« Pour empêcher de nouveaux cas de pénétrer dans notre pays je vais suspendre tous les voyages en provenance d’Europe vers les Etats-Unis pour les trente prochains jours ». Le 13 mars 2020, c’est la stupeur. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, annonce la fermeture du territoire américain suite à l’apparition d’un virus qui conduira la France, quatre jours plus tard, à entrer dans un confinement encore inimaginable quelques semaines plus tôt. Voilà un an et demi que je prépare un voyage de trois semaines dans l’ouest américain. En mars 2020, celui-ci est entièrement prêt et tout est réservé. Il ne reste plus qu’à rêver du départ, quatre mois plus tard. C’est le plus gros voyage que j’ai jamais préparé : j’y ai passé des heures et des heures, depuis novembre 2018, et tout a été millimétré pour pouvoir nous offrir une expérience inoubliable qui devrait être l’une des plus grandes expériences de notre vie, à Hélène et moi.
Mars 2020 donc : nous n’arrivons pas à croire ce qui semble se dessiner. Nous y croirons encore pendant plusieurs semaines, espérant un recul rapide du virus et une réouverture des frontières pour l’été. Mais force est de constater que ces espérances sont vaines et qu’elles s’amenuisent tandis que les mesures prises par les différents gouvernements se durcissent. Par-delà l’espoir de partir qui s’envole, par-delà le voyage espéré qui se transforme en voyage seulement rêvé, les pertes financières pour nous risquent d’être importantes. Heureusement, nous avions réservé avec le moins d’intermédiaires possibles et la plupart des hôtels seront compréhensifs. Nous serons tantôt remboursés, nous obtiendrons tantôt des avoirs, et nous n’aurons finalement pas tellement de perte à condition de partir en 2021. Mais 2021 ne sera pas l’année espérée : les frontières restent fermées et il faut cette fois-ci reporter à 2022. Petit à petit, ce voyage n’est plus même espéré. Il est presque oublié. Il n’est plus d’actualité. Il relève à la fois du souvenir (les préparatifs, les événements vécus à l’avance, par procuration aussi, en lisant les différents compte rendus) et d’un avenir indéterminé qui ne semble plus s’offrir à nous.
Puis le ciel se fait plus radieux. La tension semble descendre. Les gouvernements relâchent petit à petit leurs mesures, reviennent parfois en arrière, mais la tendance globale semble relativement possible. Et le 21 septembre 2021 : ces mots du journal Le Monde qui offrent à nouveau l’espoir de partir à la conquête de l’ouest : « Joe Biden lève l’interdiction de voyager aux Etats-Unis infligée aux Européens ». Faut-il y croire de nouveau ? La méfiance s’installe, mais je reprends doucement les préparatifs, je réserve les hôtels, je change légèrement la planification pour l’accorder aux nouvelles dates et aux nouvelles contraintes. Hélène refusera d’y croire et n’attendra que quelques semaines avant le départ pour se projeter réellement. De mon côté, impossible de faire autrement : il faut tout replanifier. Et quelle difficulté de planifier à nouveau un voyage déjà planifié ! Tout était si clair dans mon esprit en mars 2020. Toutes les questions avaient leurs réponses, je comprenais mes notes, je comprenais mes choix. Mais à la manière d’un cours compris en classe et relu plusieurs mois plus tard, ma planification m’apparaît maintenant floue et étrange, et la motivation pour s’y remettre est difficile.
Mais tandis que la situation semble de nouveau heureuse sur le moyen terme, peut-être même sur le long terme, mes efforts parviennent à redessiner un tracé convenable et à comprendre les choix qui avaient été les miens. Entre temps, les prix ont explosé : la location de voiture a plus que triplé, l’essence est plus chère, l’euro va s’effondrer face au dollar, l’inflation qui touche les Etats-Unis se fait sentir sur les achats et la restauration, et le déplacement en avion devient plus qu’incertain (revoir l’introduction à notre voyage de juillet pour comprendre notre inquiétude) ; mais « heureusement » le Covid n’a pas permis beaucoup de voyages ni de sorties dernièrement, et nous avons pu mettre suffisamment d’argent de côté. Le voyage est prêt maintenant. Il coûtera un peu plus de 12 000 euros, pour deux adultes, trois semaines, et sans aucune privation.
Et nos filles ? Pauline a six ans maintenant, Aurore en a cinq. Elles qui devaient être si petites quand nous devions partir deux ans plus tôt sont maintenant plus grandes et risquent de vivre un peu moins bien cette séparation. Mais leurs vacances devraient être plus qu’agréables, faites de sorties et de moments passés en compagnie de différents membres de notre famille : tantes, oncles, grands-parents. Nous avons prévu d’utiliser nos téléphones pour rester connectés et partager nos aventures via un groupe Facebook ouvert à nos amis et notre famille afin de proposer quelques live Facebook et garder une communication que nous souhaitons néanmoins assez restreinte : il n’est pas question de trop penser à la France et de briser l’immersion non plus !
Trois semaines donc. Quatre Etats traversés. Environ 4000 kilomètres. Presque 40h de route. Presque 80 kilomètres de marche. Six villes. Deux parcs d’attraction. Neuf grands parcs naturels. Onze hôtels. Plus de 13 000 photos et vidéos. Et des spectacles, de la nourriture, des animaux, des anecdotes incroyables. Et je n’en dirai pas plus, pour que vous puissiez découvrir le programme au fur et à mesure du compte rendu. C’est parti !
Skyam, Lorzie et Nathoune31 aiment ce message
Dernière édition par Beldelen le Jeu 22 Aoû 2024 - 16:10, édité 65 fois
Un TR à peine fini que Beldelen nous en sort un nouveau. On ne l'arrête plus .
Hâte de voir votre road trip. ça me tenterai tellement, mais la conduite aux USA me fait peur. On a priorité pour découvrir Walt Disney World, mais combiner la visite des parcs avec la découverte du Disneyland d'origine, c'est un autre grand rêve..
Big fan de l'univers des canards , de l'oncle Carl et du génialissime Keno Don Rosa
Super ! Hâte de découvrir ton TR, je suis justement actuellement à l'aéroport de San Francisco, je viens de finir un road trip de 3 semaines dans l'ouest avec 3 jours magiques à Disneyland, ça va me permettre de prolonger un peu la magie 🤩
Disneyland Paris : plusieurs fois par an jusqu'en 2022 Disneyworld : juin 2015 Disneyland Californie : septembre 2016 Disneyland Shanghai : 1er octobre 2018
Un nouveau voyage vers les etats -unis c’est super. Et en plus que tous les 2,vous allez pouvoir en profiter un max
Oui, ça paraissait compliqué de faire ce voyage avec nos deux filles, ou alors il aurait fallu considérablement modifier le planning ! Ca faisait parti des rêves d'Hélène ce voyage, et on voulait le vivre à fond entre adultes avant de faire découvrir ça un jour à nos enfants peut-être .
Olivier_73 a écrit:
Un TR à peine fini que Beldelen nous en sort un nouveau. On ne l'arrête plus .
Hâte de voir votre road trip. ça me tenterai tellement, mais la conduite aux USA me fait peur. On a priorité pour découvrir Walt Disney World, mais combiner la visite des parcs avec la découverte du Disneyland d'origine, c'est un autre grand rêve..
Et celui-ci sera bien différent du compte rendu de la croisière, notamment en termes de longueur...c'est trois semaines, et des journées tellement intenses que j'en ai pour des mois à raconter tout ça je pense !
La conduite aux Etats-Unis me faisait un peu peur aussi, mais finalement c'est extrêmement simple, encore plus simple qu'en France en réalité ! Déjà, la conduite automatique facilite bien les choses et...on s'y fait tellement vite ! Ensuite, les routes ne sont pas compliquées : c'est la plupart du temps...de looongues routes toutes droites et sans fin lol. Il n'y a que les villes où ça peut se corser un peu, mais ce n'est pas tellement différent de la France, et en ville on n'a pas beaucoup utilisé la voiture (on marchait ou on utilisait Uber). Il n'y a que deux véritables différences avec lesquelles il faut être vigilant au début, au niveau des feux de circulation et des carrefours. Mais j'y reviendrai pendant le compte rendu !
loulous1926 a écrit:
Génial un autre TR! J'ai hâte de lire vos aventures, d'autant que le Grand Ouest est sur ma "to do list"!
