagérés, notamment lorsqu’on les compare aux mêmes articles que l’on peut trouver à Chinatown par exemple. On y achètera toutefois quelques magnets à offrir.
C’est aussi un endroit où l’on trouve de nombreux points de restauration. Si vous souhaitez goûter le Clam Chowder, c’est par ici !
Le Clam Chowder, qu’on pourrait traduire par « chaudée de palourdes » en français, est un plat originaire de Boston, c’est-à-dire du nord-est des Etats-Unis. Mais ce plat est très vite devenu une spécificité des villes côtières de tous les Etats-Unis et San Francisco en possède sa propre version. Il est essentiellement composé de palourdes, de pommes de terre, de crème et de lait, auxquels s’ajoute différents aromates selon la ville et la région. Moi qui n’aime pas les fruits de mer…voilà un met qui ne me tente pas du tout ! Mais je suis convaincu que cela aurait pu plaire à Hélène qui n’aura néanmoins pas l’occasion d’y goûter…c’est dommage !
Pour les amoureux de pain, vous en trouverez de différentes formes dans l’une des boutiques du Pier :
Vous y trouverez aussi l’une des chaînes les plus emblématiques des villes côtières (mais pas seulement) des Etats-Unis : le Bubba Gump ! Nous espérons pouvoir manger dans ce restaurant au cours de notre voyage…est-ce que nous y parviendrons ? Mystère, il faudra lire la suite !
Nous découvrons donc une jetée agréable, avec beaucoup de monde mais un espace suffisamment large pour qu’on ne s’y sente pas à l’étroit. Nous marchons ainsi lentement en appréciant les différentes boutiques et magasins que nous croisons sur notre chemin. C’est une promenade divertissante et très agréable.
Pour les gourmands, il y a de quoi faire, avec notamment un endroit où ils font d’énormes crêpes devant vous.
Il est aussi possible d’acheter des seaux…remplis de donuts !
Et si le seau ne vous suffit, achetez la baignoire !
Et pour ceux qui s’interrogent : oui, cette boutique est entièrement consacrée aux bonbons et les récipients en sont remplis !
Nous ne succomberons pas à la tentation…il faudra attendre un peu plus tard pendant le séjour, quand on sera bien acclimatés au pays, pour qu’on commence à se permettre ce type de folie.
Nous découvrons également l’une des spécificités de la ville de San Francisco : son attrait pour…les chiens ! Je découvre en écrivant ce compte rendu que cette ville est d’ailleurs considérée comme un véritable Eldorado pour les chiens, et qu’une étude aurait montré il y a quelques années qu’il s’agissait de la ville la plus accueillante au monde pour ces animaux de compagnie. En effet, et bien que nous n’ayons pas vu tant de chiens pendant notre séjour, nous remarquerons très vite la présence de nombreux endroits spécifiquement adaptés aux chiens à San Francisco. Dans le Pier 39, une boutique de chocolat dispose par exemple d’un rayon spécifiquement réservé à ces animaux
Puisque nous sommes proches de la mer, nous pouvons également acheter de nombreux coquillages qui ont été pêchés aux alentours. Il est possible de les toucher, et un magasin est entièrement consacré à ces coquillages qui sont parfois travaillés pour en faire des produits de luxe.
À gauche, sur la photographie suivante, vous pourrez découvrir un magasin assez étonnant qui semble attirer un peu moins les touristes.
Il s’agit d’une boutique de magie, dans laquelle il est possible d’acheter quelques livres ou même quelques tours de magie. Pratiquant moi-même la magie, je ne pouvais pas manquer de visiter cet endroit. Le vendeur est lui-même un magicien qui nous fera quelques démonstrations, mais ça ne nous impressionnera finalement pas tellement, mais l’échange était sympathique.
Une autre boutique étonnante, consacrée entièrement…aux gauchers ! Bon…ce n’est clairement pas pour nous !
Les enfants peuvent aussi s’amuser sur le Pier puisqu’un grand carrousel s’y trouve.
Nous visiterons également une boutique entièrement consacrée à Noël…en plein mois de juillet ! C’est drôle, mais c’est assez joli, et on peut y trouver des boules de Noël sur…un peu tout et n’importe quoi !
Il y a aussi un restaurant dans lequel on peut manger devant un feu protégé par une vitre…c’est très joli et ça doit être très sympathique d’y manger (oui oui, c’est bien la table que vous voyez sur la photographie suivante) !
Le Pier comprend aussi un cinéma 7D (ne me demandez pas ce que cela signifie), un espace pour faire des escape games, un étage où se trouvent encore d’autres boutiques…et notamment une boutique consacrée aux casse-têtes ! Nous y resterons un bon quart d’heure à essayer de résoudre un casse-tête que nous prêtera l’un des vendeurs pour l’occasion. Mais comment s’ouvre ce maudit coffre ?? Nous finirons par trouver la solution, mais nous étions sur le point d’abandonner !
Enfin, le Pier 39 est l’endroit parfait pour observer l’île d’Alcatraz que l’on peut voir non loin de là, et fantasmer sur les mystères qu’elle peut bien receler.
L’une des boutiques, assez grande par ailleurs, est entièrement consacrée à Alcatraz et on y trouve tous les produits dérivés imaginables, jusqu’au petit body pour bébé qui fera de lui un prisonnier ! En levant la tête, on voit d’ailleurs des statues de prisonniers qui semblent tenter de s’évader.
Au loin, on peut aussi apercevoir le Jeremiah O’Brien, le seul des Liberty Ships construits aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale qui ait survécu et qu’il est possible de visiter.
Il est également possible de visiter l’USS Pampanito, un sous-marin datant lui aussi de la Seconde Guerre mondiale. J’aurais adoré mais…Hélène n’aime pas tellement les sous-marins et le planning était trop serré, ce sera pour une autre fois !
En attendant, nous irons observer l’une des attractions les plus populaires du Pier 39.
Non non, ce ne sont pas ces cadenas, qui nous font immédiatement penser au Pont des Arts de Paris, qui possédait la même tradition jusqu’à ce que la mairie de Paris les fasse enlever. C’est ce qui se trouve juste derrière : des phoques, devenus célèbres après qu’ils y soient arrivés volontairement en janvier 1990 pour ne plus jamais quitter cet endroit. Cette colonie d’environ 300 individus au départ aurait atteint 1701 individus en novembre 2009 (ce serait le record). Depuis, leur nombre varie mais serait décroissant. De notre côté, nous n’en verrons pas beaucoup, mais nous resterons une bonne quinzaine de minutes à les observer évoluer, nager, communiquer. C’est une petite pause plaisante.
C] Hard Rock Café.
Bon…ce n’est pas tout, mais il est temps d’aller manger ! Pour ce midi, j’ai prévu de manger dans une chaîne de restauration qui m’a toujours attiré mais dans laquelle Hélène et moi n’avons jamais mangé : le Hard Rock Café. Celui-ci se trouve à l’entrée du Pier 39 et s’ouvre dans un premier temps sur une boutique dans laquelle on peut déjà entendre des chansons de rock. Car si le restaurant s’appelle ainsi, c’est en l’honneur du rock et de son univers. De nombreuses guitares parsèment ainsi les murs et des pin’s sont disponibles à l’achat ou à l’échange, en plus de nombreux autres articles comme des vêtements ou des verres.
On peut dire que l’employé de la boutique est dans le thème…non ? Son dos est d’ailleurs parsemé de nombreux pin’s faisant référence à l’univers du rock.
Il faudra faire la queue pour pouvoir entrer dans le restaurant. Nous avons l’impression qu’il faut une réservation pour entrer dans le restaurant et nous nous inquiétons donc de ne peut-être pas pouvoir y manger. En réalité, il faudra attendre qu’une table de libère pour qu’on puisse entrer, et devant nous se trouvent quatre ou cinq groupes. Nous attendrons donc un bon quart d’heure avant de pouvoir enfin prendre possession de notre table, ouf !
L’endroit est…bruyant ! Mais c’est normal, c’est le principe ! Des écrans reproduisent des concerts de rock et les murs sont plein de décorations.
Au menu ? Il y a…ça !
Rassurez-vous, ce ne sera pas pour nous…mais nous aurons l’occasion plus tard d’essayer pire encore, vous verrez ! De notre côté, ce sera celui-ci, car nous sommes quand même bien plus sages !
Mais avant cela, il faut fêter notre arrivée aux Etats-Unis. Et quoi de mieux pour fêter notre premier jour qu’un tout petit cocktail ?
Santé ! Je vous rassure, je ne vais pas le boire seul hein ! L’avantage de ce cocktail, c’est qu’on peut ensuite repartir avec le verre. Et comme je collectionne les verres des endroits où je me rends en vacances…je n’ai pas hésité longtemps ! Ceci dit, il y avait plusieurs cocktails différents avec plusieurs types de verres différents…mais il ne faut en choisir qu’un si je veux marcher droit pour le reste de la journée !
En attendant notre repas, nous sommes surpris de constater que le ketchup disponible à table est…un véritable pot de ketchup, comme à la maison ! Nos filles seraient heureuses, car si on ne les freine pas elles peuvent engloutir une quantité de ketchup délirante !
Notre repas arrive enfin et sera plus que copieux !
Si Hélène a choisi de prendre le hamburger classique, de mon côté j’ai ajouté des frites un peu spéciales qui sont présentées avec du fromage fondu et du bacon dessus. Miam !
Honnêtement, le repas sera un peu décevant. Nous prendrons tout de même plaisir à manger car nous avons très faim, et nous apprécions le lieu, mais la cuisson n’a pas été vraiment respectée et la quantité de bacon dans mon repas le rend vraiment beaucoup, beaucoup trop salé ! Nous paierons 82 dollars pour notre repas : pour une boisson et deux menus ? Outch, que c’est cher ! Nous paierons par carte et nous assisterons à une scène étonnante qui se répètera par la suite tout au long de notre séjour. Le serveur prend ma carte et…part avec ! Je suis un peu interloqué et je me dis qu’il peut alors faire ce qu’il veut avec ma carte, aller même payer des produits sur internet…c’est étrange comme manière de faire ! Il revient ensuite en me rendant la carte et me dit que c’est bon. Il n’y a même pas de code à rentrer ! C’est une pratique qui semble habituelle aux Etats-Unis, du moins dans les restaurants. Je trouve ça un peu étrange qu’il n’y ait pas besoin de rentrer mon code pour payer et je vérifierai ensuite sur mon compte en banque que la bonne somme a bien été prélevée…ce qui sera bien le cas heureusement. Mais sur le moment ça surprend !
Citation :
Le coin infos : Pour bien gérer votre budget aux Etats-Unis et faire attention aux surprises, il faut comprendre comment les prix sont pratiqués. Pour notre repas, nos menus respectifs ont coûté 18 dollars (+2 dollars pour mes frites spéciales) et la boisson avec le verre a coûté 19 dollars. On est donc loin des 82 dollars payés à la fin ! Mais c’est parce qu’aux Etats-Unis tous les prix sont indiqués hors taxe. Si l’on rajoute donc les taxes, mais aussi les pourboires qui sont ajoutés automatiquement sur le ticket, la note finale monte vite ! J’ai par exemple payé 14 dollars de tips environ pour ce repas, une taxe sur la nourriture et une taxe sur l’alcool également. Si bien que le prix final est considérablement plus élevé !
D] San Francisco à vélo !
En sortant du restaurant, le ventre plein, nous continuons notre promenade le long de la jetée et nous observons quelques belles statues ainsi que le ciel qui commence à se dégager un peu.
Nous disons au revoir au Pier 39, mais nous y repasserons en coup de vent dans la soirée…c’est le cas de le dire !
Dans la rue, des personnes présentent un petit spectacle et sont payés au pourboire. La police est non loin de là, surveillant l’attroupement. Pendant le spectacle, les artistes plaisanteront d’ailleurs sur la présence des policiers et ces derniers vont rire avec eux. C’est bon enfant, et ça fait plaisir de voir que l’atmosphère est détendue et non emprunte de méfiance.
Les artistes feront venir quelques personnes sur « scène », ceux qui accepteront de payer (20 dollars quand même !), pour les mettre en place et parler pendant une bonne quinzaine de minutes avant de finalement exécuter leur numéro : ils sauteront par-dessus eux. C’est impressionnant mais étant donné le moment de préparation…on se dit finalement : « tout ça pour ça ? » Evidemment, les artistes ont intérêt à faire durer et à susciter l’excitation pour faire payer les gens et provoquer un attroupement de plus en plus important. Ça reste sympathique et amusant à regarder tout de même.
Non loin de là, j’ai des étoiles dans les yeux en tombant devant un stand Ben & Jerry’s…j’adore ça (team Cookie Dough for ever) !! Mais bon, je sors de table et il ne fait quand même pas assez chaud pour en avoir réellement envie.
C’est juste à côté que se trouve notre centre d’intérêt principal, puisqu’il s’agit de notre prochaine destination : le Blazing Saddles Bike Rentals.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un endroit où l’on peut louer des vélos pour la journée ou quelques heures. Car je souhaitais visiter San Francisco à vélo, me disant que ce serait une promenade sympathique et apaisante (naïf que je suis). C’est en tout cas plus intéressant que de faire les trajets en Uber ou en bus d’après moi. J’ai eu un peu de mal à trouver une location de vélo satisfaisante, car je souhaitais pouvoir rendre les vélos tardivement. Or, la plupart des loueurs fermaient aux alentours de 17h quand j’avais besoin de rendre les vélos aux alentours de 18h. Blazing Saddles était le loueur parfait, car je pouvais rendre les vélos à n’importe quelle heure de la nuit dans un local ouvert assez tardivement. J’ai loué les vélos à l’avance via leur site internet pour être sûr de ne pas avoir de mauvaise surprise le jour J, pour un total de 67 dollars pour tout l’après-midi.
Tout est bien pensé pour la préparation des vélos. On nous montre une petite vidéo de deux minutes sur la sécurité mais aussi sur les moyens de rendre les vélos. On nous montre également des photographies pour pouvoir retrouver facilement le lieu de retour.
Et nous voilà en possession de nos vélos ! À l’achat, nous aurions pu rajouter quelques euros pour prendre des vélos électriques mais sur le moment nous n’en voyons pas l’utilité. Eh bien nous allons très vite en voir l’utilité !
Nous maîtriserons assez rapidement les vélos qui sont normaux et qui sont bien maniables. Il y a des vitesses (ouf) et les pneus sont bien gonflés. J’avais préparé un parcours en m’aidant de Google Maps pour pouvoir m’orienter et savoir où nous allons. Hélène prend un peu peur au début en comprenant que non, je n’ai pas l’intention de passer par une grande piste cyclable en longeant l’océan : c’est en plein cœur de la ville que nous allons ! Nous voilà donc sur la route, à devoir se faire doubler par les voitures et à devoir tourner à certains carrefours. Gloup…Hélène n’est pas très à l’aise au début, mais finalement nous quittons rapidement les rues très touristiques de la jetée où circulent de nombreuses voitures pour arriver dans des rues plus paisibles, calmes et sans grands carrefours ou ronds-points (ça existe les ronds-points aux Etats-Unis d’ailleurs ? Je ne me souviens pas en avoir vu… En faisant quelques recherches je me rends compte que si nous en avons 1 pour 45 intersections, eux en ont seulement 1 pour…1118 intersections ! Et que la France a le record du monde du nombre de ronds-points (la moitié des ronds-points au monde se trouve chez nous) !).
Je comprends très vite qu’il y a un problème. Si Google Maps indique très bien les rues et les temps de trajet, et nous guide parfaitement, en revanche je n’ai pas pensé à regarder le dénivelé…et là c’est le drame ! Bah oui, nous sommes à San Francisco ! Et notre première destination à vélo est…Lombard Street, la célèbre rue en lacets de San Francisco. Mais pour y arriver…il faut monter ! Si bien que les derniers mètres finissent comme ça :
Et nous nous faisons allègrement doubler par les cable cars qui, eux, semblent rouler paisiblement et sans effort sur la route.
Il faut dire que même à pied, la pente est tellement raide que c’est assez ardu. Et en poussant le vélo en plus…ouf, on arrive tout épuisés devant la Lombard Street !
La Lombard Street est connue comme étant une rue assez spectaculaire de San Francisco, dont les virages en lacets serrés sont difficilement praticables. D’autant que la pente est très impressionnante et qu’il faut disposer de solides freins pour ne pas se laisser emporter ! Nous nous trouvons alors en bas de la Lombard Street, qui est à sens unique, et nous voyons de nombreuses voitures sortir de la rue : ça semble être une véritable attraction car de nombreux passagers dans les voitures ont leur téléphone ou une caméra à la main pour se filmer en train d’emprunter la rue et d’y descendre. En haut comme en bas, des agents font la circulation pour la réguler et éviter les excès. De notre côté, c’est difficile de prendre des photographies qui rendent réellement compte de la pente et des virages.
Nous décidons donc de contourner la rue pour aller la voir depuis le dessus. Mais pour ce faire…il faut bien monter, et c’est encore plus ardu ! Alors c’est parti ! Qu’ils sont pratiques ces vélos…ils roulent bien…dommage que nous ne soyons pas dessus !
Après un petit quart d’heure de marche (à vitesse normale cela nous aurait probablement pris cinq minutes), nous finissons de contourner la rue pour nous retrouver tout en haut. En effet, il y a un nombre impressionnant de voitures qui attendent pour y descendre, et un agent les laisse passer puis les arrête de temps en temps pour laisser la rue perpendiculaire libre afin que les autres voitures puissent circuler, mais aussi parce que ce serait sans doute trop dangereux d’être trop nombreux dans les lacets.
