Coucou à toutes les 3, encore merci pour le soutien pro-TR et ca fait très très plaisir de te revoir par ici Berth!
Je vous poste le jour 1 en 2 posts sinon ce serait un peu trop lourd je crois.
Journée du 30 juin : Le marathon aérienou en langue locale
We believe we can fly!Et on y a tout intérêt. 3 avions sont prévus aujourd’hui depuis Le Caire pour pouvoir atteindre au plus vite notre destination de rêve : Orlando !
3 avions ? Mais est-ce qu’on n’avait pas dit plus jamais 3 ? En effet, l’option 2012 de 2 avions seulement (c’est le minimum depuis l’Egypte) nous avait paru tellement plus douce par rapport à nos 2 voyages de 2014 et 2016 plus rudes avec la gestion des escales et la fatigue plus conséquente sur le corps.
Mais finalement,
faut jamais dire jamais car pour le coup, l’intérêt du portefeuille a été le plus fort : nous n’avions jamais payé moins cher que ce que nous a proposé le site d’American Airlines cette fois-ci avec 4 billets achetés 8 mois et demie plus tôt -au mois d’octobre 2017- : 2 200 euros pour nous 4 avec Rayan qui paie maintenant un billet adulte.
Pour l’aller, l’itinéraire ressemble en tout point à celui de 2016 : Le Caire-Londres avec British Airways, suivi de Londres-Philadelphie puis Philadelphie-Orlando avec American Airlines.
Mais la grosse différence c’est que les escales sont plus courtes que la fois précédente (2h pour le premier transit puis 3 h pour le suivant) ce qui fait que l’on n’aura pas besoin de passer la nuit dans un hôtel d’aéroport à Philly et que l’on pourra directement reprendre le 3ème avion pour Orlando dans la foulée des 2 premiers !!! (Cela fait d’autant plus d’économies sur des billets aux prix déjà imbattables)…. Cependant cela veut également dire qu’il faudra s’avaler les 3 voyages en avion non stop dans la même journée avec pardessus le marché une arrivée super tardive (23h30 à peu près à Orlando.)
Du coup, après avoir pas mal tergiversé et demandé conseil sur le forum, j’ai préféré l’option de réserver la 1ère nuit d’hôtel au Hyatt carrément à l’intérieur de l’aéroport d’Orlando (plutôt que de nous rendre directement sur Disney avec le Magical Express) anticipant une arrivée orlandoise sur des moignons de rotules après un aussi long voyage.
Le Hyatt est assez couteux : pas tout à fait 200 euros la nuit pour la chambre à 4 réservée sur hotel.com, booking.com ne me permettant pas du tout de réserver une chambre familiale incluant des enfants. Mais de toute façon, si l’on s’était rendu direct sur Disney, il aurait fallu également payer une nuit sèche au Port Orleans French Quarter et celle-ci aurait été encore plus couteuse que le Hyatt (230 euros à peu près pour le POFQ si mes souvenirs sont bons).
Alors ai-je eu raison ou tort de réserver cette nuit à l’aéroport d’Orlando ? Vous allez le découvrir un peu plus loin dans le TR…
Car jusqu’à présent, personne n’est en mesure de mesurer l’impact qu’aura sur nos corps et notre mental notre entrainement aérien intensif de 3 avions en moins de 24h (mais cela aussi vous le découvrirez dans la suite du TR) vu que c’est une grande première.
Bon mais passons aux choses sérieuses : est-ce que vous avez envie de voir la tête de gens qui n’ont pas voyagé depuis deux ans ? Qui n’ont pas eu de vraies vacances depuis deux ans ? Qui ne sont presque pas sortis depuis deux ans ? … Et qui pour la première fois en deux ans prennent l’avion pour un mois vertigineux d’éclate totale et de divertissement de folie ?
Est-ce que vous pensez que ces gens-là font la tête ? Ou est-ce que vous pensez qu’ils ont le sourire aux lèvres et les yeux brillants d’excitation ?
Bingo pour la proposition 2, ils sont aux anges malgré la fatigue due à une nuit déjà écornée pour gagner l’aéroport du Caire et la preuve en est la fameuse photo traditionnelle du départ familial juste avant le décollage du premier avion.