J'espère que ça ne fera qu'accroître ton envie d'y aller ! C'est une destination absolument incroyable !
anne shirley a écrit:
Super ! Hâte de découvrir ton TR, je suis justement actuellement à l'aéroport de San Francisco, je viens de finir un road trip de 3 semaines dans l'ouest avec 3 jours magiques à Disneyland, ça va me permettre de prolonger un peu la magie 🤩
Aaah ! Eh bien je pense que tu vas retrouver plein de choses que tu as pu vivre dans ce compte rendu ! Même si tu as sans doute fait le trajet inverse du nôtre si tu termines à San Francisco . Ce sera intéressant de voir les différences et similitudes avec ton expérience
frodon69 a écrit:
Le nombre de photos & vidéos fait peur
Haha, ne t'en fais pas, je ne vais pas tout mettre dans le compte rendu ! Il y a plein de fois où on a fait des photographies en rafale par exemple. La plupart du temps, il n'y a qu'une photo sur dix qui est exploitable, et je fais encore un tri avant de mettre tout ça dans le compte rendu . Ceci dit...ça va être du travail pour organiser tout ça !
DameJulie a écrit:
Wahou ça a l'air incroyable à lire... et à vivre n'en parlons pas!
J'espère que ce qu'on va écrire va permettre de retranscrire en partie ce qu'on a pu ressentir en le vivant ! Je trouve qu'on a bien choisi l'orientation du voyage, le point de départ et le point d'arrivée, car notre voyage n'a pratiquement fait que monter en crescendo : on a commencé par ce qui nous a peut-être le moins plu au final, et plus on avançait dans le voyage plus on a apprécié. Chaque fois qu'on pensait être arrivé au sommet de l'excitation et du plaisir, il y avait encore mieux derrière !
Il doit être 17h ce 28 juillet. Hélène et moi sommes chez la petite sœur d’Hélène, près d’Orléans. Le lendemain, il faudra partir pour l’aéroport Paris Charles de Gaulle afin de prendre l’avion pour les Etats-Unis. Le lendemain ? Pas vraiment en réalité, car notre avion doit partir à 9h. Connaissant l’organisation des aéroports en ce moment, entre les retards, les dysfonctionnements et le manque de personnel, nous souhaitons nous rendre à l’aéroport 4h en avance afin d’être sûr de partir sereinement. Mais il faut d’abord passer par le parking dans lequel nous devons déposer notre voiture avant de prendre une petite navette pour rejoindre l’aéroport. Autrement dit, ce sera un départ vers 3h du matin !
Mais une notification apparaît sur mon téléphone pour m’informer d’un problème avec notre vol. Il semble que celui-ci soit retardé de…5h tout de même ! Autrement dit : adieu notre journée à San Francisco, nous n’arriverons là-bas qu’en soirée ! Puis une nouvelle notification, une heure plus tard, m’informe qu’il n’est finalement retardé que de quatre heures. Bref…les ennuis commencent, et nous sentons que nous ne pourrons pas être sûrs de l’heure de départ avant d’être arrivés. Même si l’avion semble partir plus tard, nous prenons donc la décision de garder notre planning : nous partirons vers 3h du matin afin d’être sûrs que l’avion est bien retardé, que l’horaire ne change pas encore, ou qu’il n’y a pas un autre problème qui pourrait survenir entre temps. Et après tout…nous n’avons jamais réellement subit l’attente à l’aéroport : on trouve toujours de quoi s’occuper !
En revanche, cela signifie que nous ne verrons pas nos filles ce matin-là. Pauline a six ans, Aurore en a cinq : nous les laissons chez la sœur d'Hélène qui devrait s’en occuper, avant qu’elles ne passent par différentes mains : leur grand-père, leur grand-mère, l’autre grand-mère avec cousine et une autre tante. Bref…elles vont avoir de quoi faire pendant ces prochains jours ! Cette soirée du 28 juillet passe très vite : les filles se couchent tôt, mangent à peine avec nous, et nous avons un peu l’impression de bâcler les au revoir et de les laisser sans profiter réellement d’elles. C’est en nous couchant ce soir-là qu’on se rend compte qu’elles vont peut-être nous manquer, et qu’on aurait peut-être dû profiter un peu plus d’elles ces jours précédents. Nous nous endormons cependant rapidement pour…nous lever quelques heures plus tard.
Le départ est silencieux et apaisé. Il n’y a personne sur la route, c’est agréable, et l’excitation commence à monter légèrement. Nous nous rendons au parking Park Auto Prestige que nous avions déjà pu essayer auparavant et qui satisfait parfaitement nos attentes. Le parking est un peu en retrait par rapport à l’aéroport, à environ une vingtaine de minutes. Notre voiture sera gardée et un service de voiture avec chauffeur est fourni pour nous emmener ensuite directement à l’aéroport et pour nous ramener lorsque nous serons de retour à la fin du mois d’août. Autant le dire tout de suite : ce service saura toujours autant nous satisfaire ! Les employés sont très agréables, ponctuels, les voitures sont confortables, le parking semble bien sécurisé, tout est parfait ! Et le prix ne me semble pas onéreux : nous paierons environ 130€ pour trois semaines. Je n’ai pas pris de photographie du parking, mais une petite photographie des toilettes car une affiche me fera rire…faut-il vraiment en arriver à préciser ce genre de choses ?
Attention, spoiler : oui, il faut le préciser ! Et vous verrez pourquoi à San Francisco…
En attendant, un chauffeur nous prend dans un mini-bus pour nous amener à l’aéroport. À l’intérieur de cette voiture se trouve une famille avec deux enfants : eux irons à Majorque et semblent être des habitués de cette destination. Le trajet est assez rapide et nous arrivons finalement bien avant 6h à l’aéroport. Et là…nous allons attendre, attendre, et attendre encore !
Les comptoirs d’United Airlines, la compagnie avec laquelle nous voyagerons, ne sont en effet pas encore ouverts. Nous ne sommes pas les seuls à arriver en avance : certains n’ont pas pu avoir l’information et la découvrent sur place. D’autres, nombreux, sont là pour un avion qui part également pour San Francisco mais…avant le nôtre. Etrange tout cela ! Notre avion devait partir à 9h et ne partira finalement qu’à 13h. Regardez, il est là !
En écoutant les passagers autour de nous, qui sont allés s’informer auprès d’employés d’United Airlines, nous comprenons que la situation semble un peu différente de celle indiquée par l’application d’United Airlines. Si l’avion est en retard, nous indique l’application, c’est à cause d’un problème électronique. Mais en réalité cet avion va bien partir mais…sans nous ! En effet, la veille, un avion qui devait partir pour San Francisco a été complètement annulé et les passagers n’ont pas pu partir du tout. Ils ont donc dormi à l’aéroport ou dans un hôtel proche pour ne finalement partir que le lendemain. C’est notre avion qui semble avoir été réquisitionné pour donner à ces passagers la possibilité de partir. Quant à nous, nous prenons un avion qui partira 4h plus tard. C’est un peu étrange, je ne sais trop quoi en penser, car je ne vois pas l’intérêt de mécontenter les passagers de deux avions (ceux de la veille, et ceux qui devaient partir ce matin à 9h) plutôt que de ne mécontenter les passagers que d’un seul avion (en mettant ceux de la veille dans l’avion de 13h). Mais bon…rien de grave, ce n’est pas comme la croisière manquée d’avril, ici nous manquerons au pire quelques heures ou même une journée de notre voyage, ça ne l’annule pas pour autant, tout va bien !
Nous patienterons donc à l’aéroport en attendant que la file pour notre vol s’ouvre…environ 4h plus tard ! Ça semble long, mais en y réfléchissant maintenant je n’ai pas eu l’impression que ce soit si long. En revanche, une autre famille française assise à côté de nous est très mécontente et le fera bien comprendre autour d’elle. Elle nous stressera un peu, alors qu’on aurait bien aimé pour se reposer un peu et attendre calmement. Mais bon, on garde la bonne humeur !
En tout cas, à notre arrivée, l’aéroport est loin d’être plein, comme le montrent les photographies :
L’aéroport se remplit petit à petit et une longue, très longue file commence à se former au comptoir d’United Airlines : ce sont les passagers qui partiront pour le vol de 9h. À cela s’ajoutent de petites voitures qui passent de manière assez fréquente pour transporter des passagers qui sont à mobilité réduite je suppose. Très pratique pour ceux qui en ont besoin !
Finalement, Hélène va s’informer auprès d’un employé pour savoir quand la file pour notre vol va ouvrir et elle fait bien, car la file ouvre tout juste et il nous invite donc à entrer…presque dans les premiers, car si la file pour les passagers de 9h est encore bien pleine (à 1h seulement du départ…je me demande comment ils vont faire…) une seconde file ouvre spécifiquement pour nous !