Et là, Hélène ose aller demander à l’agent si nous pouvons descendre Lombard Street à vélo ! Il arrête les voitures et…nous invite à y aller : excellent ! Voilà la rue qui n’est qu’à nous, et nous allons pouvoir nous risquer à la descendre en espérant que les freins du vélo sont fiables…en avant ! C’est assez grisant et c’est lorsqu’on est dedans qu’on se rend compte à quel point c’est raide : impossible de relâcher les freins tant le vélo s’emballe tout de suite autrement. Ca descend, ça descend, ça descend, et finalement nous roulons à une vitesse si basse qu’on pourrait presque descendre plus vite à pied ! C’est tout de même impressionnant, et Hélène profitera d’un virage pour faire une pause et faire une petite vidéo, qui ne rend néanmoins pas réellement compte de la pente je trouve.
Vous entendez le petit grincement sur la vidéo ? Ce sont les freins du vélo qui sont activés en permanence ! Hélène ne se risquera pas à prendre la vidéo en roulant : ce serait de toute façon impossible, car les deux mains doivent appuyer constamment sur les freins pour ne pas perdre le contrôle. Les gens nous regarderont passer en s’exclamant et certains en profiteront pour courir un peu sur la rue à pied. Pas de voiture devant, pas de voiture derrière, c’est super : laissez passer les VIP !
Après cette petite montée d’adrénaline, nous continuons notre route pour visiter la ville de San Francisco. Il y a parfois encore quelques montées qui sont rudes :
Hélène va marcher encore un petit moment au début.
Mais très vite les rues deviennent planes et nous pouvons évoluer tranquillement en observant le paysage et en découvrant d’autres aspects de la ville, et notamment de belles maisons.
Et celle-ci en particulier. La reconnaissez-vous ?
C’est la maison du film Madame Doubtfire ! Nous poserons la question sur le groupe Facebook de nos amis et de notre famille qui nous suivent en direct, et ils la reconnaîtront très vite !
Nous voyons aussi quelques maisons colorées, spécificité de San Francisco :
Nous admirons la végétation, parfois colorées, parfois simplement travaillée dans ses formes pour embellir le seuil des maisons.
Quelques minutes de vélo plus tard, nous arriverons dans un parc où nous allons faire une pause pour admirer le Palace of Fine Arts (Palais des Beaux-Arts), un bâtiment construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1915. C’est magnifique !
Ce bâtiment, nous le reverrons d’ailleurs trois semaines plus tard dans un autre endroit de la côte ouest américaine. Avez-vous deviné où ?
Sur la dernière photographie, vous avez peut-être remarqué une femme habillée en robe rouge. Il y a en effet une mariée qui est présente et qui fait ses photographies de mariage. C’est vrai que l’endroit est particulièrement majestueux pour ça ! Nous verrons également une autre femme avec une belle robe bleue :
Hélène pense qu’une des deux ne fête probablement pas un mariage, mais une fête traditionnelle du monde latino-hispanique : la fête des quinze ans.
Nous entrons ensuite un peu dans le parc pour aller voir les majestueuses colonnes qui environnent le Palace of Fine Arts de plus près.
J’adore cet endroit, et nous n’y sommes pas restés assez longtemps à mon goût ! Depuis notre arrivée, j’ai une très, très forte envie d’aller aux toilettes et…il ne semble y avoir aucune toilette à proximité ou dans le parc ! Je prends donc mon mal en patience et nous décidons de poursuivre notre route vers un endroit un peu à l’écart. Et si on suivait ce camion de pompier ?
Sur le papier, la prochaine destination est à quatre minutes de vélo, mais nous allons mettre presque un quart d’heure à trouver l’emplacement…
Nous passerons par des rues beaucoup plus chics de San Francisco, et des espaces pavillonnaires qui ne ressemblent plus vraiment à la grande ville que nous avons l’impression de quitter. Tout est plus dégagé mais aussi plus verdoyant.
Ceci dit, les indications données par Google Maps ne sont plus claires et nous peinons à trouver notre direction. On a l’impression de faire des tours et détours, nous tournons en rond autour d’une destination que nous ne parvenons pas à localiser précisément. C’est parce qu’elle se trouve un peu à l’écart de la route, derrière un parking. Et je sais déjà qu’Hélène pense : « tout ça pour ça ? ». Mais moi qui aime beaucoup Star Wars, je ne pouvais pas passer à côté d’une petite révérence devant le plus noble et le plus sage des Jedi : maître Yoda !
Cet arrêt n’aura pas été vain, car nous trouvons des toilettes à proximité ! Nous traversons alors un petit parc qui nous amène devant une statue d’Edward James Muybridge, que nous découvrons alors comme étant l’un des précurseurs du cinéma.
Juste à côté se trouve…un Starbucks, dans lequel les toilettes sont accessibles librement et gratuitement ! Ouf ! Ce sera aussi pour nous l’occasion de remplir nos bouteilles d’eau.
Citation :
Le coin infos : Vous vous demandez sans doute comment nous avons fait pour trouver des toilettes en pleine ville de San Francisco ? C’est le seul moment où nous en avons eu besoin, mais ça nous a quand même été très utile : c’est grâce à l’application Flush. Il s’agit d’une application qui vous géolocalise et qui repère toutes les toilettes se trouvant autour de vous, vous indiquant si elles sont publiques ou non, gratuites ou non. C’est très pratique !
Voilà une première partie de journée bien remplie ! Mais elle est loin d’être terminée ! Car une promenade bien plus longue en vélo nous attend, à la recherche d’un endroit mythique et bien caché de San Francisco. Le soir, ce sera une toute autre atmosphère, car l’aventure laissera place au mystère et à l’inquiétude dans un lieu impressionnant et angoissant. Mais ça…ce sera au prochain épisode !
Quel courage pour faire du vélo dans ces rues si pentues! Je n'avais pas reconnu la maison de madame Doubtfire. Pour le palais en revanche, j'ai deviné où se trouve la réplique! Je note la statue de Yoda, mon fils ainé est un fan inconditionnel de Star Wars. Merci et vivement la suite!
anne shirley
Âge : 40 Messages : 478 Localisation : In a small provincial town Inscription : 28/03/2012
Wahou pour le vélo, je vous admire, nous avons arpenté les rues de la ville pendant 3 jours à pieds, et même là c'était pas toujours évident avec les pentes, j'ose même pas imaginer à vélo ! ^^
J'ai rigolé pour la statue de Yoda, moi aussi j'ai à tout prix voulu ma photo avec elle, surtout que quelques jours avant, à Disneyland, mon mari m'avait offert la peluche de Grogu aimantée qui se met sur l'épaule, je voulais poser avec sur la photo une vraie gamine ! Et on a aussi fait une pause au Strabucks d'à côté.
A midi nous étions au Pier 39 et avons gouté la fameuse Clam chowder, j'ai trouvé ça très bon pour ma part.
Nous avons aussi cherché la maison de Mrs Doubtfire, et celle de la Fête à la maison qui se trouve quelques rues plus loin.
Quel courage pour faire du vélo dans ces rues si pentues! Je n'avais pas reconnu la maison de madame Doubtfire. Pour le palais en revanche, j'ai deviné où se trouve la réplique! Je note la statue de Yoda, mon fils ainé est un fan inconditionnel de Star Wars. Merci et vivement la suite!
Honnêtement, je n'aurai pas reconnu la maison non plus ! Mais Hélène si apparemment...il y a des choses qui marquent certaines personnes plus que d'autres ^^.
Pour la réplique, pour être honnête, je ne l'ai appris qu'en rentrant, après le voyage...x_x je n'avais pas remarqué !
anne shirley a écrit:
Merci beaucoup pour la suite du récit !
Wahou pour le vélo, je vous admire, nous avons arpenté les rues de la ville pendant 3 jours à pieds, et même là c'était pas toujours évident avec les pentes, j'ose même pas imaginer à vélo ! ^^
J'ai rigolé pour la statue de Yoda, moi aussi j'ai à tout prix voulu ma photo avec elle, surtout que quelques jours avant, à Disneyland, mon mari m'avait offert la peluche de Grogu aimantée qui se met sur l'épaule, je voulais poser avec sur la photo une vraie gamine ! Et on a aussi fait une pause au Strabucks d'à côté.
A midi nous étions au Pier 39 et avons gouté la fameuse Clam chowder, j'ai trouvé ça très bon pour ma part.
Nous avons aussi cherché la maison de Mrs Doubtfire, et celle de la Fête à la maison qui se trouve quelques rues plus loin.
Vivement la suite de vos aventures !
Héhé, le vélo nous a mis en forme pour le début de ce voyage, histoire d'être prêts pour les randonnées des jours suivants .
Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir insisté pour voir la statue !
J'ai vu cette peluche en effet, elle est trop mignonne (mais on a résisté au côté obscur de l'achat ^^). Si tu as la photographie de toi avec Grogu sur l'épaule je serais curieux de la voir, si tu la retrouves facilement.
Je suis sûr qu'Hélène aurait aimé la Clam Chowder...mais tant pis, ce sera pour une autre fois ! Beaucoup de villes côtières des Etats-Unis la propose apparemment donc on aura sûrement d'autres occasions d'y goûter. Est-ce que tu te souviens s'il y avait des morceaux, ou si c'est juste une soupe liquide ?
La Fête à la maison, j'avais complètement oublié cette série ! Je ne savais pas qu'il y avait la maison !
anne shirley
Âge : 40 Messages : 478 Localisation : In a small provincial town Inscription : 28/03/2012
Voici la fameuse photo de nous avec Grogu devant son compatriote Yoda (je la mets en hide parce que ma fille est aussi sur la photo, je suis un peu parano à ce sujet ^^
Oui il y avait des petits morceaux dans la soupe.
Et voici la maison de la Fête à la maison, je tenais absolument à la voir, j'étais une grande fan de l'oncle Jesse quand j'étais gamine Malheureusement on y a été lors de la seule matinée de pluie qu'on a eue de tout le séjour, donc la photo n'est pas top, mais j'étais ravie quand même !
5] 30 juillet à San Francisco (3/3) : un pont sous le brouillard et une prison dans l’obscurité.
A] À la recherche du Golden Gate perdu.
Notre prochaine étape commence par ça :
Et ce n’est que le début ! Car l’ascension jusqu’à notre prochain point d’intérêt ne sera pas de tout repos ! Après quelques minutes de vélo, nous pouvons d’ailleurs enfin l’apercevoir. Enfin…c’est vite dit !
Eh oui ! Ce que vous « voyez » sur cette photographie, c’est bien l’incroyable Golden Gate de San Francisco, l’un des ponts les plus célèbres du monde (la Société américaine de génie civil, chargée de désigner les Monuments historiques du génie civil, l’a même considéré comme étant l’une des Sept Merveilles du monde moderne).
San Francisco est particulièrement connu pour son « fog » (son brouillard), surnommé « Karl » par les habitants (en référence au film « Big Fish » de Tim Burton). En effet, l’été, il fait très chaud dans l’ouest américain, mais San Francisco fait état d’exception car son emplacement sur le littoral pacifique rend ses températures très modérées. Cette température modérée combinée à la chaleur des terres produit un brouillard souvent très présent et...devenu un élément emblématique de la ville.
Eh bien voilà ! Si certains ont la chance d’apercevoir San Francisco sans brouillard, ça ne sera pas notre cas : la visite du Golden Gate va donc se faire…à l’aveugle. Mais nous ne nous décourageons pas pour autant et nous tentons de nous approcher pour en voir le plus possible. La promenade à vélo quitte rapidement les rues de la ville pour longer la baie et monter, monter, monter encore…si bien que nous voyons beaucoup de personnes qui n’ont pas de vélo électrique finir à pied.
Une route aménagée spécifiquement pour les vélos est accessible si bien que nous ne sommes pas gênés par les voitures ni même par les piétons qui ne semblent pas nombreux à faire la montée à pied. À cela s’ajoute un vent qui commence à se lever : plus nous approchons du pont, plus le vent devient fort et nous avons comme l’impression d’être rejetés par ce monument qui ne veut pas de nous. Qu’à cela ne tienne : nous forcerons le passage et nous partirons à sa conquête ! S’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !
Heureusement, à mi-chemin, un endroit est aménagé pour pouvoir se poser un peu et observer le pont qui s’élève devant nous avec toute sa magnificence…ou pas !
Nous en profiterons pour faire un petit live Facebook pour montrer à quel point ce pont est magnifique !
Un peu plus loin, nous parvenons enfin jusqu’au pont ! Une piste cyclable est accessible pour pouvoir emprunter le pont à vélo : pas d’inquiétude donc, vous ne serez pas sur la route au milieu des centaines de voitures qui empruntent le pont en continu ! Cette piste est néanmoins régulée : il y a même des radars de vitesse pour les vélos ! À cela s’ajoute un vent devenu maintenant violent. Pour ceux qui ont connaissance de cet univers, je m’imagine alors dans La Horde du Contrevent d’Alain Damasio ! Bref, nous sommes en plein rêve (ou cauchemar ?).
Cela ne paraît peut-être pas dans la vidéo, mais je pédale à mon maximum ! Voyez plutôt le live que nous avons fait ensuite sur le pont, il n’y a qu’à regarder les cheveux d’Hélène et mon manteau !
Honnêtement, c’est bien dommage de ne pas avoir pu réellement voir ce pont. Mais nous sommes néanmoins heureux d’être dessus et nous le prenons à la rigolade : on s’amuse beaucoup ! Voilà un beau souvenir à raconter : d’ailleurs, le brouillard n’est-il pas symbolique de San Francisco ? Que serait une visite à San Francisco sans l’avoir affronté ?
Nous n’irons pas jusqu’au bout du pont et nous finirons par faire demi-tour après quelques minutes. Il commence même à faire froid ici dis donc ! De toute façon, nous n’avions pas prévu d’aller jusqu’au bout en termes de planning. Sur le chemin du retour, nous constatons l’incroyable météo localisée : à peine avons-nous quitté le pont que le brouillard se dissipe déjà un peu plus, tandis que le vent s’adoucit lui aussi. Le pont doit être maudit, c’est sûr !
Avant de rejoindre le cœur de la ville, nous nous arrêterons sur la Golden Gate plaza, une place proche du pont sur laquelle se trouve des toilettes mais aussi un Welcome Center, c’est-à-dire une boutique et un lieu d’information consacré au pont.
Les vélos loués comprennent des anti-vols que nous utiliserons donc à cet instant pour garer nos vélos : très pratique et rassurant !
À l’intérieur du Welcome Center, nous déambulons à travers les différents objets proposés à la vente comme ce « Fog Globe » qui reproduit très fidèlement la situation présente lorsqu’on le renverse !
Ou encore ce livre pour enfants qui, lui aussi, nous rassure : nous avons vécu une expérience tout à fait naturelle finalement !
Traduction approximative : « une brume grise entoure le pont, si étrange, si bizarre. Le brouillard s’avance, et POUF ! on ne voit plus rien. Le pont a disparu ».
C’est aussi l’occasion, depuis la place, d’observer la ville de San Francisco en hauteur.
Citation :
Le coin infos : il est demandé de porter un masque à l’intérieur du Welcome Center. Heureusement, nous avions prévu d’en prendre sur nous au cas où. Nous ne pensions pas qu’il y aurait besoin de masque pour des endroits aussi spécifiques. Pensez à en avoir encore toujours sur vous au cas où vous deviez partir aux Etats-Unis prochainement, car il est possible qu’il y ait toujours quelques lieux qui en exigent.
Et il va falloir redescendre maintenant ! Commence alors une promenade à vélo bien plus aisée, mais aussi assez longue pour revenir en direction du Pier 39 afin de rendre notre vélo. Le trajet sera bien plus long que calculé et nous stresserons un peu sur la route en espérant pouvoir arriver à l’heure pour notre prochaine destination. Car le temps passe vite, le ciel commence à s’assombrir, le soir arrive, et nous sommes encore loin de l’arrivée ! En effet, nous suivons une piste cyclable longeant la baie mais qui nous fait faire quelques détours alors que nous pourrions aller plus vite en coupant par la route parfois.
C’est à ce moment-là que nous remarquons pour la première fois une indication qu’on retrouve à de très nombreux endroits à San Francisco, et que nous ne comprenons pas : « Xing Ped ».
Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Ped, sans doute pour « pedestrian », les piétons. Mais le reste ? Xing ? Quel mot étrange ! On se demande même à un moment si ce n’est pas du chinois, mais on est quand même loin, très loin de Chinatown ! Ne rigolez pas, mais il faudra plusieurs jours pour qu’on finisse par comprendre et qu’un jour, l’un de nous fasse une petite recherche pour comprendre que « Xing » n’est pas un mot, c’est le symbole d’une croix (X) à laquelle on ajoute le suffixe « ing ». Or, en anglais, la croix se dit « cross ». C’est donc « crossing », la traversée : ces mots sont là pour nous dire de faire attention à la traversée des piétons ! Ne rigolez pas hein, je suis sûr que vous non plus, là-bas, oui vous qui lisez ce compte rendu derrière votre écran, vous n’aviez pas compris !
Ce n’est pas tout, mais il se fait tard. Et nous commençons à nous inquiéter pour l’horaire. Notre prochain rendez-vous a lieu à 18h30, il faut y être trente minutes avant, et il est déjà 17h45 ! Alors je change de route, je demande à Hélène de me suivre et nous passons par les rues de San Francisco en quittant la piste cyclable. À ce moment-là, Hélène n’est pas très rassurée car nous revenons en plein dans des rues bondées en termes de circulation et parfois un peu compliquées. À cela s’ajoute qu’on peut difficilement communiquer entre nous, donc elle ne sait pas trop si on est bientôt arrivés ou non. Nous passerons devant d’autres lieux que j’aurais aimé faire mais que nous n’avons pas eu le temps de voir, comme le Ghirardelli Square ou le musée Ripley’s Believe It Or Not. Finalement, ouf, nous arriverons à 17h55 devant le loueur de vélo et nous lui remettons les vélos en vitesse : c’est très rapide, efficace, il n’y a pas d’attente, tout est parfait ! Et nous filons vers notre prochaine destination devant laquelle nous arriverons certes avec un peu de retard, mais bien avant l’heure réelle de rendez-vous (18h30) : embarquement pour Alcatraz !