Je ne suis pas sur la photo mais j’étais tout autant aux anges qu’eux d’autant plus que je venais d’inaugurer la fin de mon régime sévère pré-Disney en m’enfilant un bon sachet de pistaches acheté dans une boutique de l’aéroport quelques minutes plus tôt.
(Ce régime avait d’ailleurs uniquement pour but d’amortir les conséquences énormes du mois de délices à venir et ce sachet de pistaches couronnait la fin de mes efforts fructueux.) … Maintenant il ne serait pas de bon ton de me demander si depuis, j’ai repris tous mes kilos, n’est-ce pas ? …
N’EST-CE PAS ?Bon.
Tant mieux !
Ce que j’aime dans ce premier voyage vers Londres, c’est qu’il n’est pas trop long (5h) et qu’il est toujours serein.
Les enfants sont affairés à leurs petits écrans… et moi je retrouve comme toujours l’ami Sheldon Cooper pour les inédits de la saison 11 de Big Bang Theory.
Et puis arrive le breakfast/brunch de la compagnie anglaise.
A base d’omelette, Rayan adore ça mais à cause de son mal des transports et d’un voyage aller 2016 mémorable au niveau gastrique
, il est le seul à ne pas pouvoir en profiter et se contentera sagement de pain (et il ne peut pas trop y résister) d’un petit bout de saucisse.
Moi je suis toujours dans la célébration de ma fin de régime (bon, pas de suspense, cette célébration va durer tout le mois …et plus
) du coup je profite de tout jusqu’à la dernière miette de mon plateau.
Omelette-saucisses-champignons pour moi (et les enfants aussi), et pour maman, omelette- tomates (elle mangera davantage les pommes de terre et les tomates car elle se méfie des œufs, surtout en voyage.)
Shaden n’est pas aussi prudente : vive l’omelette !
Nous arrivons enfin à Londres sans retard sévère (le décollage du Caire avait lui un peu de retard mais cela avait été rattrapé en vol)…notre escale étant courte, on ne perd pas de temps et on vise l’efficacité…pour rejoindre le bon terminal de départ.
Mais avant de prendre le bus qui nous permettra de nous rendre à notre terminal de départ, on doit obligatoirement passer par un petit check point de l’American Airlines.
Là, autant pour les enfants et moi, ça passe comme une lettre à la poste, autant pour ma maman ça prend plus de temps. Quand je demande pourquoi à l’officier en argüant du fait que nous voyageons tous ensemble, il me répond par une excuse bidon.
Bidon, on s’en rend compte quasi immédiatement lorsqu’on voit que la carte d’embarquement de maman, contrairement aux nôtres, a été affublée d’un tampon rouge sécurité et qu’il y a un point autocollant rouge sur son passeport.
En fait, ce n’est pas un hasard si pour chaque voyage transatlantique, c’est toujours ma maman qui est fouillée, séparée du groupe… ce sont ses nombreux visas pour l’Egypte (car elle fait 2-3 allers retours par an entre la France et l’Egypte pour nous rendre visite) qui attirent l’attention de la sécurité américaine sur elle à chaque fois -en particulier car son passeport est quasiment rempli de visas quasi exclusivement égyptiens maintenant-… à l’inverse, et assez ironiquement, nos visas a nous autres trois de résidence permanente en Egypte passent totalement inaperçus en comparaison. Et pourtant, s’ils savaient qu’il n’y a pas plus inoffensif que cette mamie venant faire la fête chez Mickey !
Mais nous prenons enfin le bus pour notre terminal et en une dizaine de minutes nous y sommes. Après le passage par un autre poste de contrôle (c’est cette fois-ci la sécurité anglaise principale de l’aéroport, obligatoire pour passer d’un terminal à un autre) qui se passe lui plus rapidement pour nous, nous voici arrivés dans l’enceinte de notre dernier terminal pour ce qu’on appelle traditionnellement notre arrêt cochonneries.
Entendez par là, le stockage de produits de consommation de masse soit des denrées alimentaires dont le cout est inversement proportionnel à leur teneur calorique (chips, sodas, friandises, etc.) et des magazines à teneur légère de quoi pouvoir tenir un siège long en cas de retard d’avion.
Malheureusement, on n’aura pas énormément l’occasion de flâner dans les boutiques du terminal. Une petite photo devant le nounours géant d’Harrods et hop ! Il faut gagner à présent notre porte d’embarquement.