Dans la file d’attente, nous serons à côté d’une dame qui s’avère très bavarde…c’est le moins qu’on puisse dire ! Elle nous parle de sa vie de retraitée, de ses petits-enfants, de ses voyages. Elle semble être très à l’aise financièrement et nous parle des grandes marques qu’elle apprécie. Bon…ça aurait pu être gênant si nous n’étions pas d’humeur, mais au final ça fait passer le temps et cet échange sera très sympathique. C’est quand même plus plaisant que des personnes qui râlent ! La file avance doucement et nous arrivons finalement devant un membre du personnel d’United Airlines, qui s’étonne de nous voir étant donné l’avion qui ne part qu’à 13h et la file qui est encore longue pour l’avion de 9h qui part…dans un peu moins d’une heure ! On nous a dit d’avancer, on l’a fait…mais on comprend qu’ils n’auraient peut-être pas du ouvrir si tôt cette file-là. Tant pis, nous présentons nos billets, nos documents de vaccination, nous donnons nos deux grandes valises pour qu’elles soient mises en soute, et tout semble bon !
Citation :
Le coin info : Vous noterez que nous avons mis une lanière fluo sur nos valises en soute. Ce détail nous évite un stress inutile, car nous pouvons grâce à leur couleur, repérer très facilement nos valises (qui sont noires et peu originales), que ce soit sur le tapis à la sortie de l'avion ou pour les décrire en cas de perte. De plus, les lanières nous assurent une double sécurité pour la fermeture, qui est parfois mise à rude épreuve en rentrant de voyage. Nous avons déjà vu des valises éclatées sur le tapis de bagages, autant éviter que ce soit les nôtres.
À cela s’ajoute que pour s’excuser du retard de notre vol, la compagnie va nous offrir des avoirs à utiliser dans l’un des restaurants de l’aéroport pour pouvoir manger, 28 euros pour deux. Pratique !
Attention c’est le moment espionnage et ragots : à côté de nous, une jeune femme qui doit être à peine majeure, avec son petit frère, semble en difficulté. Nous comprenons qu’elle n’a pas son document de vaccination et qu’elle ne peut donc pas prendre l’avion. Elle doit pourtant prendre celui qui part à 9h. Elle essaie d’appeler quelqu’un, ses parents peut-être, mais elle les aura difficilement, pour finalement leur demander de fouiller chez elle et de ramener le document à l’aéroport (ou peut-être de lui envoyer par mail ?). Je ne sais pas pourquoi elle ne l’avait pas de manière dématérialisée…en tout cas nous n’aimerions pas être à sa place car elle semble un peu paniquée.
De l’autre côté, nous voyons un ensemble de jeunes hommes et femmes qui ont tout le matériel de camping et qui ont un look un peu hippie qui va avec ! On se dit qu’ils vont eux aussi vivre un road trip sans doute, mais un peu différent du nôtre dans l’expérience qu’ils vont faire !
Bon, c’est bien d’observer les autres, d’imaginer leur vie, leurs habitudes, leur passé, leur destinée…mais il faut peut-être s’occuper de nous ! En avant, c’est parti pour le passage à la sécurité ! Tout se passera étonnamment vite, sans aucun accroc. C’était bien la peine de venir si tôt finalement ! Nous commençons à bien connaître ce hall sur lequel nous arrivons au sortir de la sécurité.
Nous nous promènerons un peu en observant les boutiques. Il n’y a finalement pas grand-chose à faire. Nous arrivons plus tard devant la porte d’embarquement du vol qui part à 9h et les passagers sont en train d’embarquer. Qui voyons-nous ? Cette jeune femme et son frère qui n’avaient pas les documents nécessaires et qui stressaient ! Ouf, bravo à eux !
Vers 10h, nous décidons d’aller manger au Mac Donald. Après tout, nous avons 28 euros à dépenser et…nous sommes levés depuis environ 8h donc nous commençons à avoir faim. Ce sera donc un petit-déjeuner qui va anticiper sur le déjeuner ! Allez hop, il est temps de faire comprendre à notre corps qu’un décalage horaire assez violent est sur le point de survenir et qu’il faut qu’il commence à se déshabituer de ce qu’il a l’habitude de vivre !
Hélène voudra un donut au chocolat et en commandera sur la machine, mais au moment d’aller le chercher on lui répond qu’il n’y en a pas, alors qu’elle en voit un dans la vitrine pourtant…mais paraît-il qu’il est réservé. Tant pis, elle n’insistera pas…même si elle se dit qu’il est peut-être réservé pour elle, d’autant plus qu’il sera encore là en partant.
Ouf, ça fait du bien ! Et ça fait passer le temps également. Nous partons ensuite en direction de notre porte d’embarquement pour s’asseoir. En passant, nous remarquons les boutiques Disney et M&M’s dont nous avons l’habitude mais qui sont toujours et éternellement fermées…rouvriront-elles un jour ?
La porte d’embarquement est là, et l’avion est à l’heure, ouf !
Nous attendrons donc en oscillant entre la lecture, le téléphone, la Nintendo Switch…jusqu’à ce qu’on appelle les passagers pour rentrer dans l’avion. Avant cela, je reçois une notification de l’agence Dollar auprès de laquelle nous louons la voiture que nous allons récupérer quelques jours plus tard. Il est temps de faire le check-in en ligne. Ce sera vite fait mais…l’agence demande une date d’expiration pour le permis alors que nous n’en avons aucun sur le nôtre ! Bon, nous mettrons une date au hasard, on verra bien ce que ça donnera…
Citation :
Le coin infos : À l’aéroport, la plupart des fauteuils qui se trouvent devant les portes d’embarquement possèdent des prises. Vous pouvez donc utiliser vos appareils électroniques sans avoir peur de les décharger. Le wifi est également proposé gratuitement à l’aéroport et fonctionne plutôt bien.
Quand les passagers sont appelés, débute un message qui commence à devenir une habitude pour nous. De nombreux passagers sont sur la file d’attente et aimeraient pouvoir prendre cet avion. Peut-être l’avion est-il également trop plein et qu’il y a eu du surbooking ? En tout cas, la compagnie demande s’il y a des passagers volontaires pour ne pas prendre l’avion et d’en prendre un autre le lendemain, à 9h, auquel s’ajoute un avoir de 800 euros par personne (qui montera, cinq minutes avant l’embarquement, à 1000 euros par personne !). C’est quand même intéressant comme offre, mais bon…nous voulons partir ! Ayant déjà vécu le surbooking, nous avons un peu peur d’arriver devant les employés pour embarquer, de voir nos billets scannés et qu’on nous dise qu’on ne peut pas monter car notre place a été donnée à quelqu’un d’autre…donc nous attendons dans la file d’attente en stressant un peu. À côté de nous se trouvent une femme et son mari qui ont bien leurs billets mais…qui n’ont pas de places mentionnées dessus, et qui se demandent donc s’ils vont pouvoir entrer.
Et finalement…oui, tout le monde peut monter. Allez, c’est parti, à nous San Francisco !
Citation :
Le coin infos : Si votre vol a du retard, pensez à contacter la compagnie aérienne pour avoir un dédommagement. Ça ne coûte rien, et vous serez presque sûrs d’obtenir quelque chose. En cas de retard très important, c’est même une obligation légale. De notre côté, nous avons reçu fin octobre une réponse de la compagnie nous offrant 200 dollars de bon électronique par personne à utiliser pour un futur voyage avant décembre 2023…pas sûr qu’on les utilisera malheureusement !
B] Un vol en avion presque (pas) parfait.
Notre vol est direct, donc aucun doute : San Francisco s’offre à nous ! A priori, sauf foudre, naufrage ou attaque terroriste…ça devrait aller non ? Vous sentez notre extrême confiance dans les voyages en avion ? Nous soufflerons réellement quand nous serons sur le sol américain ! D’autant qu’au final, l’avion sera (encore) retardé et ne partira finalement qu’à 14h…
Le vol direct est quand même un véritable confort au final. Nous disposons d’un petit écran sur lequel nous pourrons regarder des films ou jouer à des jeux. Ça, c’est la théorie ! Sauf que nous ne sommes pas réellement contents du service offert par United Airlines à ce sujet. C’est une compagnie que nous éviterons à l’avenir, car si la quantité de films disponibles est raisonnable, il n’y en a presque aucun en français ! Tout est en anglais…y compris le film Cyrano quand même, il faut le faire ! Il n’y aura que la trilogie du Seigneur des Anneaux et du Hobbit qui sera en français, avec une dizaine d’autres films (je regarderai King’s Man, qui n’a rien d’exaltant. Amour de Michael Haneke, un réalisateur que j’adore et un film que j’avais toujours voulu voir, ça tombe bien. Et The Big Lebowski, un film que j’avais toujours eu envie de voir également, car c’est un grand classique, et je ne serai pas déçu. Hélène, quant à elle, ne s’embêtera pas à chercher des films en français. Elle regardera Les Eternels, 10 bonnes raisons de te quitter et Alerte Rouge…sans commentaire !)…bref, c’est peu regardable pour quelqu’un qui ne maîtrise pas l’anglais ou encore pour des enfants (les dessins animés sont presque tous en anglais…). Quel dommage ! À cela s’ajoute qu’aucun écouteur n’est distribué et qu’ils ne semblent pas en avoir (ils en donneront un à quelqu’un qui demandera avec insistance, mais discrètement…je suppose qu’ils n’ont pas de stock). Heureusement que nous avions pris les nôtres au cas où... ! Il n’y aura pas non plus de petit coussin ni de couverture, comme nous en avions toujours eu dans les autres compagnies habituellement (mais bon, pour le coup…je ne les ai jamais utilisés).