B] Visite nocturne d’Alcatraz
Pour pouvoir visiter Alcatraz, n’hésitez pas à réserver longtemps à l’avance (les billets sont en général accessibles trois mois avant). L’ancienne prison de haute sécurité, située sur une île pour empêcher toute évasion, est maintenant fermée et transformée en une sorte de musée que l’on peut visiter. Car Alcatraz a maintenant le statut de parc national. D’ailleurs, on pourrait théoriquement visiter l’île gratuitement si l’on est détenteur d’une sorte de pass annuelle qui permet d’entrer gratuitement dans tous les parcs nationaux des Etats-Unis. Seulement, cet accès gratuit est en réalité impossible car il faut emprunter un bateau qui, lui, est payant.
C’est ce bateau que nous avions réservé et qui doit partir à 18h30. Dès l’arrivée dans la zone d’embarquement, le masque est obligatoire, que ce soit en extérieur ou en intérieur. Nous nous plaçons dans une file d’attente après avoir montré nos tickets afin de patienter jusqu’à l’arrivée du bateau.
C’est un bateau plutôt grand qui arrivera. Il y a du monde, mais nous n’aurons pas l’impression d’être collés les uns aux autres. Cependant, il faut être dans les premiers pour avoir une place en intérieur, sinon on se retrouve vite en extérieur (où le vent et l’eau amenée par les vagues peuvent vite rendre l’expérience…glaciale). De notre côté, nous ne chercherons pas vraiment de place en intérieur : nous voulons voir l’île et l’observer lorsque nous approcherons !
Pourquoi ce pont-là n’est-il pas caché par le brouillard, lui ?
Le bateau finit par démarrer et nous voilà pris par des vents très forts et des vagues qui, parfois, viennent complètement s’échouer sur le haut du bateau et tous nous mouiller ! Finalement, le masque est très pratique car il tient chaud !
Au loin, Alcatraz se rapproche petit à petit et nous pouvons l’observer de plus en plus précisément. Pas de brouillard qui gêne cette fois, du moins pas lorsqu’on se trouve proche de l’endroit !
Sur certaines photographies, vous avez sans doute pu apercevoir de très nombreux oiseaux qui sont installés sur l’île. Alcatraz est en effet considéré comme l’un des lieux privilégiés de San Francisco pour l’observation des oiseaux de la baie. La plupart de ces oiseaux sont protégés et tout est fait pour qu’ils puissent se rendre sur l’île et y demeurer en toute quiétude sans être embêtés.
Vous avez aussi pu observer une indication sur l’un des murs de la prison : « Indian Land ». Cette inscription renvoie à la fin des années 1960 pendant lesquelles des activistes indiens ont occupé l’île pour la revendiquer mais aussi y proposer des projets de construction afin de donner une plus grande visibilité à la culture indienne. En vain.
Nous arrivons sur l’île après une trentaine de minutes sur l’eau. Moi qui suis très sujet au mal de mer, je n’ai rien ressenti…je suis soulagé ! Sur l’île, nous sommes accueillis par une femme qui sera notre guide et qui nous donnera plein d’explications sur la prison et son environnement. Nous la suivrons pendant une bonne demi-heure pendant laquelle elle nous fera visiter l’extérieur.
Ce bâtiment que vous pouvez voir au-dessus était la salle de repos des gardiens. Il contenait une discothèque et une piste de bowling entre autres. Ce qui m'a vraiment marquée c'est quand la guide nous a expliqué que c'est là que les enfants des gardiens recevaient leurs copains pour leur anniversaire ! J'ai réalisé que les familles des gardiens vivaient ici, ça ne m'était pas venu à l'idée, je pensais qu'ils faisaient les allers-retours.
Nous arrivons ensuite devant les bâtiments dans lesquels nous pouvons nous déplacer librement. Des audioguides sont à disposition gratuitement en français et permettent d’évoluer dans la prison en apprenant à quoi servent les différentes pièces mais en nous racontant également les histoires de différents prisonniers et membres du personnel de la prison. Je ne peux que conseiller ces audioguides qui sont très bien faits, qui ne sont pas envahissants (on peut mettre pause quand on le souhaite) et qui donnent un véritable éclairage au lieu !
Au départ, le chemin est balisé pour savoir comment se diriger, et ensuite le cheminement est beaucoup plus libre. Nous ne sommes pas pressés, nous avons vraiment le temps : un premier bateau part environ 1h30 après notre arrivée, et un autre part au moins encore une heure après.
La première salle est celle des douches.
Nous évoluons ensuite dans les cellules qui sont heureusement vides aujourd’hui. Il est possible d’entrer dans certaines d’entre elles. L’atmosphère est un peu lugubre : aucune musique d’ambiance, peu de bruit, nous ne sommes pas très nombreux à évoluer dans les couloirs, c’est très appréciable !
Tout à coup, je croise un condamné qui est encore présent en cellule : au secours, gardien !!
En passant par l’extérieur, nous arrivons alors au block D, réservé aux criminels les plus dangereux.
Nous nous trouvons là où a évolué Alphonse « Scarface » Capone par exemple, pour reprendre sans doute le criminel le plus connu.
Il fait beaucoup plus sombre par ici.
Il y a également une grande librairie qui ne contient plus beaucoup de livres aujourd’hui.
Ah ! Encore ce criminel ! Il me poursuit !
Nous continuons l’exploration des cellules.
Nous pouvons aussi visiter les parloirs. Car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les familles peuvent rendre visite aux prisonniers : ils ne sont pas complètement coupés du monde.
Toujours le criminel, même au parloir ! Haaaaa !
Je fais d’autres rencontres dans cet endroit. Chuuut, un prisonnier dort…
Je me souviens très bien du petit sursaut que j'ai fait en voyant ces corps endormis dans leur cellule. Dans cette ambiance inquiétante, c'est frappant. En réalité, il s'agit d'une fausse tête fabriquée par un détenu et ses deux frères en 1962. Ils ont même planté leurs propres cheveux dessus pour le réalisme. Ces trois criminels ont alors creusé un trou dans le fond de leur cellule à l'aide d'une fourchette, et on leurré les gardiens suffisamment longtemps pour avoir le temps de s'enfuir sur un radeau de fortune. Ils sont encore aujourd'hui recherchés par le gouvernement !
Nous en apprenons aussi un peu plus sur la manière dont les prisonniers s’occupaient pendant leur temps passé ici.
Le couloir principal de la prison se nomme « Broadway ».
Il y a aussi un réfectoire et une cuisine bien sûr.
D’autres salles, à l'étage sont destinées à la santé des prisonniers.
Je me souviens d'un débat écrit ouvert aux visiteurs sur un grand tableau blanc à l'entrée de cet hôpital : "Pourquoi l'état prend-il soin de la santé des prisonniers d'Alcatraz ?".
Evidemment, lorsque nous parcourons la salle d'opérations, une coupure de courant survient ! Il fait quasiment nuit dehors, et même si le courant ne met pas plus de 2 minutes à revenir, je vous avoue ne pas avoir été fière...
On peut également apercevoir les costumes des gardiens, des prisonniers, mais aussi les accessoires utilisés comme les différentes menottes.
Une exposition parle de la criminalité et du système carcéral de plusieurs pays, avec des statistiques sur le nombre de prisons dans le monde.
Bien sûr, il y a également une boutique.
Tiens, ça me dit quelque chose ça !
La prison semble avoir inspiré plusieurs comics américains.
Nous pouvons également visiter l’extérieur, et notamment les jardins d’Alcatraz dans lequel les prisonniers aimaient se promener afin de prendre l’air. C’est l’occasion d’observer les alentours.
Il est déjà assez tard lorsque nous finissons notre visite. Le bateau est sur le point de partir, et nous nous dépêcherons donc pour l’avoir. Autrement, il aurait fallu attendre une heure supplémentaire sur l’île : et honnêtement, on a eu l’impression d’avoir suffisamment fait le tour. D’autant qu’il commence à faire un peu frais !
C’est ainsi que nous quittons Alcatraz ! Nous sommes bien contents d’avoir profité de la visite nocturne car cela nous a permis de profiter du reste pendant la journée. Cependant, je ne suis pas sûr que ce soit si différent et si intéressant par rapport à la visite en journée. Et principalement parce qu’il s’agit d’une visite nocturne à 18h30 quand…il fait encore jour ! Nous nous attendions à une ambiance plus étrange, plus oppressante peut-être, plus inquiétante en tout cas, mais finalement je ne pense pas que cet horaire diffère vraiment de la visite en journée.
Pour être tout à fait honnête, je ne garde pas de cette visite un souvenir impérissable et ce n’est pas quelque chose que je referai. Ceci dit, je suis heureux d’avoir pu découvrir cette prison mythique et de me défaire de quelques-uns de mes préjugés. Au final, j’imaginais quelque chose de plus isolé encore, de plus angoissant, de moins…humain. Les livres, le jardin, la possibilité de recevoir des visites m’ont montré que les prisonniers étaient moins isolés que je le pensais, même si l’état et la taille de certaines cellules n’avaient rien de…charmants.
Je partage l'avis de Dimitri. Je tenais vraiment à voir Alcatraz, surtout depuis que j'ai vu l'épisode de Charmed où Phoebe fait cette même visite. Mais je n'ai pas particulièrement envie d'y retourner. Entre le golden gate bridge et Alcatraz, j'ai presque atteint ma check-list de ma série préférée !
Nous retournons donc sur la terre ferme, en bateau. Nous nous mettons toujours en extérieur pour observer la prison. Car la nuit arrive et Alcatraz s’illumine légèrement. C’est aussi l’occasion d’observer San Francisco de nuit, au loin. C’est beau et apaisant.
C] Retour à l’hôtel…de nuit !
Nous voilà de retour sur le continent ! La Coit Tower est éclairée et nous accueille de loin. Elle nous montre le chemin !
Nous nous interrogeons à ce moment-là : que faire ? Il est très tard, et nous n’avons pas encore mangé. Je savais qu’il serait difficile de trouver à manger à cette heure-ci. Mais nous allons nous diriger vers le Pier 39 en espérant qu’il y ait encore quelques restaurants ouverts.
Il n’y aura rien ceci dit…je m’en doutais ! Il doit être presque 21h et tout est déjà fermé…c’est dommage pour un lieu aussi touristique, que j’imaginais vivant la nuit ! Il y a tout de même le magasin qui fait les crêpes devant nous mais c’est du sucré, et cela ne me tente pas plus que ça. Nous faisons donc demi-tour et nous ferons plaisir à Hélène en allant acheter ces fameux hot dogs préparés par des vendeurs le long des jetées. 10 dollars le hot dog quand même…c’est cher ! Et honnêtement, ce n’est pas très bon. L’oignon à l’intérieur est presque cramé, et il n’y a pas tant que ça à manger au final.
Je reconnais que 10$ LE hot dog, je me sens un peu comme une touriste qui vient de se faire arnaquer...mais bon, je tenais vraiment à en manger un, c'est chose faite ! Pas tout à fait ce que j'imaginais, mais sans regret !
Mais bon, ça va calmer notre faim et réduire l’appétit ! Une autre question se pose ensuite : est-ce que nous appelons un Uber pour rentrer à l’hôtel, ou est-ce que nous faisons le chemin à pied ? Hélène est partante pour Uber, et de mon côté je suis plutôt partant par la promenade à pied. Il faut dire que découvrir une ville de nuit nous offrirait une tout autre ambiance ! Finalement, après avoir jeté un coup d’œil à l’application et vu un prix assez élevé, et après avoir un peu insisté auprès d’Hélène, on finit par se mettre en marche.
Heureusement, il n’y aura pas de montée ou de descente. Nous ne repasserons pas par la Coit Tower et s’il y a des pentes elles seront plutôt légères. Le chemin du retour est tout de même assez long quand même : une bonne quarantaine de minutes. Après un lever tôt, peu de sommeil de mon côté la nuit dernière, et une journée surtout assez éprouvante et sportive en vélo…ce n’est pas rien ! Mais nous prendrons notre temps : nous sommes en vacances, c’est notre premier jour de voyage, en plein San Francisco, et les rues sont assez animées et même musicales parfois. Tout va bien (à part peut-être un léger mal de dos qui commence à me prendre…signe de ma fatigue en général. En début de séjour, ce n’est pas bon, et j’espère que ça ne sera pas handicapant pour la suite !).
Nous arriverons à notre hôtel heureux et…fatigués ! Et nous plongerons dans notre lit douillet pour nous endormir profondément…sans aucun problème ! Nous rêvons de…non, en fait nous serons tellement épuisés que nous ne ferons même pas l’effort de rêver ! Demain, c’est encore une belle journée qui nous attend. Mais c’est surtout une journée particulière car il faudra quitter San Francisco, déjà, et nous diriger dans un endroit qui pourrait bien être dangereux pour nous, et particulièrement pour moi…à suivre !
Vous n'avez pas eu le temps de vous ennuyer! Je n'en reviens du vent sur le golden gate, il faut prévoir des vêtements chauds. Cela doit contraster avec les températures des jours suivants! Merci et vivement la suite tu as aiguisé ma curiosité...
6] 31 juillet à San Francisco : une pyramide, un hôtel de ville, une tour japonaise, les Painted Ladies et un restaurant carnivore
A] La Transamerica Pyramid
Il est 7h30 lorsque nos yeux s’ouvrent ce matin-là. Nos corps sont un peu douloureux : les courbatures sont là, le vélo d’hier n’a pas été de tout repos ! Le planning de la journée a été remanié pour inclure certains éléments que nous souhaitions faire à l’arrivée mais que nous n’avons pas pu faire à cause du retard de notre vol. En attendant, nous allons prendre un bon petit-déjeuner pour être en forme ! Nous prendrons aussi quelques barres de céréales à emporter pour la journée.
Et puis nous n’oublions pas de manger un Fortune Cookie pour savoir si cette journée laisse présager du positif ou non.
Traduction : « l’un des grands plaisirs dans la vie, c’est de faire ce que les autres disent que tu ne pourras pas faire ». Bon…si on se fait arrêter par la police il va falloir essayer le délit de fuite alors, c’est noté !
Ce jour-là, nous quittons notre hôtel pour découvrir un nouveau logement ce soir. Nous faisons donc nos valises (qui n’ont en réalité pas été beaucoup dérangées) et nous les laissons auprès de l’accueil : l’hôtel accepte en effet de les conserver toute la journée afin qu’on puisse revenir les chercher plus tard lorsque nous aurons récupéré notre voiture. C’est parfait !
Nos premiers pas nous guident vers l’un des symboles de San Francisco, situé dans le quartier des affaires. C’est l’occasion de découvrir une architecture encore différente, plus en hauteur, et parfois majestueuse, avec par exemple le San Francisco Curb Exchange, une ancienne institution boursière de la ville.
Plus loin, l’Anglo Bank Building possède un bâtiment plutôt impressionnant également.
Les bâtiments commencent à se dresser en hauteur…
Le quartier a l’air bien sérieux. Pour autant, certains détails pourraient laisser présager le contraire…on peut aussi s’amuser en travaillant non ? Bonjour les licornes !
Nous arrivons à Montgomery Street où se trouve notre prochaine destination, que nous apercevons au loin.
Le Transamerica Pyramid est en effet visible de loin. Il s’agit du deuxième plus haut bâtiment de San Francisco (324 mètres) et constitue un véritable symbole pour la ville (il est d’ailleurs sur le mug acheté par Hélène !), dans lequel sont employées environ 1500 personnes.
Il n’est pas possible de visiter l’édifice qui est un lieu de travail. Nous nous contentons donc de nous approcher pour mesurer toute la hauteur du bâtiment et prendre quelques photographies.
Lorsqu’on arrive devant, c’est si haut qu’on ne peut pas voir le sommet !
Non loin de là, nous voyons le genre de voiture qu’on croisera beaucoup aux Etats-Unis. Typique de ce que j’aurais aimé conduire, par pur amusement, et parce que c’est la culture américaine. Mais les prix depuis le Covid ont rendu cela complètement illusoire !
Alors voilà ce qu’on a loué à la place :
Euh…non, quand même pas ! Nous continuerons à pied finalement ! Après cette petite demi-heure de marche, nous ferons une nouvelle demi-heure pour nous diriger vers notre prochaine destination, en plein cœur de la ville.
B] Le Civic Center
Il n’y a pas tant de monde que ça dans les rues de San Francisco. Nous aimons à nous promener, à découvrir l’architecture, les différents magasins, les voitures aussi. En ayant préparé ce planning, je savais que nous marcherions beaucoup, et j’avais un peu peur qu’Hélène apprécie peu, surtout si c’est pour voir un unique bâtiment à chaque fois. De mon côté, je trouve que c’est un moyen de découvrir la ville autrement plutôt que de sauter d’un lieu à un autre via un Uber ou un taxi, sans voir ce qu’il y a autour. Nous expérimentons donc la ville telle que la vivent les habitants. Finalement, et bien que la marche soit parfois un peu longue pendant la journée, elle sera heureuse car la plupart des bâtiments que nous verrons se retrouveront…sur son mug ! Continuons donc la découverte de la ville.