Tout le monde est euphorique sur le tapis roulant…
Une dizaine de minutes de marche plus tard, nous voici devant la porte d’embarquement, youpi ! Ce n’est pas tout à fait l’heure d’embarquer mais une dame de l’American Airlines vérifie déjà nos passeports et boarding pass dès notre arrivée devant la salle d’attente. En voyant, le passeport et la carte bardés de rouge de maman, ses petits yeux suspicieux se rétrécissent.
Elle dit alors que maman doit la suivre pour une vérification. Ne voulant pas laisser la mamie livrée a elle-même, je lui emboite le pas mais je suis immédiatement stoppée dans mon élan par la dame. Non, pas vous.
Je tente bien de rétorquer que cela sera difficile de donner quelque consigne que ce soit ou d’attendre quelque réponse que ce soit de la mamie si tout se passe dans la langue de Shakespeare mais la dame reste ferme : Ne vous inquiétez pas, nous saurons gérer.
Ok, on ne va contrarier personne. Nous pas bouger… pendant que la mamie disparait au fond de la salle accompagnée finalement par un agent de sécurité, le suivant avec une feinte assurance teintée d’un soupçon de nonchalance. Une vérification ? Oh cher ami, j’en ai vu d’autres dans ma vie !
J’essaie de temps à autre de pencher la tête pour pouvoir apercevoir maman ressurgir du fond de la salle au milieu des autres passagers mais rien aucune trace, ils ont disparu elle et son garde du corps comme si la terre les avait avalés. Pendant ce temps l’embarquement commence. Celui-ci est très cadré car chaque passager appartient à un groupe d’embarquement dont le numéro est tamponné sur la carte et nous, naturellement, nous faisons partie du groupe 8 … sur 8.
Heureusement, car le retour triomphal de la mamie se fait attendre…Les groupes s’égrainent les uns après les autres …toujours pas de trace d’elle. Moi j’avance pourtant imperceptiblement de quelques millimètres par paquet de personnes de manière à me retrouver dans une position plutôt avantageuse pour procéder à l’embarquement pour qu’on ne se retrouve pas dans les derniers du groupe, vous savez, ceux qui galèrent toujours pour pouvoir placer leurs bagages dans les compartiments au-dessus de la tête à cause des goujats précédents qui ont pris leurs aises et déjà remplis tout l’espace des dits-compartiments. Mais on est en fin de groupe 7 et toujours pas de mamie. Oh je le sens bien qu’on va se retrouver seuls à la fin de l’embarquement ! Les ders des ders. Mais au moment où ma prédiction va se réaliser et que la dame de l’embarquement annonce le groupe 8, voilà la petite tête victorieuse de la mamie qui réapparait … Elle se faufile jusqu’à nous sans que j’aie le temps de lui demander quoi que ce soit et bonheur, grâce à mon placement stratégique nous faisons grosso modo partie du premier lot du groupe 8 !
Victoire !!!!...
Ou pas.
Car je me fais alors assez sèchement rabrouer par la dame de l’embarquement au moment où je lui donne les passeports. La cause ? Je n’ai pas placé les cartes d’embarquement en face des photos correspondantes de la page de nos passeports. Elle lève les yeux au ciel telle une maitresse exaspérée par ses cancres : « Mais je vous ai répété la consigne 100 000 fois : Pour tracer des angles droits, on prend l’équerre, pas la règle ! »
Je suis un peu rouge de confusion (surtout devant les autres passagers qui ont plus l’air eux d’être des élèves assidus et premiers de classe)…en fait, j’étais obnubilée par l’absence de la mamie et je ne prêtais aucune attention à ce que disait la dame à part quand elle annonçait un nouveau numéro de groupe alors il est tout-à-fait possible qu’elle ait répété la consigne cartes d’embarquement-photos de passeport un million de fois et que la cancre pas concentrée que je suis n’ait jamais capté l’info. Je bredouille des excuses et j’essaie d‘insérer à la va comme je te pousse les cartes d’embarquement au bon endroit dans nos 4 passeports mais dans l’affolement de vouloir faire vite et bien, je me mélange les pinceaux entre les différentes cartes et passeports. C’est alors que le doigt tendu et agacé de la maitresse se pointe vers un côté de l’embarquement et me sanctionne d’un :
Au coin ! Allez finir plus loin ce que vous avez à finir sans encombrer la file d’attente ! assez revêche. Là, je dois dire que je vois un peu rouge…car après tout, j’ai reconnu mes torts et me suis excusée de ma bévue. Dans ma tête, bouillonne un début de révolte indignée…c’est pas la fin du monde non plus, il doit rester une trentaine de passagers à tout casser, ce n’est pas comme si j’avais cassé le vase en faïence de son arrière- grand-mère, pièce unique datant de l’époque Ming !