À ma droite se trouvait Baptiste, un garçon d'une dizaine d'années. Ses parents n'étaient pas sur la même rangée que lui, mais ils n'étaient pas loin. Je l'ai entendu demander des écouteurs à son père, qui lui a répondu d'attendre qu'on en distribue. Voyant qu'ils n'arrivaient pas, je lui ai donné une paire que j'avais prise, justement pour ce genre de situation. Il était tout fier d'en avoir. Une bonne action facile à réaliser !
Bon, à part cela le service est quand même serviable, cordial, et la nourriture correcte. C’est juste ce problème de films qui est embêtant mais il me semble que c’est assez important pour pouvoir occuper les passagers pendant les longues heures d’avion, ou en tout cas pour pouvoir occuper les enfants. J’y penserai pour les voyages avec mes filles afin d’éviter de prendre cette compagnie. J’entends d’ailleurs des enfants heureux de voir les dessins animés proposés avant d’être déçus de ne rien comprendre…
Allez, voilà le programme :
Petit spoil : l’arrivée ne ressemblera pas réellement à ça en réalité ! Wouhou ! Mais voilà que l’avion s’envole !
Le vol passera finalement assez vite. Nous aimons bien l’avion, nous nous y sentons bien et l’excitation du voyage ne peut que nous mettre de bonne humeur. Voici l’un des repas proposés, avec une qualité de photo qui n’est pas optimale malheureusement. Ce sera plutôt correct !
Plus tard, c’est un petit goûter qui sera apporté.
Et finalement un second repas. Sans parler des boissons offertes régulièrement. Nous ne risquons pas de mourir de faim !
Baptiste et Hélène vont sympathiser. Ils joueront ensemble à des jeux de Tower Defense par exemple, et il tiendra même à regarder certains films en même temps qu’elle…je lui demanderai ensuite si ce garçon n’a pas été trop collant car il semblait parfois très insistant pour attirer son attention, mais elle dira que ça a été, et qu’au final ça faisait passer plus vite le vol.
Il sera un peu moins de 16h quand nous atterrirons à San Francisco. Regardez ce beau trajet en courbe :
Nous survolons les environs de San Francisco qui…ressemblent plus à la campagne plutôt qu’à une grande ville ! En tout cas, ce puzzle coloré est fascinant à regarder !
Et c’est l’arrivée à San Francisco ! Ca y est, notre road trip a officiellement commencé !
Et les valises sont récupérées et en bon état, donc tout va bien ! Vous voyez le sourire d’Hélène ?
C] Premiers pas à San Francisco, premières erreurs.
L’aéroport de San Francisco tel que nous l’avons vécu est relativement petit. Mais cela signifie donc qu’il est très facile de s’orienter à l’intérieur. Du moins c’est ce que nous croyons…
Nous commençons d’abord par activer la carte Sim qu’Hélène avait achetée avant de partir. Nous avons acheté cette carte sur le site usasim.net. Nous avons la possibilité, grâce à cette carte, d’obtenir l’utilisation d’internet en illimité aux Etats-Unis et d’avoir les appels, sms et mms illimités vers les Etats-Unis également. De mon côté, j’ai un forfait free qui me permet d’avoir 25go d’internet et les appels également. N’utilisant jamais les données mobiles en France, nous n’arrivons pas à savoir si 25go sont suffisants. L’achat de cette carte Sim est donc une sorte de sécurité qui nous permettra d’obtenir les données en illimité si celles-ci devaient s’avérer insuffisantes. D’autant plus que Free a énormément de problèmes ces derniers temps aux Etats-Unis et ne permet plus à certains de ses utilisateurs d’utiliser les données mobiles ou encore de passer des appels. Les appels ne fonctionneront d’ailleurs toujours pas, mais les données mobiles seront bien débloquées.
Le problème étant que nous n’arrivons pas à ouvrir le téléphone portable d’Hélène. Pour l’ouvrir, il faut une tige très fine afin d’appuyer sur un bouton. Hélène est sûre de l'avoir prise mais…impossible alors de la retrouver ! Elle ira finalement voir à l’accueil de l’aéroport pour demander s’ils ont un trombone et elle parviendra heureusement à en trouver. Comment connaît-elle ce mot en anglais ? Aucune idée, mais bravo à elle ! La carte Sim est alors insérée dans le téléphone, à côté de sa carte Free qu’elle conserve au cas où.
Je reconnais que je ne pensais pas devoir connecter mon cerveau en mode anglais aussi rapidement. Mais quand on n'a pas le choix...
Après cette insertion, il suffit de rallumer le téléphone qui reçoit alors automatiquement un sms pour informer l’utilisateur de son numéro de téléphone mobile.
Seulement, la carte ne semble pas fonctionner car…internet ne marche pas. Autant le wifi fonctionne, autant les données mobiles sont inutilisables. Bon…eh bien tant pis, nous verrons ça plus tard. En attendant, nous utilisons mon téléphone qui heureusement fonctionne pour pouvoir commander un Uber. Il suffit de rentrer sa destination sur l’application Uber qui nous géolocalise automatiquement pour que le chauffeur puisse venir nous chercher. Problème : la géolocalisation n’est pas précise car il s’agit d’un aéroport…d’un endroit donc assez grand ! Nous ne parvenons pas à sélectionner l’étage dans lequel nous sommes, nous ne pouvons pas sélectionner le secteur des arrivées sur l’application, rien n’est clair, et donc…nous ne savons pas quoi faire pour qu’un Uber puisse venir nous voir ! À cela s’ajoute que le prix change tout le temps, toutes les minutes. Nous découvrons une application que nous n’avions pas l’habitude d’utiliser et il faudra un certain temps pour finalement bien la comprendre.
Après une bonne vingtaine de minutes de réflexion et d’hésitations, ne sachant pas quel lieu sélectionner pour la récupération, nous finissons par retourner à l’accueil où on nous indique un étage et un endroit, plus loin dans l’aéroport, qui est spécifiquement destiné à la récupération des passagers par Uber. Ah ! Je ne savais pas qu’un tel endroit existait ! Alors nous nous y rendons et…ouf, nous pouvons commander notre Uber ! Entre temps, le prix a presque doublé mais bon…tant pis ! Nous pouvions prendre un taxi autrement, mais nous tenions vraiment à réussir à faire fonctionner Uber et à apprendre comment utiliser l’application, tant nous avons prévu de l’utiliser pour ces prochains jours.
Le trajet sera plutôt agréable, sans bouchons ni ralentissements. Le temps n’est pas excellent en revanche : pas de grand soleil, et un brouillard assez intense…une spécificité de San Francisco que nous découvrirons au cours de ces prochains jours ! En chemin, il est possible de suivre le trajet emprunté par le véhicule et donc de savoir à quelle heure précise nous arriverons et où nous nous trouvons. Il est aussi possible de donner un pourboire. Nous découvrirons seulement à la fin du séjour que le pourboire est facultatif chez Uber donc…nous en mettrons toujours via l’application (qui prélève la somme directement sur votre carte, il n’y a donc aucune transaction d’espèces entre vous et votre chauffeur).
Nous entrons dans San Francisco, dans cette ville aux routes qui paraissent si perpendiculaires les unes des autres et si…changeantes en termes d’élévation ! On monte, on descend, on monte, on descend, c’est un véritable parc d’attraction en réalité !
Nous arrivons enfin à notre hôtel duquel, autant le dire tout de suite, nous serons très contents ! Il s’agit du Mayflower Hotel, un vieil hôtel historique de San Francisco, construit en 1929 et ne disposant que de 25 chambres et d’un parking privatif. Cet hôtel garde le charme des années 30, vous verrez, et se trouve d’après moi idéalement placé dans le quartier de Downtown. Nous avons pu tout faire à pied depuis l’hôtel et possède plusieurs offres de restauration aux alentours. Nous avons payé 326 dollars pour deux nuits.
Nous passons le check-in pendant lequel l’accueil est très sympathique. L’hôtel dispose d’un accueil ouvert 24h/24h et offre un petit plan de la ville avec les attractions touristiques principales de la ville. Très pratique !