Nous croisons régulièrement des personnes qui semblent être dans un état mental douteux. Beaucoup de personnes qui parlent seules, qui poussent des cris étranges, qui bougent de manière inhabituelle. C’est quelque chose qui nous marquera beaucoup aux Etats-Unis. Autant je me doutais bien que nous trouverions de la pauvreté dans les grandes villes, comme c’est aussi le cas à Paris par exemple, autant je trouve que l’état mental d’une partie de la population est inquiétant, à moins que ça ne soit seulement le fait qu’elle soit plus visible et moins encadrée. Je ne sais pas ! Néanmoins, nous n’aurons jamais le sentiment d’être en insécurité et nous ne serons jamais agressés ni embêtés à San Francisco.
À noter quand même : un moment, nous entendons une sirène de police et nous voyons deux agents qui sortent de la voiture précipitamment pour s’approcher d’une poubelle et…l’éteindre, car il y avait visiblement un départ de feu.
À moins que ça ne soit une bombe déposée ici ? Euh…bon, on ne sait jamais, alors on presse le pas en passant devant !
Nous croiserons d’ailleurs régulièrement des voitures de police mais aussi des voitures de pompiers (que ces véhicules sont beaux d’ailleurs !).
Non loin de là, plus paisible et moins angoissant, nous voyons un édifice très joli qui semble être une galerie d’œuvre d’art présentant actuellement une exposition sur les briques.
Nous croisons également une place sur laquelle beaucoup de monde se regroupe. Que se passe-t-il donc ici ? Une longue file d’attente semble se former et nous découvrons une station de Cable Car. Wahou : je ne pensais pas qu’il faudrait autant attendre pour prendre ce moyen de transport ! Ce n’est pas notre route, donc nous ne le prendrons pas (c’est peut-être un petit regret concernant San Francisco d’ailleurs).
Et en regardant au loin, on comprend pourquoi cette station est si importante. Il faut dire que pour aller au-devant à pied il faut…du courage !
Heureusement que nous n’allons pas dans cette direction ! D’ailleurs, nous n’aurons ni montées ni descentes ce jour-là : tout est plat, et ça fait du bien (heureusement, étant donné le temps passé à marcher !). Nous continuons donc à marcher et à découvrir les alentours.
En passant, nous observons encore une particularité de San Francisco dont j’ai déjà parlé précédemment : l’amour pour les chiens ! Il y a en effet un petit parc…non pas pour enfants, mais entièrement dédié aux chiens.
Nous passerons d’ailleurs devant le luxueux hôtel Ritz Carlton dans lequel, à l’accueil, se trouve un petit bol avec des croquettes pour chiens pour accueillir les hôtes.
Plus loin, nous arrivons sur une grande place où se trouve un parc pour enfants cette fois.
Mais ce n’est pas ce qui nous amène. En tournant la tête, voilà ce que nous pouvons contempler :
Le musée d’art asiatique de San Francisco est vraiment très beau. Mais ce n’est toujours pas cela que nous sommes venus voir. Il faut tourner encore un peu la tête !
Non, ce n’est toujours pas ça. Ah…attendez…voilà !
Voilà l’hôtel de ville de San Francisco. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a rien de commun…c’est grandiose !
Et si l’on tourne encore un peu la tête, nous pouvons observer le bâtiment principal de la Cour Suprême de Californie, le Earl Warren Building.
Attention, pas de bêtise : devant l’hôtel de ville se trouve la statue de Hall McAllister, un ancien sénateur et juge fédéral américain.
Nous resterons quelques minutes sur cette grande place, assis, à observer les alentours. C’est assez apaisant. Et nous avons encore pas mal de chemin qui nous attend par la suite, car notre prochaine destination est encore à une petite demi-heure de marche.
C] La Japantown
En quittant la Civic Center Plaza, nous passons devant une représentation du grand sceau de Californie.
Nous croisons aussi une voiture garée sur laquelle un petit message est laissé : « aucun objet de valeur à l’intérieur ». Je repense à ce que j’ai lu pour préparer ce voyage : il semble que le vol d’affaires dans les voitures garées soit assez fréquent à San Francisco, mais aussi à Los Angeles par exemple. Il faudra faire attention à ne pas laisser la voiture n’importe où avec nos bagages à l’intérieur quand on l’aura…le vol des bagages des touristes est classique !
D’ailleurs, des panneaux conseillent bien aux habitants de ne jamais rien laisser de valeur dans les voitures.
Le chemin vers notre prochaine destination n’a rien de très intéressant : ce sont de longues routes dans un quartier qui n’a rien de flamboyant. La seule exception est cette belle église.
Honnêtement, le chemin sera un peu fatiguant. Hélène se mettra même à douter de la pertinence de faire ce détour pour voir le prochain édifice. Mais nous persistons, de peur de regretter, et nous finissons par arriver aux alentours de la Japantown.
Il s’agit en fait du quartier japonais le plus grand et le plus ancien des Etats-Unis ! Mais nous ne le visiterons pas réellement, par manque de temps, et nous nous contenterons d’une petite place sur laquelle se trouve la Pagode de la Paix à cinq niveaux.
Tout ça pour ça ? Moui…bon, ça n’a rien de très impressionnant, mais il fallait le voir pour le savoir ! Et puis…encore une fois, c’est sur le mug d’Hélène alors c’est quelque chose à voir haha !
À côté de la Pagode se trouve le Japan Center, un grand centre commercial dans lequel se trouve de nombreuses boutiques japonaises. Mais il est dimanche, donc il n’y a pratiquement rien d’ouvert. Nous serons quand même heureux d’y entrer car nous y trouverons des toilettes : ouf, ça tombe très bien ! Par contre, attention : il faut le masque pour entrer dans le centre commercial !
La prochaine destination sera à une vingtaine de minutes à pied. C’est plus court…allez, courage, on repart !
D] Painted Ladies
Rien de particulier à noter en chemin. En revanche, l’arrivée est déjà bien plus plaisante ! Nous arrivons en effet sur une grande place avec un petit parc devant lequel se trouvent les demoiselles qui sont peut-être les plus connues de San Francisco : les Painted Ladies !
Il s’agit de maisons similaires de couleurs différentes, qui sont devenues un véritable centre d’intérêt touristique de la ville. Les maisons devant lesquelles nous nous trouvons font partie des maisons les plus anciennes de la ville, mais restent très bien entretenues. Je regrette un peu qu’il n’y ait pas plus de soleil (même s’il commence alors à se lever) car les couleurs semblent finalement assez ternes quand on les compare aux photographies qu’on peut trouver sur internet. Au final, les maisons sont belles mais manquent un peu de flamboiement je trouve !
Celle que je préfère est la bleue, la première de la rue, qui ne fait pas partie de la série des "Painted Ladies" car elle est un peu différente, mais je la trouve grandiose !
Nous croiserons pas mal de Français à cet endroit. Nous verrons une famille sortir d’un taxi, se placer devant les maisons et s’exclamer : « tout ce trajet en taxi pour ça ? C’est nul ! ». Je n’irai pas jusque-là, je trouve les maisons très jolies et l’environnement très agréable. Toutefois, je ne comprends pas très bien l’intérêt donné à ces maisons-là en particulier. Juste à côté, et de l’autre côté de la place se trouvent aussi d’autres maisons qui sont tout aussi belles, et parfois même plus belles encore d’après moi !
À cela s’ajoute que le parc qui se trouve au centre de la place est en hauteur, si bien qu’on peut voir la Transamerica Pyramid au loin.
Nous pouvons aussi voir la tour Salesforce, la plus haute de la ville !
Le parc est très sympathique. Il y a un peu de monde, suffisamment pour que ce soit dynamique, mais pas trop. C’est très agréable d’être ici !
Nous prendrons quelques photographies de nous devant les Painted Ladies.
Nous profitons de cette pause pour essayer de contacter Dollar, l’agence de voyage auprès de laquelle nous avons loué la voiture. En effet, nous avions donné une heure pour récupérer la voiture mais nous nous rendons compte que nous ne pourrons sans doute y aller qu’une heure après, du moins si nous ne voulons pas nous presser. Nous voulons être sûrs que la voiture sera bien gardée entre temps…ce serait bête ! Ça nous semble évident, mais sur le moment nous sommes un peu inquiets car la voiture est quand même l’essentiel de notre voyage. Sans voiture, notre voyage s’arrête là ! Nous essaierons plusieurs fois de les contacter mais ils ne répondront jamais. Cependant, nous avions loué la voiture par un intermédiaire : Authentik USA, auprès de qui nous avions eu un prix modéré comparé aux autres offres constatées ailleurs. Nous essaierons donc d’appeler cet intermédiaire et nous aurons très vite quelqu’un en ligne, et même quelqu’un de francophone ! C’est parfait, et il nous rassure : il n’y a aucun problème pour aller chercher la voiture une heure après. Ils la garderont sans problème. Ouf, nous voilà rassurés !
E] À table ! Un restaurant pour carnivores.
Nous finirons par reprendre notre chemin, en nous éloignons des Painted Ladies, de l’hôtel de ville et de la Japantown. Nous sommes dans un quartier très sympathique, très beau, très coloré.
Oui, ce n’est pas une hallucination, il y a bien un squelette !
Bon…on va continuer un peu plus vite hein ! Par ici, les maisons sont elles aussi magnifiques et parfois similaires aux Painted Ladies.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est coloré !
Nous passerons à côté d’une statue pour le moins…étrange, The Silly Pink Bunny Statue. Tête de mort ou lapin ? Un oxymore à part entière !
Attention où vous marchez ! Car Hélène risquera l’accident en ne regardant pas par terre : en a bien failli chuter à cause d’une sorte de matelas à ressorts !
Mais le pire est évité ! C'est aussi un quartier animé puisqu'on passe devant une église sans doute protestante, puisque c'est l'heure de la messe et nous y entendons du bruit, beaucoup de bruit. Il faut dire qu'on chante et on danse volontiers dans les églises aux Etats-Unis, et Hélène ne pourra pas s'empêcher d'aller jeter un coup d'œil pour le confirmer. C'est rythmé en effet !
Nous arrivons enfin avec un peu d’avance devant le restaurant prévu ce jour-là. C’est un restaurant pour lequel j’ai réservé, sans en parler à Hélène. Je suis sûr qu’elle va aimer ! Il faudra attendre une dizaine de minutes avant que le restaurant n’ouvre : j’ai pris une réservation pour la première heure, car il faut ensuite aller chercher la voiture…il y a bien des choses à faire aujourd’hui encore, et surtout un long trajet !
L’Espetus Churrascaria est un restaurant clairement déconseillé à ceux qui n’apprécient pas la viande, c’est le moins qu’on puisse dire ! Le concept est simple : vous pouvez aller vous servir à un petit buffet qui propose quelques garnitures mais l’essentiel de l’expérience se fait à table, où des serveurs passent en continu avec d’énormes brochettes de viande (à la manière de l’Ohana à Walt Disney World) pour proposer des viandes à volonté. La viande est délicieuse, mais elle est surtout là en quantité…il n’y a pas moins de quatorze viandes différentes et les serveurs ne s’arrêtent pas de passer les uns après les autres !
Pas d’inquiétude cependant : chaque table possède un petit disque de couleur que l’on peut faire tourner. Si c’est vert, les serveurs passent et nous servent.
Si c’est rouge, le ventre est plein, on n’en peut plus, stooooop !
Mais on peut toujours en reprendre hein, si on a encore faim !
Avant de refaire une pause éventuellement, ou prendre le temps de manger ce qu’on a dans l’assiette déjà !
Et recommencer !
Bon…vous avez compris le principe ! C’est très bon, mais aussi, comme d’habitude dans ce genre de restaurant…très frustrant ! Car on a l’impression de ne jamais avoir assez faim ! Après avoir déjà goûté les quatorze viandes différentes, c’est difficile d’en redemander !
L’un des avantages de ce restaurant, c’est l’alliance entre le buffet et la viande à volonté et la qualité. Car aussi bien au niveau du buffet qu’en ce qui concerne les viandes, tout est de très bonne qualité, et l’intérieur est très agréable et bien présenté aussi. En revanche, le désavantage…c’est le prix ! J’avais vu une cinquantaine de dollars par personne sur leur site, mais c’était sans compter les taxes et pourboire…on en a eu pour 152€. Aïe, ça fait mal, et on aura l’impression de ne pas en avoir assez profité pour payer ce prix-là quand même ! Mais ce sera tout de même une belle expérience !
Nous voilà le ventre plein, prêt à prendre maintenant la route pour aller chercher notre voiture, quitter San Francisco et faire un long, trop long trajet pour rejoindre notre hôtel du soir. Une deuxième partie de journée qui sera amusante au début, puis éprouvante et épuisante sur la fin. Ce sera au prochain épisode !
La visite architecturale est sympathique. Par contre, je trouve dommage que vous n'ayez pas emprunté le cable car qui est une des icônes de San Francisco. Il n'était pas sur le mug ! ? C'est peut être l'excuse pour y retourner ? Après coup, penses tu qu'une 3ème journée aurait été nécessaire pour visiter un musée par exemple ou tout simplement prendre plus son temps? J'avoue que le resto n'est pas donné mais bon de temps en temps il faut se faire plaisir et les viandes ont l'air bonnes. Merci pour cette suite!
La visite architecturale est sympathique. Par contre, je trouve dommage que vous n'ayez pas emprunté le cable car qui est une des icônes de San Francisco. Il n'était pas sur le mug ! ? C'est peut être l'excuse pour y retourner ? Après coup, penses tu qu'une 3ème journée aurait été nécessaire pour visiter un musée par exemple ou tout simplement prendre plus son temps? J'avoue que le resto n'est pas donné mais bon de temps en temps il faut se faire plaisir et les viandes ont l'air bonnes. Merci pour cette suite!
C'est vrai que nous n'avons pas fait le Cable Car, pour plusieurs raisons. Ca n'apparaissait pas forcément évident étant donné nos trajets et j'avais peur de faire un trajet spécifique juste pour ça, et de perdre ainsi du temps (d'autant que nous en avions peu à San Francisco). Le mode de réservation des billets me semblait compliqué aussi quand j'avais regardé (je n'ai pas bien compris s'il fallait réserver à l'avance ou si on pouvait prendre un ticket directement en montant). On a d'ailleurs vu des personnes descendre mais jamais personne monter dedans, à l'exception de cet endroit dans le dernier chapitre. Je ne sais pas trop où se trouvent les stations. Bref, c'est un sujet que nous n'avons pas vraiment creusé...
En sortant du restaurant, c’est encore à pied que nous nous rapprochons de notre hôtel en déambulant dans les rues de San Francisco.
Les rues sont toujours aussi belles, et nous nous plaisons à observer le street art qui s’affiche un peu partout.
En passant, nous observerons plusieurs fois ce type de voiture avec un dispositif que nous ne parvenons pas à identifier sur le toit. Peut-être que quelqu’un saurait nous dire à quoi ça sert ?
Progressivement, nous nous rapprochons de notre agence de location. Car il est l’heure d’aller chercher notre voiture ! Cette fois, c’est à Dollar que nous avons décidé de faire confiance. Habituellement, nous prenons Alamo mais cette année les prix étaient réellement délirants. Suite au Covid, les prix ont en effet monté en flèche car les stocks de voiture ont été considérablement réduits, et que ceux-ci mettent du temps avant de se remplir à nouveau. En 2020, nous avions payé 519 euros pour deux semaines de location de San Francisco à Anaheim. Cette année-là, après de nombreuses recherches un peu partout, nous n’avons pas trouvé moins de 1378 euros…soit presque le triple, et pour une catégorie un peu inférieure !
Nous avons loué une voiture en catégorie Pleine Grandeur : il s’agit normalement d’une voiture qui devrait permettre d’avoir beaucoup d’espace et de pouvoir ranger nos valises sans trop de problème. Après une dizaine minutes d’échange avec l’accueil, la voiture est prête et nous n’aurons aucun problème : c’est rapide, efficace, courtois, sans qu’on essaie de nous vendre de manière forcée des options supplémentaires…parfait ! Nous en profiterons pour demander s’il est possible de rendre la voiture dans l’agence Dollar de l’aéroport d’Anaheim. En effet, sur le site d’Authentik USA ils ne proposent que l’aéroport de Los Angeles comme lieu de retour le plus proche de notre destination, mais ça reste un peu loin pour nous. Aucun problème, la démarche prendra quelques minutes mais nous fera gagner pas mal de temps et un peu d’argent le jour du retour. Une bonne chose de faite. Nous descendrons alors dans le parking pour prendre notre voiture : ce sera une Nissan Altima qui a l’air en excellent état : elle est belle, grande, et surtout très, très confortable : ce sera un vrai confort pour les longues heures de voiture qui nous attendent !
Citation :
Le coin infos : Lorsque vous louez une voiture, pensez à vérifier son état, les éventuels rayures et chocs, et à prendre des photos de la voiture en cas de désaccord sur le constat. Relevez également le nombre de kilomètres ou miles : de notre côté, la voiture aura un total de 42 000 miles effectués.
Bien sûr, la voiture possède une climatisation très efficace (fraiche, mais douce, sans être agressive et inconfortable), absolument indispensable pour ce type de voyage (nous n’imaginons pas encore à quel point ce sera indispensable !). Il s’agit aussi d’une voiture automatique : Hélène a déjà eu l’occasion d’en conduire, mais moi jamais. De manière générale, je n’ai d’ailleurs jamais conduit à l’étranger et j’avoue être un peu angoissé à ce sujet. Ce sera donc Hélène qui va prendre le volant la première et je ferai mes premiers essais plus tard, en dehors des villes !
La voiture sera finalement très maniable et très agréable à conduire : il faut dire qu’elle a non seulement les vitesses automatiques, mais aussi le régulateur de vitesse que nous n’avions encore jamais utilisé et qui va considérablement améliorer le confort de conduite lors des prochains jours !
Seulement, en sortant du parking, Hélène tourne et arrive…en sens inverse ! Les premiers mètres de conduite, et déjà la première erreur…et de taille ! Oups…nous arriverons heureusement à faire tout de suite demi-tour et à retrouver notre trajet, mais ça commence mal !