Pourtant une inspiration de zénitude plus tard, je décide de terminer le classement en nous décalant un petit peu (mais pas trop quand même) puis je me rapproche à nouveau d’un mouvement fluide de la dame avec ma famille en espérant qu’elle ne nous coiffe pas des bonnets d’âne de la famille Ducobu de l’avion pour mon audace. J’opère alors ma stratégie linguistique utilisée moult et moult fois pour l’arabe au Caire et je lui explique que si je n’avais pas compris la consigne antérieurement c’est parce que je ne suis pas une native English speaker à la base et que je comprends l’anglais mais seulement si on me parle len-te-ment. La stratégie fonctionne à merveille puisque la dame se radoucit, me gratifie d’un « No problem. Go ahead. » avec un sourire qui nous permet de rentrer avec quelques précieuses longueurs d’avance sur les derniers passagers à embarquer. Mouais ça va, l’honneur est quasiment sauf et on arrive tout de même à caler nos bagages à main dans nos compartiments plutôt de mon côté (ce qui nous arrange finalement car c’est le côté de descente directe de l’avion) Nous sommes en effet placés sur la rangée de 4 personnes du milieu de l’avion selon les places que j’avais choisies 8 mois plus tôt…cette fois-ci pas d’upgrade mais au moins le bonheur d’être ensemble pour ce voyage.
Et ce bonheur le voici, baptisé à coup de délicieuses chips britanniques au bacon. La petite rebuffade pré-embarquement me parait bien futile à présent. S’agissait-il d’une rebuffade d’ailleurs ? Non, juste une petite divergence d’opinions.
Nous frétillons d’impatience pendant que maman me raconte que son contrôle supplémentaire s’est très bien passé : elle a été fouillée une nouvelle fois ainsi que son bagage à mains et même si elle ne comprenait pas grand-chose aux questions, le fait qu’elle ait pu répéter en boucle : Disney World a parfaitement convaincu les agents.
Maintenant on aurait presqu’envie de dire : Allez fouette cocher, les States nous attendent !
Et on laisse la liesse nous envahir lorsque l’avion amorce son décollage… Liesse d’autant plus accrue lorsque résonnent les cris de joie de Rayan quelques minutes après le décollage.
Les yeux rivés sur son petit écran, il présente cette fois-ci zéro souci gastrique à l’horizon (c’est presque dommage tant on était hyper préparé a toute éventualité avec camouflés dans chaque recoin de nos poches/pochettes, de multiples sachets hygiéniques imperméables qui pourrait rendre jaloux Niek Vermelen, le célèbre émétoaérosagophile –oui oui il existe un mot tout ce qu’il y a de plus sérieux et digne pour un collectionneur de sacs à vomi.
) Mais curieusement, ce n’est pas là la cause de l’allégresse de Rayan.
Elle est tout autre : il nous annonce THE nouvelle : le huitième de finale France –Argentine de la Coupe du Monde de foot est retransmis en direct à bord de notre vol!
Quoi ?
Incroyable !
Et dire que j’avais dû travailler Rayan, ultra fan de foot devant l’éternel, pendant plusieurs mois pour le préparer psychologiquement à ne pouvoir regarder que les matchs de qualifications de la Coupe du Monde car je savais que notre voyage tomberait pile poil sur la deuxième moitié de la compétition et en particulier la finale qui aurait lieu alors que l’on serait en train de voguer sur l’Atlantique à bord de notre bien aimé Disney Fantasy.
Et heureusement que son amour pour les voyages avait réussi à quasi complètement effacer sa frustration d’avoir attendu 4 ans depuis la dernière Coupe du Monde.
Alors là, c’était comme un bonus extra et inattendu.
Pour le coup, toute la famille se met devant les images de la pelouse verte avec des attentes différentes.