L’accueil est très atypique et fortement marqué par son caractère historique. On se croirait un peu dans l’une des salles communes de l’une des maisons de la franchise Harry Potter. C’est vieux, mais c’est en même temps plein de charme et très bien entretenu. De mon côté, j’adore !
L’un des charmes de cet hôtel, c’est son vieil ascenseur d’époque, avec un grillage devant…ça me fait un peu penser à la tour de la terreur !
Autrement, il est toujours possible de prendre les escaliers qui ont eux aussi un aspect très ancien !
Chaque chambre possède sur la porte d’entrée une petite image avec un thème relatif à un quartier de San Francisco. De notre côté, ce sera Chinatown.
La chambre est très confortable et très pratique. Elle possède elle aussi une décoration originale et pour le moins étonnante. Tout y sera fonctionnel, propre et très pratique : il y aura même un réfrigérateur, une baignoire et un micro-onde.
La vue depuis notre chambre n’a rien d’extraordinaire. Nous voyons San Francisco, et c’est déjà très bien pour nous : nous sommes tellement heureux d’être là ! En tout cas, ce sera assez calme, il n’y aura pas tant de circulation et nous n’aurons jamais de problème de bruit (à l’exception de quelques sirènes de police ou d’ambulance, mais cela semble assez normal quand on est en plein cœur de la ville).
Si vous êtes observateurs, vous noterez que la "propreté" de Dimitri est relative. Nous ne posons pas nos yeux sur les mêmes détails. Je vois par exemple ces vitres qui sont nettoyées à moitié. Je ne suis pas la seule à les voir, n'est-ce pas ? Et Dimitri ne semble pas s'en souvenir, mais je garde en mémoire l'odeur qui se dégageait de cet hôtel : une odeur qui me fait penser à la maison de ma grand-mère, une odeur de vieux quoi ! Mais ces détails n'entament en rien ma joie d'être ici, au contraire même, et je garde un excellent souvenir de cet hôtel.
Vous remarquerez peut-être ces escaliers en extérieur : presque tous les immeubles possèdent ce type d’escaliers, qui sont là pour évacuer si besoin il me semble !
Nous sortirons de l’hôtel après une rapide installation pour découvrir San Francisco. Il ne fait pas très chaud, je le savais…la ville est loin d’être l’endroit le plus chaud de la Californie ! Il y a un peu de vent aussi, et tout est très brumeux…c’est loin des paysages floridiens auxquels nous avons pu être habitués lors de nos précédents voyages !
Nous sommes en plein cœur de la ville, et nous nous étonnons d’observer les routes qui sont aussi…montantes et descendantes. Il faut avoir de bons freins pour se garer !
Citation :
Le coin infos : Si vous prenez une voiture à San Francisco, méfiez-vous lorsque vous vous garez dans ces rues en pente. En effet, si vous ne pensez pas à tourner vos roues vers le trottoir (pour bloquer la voiture si jamais le frein lâche), vous risquez une amende !
Nous observerons énormément de commerces, d’hôtels ou de restaurants aux noms français autour de nous…c’est étrange !
Et bien sûr, nous voyons passer notre premier Cable Car ! Il s’agit d’un tramway typique de San Francisco que nous aimerions bien essayer.
J’avais un petit programme pour passer la journée, car nous étions censés arrivés en début d’après-midi. J’avais placé ici des lieux qui me semblaient intéressants mais pas obligatoires à voir, sachant que les avions étaient très souvent en retard. Etant donné l’heure, je me dis que nous pouvons marcher un peu et commencer à visiter ces lieux. Direction la cathédrale Sainte-Marie de l’Assomption, puis la Japan Town…mais en arrivant devant une rue je me rends compte de mon erreur : nous avons marché dans la mauvaise direction, et nous sommes donc à l’opposé ! Tant pis, ce sera alors une petite visite de Chinatown que nous referons demain plus en détails.
Nous y marcherons une petite demi-heure mais nous ne nous y attardons pas. À noter : nous remarquerons une odeur un peu étrange dans les rues, une odeur entêtante que nous retrouverons bien souvent au cours de ce road trip…l’odeur de cannabis ! Bon…la fatigue commence à se faire un peu sentir (non non, ce n’est pas à cause du cannabis !) et nous avons prévu de visiter tout ça le lendemain. Il fait un peu frais également…et de mon côté je commence à avoir faim ! Sur le chemin, nous ferons notre premier live Facebook pour prévenir le groupe de notre arrivée (une amie commentera très justement : « oh mon dieu ! Ils sont arrivés en Bretagne ! »).
Nous nous arrêterons dans un établissement qui propose des pizzas à emporter non loin de notre hôtel. 20 dollars la pizza quand même ! Mais ça nous permettra de retourner manger dans notre chambre d’hôtel, bien au chaud, et de profiter d’une première soirée dans le lit…qui sera courte, car nous nous coucherons assez vite !
Je chercherai une solution pour régler le problème de la carte Sim d’Hélène qui ne fonctionne pas. Lorsqu’on éteint le téléphone et qu’on le rallume, on a souvent accès à des données mobiles pendant cinq minutes mais ça s’arrête ensuite très vite. Mais impossible de trouver la solution…
Avant de nous coucher, Hélène se rend compte qu’elle a complètement oublié d’aller au Starbucks de l’aéroport de San Francisco ! Elle tenait à commencer la collection des mugs Starbucks « Been there », car elle sait qu’il y en a à Universal Studios Hollywood et à Disneyland Californie. Bon…ce n’est pas grave, en trainant dans les rues de San Francisco on a déjà repéré plusieurs Starbucks : ça ne devrait pas être un problème pour en trouver d’autres aux Etats-Unis !
De mon côté, par curiosité, j’ouvre le tiroir à côté du lit et…oui, c’est bien ça. Pas de doute, nous sommes aux Etats-Unis : il y a une Bible dans chaque hôtel !
Il est 21h, Hélène se couche, et je ne vais pas tarder à la rejoindre…avant de commencer une première grosse journée qui sera…sportive !
Cet hôtel! C'est vrai ça fait penser à la tour de la terreur à un décor de cinéma... en revanche le couvre lit c'est très.... fleuri. Sympa la pizza dans la chambre avant de s'endormir pour terminer une journée de voyage.
Nathoune31
Âge : 47 Messages : 1558 Localisation : près de Toulouse Inscription : 18/03/2016
Quel plaisir de pouvoir suivre votre aventure... De mon côté après notre 3e séjour floridien l'été dernier (2018,2019 et 2022 donc !!!), j'envisage désormais un séjour côte Ouest éventuellement pour l'été prochain avec un split stay sur un petit 2 semaines (seul timing correspondant à mes congés d'été) : à savoir LA et Disney forcément puis San Francisco (que nous rejoindrions par le biais d'un vol interne). Alors votre compte-rendu tombe à point nommé. Merci, merci, merci de ce cadeau. On a réellement l'impression de voyager avec vous tant tout est détaillé. Un vrai plaisir de vous lire !!!
avril 2012 Cheyenne 3J/2N, avril 2013 Cheyenne 4j/3N, avril 2014 NYH 4J/3N, avril 2016 NPBC Compass vue lac 4J/3N, décembre 2016 NPBC Compass vue lac 4J/3N avril 2017 Séjour NPBC Suite Compass pour célébrer les 25 ans de DLP !!!, janvier 2018 NPBC Suite Compass et Malheureuse découverte de l'hôpital Jossigny, avril 2018 NPBC Suite Compass 6J/5N, août 2018 Disneyworld AKL Club Level Savannah view 10j, 26 au 28 octobre 2018 : Halloween à la rencontre de Chess !!!
anne shirley
Âge : 40 Messages : 478 Localisation : In a small provincial town Inscription : 28/03/2012
Super, j'ai adoré lire ce premier épisode. Pas cool la galère avec le vol, mais heureusement vous avez pu partir sans tout remettre en cause votre programme. Nous avons voyagé avec United aussi, en effet nous avons remarqué le manque de films en français, c'est surtout notre fille de 8 ans qui a un peu râlé, mon mari et moi avons l'habitude de regarder les films et séries en vo donc ça ne nous a pas gênés.
Chouette l'arrivée à san Francisco, c'est une ville coup de coeur pour moi, ton récit permet de prolonger un peu la magie de notre séjour. Nous avons beaucoup aimé Chinatown, nous y étions venus de nuit, et c'était trop joli avec les petites lanternes allumées au dessus de la route.
Hâte de suivre le reste de vos aventures
Ariel Zombie
Âge : 37 Messages : 1633 Localisation : left my heart in USA Inscription : 05/10/2012
Vous avez l'air en forme après ce long voyage! L’excitation donne des ailes! Je retiens le site pour l'achat de la carte SIM, qui semble est une bonne solution. C'est toujours aussi à agréable de vous lire! Vivement la suite...