Notre premier arrêt sera à notre hôtel. Il faut en effet récupérer nos valises. Seulement, nous ne trouvons pas de place pour se garer aux alentours (nous apprendrons plus tard que l’hôtel possède un parking privé, mais il se trouve derrière une grille). Hélène se gare alors…sur une ligne rouge, ce qu’il ne faut surtout pas faire ! Deuxième erreur ! Ça commence bien…et je me vois déjà finir au poste de police ! Je me dépêche alors de sortir de la voiture et d’aller chercher les valises pendant qu’Hélène reste dans la voiture avec les warnings allumés. Ça ne me prendra que cinq minutes, ouf. Et les valises sont mises rapidement dans le coffre avant de repartir. Bonne nouvelle : le coffre accueille largement toutes nos valises, et il reste de la place, c’est très grand !
B] Baker Beach.
Nous reprenons alors la route et nous conduirons un moment dans la ville de San Francisco. Waze nous aidera à nous orienter correctement. D’ailleurs, il faut savoir que la carte Sim d’Hélène finit par fonctionner et fonctionnera même parfaitement tout au long du séjour ensuite ! Il semblerait qu’elle ne dysfonctionne qu’aux alentours de notre hôtel, comme si nous étions dans une sorte de zone blanche…étrange !
Une chose que nous avions bien compris avant de partir, c’est la manière de gérer les feux rouges aux Etats-Unis !
Deux choses à avoir en tête : il est possible de tourner à droite au feu rouge aux Etats-Unis, sauf indication contraire avec un panneau. Deuxième chose : sur un carrefour, il ne faut pas s’arrêter devant le feu rouge car il se trouve de l’autre côté du carrefour (voir la photographie précédente). Il faut donc bien faire attention, sous peine de se retrouver immobilisé…en plein milieu du carrefour !
Nos pas (ou nos roues plutôt…) nous amèneront ce jour-là…vers le Golden Gate ! Ce n’était en effet pas prévu, mais il fait beau, alors nous pensons qu’il serait peut-être possible d’apercevoir enfin le Golden Gate convenablement. Nous prenons donc la direction de Baker Beach, une plage qui se trouve juste à côté du pont et qui permet d’avoir un beau point de vue sur le Golden Gate. C’est parti !
Nous nous garons facilement, et nous sursautons parce que…la voiture klaxonne quand on la verrouille ! Ce sera une constante aux Etats-Unis : la plupart des voitures semblent klaxonner quand elles se ferment, c’est étrange ! Au moins, on sait qu’on a bien fermé mais…ça klaxonne fort, et on entend parfois la nuit des voitures klaxonner simplement parce que des gens se garent et ferment leur voiture !
En attendant, nous nous dirigeons vers la plage.
Nous croiserons de curieux véhicules…heureusement que notre voiture est un peu plus grande !
Nous arrivons enfin sur la plage. Nous avons une grande envie d’aller aux toilettes et, heureusement, des toilettes publiques et gratuites sont disponibles. Seulement…il faut vraiment avoir envie, car à l’ouverture des toilettes c’est une véritable vision d’horreur qui s’offre à nous : les déchets, l’urine et les excréments emplissent le sol, il y a même des flaques…c’est écœurant ! Les toilettes étant bouchées, la plupart des gens semblent faire…à côté, sur le sol. Etant donné l’état, Hélène hésitera même à faire par terre elle aussi mais…on fera comme on peut pour faire dans les toilettes quand même. Mais si ce n’est pas pressé, n’allez surtout pas là !
Heureusement, c’est tout de même plus agréable à l’extérieur.
Enfin, nous allons pouvoir voir ce Golden Gate qu’Hélène tenait tant à voir ! Nous nous avançons un peu, nous tournons la tête et…oui, le voilà !
Ou pas…ce maudit brouillard est encore là ! Grrr….bon, nous aurons au moins pu en voir un tout petit peu plus que la veille mais…il va falloir faire le deuil du Golden Gate pour ce voyage, tant pis…retour à la voiture !
J’avais repéré un Target non loin de notre hôtel : c’est notre prochaine destination, car il nous faut maintenant récupérer de quoi manger et boire pour le reste du séjour. Pour information, Target fait parti des grands centres commerciaux aux Etats-Unis, avec un autre sans doute plus connu des Français : Walmart. Sur la route, nous croiserons à nouveau de belles maisons.
Mais en arrivant devant Target, nous nous rendons compte que celui-ci est en plein cœur de la ville, sans aucun parking, et qu’il a l’air plutôt modeste en termes de taille. De toute façon, ce sera compliqué de se garer et nous n’avons pas forcément envie de payer un parking. Et puis…ce que nous cherchons, c’est le grand centre commercial à l’américaine ! Alors nous quittons San Francisco en direction de San Leandro. Cette petite ville, à vingt minutes seulement de San Francisco, est sur notre trajet et ne nous obligera à faire qu’une quinzaine de minutes de détour. C’est parfait, car un Walmart s’y trouve ! Tant pis pour Target donc, et en avant pour Walmart !
C] Walmart : une expérience étonnante.
Pour quitter San Francisco, nous emprunterons un pont qui n’est pas payant dans ce sens-là. Les ponts sont en revanche payants pour rentrer dans San Francisco. Et il semble qu'il faille faire une démarche en ligne pour payer. Bref, pas si évident au premier abord, mais nous ne nous poserons pas plus de questions, car nous n'avons pas prévu de revenir à San Francisco pendant ce voyage. Vous noterez que ce pont-ci n’est pas en plein brouillard étrangement !
De nombreux panneaux sur la route nous interpellent, sur lesquels sont notés : « Report Drunk Drivers. Call 511 » (on demande donc de signaler les conducteurs saouls et d’appeler la police). On se dit qu’en France, ce serait vite pris comme de la délation et que cela ferait polémique !
Après une vingtaine de minutes de route sans incident, nous touchons au but !
C’est parfait, Walmart est situé en plein centre commercial avec un grand parking. Ça ressemble typiquement à ce que nous cherchions ! Mais avant d’aller à Walmart, nous ferons un petit tour à Dollar Tree.
Ce magasin à bas prix présente un ensemble de produits dont la plupart sont à un dollar (1.25 dollar maintenant…à cause de l’inflation peut-être ?). Mais nous ne trouverons rien d’intéressant pour nous, si ce n’est un dispositif qui permet de fixer son téléphone portable dans la voiture en l’attachant : très pratique pour la fonction GPS et éviter ainsi de garder toujours le téléphone en main. C’est donc Walmart qui sera notre prochaine destination : il est l’heure de faire les courses !
Nous découvrirons un supermarché très différent de ce que nous pouvons trouver en France. Pour commencer, à l’intérieur du magasin se trouve…un Mac Donald, histoire de faire une petite pause ou de grignoter en faisant ses courses ! Vous remarquerez qu’en attendant, on gare ses caddies devant.
Le rayon pain ne contient que du pain de mie et…miracle, des French Baguettes ! Mais autant dire que c’est tout mou, comme s’il n’y avait aucune cuisson. Cela ressemble plus à une sorte de brioche. Et oui, vous lirez bien le prix : c’est presque deux dollars la baguette…
D’une manière générale, d’ailleurs, j’ai trouvé les prix extrêmement élevés. Ce qui m’a étonné le plus peut-être, c’est le peu de chips disponibles. Il n’y avait que deux ou trois sortes de chips, et c’est tout…avec un prix délirant ! Je n’ai pas noté le prix sur le moment, mais je viens de regarder sur le site de Walmart et le paquet de chips Lays classique de 360 grammes est au prix de…4 dollars et 78 centimes ! En revanche, il y a énormément de chips tortillas comme les Doritos par exemple. Cela semble beaucoup plus fréquent que les chips « normales ».
Au rayon surgelé, nous trouverons des pancakes tout faits ! Mais nous n’en prendrons pas, car nous n’avons pas de quoi gérer les produits surgelés.
Les photographies ne le montrent pas bien, mais les pizzas sont…absolument gigantesques !
Comme le moindre jus d’orange qui n’existe visiblement pas en brique mais plutôt en grosse bouteille.
Sans parler des cornichons !
Ou encore les Cheese Balls (je regrette de ne pas avoir pris cette boite !).
Contrairement à ce qu’on pense, les Américains ont de bonnes pâtisseries. Ils ont même des croissants ! Enfin…ça ne ressemble pas tout à fait aux nôtres.
Ans le rayon des sodas, c’est coca-cola qui domine très largement visiblement, et il n’y aura pas tant de choix. Impossible de trouver une bouteille inférieure à la bouteille de deux litres.
Nous préfèrerons donc prendre des canettes : il y a de gros packs et nous en prendrons deux : un de coca et un de sprite.
La quantité de fruits et de légumes n’est pas non plus exceptionnelle. Mais il y a de quoi prendre quelques fruits frais tout de même si besoin (nous prendrons des clémentines).
Autre spécificité du supermarché américain : la possibilité d’acheter d’énormes paquets de glace, ce qui est très pratique pour ceux qui font un road trip et qui en ont besoin pour leur glacière ! Nous n’en prendrons pas et nous changerons d’avis au dernier moment mais…trop tard, nous serons déjà en caisse. Tant pis, ce sera pour plus tard !
Nous avons pris de quoi faire des sandwichs : du pain de mie (qui sera sucré…arf…), du beurre (salé…les Américains ne connaissent visiblement pas le beurre doux), des chips, des canettes, du jambon (sucré lui aussi…décidément), du fromage (type cheddar et fromage à hamburger, ne cherchez pas d’autres fromages, il n’y en a pas !) et de l’eau (il vaut mieux avoir des réserves étant donné là où on va, et avoir des bouteilles sera bien utile, même si nous avions prévu des gourdes). De mon côté, je pense qu’on va payer 80 dollars. Hélène dit 100 dollars. Ce sera…91 dollars ! Rhaaa, elle a gagné de très peu !
D’une manière générale, j’ai trouvé la quantité de produits assez réduite. J’ai l’impression que le choix est bien moindre dans de nombreux domaines (alcools, fromage, pain, beurre, même fruits et légumes ou certains surgelés). Il y a souvent des produits en grande quantité, ou en toute petite quantité, mais peu de produits en quantité modérée (le jambon sera vendu en une vingtaine de tranches…). Les prix me semblent aussi très élevés ! Enfin…pas pour tout, car si les chips sont à trois dollars, les donuts ne coûtent que quelques centimes !
D] En route pour le Curry Village !
Nous reprenons la route et…nous nous rendons que l’attache-portable acheté a été mis dans le coffre avec le reste des courses ! Bon ben…ce sera pour plus tard, on va tenir le téléphone à la main en attendant !
Une grosse route nous attend, puisque nous devons maintenant rouler pendant 3h30. La journée a été déjà bien chargée, nous avons fait énormément de choses, et la route risque donc d’être longue et fatigante…mais on devrait y arriver ! En effet, notre prochaine destination est le Curry Village où nous dormirons cette nuit. Le Curry Village se situe en plein cœur du parc national de Yosemite, que nous avons beaucoup hésité à visiter. Jusqu’au dernier moment, nous avons en effet failli annuler notre visite et contourner Yosemite.
Depuis le 7 juillet, un immense feu s’est déclaré à Yosemite : le Washburn Fire. Ce feu a duré pendant des semaines et n’est pas encore tout à fait étouffé lorsque nous arrivons aux Etats-Unis. Ce feu a conduit le parc à fermer en partie et à fermer en totalité la zone de Mariposa Grove avec ses séquoias géants. C’est une vraie tristesse pour moi de savoir que nous ne pourrons pas visiter cette zone que j’aurais beaucoup aimé découvrir. Yosemite est tout de même ouvert lorsque nous arrivons aux Etats-Unis, mais les conditions sont difficiles, notamment parce que le parc est fortement obscurci par la fumée qui gâche surtout la visibilité mais qui est aussi dangereuse pour ceux qui pourraient souffrir de problèmes respiratoires. Les autorités conseillent d’ailleurs de ne pas rester trop longtemps dehors et les conditions changent grandement selon les jours. Or, je fais de l’asthme et cela peut donc s’avérer compliqué d’y aller. Les photographies postées sur Facebook par des membres de groupes de voyage ne nous donnent d’ailleurs pas tellement confiance car on a alors l’impression d’être en plein Golden Gate à Yosemite ! Bref…je vais suivre au jour le jour l’évolution de la situation. Finalement, elle semble s’apaiser (le feu sera d’ailleurs éteint le 1er août, mais il faudra encore plusieurs jours pour que la situation redevienne normale. D’ailleurs, entre temps, d’autres feux vont surgir…) et nous nous disons qu’il faut tenter le coup. Au pire, nous quitterons le parc et nous ne ferons que passer en voiture. Alors allons-y !
À peine avons-nous quitté San Francisco que la température change subitement, passant de 19 à 29 degrés : il y a visiblement un micro-climat à San Francisco ! Le paysage change aussi considérablement. Voilà, nous sommes dans le road trip, et ce sera une constante jusqu’à la fin de notre séjour : le paysage ne cessera de changer en permanence et nous irons de surprises en surprises. C’est incroyable !
La limite est de 65 mph, c’est-à-dire environ 105 km/h. C’est assez lent, et nous le constaterons à nouveau souvent pendant notre voyage : les Américains ne roulent pas très vite, mais il faut s’y faire ! Parfois, nous roulerons pendant plusieurs heures sur une route droite où il n’y a rien devant à perte de vue et où il n’y a presque aucune voiture, sans dépasser les 110 km/h…c’est épuisant ! Mais nous avons le temps, même si Hélène est prise en flagrant délit d’excès de vitesse !
Nous ferons un petit arrêt dans une station-service pour utiliser les toilettes, mais aussi pour récupérer l’attache pour le téléphone, récupérer notre mp3 qui est lui aussi dans le coffre et acheter de la glace. Voilà, les canettes seront bien fraiches, tout est parfait maintenant (car je peux difficilement vivre sans soda, c’est ma drogue) !
Nous passerons par des villes étonnantes, comme Oakdale, qui se revendique comme étant la capitale cowboy du monde. Mais nous ne nous arrêterons pas : nous avons encore trop de route devant nous !
Le paysage continue à changer un peu.
Et assez vite, nous arriverons sur des routes de montagne en lacets. Car Yosemite est un parc national d’altitude en plein cœur des montagnes.
Sur la route, nous nous posons tout à coup une question : quelle essence devons-nous mettre dans notre voiture ? Oups…nous avons complètement oublié de demander à l’agence et on ne nous a rien dit ! Même si l’essence Regular est très majoritairement utilisée, notamment pour les voitures de location, on ne peut pas risquer une exception et nous essayons alors de joindre l’agence…en vain. Car il va nous falloir de l’essence le lendemain pour poursuivre la route, étant donné le trajet que nous devons effectuer aujourd’hui et demain. Ce sera une petite inquiétude, nous ne savons pas trop quoi faire…mais nous n’aurons pas de réponse sur le moment et nous espérons que nous trouverons finalement une solution rapidement.
Le soleil commence à se coucher…le paysage devient de plus en plus mystérieux et le coucher de soleil lui donne une certaine beauté.
Pour entrer dans Yosemite, il faut réserver à l’avance si l’on compte entrer en journée. C’est un système qui a été mis en place afin d’éviter qu’il y ait trop de monde et ce n’est pas si mal d’après moi. Ce ne sera de toute façon pas notre cas, non seulement parce que nous arriverons tard, mais aussi parce que nous logeons dans un hôtel à l’intérieur du parc, ce qui nous évite donc toute réservation préalable.
De mon côté, je me plais à observer les paysages alentours.
Les photographies ne le montrent peut-être pas très bien, mais le paysage est de moins en moins vert : il y a du blanc, du gris, beaucoup d’arbres brûlés à cause des récents incidents mais aussi à cause de précédents incendies.
La nuit est réellement tombée maintenant. Il n’y a aucune lumière, il faut être prudent…
Hélène commence à apprécier un peu moins. Elle commence à fatiguer sérieusement : c’est elle qui conduit, et elle a surtout très envie d’arriver. Le soleil se couche en effet et la route est moins agréable. En plus, les minutes semblent défiler de plus en plus lentement. Nous arrivons finalement assez vite dans le parc de Yosemite mais il faudra encore une bonne heure de route avant d’arriver à notre hôtel. Hélène n’imaginait pas que ce serait si long et que le parc était si grand : elle pensait en voyant l’arrivée que nous n’aurions qu’une dizaine de minutes de route ensuite.
Les couleurs sont belles tout de même. Le parc a l’air très mystérieux ainsi. Il n’y a presque aucune voiture sur la route et nous nous sentons un peu seuls. Ce n’est pas le moment d’avoir un problème ou de tomber en panne !
Les seules lumières se trouvent dans les tunnels que nous traversons parfois.
Finalement, après une route qui semble interminable, nous commençons à voir d’autres voitures et cela freine devant nous. Nous arrivons !
Voilà une petite vidéo du trajet en voiture :
E] Curry Village de nuit.
C’est un vrai soulagement d’arriver enfin à destination ! Ouf, nous allons pouvoir souffler et dormir un peu ! Tout est absolument plongé dans le noir ici. L’hôtel est en réalité une sorte de camping : nous dormirons dans une tente en plein cœur de Yosemite et de la nature. Aucune lumière n’est donc présente pour éviter de gêner les animaux, les oiseaux mais aussi…les ours qui peuvent circuler dans les environs. Heureusement, nous avions prévu de prendre une lampe torche qui va se montrer très pratique et même essentielle !
Nous nous rendons au check-in qui se trouve un peu plus loin. Nous cherchons notre chemin et nous suivons les panneaux qui nous guident à la lumière de la lampe torche.