Rayan, à fond pour la France,
et surtout qu’ils écrasent l’Argentine ! Shaden à fond pour l’Argentine… moi qui aime quasiment tout autant les 2 équipes et qui pour une fois ne serai pas frustrée d’en voir l’une ou l’autre gagner. La mamie qui se dit que la couleur verte apaisante du gazon pourra l’aider à trouver le sommeil (bon non j’exagère, la mamie, elle veut juste voir un beau match avec du fairplay.)
Nous commençons à regarder et puis malgré tout je me laisse gagner par l’esprit de rivalité et je me découvre un sentiment pro-argentin un peu plus accentué… la nostalgie que ce sera probablement le dernier match de Messi en Coupe du Monde vu qu’il n’a jamais extrêmement brillé en équipe nationale.
Je décide de le prendre en photo pour la postérité…
… et puis ne supportant plus le stress du match, moi qui croyais pourtant rester zen car ce sont 2 équipes que j’apprécie pour des raisons très différentes, je me résous à changer de chaine pour retrouver un peu de sérénité et me détendre.
Et pour se détendre les zygomatiques dans un avion, un seul remède : le visage candide et poupin de Sheldon Cooper.
American Airlines propose en effet des épisodes différents de la saison 11 de Big Bang Theory que ceux que j’avais visionnés à bord de notre précédent vol.
Ma tactique de relaxation fonctionne admirablement tandis que du coin de l’œil, je surveille Rayan qui happé dans un roller coaster émotionnel, gesticule d’excitation devant ce match haletant oscillant entre rires et larmes devant les hauts faits conjugués des Bleus et des Albicelestes, tout en me donnant de temps en temps des nouvelles.
Notre premier repas arrive enfin et les cochonneries d’Heathrow n’ont absolument pas entamé mes velléités de festivités post-régime.
Ce sera pasta pour Shaden et moi et pour la mamie et Rayan –qui lui ne touchera quasiment pas à son plateau- des boulettes de viande / riz.
Shaden se régalera du délicieux crumble à la cerise final.
La lumière se fait à présent plus tamisée dans l’appareil afin d’aider les passagers à trouver l’assoupissement…
Cela marche bien pour la mamie qui commence à dodeliner sur son magazine.
Pour Rayan, c’est un peu plus difficile tellement le match a sollicité ses émotions mais la victoire des bleus finit par l’apaiser totalement et il trouve enfin le sommeil suivi de ma choupinette… qui un peu comme moi, avait décidé de zapper le match beaucoup plus tôt dès qu’elle avait senti le vent de la défaite tourner et souffler sur son idole –Messi-.
Pour moi, impossible de dormir
, alors je me lance dans un film que je vais trouver superbe et assez émouvant (d’ailleurs j’en achèterai le DVD et le livre au retour) : Wonder.
Quelques heures plus tard, ma famille sera réveillée par des turbulences impressionnantes en arrivant au-dessus du Canada…
cela génèrera de multiples regards affolés un peu en panique de Rayan à mon égard -bien que l’étude des différentes couches de l’atmosphère en cinquième l’ait un peu rasséréné quant aux voyages en avion.- Moi j’essaie de donner le change (après tout, on traverse toujours de grosses turbulences à chaque transatlantique dès que l’on se retrouve au-dessus des terres) mais bon, sincèrement, je déteste l’avion et je n’en mène pas large… je me calme en me disant que tant que je ne vois pas des hôtesses courir dans tous les sens comme des poules pourchassées par le renard, cela doit être relativement normal et parfaitement gérable. Et effectivement au bout de plusieurs minutes qui nous semblent infiniment longues, ouf ! cela se calme et pour nous récompenser de notre sérénité feinte, nous recevons notre deuxième collation que nous allons tous adorer :la pizza-crêpe !...que Shaden vous présente.
Après ce petit encas sympathique, ma famille de veinards peut retourner à ses roupillons
tandis que moi, même si crevée, je n’arrive toujours pas à éteindre la petite lampe de mon cerveau.
Je décide de me mettre devant un nouveau film pour passer le temps : Moi Tonya., qui relate de manière assez crue et noire la vie pathétique de la championne de patinage Tonya Harding et notamment le scandale qui avait mis fin à sa carrière.
Cela me permet de tuer le temps jusqu’à notre arrivée et je réveille les membres de ma famille juste avant l’atterrissage pour ce moment que l’on vit ensemble à chaque fois avec cette même émotion intacte de la première fois : notre arrivée sur le territoire des Etats Unis !