Cet hôtel! C'est vrai ça fait penser à la tour de la terreur à un décor de cinéma... en revanche le couvre lit c'est très.... fleuri. Sympa la pizza dans la chambre avant de s'endormir pour terminer une journée de voyage.
J'avais un peu l'impression de me retrouver dans le Disneyland Hotel de Disneyland Paris au début. Je n'y suis allé qu'une fois, il y a neuf ans, et j'avais été étonné par la décoration très fleurie qui faisait un peu vieille...mais finalement ça ne me gêne pas, je trouve ça original. Et surtout, au Mayflower hotel le service et le confort du lit étaient vraiment bien (mais c'est loin, trèèèès loin d'être notre hôtel préféré du voyage...je pense que c'est le deuxième moins bien en y réfléchissant ^^) !
Nathoune31 a écrit:
Quel plaisir de pouvoir suivre votre aventure... De mon côté après notre 3e séjour floridien l'été dernier (2018,2019 et 2022 donc !!!), j'envisage désormais un séjour côte Ouest éventuellement pour l'été prochain avec un split stay sur un petit 2 semaines (seul timing correspondant à mes congés d'été) : à savoir LA et Disney forcément puis San Francisco (que nous rejoindrions par le biais d'un vol interne). Alors votre compte-rendu tombe à point nommé. Merci, merci, merci de ce cadeau. On a réellement l'impression de voyager avec vous tant tout est détaillé. Un vrai plaisir de vous lire !!!
Merci ! J'espère que je vais pouvoir t'aider un maximum alors ! Par contre, ça va prendre du tout de tout raconter...j'espère avoir fini à temps haha ! Rien que pour la première journée à San Francisco il faudra trois chapitres x_x. Mais je veux être le plus complet et immersif possible . Le prochain chapitre arrive ce soir !
anne shirley a écrit:
Super, j'ai adoré lire ce premier épisode. Pas cool la galère avec le vol, mais heureusement vous avez pu partir sans tout remettre en cause votre programme. Nous avons voyagé avec United aussi, en effet nous avons remarqué le manque de films en français, c'est surtout notre fille de 8 ans qui a un peu râlé, mon mari et moi avons l'habitude de regarder les films et séries en vo donc ça ne nous a pas gênés.
Chouette l'arrivée à san Francisco, c'est une ville coup de coeur pour moi, ton récit permet de prolonger un peu la magie de notre séjour. Nous avons beaucoup aimé Chinatown, nous y étions venus de nuit, et c'était trop joli avec les petites lanternes allumées au dessus de la route.
Hâte de suivre le reste de vos aventures
De notre côté, on n'a pas été trop emballé par San Francisco en réalité. Mais finalement, en réécrivant notre histoire on a de la nostalgie et...on a trop envie d'y retourner ! Mais ce qui va suivre nous a tellement ébloui que San Francisco a été un peu occulté par le reste en fait.
J'ai adoré Chinatown aussi ! Mais j'aurais aimé y passer un peu plus de temps et le découvrir plus en profondeur en réalité !
Ariel Zombie a écrit:
Tellement contente de voir un nouveau TR de vous deux ! surtout concernant l'ouest, j'ai hâte de voir la suite !
Merci à toi de nous suivre ! La suite arrive très vite, dès ce soir
loulous1926 a écrit:
Vous avez l'air en forme après ce long voyage! L’excitation donne des ailes! Je retiens le site pour l'achat de la carte SIM, qui semble est une bonne solution. C'est toujours aussi à agréable de vous lire! Vivement la suite...
Oh oui, ça fait tellement bien ces voyages !
Attention pour la carte SIM, ce n'est pas apparu comme étant une si bonne idée que ça au début du séjour au final (spoil : mais finalement ce sera très bien par la suite )
3] 30 juillet à San Francisco (1/3) : Chinatown, Coit Tower et Filbert Steps !
A] Un réveil matinal.
Lorsque je pars en Floride, le réveil matinal aux alentours de 4h du matin est devenu un véritable rituel pour moi. Il faut dire que le décalage horaire est de six heures entre la France et la Floride : à 4h du matin, mon corps a donc la sensation qu’il est 10h du matin ! Seulement à San Francisco, le décalage horaire est de 9h avec la France. Pas de réveil à 4h du matin donc, mais à…2h30 du matin ! Allez hop, il va falloir s’occuper ! D’autant plus qu’Hélène, elle, dort comme un bébé…elle n’a jamais eu à subir les désagréments du décalage horaire !
Je décide de m’atteler au problème qu’Hélène a avec sa carte Sim pour essayer de voir s’il est possible d’utiliser les données mobiles comme on devrait pouvoir le faire. J’effectue donc tout un tas de manipulations sur le téléphone et je décide de sortir de l’hôtel pour voir si internet fonctionne un peu plus loin : peut-être l’hôtel est-il dans une sorte de zone blanche ? Il est 4h du matin lorsque je marche dans San Francisco, en pleine nuit. L’atmosphère est étrange : c’est calme, il n’y a personne, il fait un peu froid…mais le téléphone ne fonctionne pas mieux plus loin. Je finis par retourner à l’hôtel en me disant qu’il n’est peut-être pas sage de se promener trop loin en plein San Francisco la nuit : je me rappelle avoir lu des histoires de voyageurs qui se sentaient en insécurité dans les rues de cette ville. Seulement, à mon retour, l’hôtel est fermé…la porte ne s’ouvre pas ! Oups. Heureusement, un employé est à l’accueil…endormi sur le comptoir. J’avais bien vu que l’accueil était accessible 24h/24h mais je n’avais pas pensé que le personnel pourrait s’endormir ! Je toque discrètement à la porte et la personne lève la tête et vient finalement m’ouvrir. Je pense qu’elle ne dormait pas réellement mais qu’elle se reposait sans doute un peu…en même temps ça doit être long d’attendre toute la nuit !
De retour dans la chambre, je vais prendre un bain, lire, m’occuper comme je peux…jusqu’au réveil d’Hélène vers 6h30. Bien, nous allons pouvoir partir à la conquête de San Francisco !
Mais avant cela, nous irons prendre le petit-déjeuner. Le Mayflower hotel propose en effet un petit-déjeuner gratuit le matin, dans une petite salle annexe dans laquelle nous nous rendons en traversant un petit couloir plein de trophées de toutes sortes.
Une télévision est allumée dans la salle du petit-déjeuner. C’est devant les informations américaines que nous mangerons. On y parle d’inondations qui semblent fréquentes à cette période : nous ne le savons pas encore, mais les inondations ne seront pas pour nous qu’un sujet télévisuel au cours de notre voyage ! Nous sourions en remarquant que les informations passent tout de même assez rapidement sur les inondations, tandis que de longues minutes sont consacrées à un homme qui vient de gagner un million de dollars : c’est l’exemple typique du Rêve Américain !
Le petit-déjeuner n’est pas très varié mais très bon et suffisant : des œufs, du jambon, quelques pâtisseries, du pain à faire griller au grille-pain, du beurre (salé, évidemment…les Américains ne semblent pas connaître le beurre doux), de la confiture, il y a même du nutella (dans un pot en plastique !), et bien sûr…du beurre de cacahuète !
C’est le ventre bien plein que nous nous préparons donc à commencer cette première journée. En passant, nous ferons un live Facebook pour présenter l’hôtel à ceux qui nous suivent.
Une journée longue commence, mais une journée excitante, qui doit nous permettre de découvrir San Francisco, et qui sera peut-être un peu plus sportive qu’attendue !
B] Chinatown : à la recherche de la bonne fortune.
Cette fois, nous ne nous trompons pas de direction ! Nous passerons par Chinatown afin de se rendre à notre première destination : la Coit Tower. Nous retrouvons les références françaises qui sont nombreuses aux alentours de notre hôtel.
Nous emprunterons la Bush Street, une longue rue qui est perpendiculaire aux montées et descentes célèbres de San Francisco. Cette rue est donc toute droite et nous n’avons aucun effort à faire pour progresser. Nous ne le savons pas encore mais…nous sommes alors bien loin d’expérimenter ce que sera réellement la marche à San Francisco en termes d’effort !
Citation :
Le coin infos : Pour vous repérer dans les rues de San Francisco, rien de plus simple. Il suffit de baisser les yeux pour voir le nom des rues marquées sur le bord des trottoirs. En voiture, les rues sont indiquées sur des panneaux : attention, les panneaux qui nous font face indiquent la rue qui est perpendiculaire à celle sur laquelle on roule, et non la rue sur laquelle on se trouve. Dans la photographie plus bas, la Bush Street n’est donc pas la rue en face mais celle qui va de gauche à droite, dans le sens du panneau en fait.
Premier arrêt obligatoire : le Starbucks !