Nous passons devant une boutique qui semble encore ouverte, et qui propose des souvenirs mais aussi de quoi manger. Nous irons voir cela demain, pour le moment nous voulons surtout avoir notre tente et nous reposer.
Nous finissons par arriver au bâtiment dans lequel se fait le check-in. L’arrivée est possible 24h/24h et visiblement nous ne sommes pas les seuls à arriver si tard !
Le moral d’Hélène était encore bas malgré notre arrivée, à cause de la fatigue, mais tout à coup il remonte en flèche. L’accueil est en effet superbe ! Le personnel est souriant, aimable, très accueillant, c’est vraiment plaisant ! En plus, en signant les papiers d'arrivée je ne peux m'empêcher de demander si je peux garder le stylo, car il est estampillé "Yosemite" ! Il m'en offre même deux ! Je suis ravie ! On nous annonce par-dessus tout que nous avons été upgradé : wahou, c’est la première fois que ça nous arrive dans notre vie ! Nous aurons une tente avec trois lits au lieu d’un (inutile) mais surtout une tente avec l’électricité : ce sera finalement très pratique pour s’éclairer mais aussi pour recharger nos appareils par exemple ! On nous remet un plan des environs et des conseils sur Yosemite. C’est bon, tout est prêt pour partir à l’aventure ! Enfin…pour partir au lit d’abord !
Mais Hélène va vite voir ses espoirs déçus lorsque je lui dis qu’il serait peut-être l’heure de…manger non ? Passée une certaine heure, Hélène n’a plus faim et est capable de sauter un repas, surtout quand elle est fatiguée. Mais moi, sauter un repas ? Jamais ! Alors nous retournerons à la voiture et nous prendrons de quoi pique-niquer. Il est interdit de manger dans les tentes et d’ailleurs de laisser toute nourriture ou même tout produit qui dégage une odeur (parfum, dentifrice, savon, etc.) dans la voiture et dans les tentes. En effet, des ours rodent et n’hésitent pas à attaquer les voitures et les tentes pour essayer de s’emparer de la nourriture si besoin. Très rassurant hein ? Il y a néanmoins de petites tables de pique-nique un peu à l’écart des tentes afin de manger avec des poubelles. Ce sera là que nous nous installerons pour manger (enfin…pour que je puisse manger plutôt, car Hélène ne prendra rien). Pauvre Hélène…vous sentez sa fatigue là ?
Allez, on prend tout dans le coffre !
Evidemment, il faut préparer à manger et fouiller la glacière à la lampe torche ! À table !
Mais quand est-ce qu’il va finir de manger ce goinfre ? pense Hélène.
Nous ferons une petite vidéo que nous publierons le lendemain sur Facebook, pour annoncer notre arrivée au village !
Finalement, nous débarrassons et nous pouvons enfin découvrir notre tente. Nous viderons une partie de la voiture, en tout cas tout ce qui peut avoir une odeur, et nous irons mettre ça dans des casiers spéciaux qui se trouvent à côté des tentes, que l’on peut fermer et que les ours ne parviendront pas à ouvrir. Mais tout ça, nous le présenterons dans le prochain épisode, le lendemain, quand le soleil sera de nouveau levé. Car nous ne voyons pour le moment pas grand-chose de l’endroit où nous dormons, et avec le soleil nous nous rendrons compte que les environs sont finalement surprenants ! Pas de fumée a priori, ouf (mais un peu de pluie durant la nuit), et le lendemain la journée sera encore une fois chargée, et surtout très, très sportive ! Car nous ferons la randonnée la plus physique de tout notre voyage !
En attendant, Hélène s’écroule dans son lit et s’endort immédiatement. De mon côté, je vais transférer nos photographies sur notre ordinateur et je vais mettre en charge les différents appareils pour être prêt pour demain. Je vais aussi écrire les notes de la journée sur un petit carnet que je tiens, et qui me permet d'être aussi précis et complet pour vous faire ce compte rendu. Pas de réseau en revanche…ce n’est pas étonnant, nous sommes en pleine montagne !
Mais quelle journée! Ce changement de décor est impressionnant, vous passez d'une ville pleine de vie à un endroit des plus sauvages. Ça a l'air magnifique. D'un point de vue personnel j'ai plus hâte de découvrir votre récit là que celui en ville. En revanche cela à l'air d'être une galère de voyager en faisant tout soi-même, tellement de choses à prendre en compte , des réservations, des choses qui se font ou pas... Je vous admire!
Malgré plusieurs séjours aux Etats Unis, je n'ai jamais loué de voiture ; je ne connais pas les habitudes locales et un peu peur de mal faire les choses peut-être...
GreG de l'ouest de Lyon
Disneyland Paris : plusieurs fois par an jusqu'en 2022 Disneyworld : juin 2015 Disneyland Californie : septembre 2016 Disneyland Shanghai : 1er octobre 2018
Mais quelle journée! Ce changement de décor est impressionnant, vous passez d'une ville pleine de vie à un endroit des plus sauvages. Ça a l'air magnifique. D'un point de vue personnel j'ai plus hâte de découvrir votre récit là que celui en ville. En revanche cela à l'air d'être une galère de voyager en faisant tout soi-même, tellement de choses à prendre en compte , des réservations, des choses qui se font ou pas... Je vous admire!
Je suis du même avis, j'avais plus hâte de découvrir la suite aussi plutôt que la ville de San Francisco . Et d'ailleurs, d'après moi, ce sera de mieux en mieux...car Yosemite est peut-être le parc que j'ai le moins apprécié (et c'était pourtant superbe !).
loulous1926 a écrit:
Vous êtes courageux pour dormir sous une tente, je ne serais pas très rassurée avec la visite potentielle des ours!
En attendant la suite , je te souhaite ainsi qu'à Hélène et les petites un joyeux Noël!
En réalité, c'est quand même bien aménagé. Ce sont de grandes tentes déjà dressés, assez solides, et toutes les unes à côté des autres, donc je suppose que les ours ne doivent pas trop s'approcher quand même ^^. D'ailleurs...on aurait bien aimé en voir des ours au final !
frodon69 a écrit:
Malgré plusieurs séjours aux Etats Unis, je n'ai jamais loué de voiture ; je ne connais pas les habitudes locales et un peu peur de mal faire les choses peut-être...
Je comprends tout à fait. Tu verras que ce sera pour moi la première fois que je vais conduire à l'étranger aussi, et je n'étais pas très rassuré. D'ailleurs, je ne conduirai jamais en ville. Mais il est vrai aussi que les Etats-Unis sont un pays très très similaire à la France en termes de conduite en réalité. Il n'y a pas tant de différences, ça va !
Chewbette a écrit:
Ha ma ville de coeur San Franciscooo <3! elle me manque!
Si jamais pour les baguettes c'est indiqué dessus qu'elle doivent être cuites 8 à 10mn à la maison, du coup c'est normal qu'elle soient "molles" !
J'ai vraiment été déçu par le temps, notamment le brouillard, et un soleil peut-être pas assez présent. Je suis sûr que nous aurions beaucoup plus apprécié la ville dans de meilleures conditions ! Car au final c'est peut-être ce que j'ai le moins apprécié durant notre séjour (ah non...ce que j'ai le moins apprécié c'est Universal Studios...mais ça j'y reviendrai ^^). Bon, en réécrivant tout ça on est nostalgiques quand même et finalement on y retournerait bien ! Il y a tant de choses que nous n'avons pas vu !
Merci pour la précision sur les baguettes, je comprends mieux !
Il est 5h du matin lorsque je me réveille ce jour-là. Visiblement, je suis encore touché par le décalage horaire (et Hélène, elle, ne l’est toujours pas !). J’ai très envie d’aller aux toilettes mais…je suis dans la tente où ne se trouve pas de toilettes. Il va donc me falloir sortir ! Je ne crains pas le froid : il fait bon en réalité, bien plus qu’à San Francisco. Mais il fait sombre, très sombre : il n’y a aucune lumière aux alentours et je prends donc ma lampe de poche afin de pouvoir m’orienter.
Il faut marcher cinq petites minutes pour arriver jusqu’aux toilettes. C’est aussi ici que nous allons pouvoir prendre notre douche.
Pour ce faire, il faut disposer d’un code qui nous a été donné pendant le check-in. Ouf, le code fonctionne, je peux entrer ! Tout est très propre et très pratique : il y a même de quoi changer les bébés si besoin.
À l’extérieur tout est calme, étrangement calme. Tout le monde dort, je suis le seul à être dehors à cette heure-ci…ou du moins c’est ce que je croyais, car je sursaute tout à coup lorsqu’au détour d’un chemin je croise une ombre derrière un arbre : c’est un homme, et sans couteau dans sa main ; ouf, je ne suis pas dans un film d’horreur ! Mais cette apparition surprise m’a bien fait peur tout de même.
Je suis assez émerveillé par ce que je découvre en laissant mes yeux se poser sur l’environnement. Hier, il faisait tellement noir qu’on ne pouvait absolument rien voir aux alentours. Ce matin, je me rends compte de la situation exceptionnelle du lieu : nous sommes en plein cœur de la nature et devant nous se dressent de hautes montagnes qui donnent une certaine majesté à l’atmosphère dans laquelle je me trouve.
Je peux également apercevoir les tentes, enfin. C’est tout de même plus facile pour s’orienter !
Je retourne à la tente pour me recoucher un peu mais…impossible de dormir. Mon corps et mon esprit sont bien éveillés ! Alors à 6h, je me lève à nouveau pour aller prendre ma douche. C’est pratique, car il n’y a pratiquement personne ! En revanche, puisqu’il fait encore sombre et que je ne fais pas attention, je me rendrai compte plus tard que j’irai du côté des douches des femmes…mais bon, puisque les douches sont individuelles ça ne change pas grand-chose au final.
En sortant de la douche, le soleil est déjà levé. J’ai donc manqué le lever du soleil, dommage ! Je peux néanmoins me promener dans les environs pour observer les alentours et profiter de la beauté du lieu et du calme.
Nous avons eu un plan au check-in, qui me permet de m’orienter un peu. Mais il ne sera pas d’une grande utilité, car de nombreux panneaux se trouvent ici-et-là pour guider les visiteurs.
Je me promène dans les allées en ayant comme idée de me rendre au Guest Lounge, où une connexion internet devrait normalement être accessible.
Je passe devant un espace réservé à des spectacles, nommé l’amphithéâtre. Mais il n’y aura rien de programmé pendant notre court séjour.
Je reste stupéfait par la beauté des lieux, et notamment de la montagne qui se dresse face à moi. C’est gigantesque !
Je trouve enfin le Guest Lounge après une dizaine minutes de marche. Seulement, l’endroit est fermé et n’ouvre qu’un peu plus tard, à 7h. Je m’assois donc dans un fauteuil qui se trouve juste à côté du lounge pour patienter quelques minutes en essayant de voir si je peux me connecter à internet. Mais il n’y a malheureusement aucun réseau.
Si j’insiste autant pour obtenir un réseau internet, c’est parce que je sais qu’Hélène est un peu inquiète au sujet de la voiture. Nous ne savons en effet toujours pas quel type d’essence mettre dans la voiture et il va nous falloir de l’essence avant de pouvoir arriver jusqu’à notre prochaine étape ce soir. Autrement dit, si nous ne voulons pas être bloqués à Yosemite…il va falloir trouver une réponse ! Or, il n’y a ni réseau internet ni réseau téléphonique et nous savons qu’il est compliqué de joindre l’agence (la veille, nous n’avions jamais réussi à l’avoir au téléphone). Je vais donc passer beaucoup de temps à faire des recherches. En effet, quelques minutes après mon arrivée, le Guest Lounge ouvre enfin et je pense enfin pouvoir obtenir internet à l’intérieur.
L’endroit a l’air très sympathique. Il y a quelques jeux pour s’occuper, et même des livres pour les enfants ! D’ailleurs, je vois quelques personnes arriver et des enfants s’y amuser. Cependant, aucun réseau internet n’est accessible…le réseau apparaît bien mais il n’y a aucune connexion ! Mince !
Je vais faire le tour du lounge pour essayer de trouver un endroit qui capterait mais…rien. Finalement, en sortant sur la terrasse devant le lounge, je vois une personne collée à un mur avec son téléphone portable. Je tourne autour du bâtiment à la recherche d’un réseau mais…toujours rien. Et lorsque je vois la personne se lever et partir, je vais prendre sa place et…eurêka ! Il y a une très faible connexion, juste à cet endroit précis, lorsque je mets mon téléphone contre un emplacement du mur. Pas un mètre plus haut ou plus bas non, juste à cet endroit-là !
Bon, je me dépêche de chercher l’information souhaitée car je ne suis pas sûr de la fiabilité du réseau. Et de fait…c’est lent, très lent, trèèès lent ! Et je ne trouve rien : notre modèle de voiture existe évidemment avec plusieurs types d’essence possible. Pour ceux qui se demanderaient, nous avons aussi cherché sur les papiers de la voiture mais aussi sur la voiture elle-même, mais il n’y a rien non plus (contrairement à la France, où le type d’essence est souvent indiqué sur la trappe à essence). Finalement, j’essaie d’envoyer un mail à l’agence de voyage en me disant qu’on aura peut-être une réponse dans la soirée…mais je n’y crois pas réellement.
Pendant ces manipulations fastidieuses (et les personnes alentours doivent me regarder bizarrement, en train de tenir mon téléphone contre le mur, un peu élevé, dans une position plus qu’inconfortable !), quelques petits amis viennent me rendre visite.
Il faut dire qu’on en verra beaucoup à Yosemite, un peu partout ! Et puis…mon téléphone se met à sonner. Hein ? Je regarde, et je vois que j’ai reçu un mail. En dix minutes à peine, l’agence avait déjà répondu à mon mail, incroyable ! Ouf, c’était bien l’essence de base qu’il fallait mettre (pas de Diesel donc), je m’en doutais mais…au moins nous ne serons plus inquiets et nous pourrons vivre cette journée avec ce souci en moins ! Hélène va être contente !
D’ailleurs, en parlant d’Hélène…il faudrait peut-être aller voir si elle n’est pas réveillée ?
B] Visite de la chambre et préparatifs.
Eh non ! Si j’ai vu quelques écureuils à l’extérieur, c’est une véritable marmotte qui se trouve dans la tente ! Il faut dire qu’il est encore relativement tôt, et que la route a été épuisante pour elle hier. En attendant qu’elle se réveille, allons visiter un peu notre tente ensemble !
Ce que vous voyez sur la dernière photographie, c’est le casier qui permet de mettre en sécurité tous les produits qui pourraient dégager une odeur afin d’éviter qu’ils soient endommagés par les ours. Ces casiers s’ouvrent sans aucun code et sont donc accessibles à tout le monde : n’y mettez donc rien de précieux ! On peut en revanche prévoir un cadenas afin de le fermer si besoin : pensez-y si vous avez l’intention de séjourner ici. Pour ouvrir le casier, il faut glisser la main à l’intérieur d’une ouverture qui est assez fine, et qui est donc inaccessible à la patte d’un ours. C’est plutôt bien fait. En revanche, ça fait un peu de bruit donc…ce n’est pas très discret !
La tente, quant à elle, possède un cadenas avec une clé afin de pouvoir fermer la porte lorsqu’on n’est pas à l’intérieur, et sécuriser ainsi ses objets de valeur.
Nous avons bien dormi et nous n’avons pas eu froid du tout. Les couvertures sont assez chaudes d’ailleurs. J’avais peur du froid, étant donnée l’altitude, mais finalement il n’y a pas à s’en inquiéter en plein cœur de l’été. Notre tente était équipée de l’électricité et nous avions donc une petite lampe pour allumer l’intérieur la nuit. C’est très pratique !
En revanche, ce sont des tentes blanches, et dès qu’on allume la lampe à l’intérieur on voit bien les ombres depuis l’extérieur alors…attention à ce que vous faites la lumière allumée car on vous voit (j’ai lu des témoignages assez cocasses sur des forums…) !
L’électricité nous a aussi permis de brancher tous nos appareils. C’est notamment utile pour les téléphones portables (même si la voiture suffira la plupart du temps pour ces appareils), et surtout pour l’appareil photo qui a besoin d’être rechargé régulièrement (il faut dire que je l’utilise à un rythme assez important…sur la journée de Yosemite, je vais par exemple faire plus de 500 photographies et vidéos).
Citation :
Le coin infos : Pour un road trip, pensez à emporter une batterie de rechange pour l’appareil photo. Cela évite d’avoir une mauvaise surprise : si une batterie se vide, on peut utiliser l’appareil avec la seconde batterie pendant que la première se recharge. Et en cas de panne il n’y a pas de problème ! De même, pensez à toujours emporter plusieurs cartes SD par exemple. Autre conseil pratique : réglez votre appareil à l’heure des Etats-Unis ! Je vais tarder à le faire pendant ce séjour, et ce sera donc plus compliqué ensuite pour trier les photographies (entre celles de l’appareil photo et celles du téléphone, c’est parfois complexe de savoir lesquelles ont été prises avant lesquelles). C’est aussi pratique lorsqu’on raconte son voyage de savoir quelle heure il est lors de la prise de telle ou telle photographie parfois (c’était avant manger ou après par exemple ?).
Honnêtement, la tente est très grande et spacieuse. On ne s’attendait pas à avoir autant d’espace !
Il y a même de petits rangements sur les murs, et des chaises.
Si vous voulez encore plus de sécurité, un petit coffre est disponible, comme dans la plupart des hôtels aux Etats-Unis.
Nous sommes donc plutôt satisfaits de cette tente : pour une seule nuit, c’est très bien !
Bon, Hélène se réveille enfin ! Il faut dire que j’ai fait innocemment un peu de bruit pour la réveiller…hum. C'est là qu'il m'annonce qu'il a la réponse pour le type de carburant à mettre dans la voiture. Quel soulagement ! mon héros ! Nous retournons au check-in pour prendre des informations sur le check-out et le départ. Nous voulons par exemple savoir si nous pouvions laisser notre nourriture dans le casier à ours car nous ne repartons que le soir, et nous savons qu’il ne faut pas laisser de nourriture dans la voiture. D’ailleurs, un ours nous accueille et semble avoir pris possession des lieux ! (spoil : ce sera le seul ours que nous verrons aux Etats-Unis !).
Pas d’inquiétude en réalité ! La nourriture n’est pas autorisée en voiture pendant la nuit seulement ! Le jour, aucun problème (il y a de la surveillance, et de toute façon trop de monde pour que les ours s’approchent). Ouf, tout va bien donc ! Nous rangeons notre tente et nous remettons les valises dans le coffre. Ce matin-là, je ne le sais pas encore, mais je vais faire une erreur. Je me rase rapidement devant le casier à ours et…je vais oublier mon rasoir. Je pense qu’il a du rester sur le casier à ours…adieu rasoir !
Avant de repartir, et parce que nous repartons peut-être tard ce soir, nous passons à la boutique pour regarder les produits et…en acheter quelques-uns !
Nous prendrons un sac cabas (je les collectionne, et j’aime aller faire mes courses avec mes sacs de l’ouest américain et de la Disney Cruise Line par exemple, haha) et un verre (celui que l'on peut voir sur la photo au-dessus des mugs).
Nous avions acheté une grosse bouteille de jus de pomme donc…on en prend un peu pour le petit-déjeuner !
Et il est temps de bien tout remettre dans la voiture !
Et de prendre une petite photographie souvenir avant de partir à l’aventure.
C] Le Visitor Center.
Voici le plan qui nous a été remis au check-in pour présenter la vallée de Yosemite et le système de transport.
En effet, le parc national est entièrement équipé d’un système de bus qui circulent tout au long de la journée pour emmener les visiteurs aux différents endroits du parc. C’est donc un bus que nous prenons ce jour-là (et qui arrive pile au bon moment !) pour nous diriger vers notre première destination : le Visitor Center.
Le Visitor Center est l’endroit qu’il faut visiter avant d’entamer la visite de chacun des parcs nationaux. Il apporte des informations parfois très utiles sur les différentes randonnées accessibles ou fermées ce jour mais aussi sur la météo de la journée.
Ici, le Visitor Center se trouve en plein cœur du parc et…les alentours sont magnifiques !
Même si j’ai la version papier du plan, je prends en photographie le panneau…ça pourrait servir !
Rappelez-vous mon inquiétude concernant le feu et la fumée qui pourrait se dégager. Eh bien tout va bien ! Finalement, c’est moins brumeux que San Francisco ! En revanche, il semble y avoir des risques de pluie ou de tempête…gloup, il va falloir surveiller ça.
Nous entrons dans le bâtiment pour observer une petite exposition sur la vallée de Yosemite et faire un passage en boutique.
Ce sera l’occasion pour nous d’acheter le fameux passeport qui nous permet de tamponner chaque visite dans un parc national ! Ce sera notre tout premier tampon du voyage, et cela nous rappelle un peu notre visite à Epcot en 2015.
En réalité, nous avons pris l'album qui nous permet d'y coller des timbres à collectionner (d'une valeur d'environ 2$ l'unité). Nous le trouvons plus joli. Mais nous l'utiliserons comme le passeport, nous n'achèterons pas les timbres (pourtant très beaux) mais nous y tamponnerons le lieu et la date.
Citation :
Le coin infos : Si vous arrivez après la fermeture du Visitor Center, ou avant son ouverture, pas de panique ! La plupart des Visitor Centers disposent d’une petite table extérieure sur laquelle se trouve en permanence un tampon pour les passeports.
En revanche, nous voulions acheter le pass America The Beautiful mais celui-ci n’est pas accessible au Visitor Center. Ce pass permet d’accéder gratuitement à l’ensemble des parcs nationaux gratuitement pendant un an. Nous n’avons pas pu payer l’entrée à Yosemite ce jour-là car nous étions arrivés trop tard la veille, et nous souhaitions pouvoir acheter ce pass aujourd’hui. Mais on nous dit qu’il faudra l’acheter à la sortie du parc : les rangers en auront aux accès d’entrée et de sortie du parc. Bon…d’accord.
L’extérieur du Visitor Center est lui aussi intéressant, non seulement par la beauté des alentours, mais aussi parce qu’on y fait des rencontres étonnantes, comme ces biches qui se promènent non loin de nous.
Mais il est déjà temps de partir ! Après tout, nous n’avons fait ici qu’une petite halte, car l’essentiel est à venir. C’est une journée de randonnées qui nous attend ! Alors nous mettons un peu de crème solaire (ou peu…car Hélène va renverser toute la crème solaire par terre en faisant tomber la bouteille…) et nous reprenons le bus.
D] Lower Yosemite Fall.
Le planning original prévoyait une visite à Mariposa le matin et une première randonnée calme et douce à Yosemite pour se reposer un peu avant d’entamer une randonnée plus difficile. La visite à Mariposa ayant été annulée à cause du feu, nous commençons donc la journée par une petite randonnée qui doit nous mener au pied de la Lower Yosemite Fall, une petite chute d’eau accessible facilement pour des randonneurs de tous les niveaux.
En arrivant devant le début de la randonnée, nous nous sentons bien. Il fait beau, chaud, le paysage est magnifique et…mince ! On a oublié l’anniversaire de ma mère ! Elle est en effet née le 31 juillet et nous devions l’évoquer dans notre live Facebook la veille, en pleine nuit. Mais avec la fatigue et le bonheur d’être enfin arrivés, nous avons complètement oublié ! Nous relançons donc un live Facebook pour montrer un peu l’endroit où nous sommes et pour en profiter pour lui fêter un bon anniversaire en retard. Car contrairement au Curry Village, le réseau est de retour ici !
Les alentours sont magnifiques et on peut observer des arbres gigantesques (mais pas aussi grands que ceux qu’on aurait dû voir à Mariposa…), ainsi que de petits écureuils qui sont encore présents.
Sur la dernière photographie, vous pouvez apercevoir la chute d’eau que nous allons voir de plus près. Comment ? Vous ne la voyez pas ? Si si, elle est ici, regardez bien !
Bon…d’accord, elle est vraiment toute petite ! C’est une petite déception mais je m’y attendais : cet été-là a été particulièrement sec. Les chutes d’eau sont déjà faibles en été habituellement. Tant pis, la chute n’est pas le seul phénomène à observer, il y a plein d’autres choses à voir ! Nous nous engageons donc sur un sentier qui, par ailleurs, est accessible en fauteuil roulant en faisant quelques détours. Nous verrons d’ailleurs une femme faire cette randonnée en béquilles devant nous. C’est dire qu’il n’y a rien de difficile, c’est juste un peu de marche et c’est plat, pendant environ une trentaine de minutes !
J’aime tout particulièrement observer les arbres le long du sentier.
Mais il y a également des rochers assez gros et impressionnants.
La promenade est plaisante et nous donne un premier aperçu de Yosemite. Nous arrivons très vite au pied de la petite cascade où se trouvent de nombreuses personnes.
Nous trouvons des personnes sympathiques qui acceptent de prendre une photographie pour nous.
Il est possible de s’approcher de la cascade, mais cela me semble un peu dangereux. Certains ne manqueront pas d’y aller cependant. Hélène ne semble pas très intéressée ceci dit, alors nous nous contenterons d’observer la cascade de loin.
Honnêtement, c’est une bonne introduction à Yosemite, mais ça ne suffit pas du tout. C’est un peu trop banal à mon goût, et trop proche de ce que nous avons déjà pu vivre en France. Hélène est étonnée par Yosemite d’ailleurs : elle qui n’a pas préparé le voyage et a essayé d’en savoir le moins possible est étonnée de se retrouver en pleines montagnes. Elle ne pensait pas voir ce type de paysage pendant ce voyage ! Certains disent que ces paysages ressemblent beaucoup à ce qu’on peut voir en France. Il y a une part de vrai, mais pas tout à fait. En tout cas, ce n’est certes pas aussi dépaysant que ce qu’elle pouvait attendre au cours de ce road trip (mais le dépaysement viendra petit à petit…plus nous avancerons au cours de ce voyage, plus le dépaysement sera intense d’après moi, il y a une véritable montée en puissance dans les paysages visités). Mais la prochaine étape sera bien plus intéressante, impressionnante et…difficile aussi, et nous donnera une toute autre image de Yosemite !
Pour s’y rendre, il faut reprendre le bus que nous attendrons environ cinq minutes.
L’attente sera un peu longue à l’intérieur du bus. Il faut en effet refaire une bonne partie du parcours en faisant le tour du parc : c’est un peu long ! Il est 11h du matin seulement, mais nous voyons des personnes déjà fatiguées autour de nous, et notamment des enfants qui dorment sur leurs parents. Quelque chose me dit que certains se sont levés trop tôt ce matin ! En ce qui nous concerne, nous sommes en pleine forme et nous attendons un peu de sport et de difficulté. Ca tombe bien, le bus s’arrête et nous arrivons au départ de la prochaine randonnée qui va nous occuper (et nous faire souffrir) pendant les six prochaines heures !
J'aime beaucoup la tasse bleue que tient Hélène avec l'empreinte de patte d'ours. La tente est spacieuse et les lits ont l'air bien confortables. Je trouve que Yosemite est un très beau parc. Je comprends ta déception pour Mariposa et les sequoias (encore un prétexte pour y retourner !). Fichus incendies c'est terrible. Mon fils m'a dit que les passeports sont "cools" c'est comme celui pour les magasins Lego! Cela fait effectivement un joli souvenir. Que de belles randonnées à faire!
A] Vernal Fall : le pont maudit et les ruses de l’écureuil.
En sortant du bus, vers midi, nous nous rendons compte qu’il se met à pleuvoir très légèrement. Ah…ça s’annonce compliqué si ça s’intensifie ! Mais n’ayant peur de rien, nous décidons de continuer tout de même en espérant un temps plus apaisé. Nous nous dirigeons donc au point de départ de cette nouvelle randonnée qui va nous occuper une bonne partie de la journée : le Mist Trail.
Le Mist Trail est une randonnée classée difficile par les rangers du parc, mais qui n’a rien d’insurmontable non plus. Il faut juste se préparer à plusieurs heures de randonnée et ne pas s’y prendre trop tard dans la journée ! D’ailleurs, le plan initial était de visiter Mariposa le matin et de finir avec le Mist Trail en fin de journée. Heureusement que Mariposa était fermé, car nous aurions probablement terminé la randonnée de nuit ! En y repensant, j’aurais bien apprécié mais…je ne suis pas sûr qu’Hélène m’aurait suivi et je ne pense pas que nous serions allés jusqu’au bout !
La randonnée commence en grimpant tout de suite un peu. Cela peut s’avérer difficile parce que le corps n’a pas encore son rythme de marche et n’est pas habitué. On ne se rend pas compte à quel point ce n’est absolument rien par rapport à ce qui nous attend ! La pente reste toutefois relativement modeste et le but est d’atteindre la première chute d’eau de cette randonnée : la Vernal Fall.
Dès les premiers pas, nous passons près de quelques courts d’eau. C’est quelque chose que j’apprécie tout particulièrement en montagne : aussi bien pour la fraicheur qui s’en dégage que pour le bruit mélodieux des eaux qui glissent sur la roche.
Le temps s’apaise finalement et la pluie va très vite disparaitre pour le reste de la journée. Ouf !
Nous pouvons donc nous engager dans un premier sentier bordé par de gros rochers.
Et voilà le programme ! Si nous souhaitons aller jusqu’en haut de la plus haute chute d’eau, il faut compter environ cinq à six kilomètres. Aller-retour, c’est un peu plus d’une dizaine de kilomètres qu’il faudra donc parcourir. Et ce n’est pas du plat !
Autour de nous, les montagnes sont majestueuses et nous contemplent de haut.
Le sentier est relativement étroit au début : nous suivons un chemin sinueux qui borde forêts et montagnes et qui monte progressivement. Nous ne sommes pas seuls sur la route : de fait, cette randonnée est l’une des plus populaires et des plus emblématiques du parc.
Nous arrivons assez vite au Vernal Fall Bridge, au pied de la Vernal Fall (à quelques mètres du bas de la cascade en réalité), après environ 25 minutes de marche. Ce petit pont fait face à la première cascade et est assez populaire : de nombreuses personnes s’y arrêtent pour prendre des photographies mais aussi pour se ravitailler en eau, car des distributeurs d’eau potable s’y trouvent.
Nous prendrons nous aussi quelques photographies.
Et là, c’est le drame !
L’appareil photo semble avoir un problème puisque toutes les photographies sont floues. Nous ne parvenons plus à faire la mise au point, ce qui se fait d’habitude automatiquement. Ce sera un petit instant de panique quand on va fouiller dans les paramètres, en vain. Impossible de résoudre le problème ! Nous avons peur d’avoir un appareil défectueux ou cassé…c’est le début de notre séjour, ce serait vraiment plus que dommage ! Nous allons faire plusieurs tests pendant plus d’un quart d’heure, en vain, et nous nous agaçons de plus en plus : le focus peut se faire manuellement mais c’est très compliqué et ça demande une pratique que nous n’avons pas l’habitude d’avoir, et cela ne rend pas toujours très bien. Nous commençons à nous dire que nous allons devoir renoncer aux photographies pour ce voyage…mais pas de photographie pour l’ouest américain, le voyage qu’on attendait le plus, celui aux paysages qui doivent être les plus incroyables ? C’est impossible ! Ce pont est maudit !
Finalement, nous reprenons la marche en quittant le pont, un peu dépités. De mon côté, je ne me laisse pas abattre et suis un peu moins fataliste qu’Hélène : je suis sûr qu’il y a une configuration à faire sur l’appareil ; nous avons du toucher un bouton, même si je n’en ai vraiment pas l’impression. Je m’arrête donc au bout de trois minutes de marche pour refaire quelques essais, en vain.
Tout à coup, je lève la tête et remarque un écureuil. Il est là, à nous regarder, et il semble essayer de mâchouiller des déchets que quelqu’un a jetés par terre. Nous essayons de l’éloigner des déchets car ce n’est pas bon pour lui mais il y revient sans cesse. Puis un second écureuil arrive et les deux semblent se donner en spectacle à nous, se caressant, se donnant comme de rapides baisers. Tout cela me donne envie de les photographier. Alors dans un dernier effort je retourne à mon appareil. Je ne sais plus trop si c’est moi ou Hélène qui va finalement découvrir l’origine du problème. La seule chose que nous n’avons pas vérifiée, et pourtant la chose la plus bête qui soit au monde ! Nous avons simplement quitté le mode automatique pour aller dans un mode dans lequel le focus était manuel et donc plus compliqué. Les différents modes se règlent à l’aide d’une petite roulette sur le dessus de l’appareil. C’est quelque chose que j’utilise beaucoup, passant parfois du mode automatique au mode paysage, portrait, noir et blanc, etc. Pourquoi n’ai-je pas pensé à cela plus tôt ? Aucune idée, ça reste un grand mystère, alors que c’est la première chose à vérifier normalement ! Nous avons du, en rangeant l’appareil photo, faire tourner cette molette sans faire exprès…c’est tout ! Bref, la solution est simple mais par agacement nous avons complètement perdu notre esprit. Les photographies sont de retour, et ces écureuils méritent bien qu’on les montre car c’est un peu grâce à eux !
B] Le sommet de Vernal Fall et le retour des écureuils malicieux.
Nous reprenons donc la route, et cela va se corser un peu.
À partir de là, la randonnée devient déjà beaucoup plus intense. Il va falloir monter de nombreuses marches pour atteindre le sommet de la cascade, une centaine de mètres plus haut.
Le paysage est toujours aussi beau autour de nous et ne peut que nous motiver à poursuivre la route.
Arriver au pied de la cascade sera encore relativement facile. Nous en profitons pour écouter le bruit de cette force de la nature, et observer encore une fois les alentours (et nous sommes nombreux à le faire : n’espérez pas être au calme et seuls sur cette randonnée, du moins pas au début ! Même les écureuils sont de la partie !).
Après cette petite pause, on reprend la route et là…ça se corse vraiment ! Les marches sont non seulement plus nombreuses, mais sont surtout de plus en plus hautes ! Nous pensons à nos filles, et surtout à la plus petite, Aurore, qui à cinq ans devrait sans doute s’aider ses mains pour monter une marche…il faut les lever les jambes, et parfois la présence d’une rambarde est bienvenue pour nous permettre de tirer avec nos bras.
Comme vous le voyez sur la photographie précédente, le chemin est parfois très étroit, ce qui peut parfois poser problème lorsqu’on croise des randonneurs qui descendent. Heureusement, à cette heure-ci il n’y a pas encore beaucoup de randonneurs qui font la randonnée en sens inverse et qui reviennent.
Une fois en haut de la Vernal Fall, le point de vue est tout à fait différent. C’est étonnant d’observer cette chute d’en haut et de la voir plonger dans la vallée.
Nous étions en bas tout à l’heure !
Le paysage est époustouflant ! Mais il doit être un peu plus de 13h maintenant et la faim commence à se faire sentir. Heureusement, le sommet de la Vernal Fall est un coin parfait pour pique-niquer ! Il y a de nombreux rochers qui permettent de s’installer, et même un lac que l’on peut contempler en mangeant. C’est un endroit très agréable dans lequel plusieurs randonneurs font une pause.
Interdiction de nager dans le lac !