Hélène a en effet enfin décidé de se lancer dans la collection des mugs Starbucks de la collection « Been There ». Il s’agit d’une collection de mugs que l’on peut empiler et qui représentent les villes ou les Etats dans lesquels nous sommes allés. Elle avait déjà acheté le mug Starbucks à Dubai, pour ceux qui ont suivi notre compte rendu. Mais elle n’avait pas pris ceux de Floride et elle l’avait regretté. Elle décide donc de compléter au mieux sa collection au cours de ce voyage, et vous verrez que ça ne sera pas de tout repos ! Elle achètera donc ici le mug de San Francisco, qui représente une grande part des monuments et activités que nous ferons dans la ville d’ailleurs !
San Francisco est une ville étrange. Les bâtiments ne sont en général pas très hauts. Il y a en revanche peu de maisons aux alentours de notre hôtel. Mais au détour de certaines rues, de grands immeubles se dressent parfois et s’imposent d’autant plus que les rues descendent de manière parfois vertigineuse !
Comme la veille, nous passerons par le quartier de Chinatown que nous visiterons avec plaisir. La porte d’entrée du quartier est la Chinatown Gate, un monument devant lequel nous prendrons une photographie en clin d’œil à nos filles qui sont restées en France. Un jour, à table, j’avais imité les Chinois en tirant les yeux sur le côté pour les faire rire. C’est resté et les filles le font souvent, notamment lorsqu’elles prononcent « itadakimasu ! » en début de repas (qui est cette fois une formule japonaise, qu’on prononce traditionnellement en début de repas, à la manière dont nous disons « bon appétit » en France). Nous tirerons donc nos yeux devant la porte pour leur montrer que nous sommes en plein quartier chinois !
Le XIXe siècle a été un siècle de forte immigration chinoise aux Etats-Unis, notamment sur la côte ouest. De nombreux quartiers à majorité chinoise ont alors fleuri à cette époque et sont présents dans plusieurs villes des Etats-Unis. Mais le Chinatown de San Francisco est particulier : il s’agit du plus ancien quartier chinois de l’Amérique du Nord, fondé au milieu du XIXe siècle, et constitue la plus grande communauté chinoise en dehors de l’Asie. C’est donc un élément essentiel de la diaspora chinoise, constitué de plusieurs centaines de restaurants et de magasins.
En y pénétrant, le décor change entièrement et se pare d’éléments et de couleurs spécifiques à la culture chinoise.
Nous y ferons une halte dans quelques magasins pour faire quelques achats : un tee-shirt pour mon frère ainsi qu’un sac.
Citation :
Le coin infos : Avant de vous rendre dans les lieux plus touristiques comme le Fisherman’s Wharf, faites un tour à Chinatown pour faire vos achats. Les prix sont bien moindres et les produits sont les mêmes !
Nous découvrons alors ce qui semble être une spécificité américaine par rapport à la France. Dans de nombreux commerces, mais aussi dans les stations-service pour l’essence par exemple, il est plus cher de payer par carte que de payer en espèce ! En effet, les magasins prennent une taxe supplémentaire pour les paiements par carte. Cela peut donc valoir le coût de prévoir un peu d’espèce pour vos achats.
Nous passons devant la Old Saint Mary’s Church, première cathédrale de San Francisco qui date du milieu du XIXe siècle et qui dénote un peu avec le paysage puisque malgré les efforts des Américains la population chinoise restera assez peu chrétienne.
Les édifices sont très beaux, certains dorés, et si l’on regarde plus attentivement on peut voir qu’il ne s’agit pas d’édifices muséaux mais de lieux d’habitation puisque des gens y vivent et étendent même leurs linges aux fenêtres.
Evoluer dans cet environnement est donc assez étonnant. On n’y sent pas une présence touristique très forte : il n’y a d’ailleurs pas spécialement d’attractions ou de lieux touristiques sur notre route. J’admire le paysage et je trouve l’aspect des rues magnifiques : j’adore !
Tout à coup, je décide de tourner à l’angle d’une rue pour m’enfoncer dans une petite ruelle. J’en vois plusieurs ça-et-là et j’espère trouver un coin différent et un aspect peut-être moins reluisant par rapport aux grandes rues principales.
On ne s’y sent en tout cas pas du tout en insécurité. Nous arrivons finalement à notre première destination de la journée. Le téléphone d’Hélène ne marche toujours pas vraiment pour capter internet, ou par intermittence. Nous utilisons donc le mien pour évoluer en ville grâce à Google Maps.
Citation :
Le coin infos : Si vous cherchez un GPS fiable aux Etats-Unis, vous pouvez utiliser Waze pour la route : cela fonctionne très bien ! Ceci dit, si vous ne disposez pas de beaucoup de données, il est possible de télécharger des cartes sur Google Maps afin de pouvoir ensuite les utiliser hors ligne. Cela fonctionne très bien ! Impossible d’obtenir les mises à jour en termes de trafic, mais vous aurez néanmoins un GPS qui pourra vous guider…y compris à pied ! C’est ce que nous finirons par faire pour tout le reste du séjour, nous rendant compte qu’internet ne marche pas partout…et notamment pas dans les parcs nationaux par exemple !
Vous connaissez peut-être les Fortune Cookies, ces petits gâteaux qu’on offre parfois à la fin des repas dans les restaurants chinois en France ou aux Etats-Unis, et qui contiennent un proverbe ou une prédiction. Cette pratique n’est pas usuelle en Chine, mais est très fréquente aux Etats-Unis et notamment à San Francisco où elle a été inventée (par un Japonais). Le Chinatown de San Francisco comprend donc un lieu que j’avais très envie de visiter : le Golden Gate Fortune Cookie Factory, un petit magasin entièrement dédié à la confection et à la vente de ces fameux gâteaux ! On y voit les employés confectionner les gâteaux et les mettre à la vente sous différentes formes. C’est le début de notre voyage, donc il faut en acheter pour se porter chance, en espérant y lire des proverbes ou des prédictions favorables !
Voilà donc quelques dollars échangés contre les gâteaux, en espérant avoir acheté un peu de bonne fortune !
Evidemment, nous en dégusterons tout de suite quelques-uns, bien que nous n’ayons pas très faim. C’est assez bon : c’est croustillant et sucré, ça se mange très bien. Mais attention à ne pas tout mettre en bouche directement ! Il faut craquer le gâteau avant, afin d’en retirer le petit papier qui s’y trouve.
Et voilà notre première prédiction, avec à l’arrière une série de chiffres…peut-être les chiffres du loto ? Aucune idée !
Traduction : « vous allez hériter d’une grosse somme d’argent ». Euh…bonne ou mauvaise nouvelle ? À notre famille qui nous lit actuellement, préparez-vous à mourir bientôt apparemment (et pensez à bien épargner avant hein !).
Nous continuons notre exploration de Chinatown…avec un côté peu moderne qui me plaît beaucoup.
Attention à vous si vous avez de mauvaises intentions : la police veille !
Petit à petit, nous quittons Chinatown pour entrer pleinement dans un autre San Francisco…un peu plus pentu !
Citation :
Le coin infos : Si vous souhaitez vous garer en Californie, observez les trottoirs pour ne pas vous tromper. Vous y verrez parfois des lignes de couleur. Une ligne rouge signifie que vous avez interdiction de vous garer. Une ligne jaune signifie que vous pouvez vous arrêter, mais uniquement pour débarquer du matériel par exemple, ou pour laisser une personne quitter ou entrer dans le véhicule. La ligne blanche signifie que vous ne pouvez que débarquer ou embarquer des passagers (le conducteur ne descend pas de voiture). Si la ligne est verte, le parking est autorisé pour un temps court seulement (trente minutes je crois). Enfin, la ligne bleue est un espace réservé aux personnes handicapées.
C] La Coit Tower : ça monte !
Bon…voilà une chose que je n’avais pas forcément programmée lorsque j’ai préparé les trajets à San Francisco : l’altitude ! Car San Francisco est loin d’être une ville plane : on ne cesse de descendre…mais surtout de monter ! Je le savais, mais j’imaginais qu’il s’agissait de certaines rues particulièrement connues et très empruntées. Eh bien non : c’est partout ! Et si nous voulons atteindre notre prochaine destination, il va falloir grimper…grimper…grimper !
Heureusement qu’il y a des marches n’est-ce pas ? Hélène essaie de faire comme si c’était facile et qu’elle n’était pas épuisée :
Nous sommes seuls dans les rues, à l’exception d’une autre famille qui est…française ! Et ce sera constant tout au long du voyage : nous croiserons des Français partout, tout le temps, toujours ! Impossible d’échapper à la langue de Molière ! Ils nous suivront avec un jeune garçon courageux !
Ouf…enfin arrivés ! Eh bah non : ça continue !