Pourtant, nous verrons une jeune femme s’amuser avec ses amis en plongeant dans le lac (tout habillée…), comme pour répondre à un défi. Et une autre personne qui va même pêcher ici (mais après tout, c’est peut-être autorisé ?). De notre côté, nous nous installons pour manger quelques chips et un sandwich. Et nos amis nous rendent à nouveau visite, mais une visite intéressée cette fois…ils ont faim visiblement !
Bien sûr nous ne donnerons rien, mais il faudra ruser, car ils s’infiltrent sous les branches, dans les trous, sur les arbres même : tout est bon pour essayer de prendre un petit bout de notre sandwich ou de nos chips ! Mais ils ont finalement trop peur de nous pour oser nous toucher.
L’autre avantage de ce coin, c’est la présence de toilettes. C’est quand même bien pratique et vraiment bienvenu, d’autant qu’elles sont plutôt propres en plus (mais avec un rouleau de papier toilettes fixé sur une barre…plate, ce qui fait donc qu’on ne peut pas dérouler le papier car ça ne roule pas, il faut forcer. Bizarre !) !
Au fait, est-ce utile de le préciser ? Il y a énormément de Français autour de nous ! Et ce sera vraiment une constante de tout notre voyage !
C] La Nevada Fall.
Si vous êtes motivés après cette bonne heure et demie de marche, il est possible de poursuivre un peu plus loin et (beaucoup) plus haut pour atteindre la cascade supplémentaire : la Nevada Fall. Cette fois, la route est bien plus exigeante, ça monte beaucoup plus !
Evidemment, nous n’avons pas froid aux yeux. Alors nous continuons gaiement notre chemin (pour le moment, car après ce sera plutôt en soufflant !).
Cette deuxième partie de la randonnée offre des paysages encore une fois époustouflants. C’est un bon moyen de ne pas penser à nos pas et à nos efforts !
Vous voyez la cascade en haut à droite, sur la dernière photographie ? C’est notre point d’arrivée ! Et nous aurons l’impression de ne jamais nous en approcher…car loin de faire de la ligne droite, nous ne cessons de faire des détours ! Quelques points permettent de se poser pour admirer la vue, avec même quelques panneaux indicatifs.
Il y a beaucoup, beaucoup moins de monde sur ce chemin d’ailleurs ! En réalité, nous ne croiserons presque personne. Il semble que la plupart des randonneurs s’arrête à la Vernal Fall, dont le trajet est plus familial.
À un moment, la route se coupe en deux. Il est possible de continuer à monter encore, vers la Nevada Fall, ou de redescendre par un autre chemin (un peu plus long que celui qu’on vient de prendre). Nous verrons justement à ce moment des randonneurs qui descendent par cette route.
Les écureuils ont laissé place à d’autres animaux à cette altitude.
Nous croiserons des tailleurs de pierre qui semblent s’occuper des chemins et qui les rectifient afin d’éviter, je suppose, les accidents. Tout paraît si naturel…et pourtant il y a bien des sentiers et des marches, c’est logique que quelqu’un s’en occupe !
En attendant, ça grimpe encore, encore, et encore ! La pente n’est pas extrêmement raide, mais comme elle est continue ça fatigue vite, et nous parlons de moins en moins pour nous concentrer sur notre souffle.
Allez Hélène, ne désespère pas, on y est presque !
Ah, voilà, un petit sourire, et c’est reparti !
Quand on croise un groupe de randonneurs, ils nous sourient et nous souhaitent bon courage. On est bientôt arrivés apparemment. Ils nous disent : « 1 mile away, 400 feet up ! » (1.6 kilomètre plus loin, 121 mètres de hauteur à faire).
Au loin, la cascade semble se rapprocher un peu, mais reste tout de même à bonne distance. C’est frustrant de la voir en permanence et de ne pas avoir vraiment l’impression de s’approcher suffisamment. Mais au moins, l’objectif est en vue ! Seulement, parfois, le chemin nous fait aller en sens inverse et…on s’éloigne donc de la cascade !
Finalement, nous commençons à voir la fin de cette randonnée. On y est presque, courage !
Nous croisons quelques randonneurs qui partent en sens inverse et qui commencent à redescendre. Ce sera bientôt notre tour ! En attendant, la dernière ligne droite se fait à travers un sentier à flanc de montagne. La route est un peu humide, voire même mouillée et glissante à certains endroits, attention !
La végétation elle aussi mérite d’être contemplée.
Il aura fallu une bonne heure de marche à partir de la Vernal Fall pour parvenir jusqu’à la Nevada Fall…mais ça nous a paru bien plus long ! Nous sommes en tout cas fiers d’être arrivés jusque-là. On l’a fait ! Ça n’a pas été facile, mais tous les deux nous avons su marcher à notre rythme et vaincre l’épuisement pour arriver tout en haut de cette cascade ! Je suis un peu ému par cette arrivée : Hélène ne le voit pas, mais je pense à l’effort entrepris, et j’ai enfin l’impression de commencer vraiment mon périple américain. J’aime tellement ces randonnées, ce dépassement de soi, et ce paysage est si magnifique que j’ai l’impression de vivre un moment important auprès de la femme que j’aime. Et j’espère que les prochains jours ne feront que décupler ce sentiment de grandeur qui nous emplit en observant le paysage !
Ici, le terrain est plat maintenant, et de grosses pierres sont entreposées, comme si de gros cailloux étaient tout à coup tombés de la montagne plus haut.
Nous traversons un petit pont pour nous approcher de la cascade et enfin la voir de près, et d’en haut.
Mais pour mieux s’en approcher, nous découvrons un petit passage non aménagé (nous parlerons de passage secret !) qui nous permet de descendre un peu plus et d’être vraiment face au vide, tout en hauteur. C’est splendide, et le temps est superbe !
Ceci dit, après une dizaine de minutes, les nuages commencent à apparaître dans le ciel et nous nous disons qu’il faudrait peut-être commencer à emprunter le chemin du retour. Après tout, ce serait bête qu’une forte pluie se déclenche tout à coup !
En haut, dans le ciel, nous voyons un hélicoptère qui passe et qui fait pendre une corde à laquelle quelqu’un est attaché. Est-ce un sauvetage qui est en cours ? Aucune idée !
D] Le retour
Depuis notre départ au tout début de la randonnée, nous avons fait environ trois heures de marche ! Je ne pensais pas que ce serait si long, mais je me dis que le retour sera bien plus rapide car le rythme de marche sera plus intense. Ceci dit, il va falloir y aller doucement quand même : la descente peut faire particulièrement mal aux articulations et ce serait bête de se blesser. D’autant qu’en descente j’ai souvent des problèmes de genoux. Bon…nous verrons bien, en avant !
Je dois dire que le début de la descente est un peu démoralisant. Trois heures de marche et d’effort pour arriver tout en haut, le plaisir indescriptible d’être arrivé en bout, et maintenant…un retour par le même sentier. Nous sommes déjà épuisés, et nous n’avons plus beaucoup de motivation pour redescendre. Nous avons l’impression que le temps va être long, très long, car nous n’avons plus de réelle motivation à marcher (plus d’objectif à atteindre) et nous allons repasser par des endroits déjà vus. Mais bon…il faut bien le faire, nous n’allons pas rester là-haut indéfiniment !
Finalement, le retour se fera assez rapidement. Je vais marcher vite, très vite, à un rythme soutenu (si bien que ça demandera certes moins d’effort que la montée, mais ça en demandera quand même !). Je ne veux pas ralentir car j’ai hâte d’être arrivé en bas, j’ai maintenant envie d’arriver, et je suis en forme ! La descente se fait finalement sans que l’on parle énormément : on est concentrés sur nos pas, car à cette vitesse il faut faire attention à ne pas trébucher. J’ai aussi fait un pari avec Hélène : qu’on pourrait descendre en une heure seulement !
Finalement, nous arriverons en bas quelques temps plus tard. J’ai presque gagné mon pari…ahem, nous avons mis deux heures pour redescendre ! Il faut dire aussi que nous avons fait une bonne dizaine de minutes de marche derrière un homme en bâton qui occupait toute la route et qui était lent, mais lent, teeeeellement lent (avant que l’on puisse le doubler sans être impolis et sans lui donner l’impression de le presser) !
Au retour, nous attendons un bus à nouveau, mais cette fois il y a énormément de monde qui attend à l’arrêt (c’est la fin de la journée, la plupart des personnes ayant fait le Mist Trail redescendent) et le bus va mettre au moins un quart d’heure à arriver. C’est long ! Le bus sera plein, mais nous arriverons heureusement à nous glisser et à monter dedans, ouf !
De retour au Curry Village, nous repassons par les boutiques pour un dernier petit tour. Il est maintenant l’heure de quitter Yosemite et de nous diriger vers notre prochaine destination. Tout d’abord, nous avons besoin d’essence. Le matin même, j’avais profité du wifi pour repérer un station essence qui n’est pas très loin et qui se trouve sur la route. De toute façon, la route ne semble pas très compliquée, ça va tout droit, et cela semble être la seule station du coin. Hélène me propose d’aller au lobby pour avoir un peu de wifi et lancer le gps car nous n’avons aucune connexion ici. Mais…j’ai vraiment la flemme, et je me dis qu’en sortant un peu du parc on aura très vite internet.
Quelle erreur ! Nous ne trouverons pas de connexion internet, mais nous finirons tout de même par trouver la station essence qui se trouve vraiment sur la route. Ouf, une station essence : il doit y avoir internet ici. Mais…non, rien du tout ! Et en demandant à un employé il nous dit qu’il n’y a pas d’internet et qu’il n’y aura rien pendant environ 62 miles encore (une centaine de kilomètres…). Euuuh ! Mais l’employé nous rassure en nous disant qu’on ne peut pas se tromper pour notre prochaine destination : nous devons suivre la 120 east et ensuite…c’est tout droit, on ne peut pas se tromper ! Bon bah…allons-y…on ne peut pas se tromper hein ?
E] Mammoth Lakes : le Cinnamon Bear Inn
Impossible de se tromper n’est-ce pas ? Pas d’inquiétude, et pas de péripéties cette fois ! C’est vrai qu’on ne peut se tromper : c’est tout droit ! Et au bout d’une bonne heure de route peut-être, nous avons enfin une connexion qui nous permet d’être sûr d’aller au bon endroit. Car nous nous dirigeons maintenant vers Mammoth Lakes, une ville idéale qui permet de couper la route en deux à destination du prochain parc national.
Le décor est très vite changeant, et nous quittons progressivement le paysage de montagne pour atteindre un paysage plus plat, avec des lacs aussi, et finalement de longues routes interminables. Il faut compter quand même presque trois heures de route à nouveau, mais cette fois-ci ça passera assez vite, malgré la fatigue de cette journée forte en randonnées. Nous sommes au final un peu déçus de ne pas avoir vus d’ours à Yosemite : c’était l’un de nos objectifs principaux ! Nous scrutons quand même les environs sur la route au début, en se disant qu’on pourrait en apercevoir un dans les forêts, mais rien…nous ne ferons pas parti des chanceux qui ont rencontré ces animaux dans leur état naturel !
Plutôt que des photographies de la route, voici un petit montage vidéo pour récapituler les différents paysages !
Nous sommes bien équipés dans la voiture ! GPS, canette, eau, et nous pouvons même ranger le portefeuille dans le petit accoudoir (mais nous ne le laissons pas quand nous ne sommes pas dans la voiture évidemment).
Finalement, Mammoth Lakes approche : on y est enfin, et la nuit commence à tomber !
Nous découvrons d’ailleurs qu’il y a un Visitor Center. Ce n’est donc pas réservé aux parcs nationaux ? Mais nous ne nous y arrêterons pas.
Il est aux alentours de 21h quand nous arriverons à notre hôtel. Nous avions prévenu de notre arrivée tardive auparavant, donc nous savons que ça ne posera pas de problème. En revanche, nous ne savons pas s’il y aura un accueil ou non. Le Cinnamon Bear Inn est un hôtel qui a un rapport qualité-prix admirable. J’ai choisi cet hôtel qui est décrit comme une sorte d’auberge de jeunesse et je me demandais un peu à quoi il fallait s’attendre. C’est un prix relativement modeste pour les environs, mais il était très bien noté avec de bons avis, donc je ne m’attends pas à grand-chose mais j’espère qu’on pourra se reposer correctement avant le départ du lendemain.
De l’extérieur, c’est très charmant. Et autant le dire tout de suite : cet hôtel va dépasser toutes nos espérances et va rester l’un des excellents souvenirs de ce voyage ! C’est surtout l’accueil, les prestations et toutes les petites attentions qui vont nous enthousiasmer. En arrivant, une petite lettre a été laissé à notre attention, une lettre écrite à la main, avec de petits dessins et plein de gentils mots. C’est adorable !
Nous montons un petit escalier pour aller vers notre chambre.
Ce petit escalier peut paraître anodin, mais, lorsque j’ai posé mon pied sur la première marche, les valises à la main, l’effort à fournir afin d’arriver en haut m’a paru à ce moment insurmontable : après une telle randonnée et plus de 2h30 de route, mes jambes m’ont ramenée à la dure réalité.
La chambre n’est pas très grande, c’est sûr, mais très calme, avec un lit très confortable !
Il y a un petit réfrigérateur, un micro-onde et un ventilateur (que nous n’utiliserons pas).
Là encore, il y a des informations sur l’hôtel (horaires, services, etc.) qui sont parsemés de petits mots gentils. Comme c’est agréable !
On se sentira un peu comme à la maison ici ! C’est génial ! Nous déchargeons une partie de la voiture pour prendre un repas dans la chambre et souffler un peu. Ouf, quelle journée dense et incroyable ! Un réveil en tente, en plein cœur de la montagne. Une randonnée éprouvante et somptueuse. De longues heures de route. Un hôtel charmant et accueillant. Et une fin en beauté : un jacuzzi bien chaud, en extérieur, qui va détendre nos jambes et finir de nous relaxer !
Il y a même une licorne avec laquelle Hélène va s’amuser ! Euh…il faut bien se détendre et rire un peu hein !
Le lendemain, nous allons déguster un magnifique petit-déjeuner dans cet hôtel. Mais nous allons aussi apprendre une nouvelle qui pourrait bouleverser nos deux prochaines journées et qui va changer complètement nos plans du jour suivant ! Des péripéties, encore des péripéties, et un couple toujours prêt à surmonter les difficultés avec brio ! Mais ça…ce sera pour le prochain épisode ! Petit indice : le lendemain et le surlendemain seront chauds…très chauds ! Mais aussi très…mouillés !
Une tempête arrive! Vraiment c'est magnifique ! On ne peut pas vraiment dire que c'est loin de toute civilisation avec le monde qu'il y a et les toilettes en haut! Jamais vu ça Tout à l'air très bien entretenu partout . C'est très sympa ce passeport pour les parcs nationaux.
Par contre je ne pourrais pas te suivre ! Rien que San Francisco tout à la marche et en vélo m'aurait achevée ! Je ne suis pas très sportive...
Le seul gros voyage que j'ai fait, c'est le Québec avec une amie qui elle a l'habitude de marcher tout le temps et de faire des randos... Mon dieu que j'en ai ch... quand on a grimpé un peu dans les parcs. Elle était en haut et moi qu'au milieu, j'avais l'impression d'être un boulet. Déjà qu'elle s'est tapé tous les kilomètres de voiture vu que je conduis pas ! La pauvre. J'ai pas de muscles dans les jambes et j'arrivais pas à respirer ! C'était dur, et mes souvenirs sont un peu flous mais je crois pas que c'était de ce niveau !
Dommage pour les ours. On en a croisé 2 fois au Québec, une fois sur la route et une fois près d'un hôtel, mais ce sont des ours noirs là-bas, petits et moins dangereux. Je suppose que ceux des parcs américains sont des bruns ?
Les écureuils ! Qu'est-ce que j'ai aimé les voir eux et les tamias au Québec ! Quel plaisir de croiser tous ces animaux quand même ! Beaucoup d'oiseaux aussi. C'était pareil ?
J'ai hâte de voir la suite de vos aventures ! Les paysages sur les routes sont exceptionnels.
DLP -> Mars 2011 : 1j // Oct 2020 : 3j (Santa Fe) // Oct 2022 : 2j solo (Cheyenne) TR // Nov 2022 : 2j (Santa Fe) TR // Janv 2023 : 3j (Séquoia) TR WDW/Universal en solo -> Sept 2024 : PRE-TR et TR
Ça me rappelle les bons souvenirs de mon road trip en octobre. Nous avons commencer par SF également et avons loger dans le même hôtel ! Nous sommes par contre rester 3 jours et je pense que c'est vraiment le minimum pour profiter et s'imprégner de la douceur de vivre de la ville.
Ensuite pour Yosemite nous avons voulu faire la même randonné que vous mais nous nous sommes arrêtés au pied de Vernal fall car l'escalier pour continuer était fermé. Au final même si ça a l'air très beau aucun regret de ne pas l'avoir fait car ça a l'air vraiment physique (et la 1ère monté nous avait déjà épuisée ) Ça nous a aussi permis d'explorer pleins de coins super sympas de la vallée. D'ailleurs pour voir les ours il vaut mieux rester dans la vallée et les prairies. C'est là que nous avons eu la chance d'en voir un
Spoiler:
Sinon c'est dommage que vous n'ayez pas pu profiter de la tioga road. Les paysages sont à couper le souffle !! Mais du coup j'imagine bien que de nuit et sans arrêt ça a du paraitre très long.
Pour la suite, la vallée de la mort, j'imagine que c'est les inondations qui ont posé problème. Vous avez pu y accéder tout de même ? En octobre nous avons du faire un long détour mais quasiment tout ce qu'on voulait faire était accessible dans le parc. En tous cas j'ai hâte d'avoir la suite de vos aventures
[29 juillet au 20 août] L'ouest américain en plein été !