Au loin, nous apercevons notre objectif de la matinée : la Coit Tower (et non, ça ne se prononce pas « coït » comme je le faisais pendant le voyage…avec Hélène on se disait que c’était quand même étrange comme prononciation pour des Français !).
La Coit Tower est une tour de 64 mètres de haut et offre le panorama le plus impressionnant de la ville. Elle date de 1833 et a été érigée sous l’instigation de Lillie Hitchcock Coit, bienfaitrice des pompiers de la ville, en leur honneur. Certains voient d’ailleurs dans la forme de la tour une sorte de lance à incendie, bien que ce soit là une légende urbaine. En attendant, pour y arriver, il faut continuer à progresser dans la ville et à monter encore et encore et encore.
En haut se trouve…une école ! Sérieusement ? J’imagine les pauvres petits enfants qui doivent monter tous les matins ces ruelles…bon, au moins ils doivent être sportifs et ne pas souffrir de surpoids (j’ose espérer qu’il y a quand même des transports en commun pour parvenir jusqu’à l’école). En tout cas, la vue après cette montée n’est pas mal du tout (l’école se trouve à droite, sur la première photographie) !
Mais ne soyez pas si naïfs : nous n’y sommes pas encore ! Car après avoir monté ces rues, c’est maintenant des marches que nous devons emprunter pour parvenir jusqu’à la tour !
Des panneaux nous informent de faire attention aux coyotes. Nous verrons plusieurs de ces panneaux à San Francisco, dans pratiquement chaque zone qui contient un peu de verdure. Mais nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de croiser ces animaux que j’aurais été très curieux de voir évoluer en ville…même si cela aurait pu être dangereux.
Sur les marches que nous continuons à emprunter sont inscrits plusieurs noms. Cela me fait un peu penser aux dalles de Disneyland Paris…mais je ne sais pas si le principe est le même, ou si ces noms ont plutôt une utilité mémorielle par exemple.
Nous voilà enfin arrivés devant la tour ! Elle n’est pas très haute si l’on considère d’autres monuments comme la tour Eiffel ou même la tour Montparnasse par exemple, mais cela reste impressionnant, d’autant plus parce qu’elle se trouve déjà sur une colline élevée en plein San Francisco.
L’environnement est très agréable : nous entrons dans un petit parc qui comprend beaucoup de végétations et qui est très calme. Voilà qui nous ressource après avoir évolué dans un milieu entièrement urbain auparavant.
La tour se dresse devant nous mais il n’y a pas grand monde devant. En effet, elle n’est pas encore ouverte : la tour n’ouvre qu’à 10h et il doit être aux alentours de 9h50 quand nous y arrivons. Il est ensuite possible d’y monter en payant quelques dollars afin d’observer la ville à 360 degrés.
Nous n’y monterons toutefois pas et nous nous contenterons de la vue depuis la petite esplanade autour de la tour : c’est déjà très impressionnant et nous pouvons voir une bonne partie des monuments que nous serons amenés à visiter plus tard ! Au loin, nous apercevons le fameux Golden Gate…ce pont qu’Hélène rêve de visiter. Vous remarquerez qu’il est déjà partiellement recouvert par le légendaire brouillard de San Francisco. Et ça ne va pas s’améliorer !
Nous pouvons également observer une petite île qui semble paisible mais qui renferme en réalité un des lieux les plus populaires aujourd’hui, mais aussi de des lieux les plus craints du milieu du XXe siècle : Alcatraz !
D] La descente jusqu’aux jetées.
Nous resterons une dizaine de minutes à observer ces différents aspects de San Francisco, avant de reprendre notre chemin pour se diriger vers la côte cette fois-ci. Mais pour cela, il faut maintenant descendre ! Pour ce faire, nous cherchons à emprunter les Filbert Steps. Ces célèbres escaliers permettent de redescendre vers les différentes jetées de San Francisco. Plein de verdure, c’est un endroit charmant et atypique qui est toutefois bien caché…
Nous emprunterons ces escaliers mais nous les trouverons un peu fades et peu attirants. C’est finalement une série d’escaliers assez banale et proche d’habitations qui n’ont pas un grand intérêt.
Mais nous nous rendrons compte quelques minutes plus tard que ce ne sont pas les bons escaliers ! Les Filbert Steps ne se laissent pas appréhender si facilement, et c’est après une petite recherche (et grâce à Google Maps) que nous finirons par réussir à dénicher le fameux sésame. C’est une descente assez longue qui commence : il vaut mieux y descendre qu’y monter ! C’est très joli, c’est calme, paisible, on y entend le bruit des oiseaux et s’y trouve une végétation colorée, parsemée de nombreuses fleurs et de maisons parfois atypiques.
En bas se trouve une petite place assez charmante, la Levi’s Plaza, où se trouvent des bancs, quelques œuvres d’art et une petite cascade. Nous y passons avec plaisir.
Comme son nom l’indique, c’est aussi là que se trouve le siège de Levi Strauss & Co.
Nous revenons en milieu urbain pour observer les différents trams qui circulent le long des jetées de San Francisco. Ils sont beaux !
Derrière nous, nous voyons la Coit Tower qui se dresse au loin, et nous nous rendons alors compte de ce que nous avons du monter et descendre pour nous y rendre. Ce n’est pas rien quand même !
Mais c’est maintenant l’heure d’évoluer dans des endroits et paysages bien différents, puisque nous arrivons devant le Pier 23, c’est-à-dire devant la jetée 23. Voilà qui va occuper une partie de notre fin de matinée et de notre midi : à la découverte des jetées de San Francisco ! Mais cette découverte se fera au prochain épisode !
C'est super cette idée de collectionner les tasses Starbucks vous devez pouvoir en boire du café! J'adore connaître les petites spécificités culinaires des pays étrangers, je ne savais pas qu'ils n'avaient que du beurre demi sel aux Etats unis il faut le savoir ... Les ''steps'' pour descendre de la tour sont très jolis.
C'est super cette idée de collectionner les tasses Starbucks vous devez pouvoir en boire du café! J'adore connaître les petites spécificités culinaires des pays étrangers, je ne savais pas qu'ils n'avaient que du beurre demi sel aux Etats unis il faut le savoir ... Les ''steps'' pour descendre de la tour sont très jolis.
Moi je n'en bois pas du tout mais...Hélène ne boit que dedans à la maison du coup, café ou chocolat chaud ! Et selon ses humeurs et envies elle change. Comme nous sommes en train d'écrire sur San Francisco elle prend San Francisco en ce moment d'ailleurs .
Je suppose qu'il doit y avoir du beurre doux quand même quelque part mais...on n'en a pas trouvé, et au petit-déjeuner c'était toujours du beurre salé qui était proposé. On finit par s'y faire...plus ou moins (de mon côté je n'apprécie pas énormément).
J'avais bien aimé la ville de San Francisco mais j'avais un peu tiqué face aux innombrables junkies partout dans la ville.
GreG de l'ouest de Lyon
Disneyland Paris : plusieurs fois par an jusqu'en 2022 Disneyworld : juin 2015 Disneyland Californie : septembre 2016 Disneyland Shanghai : 1er octobre 2018
J'avais bien aimé la ville de San Francisco mais j'avais un peu tiqué face aux innombrables junkies partout dans la ville.
Il faudra attendre le lendemain pour qu'on en voit en effet pas mal. Mais ils ne semblaient pas menaçants. C'était peut-être un peu plus inquiétant à Los Angeles pour le coup...
Ariel Zombie
Âge : 37 Messages : 1633 Localisation : left my heart in USA Inscription : 05/10/2012
Merci pour cette suite ! ça me replonge dans mon voyage de 2019 ! Pour les rues mal famées le soir, je confirme ! Nous étions sorties un soir rejoindre un couple d'amis pour boire un verre, heureusement nous étions tous au même hôtel donc même chemin pour rentrer, et juste à coté de la porte de Chinatown, des junkies qui erraient au milieu des rues, et un qui se masturbait devant une porte de magasin... on est rentrés très vite à l'hôtel !
C'est le lot de toutes les grandes villes d'avoir des quartiers mal fréquentés et à éviter le soir tard. Bravo pour l'ascension de la Coit Tower! Combien de KM avez vous fait par jour à San Francisco? Merci pour la suite!
Ariel Zombie
Âge : 37 Messages : 1633 Localisation : left my heart in USA Inscription : 05/10/2012
C'est le lot de toutes les grandes villes d'avoir des quartiers mal fréquentés et à éviter le soir tard. Bravo pour l'ascension de la Coit Tower! Combien de KM avez vous fait par jour à San Francisco? Merci pour la suite!
J'ai vécu 4 ans dans le 19ème à Paris donc j'ai l'habitude mais là vraiment c'est "spécial" comme ambiance le soir
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c'est très.... fleuri.
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