Vu en 4DX, et je dois bien reconnaître que je ressors avec un sentiment partagé.
Déjà, comme l'ont dit plusieurs avant, quand je vois comment Buzz agit et ce qu'il fait ressortir, j'ai peine à croire que cela donne envie à Andy de se voir offrir sa figurine. Je ne saurai pas l'expliquer en termes précis mais il lui manque grandement de ce quelque chose qui le ferait accéder à la dimension de héros au point de faire briller les yeux des plus jeunes. Coup de cœur en revanche pour Sox, il parvient à se donner un aspect "humain" et doté de sentiment tout en gardant les actions, mouvements et paroles d'un robot. Je suis plus partagé sur les cadets, si Darby fait arracher un sourire à plusieurs moments, je trouve que Mo manque de consistance ; Izzy m'a à peine plus convaincu. Mais le pire reste l'intégration de Zurg,
Spoiler:
déjà le twist de son identité m'a paru assez étrange, mais surtout... pour quoi faire ? C'est quoi son but ? Soit je n'ai rien saisi (ce qui est une possibilité ) soit son plan est trop flou, ou inexistant).
Le récit part sur de bonnes bases mais une fois l'intégration des cadets, je trouve qu'il n'y a plus grand chose d'apporté si ce n'est, comme remarqué par presque tout le monde, de l'intimiste. Pour justement revenir sur la dimension "faire rêver", à mon avis, Buzz l’Éclair aurait dû rester sur les dimensions scientifiques et épiques, quitte à ce qu'on le trouve dénué de sentiments, mais ça aurait rendu crédible qu'Andy se passionne pour lui.
Reste la plastique, sublime et impressionnante de détails et de "réalisme". Pour le coup, je trouve quand même qu'on voyage pas mal même si on reste sur la même planète, tous les décors ne se ressemblent pas trop et ont leur ambiance/climat propre, et niveau animation, rien à redire... si ce n'est peut-être d'avoir parfois poussé trop loin l'aspect sensationnel/extrême. Pas de commentaire particulier sur la partie musicale/sonore.
En résumé, pas un déplaisir mais un Pixar qui, pour une fois, vaut bien plus pour son enveloppe que pour son contenu.
J'ai passé un excellent moment devant ce film. Ce n'est peut-être pas le meilleur Pixar, mais ça reste un bon film d'animation.
Je ne suis pas spécialement fan de la franchise Toy Story. J'ai vu le premier film que j'avais trouvé sympa, mais pas au point de me donner envie de regarder les suites. Pour cette raison, je n'ai pas été gênée dans mon visionnage par toutes les incohérences relevées par beaucoup. A vrai dire, Buzz l'Eclair me donne envie de revoir le film, contrairement à Toy Story 1.
Je reconnais pourtant que le scénario n'est pas d'une originalité folle. Tout est assez convenu, y compris le twist de la dernière partie que j'ai vu arriver de loin. J'aurais aimé que le côté science-fiction soit poussé plus loin pour apporter plus de consistance à l'histoire.
Côté personnages, j'ai aimé l'évolution de Buzz.
Spoiler:
Toute la partie sur les sauts dans le temps oppose intelligemment un Buzz qui reste ancré dans le passé et passe complètement à côté de sa vie contre son entourage qui va de l'avant en se tournant vers l'avenir. Zurg est l'apothéose de ce qu'il aurait pu être s'il n'avait pas fait ces rencontres qui lui ont ouvert les yeux. Encore une fois, ce n'est pas original, mais ça reste efficace.
Mais encore plus que Buzz, j'ai adoré Sox. Pour un personnage qui semble avoir été créé pour vendre des peluches, c'est réussi, j'ai trop envie d'en adopter un ^^
Maintenant il va falloir que je prenne mon mal en patience pour redécouvrir ce film en VO. Non pas que la VF soit mauvaise, mais j'ai beaucoup de mal avec la voix de Chantal Ladesou qui m'a sortie du film à chaque fois qu'elle parlait... Et puis du peu que j'ai entendu, Chris Evans semble faire un parfait Buzz.
Je n'attendais pas ce film et franchement c'était pas folichon. Le retour à la franchise Toy Story via ce spin off est une très mauvaise idée. J'ai piqué du nez à plusieurs moments. J'espère que ce sera le dernier projet de ce type et qu'ils laisseront la franchise Toy Story reposer en paix. Place aux films originaux comme En Avant, Luca et Alerte Rouge que j'ai adoré.
Pour les indécis, passez votre chemin, attendez la sortie Disney plus.
Dans ces vidéos (des sous-titres français sont disponibles), le réalisateur Angus MacLane et la productrice Galyn Susman reviennent sur certains de leurs choix créatifs :
On y a apprend notamment qu'Angus MacLane a travaillé sur la partie CGI du générique de Les Aventures de Buzz l'Éclair mais n'a jamais vu la série, qu'il a utilisé des Lego pour aider à trouver les designs des vaisseaux spatiaux, et qu'une compagne a été donnée à Alisha afin qu'il soit clair qu'aucune forme de relation romantique n'existe entre elle et Buzz.
Je l'ai vu hier en VO. Je n'avais pas de grandes attentes pour ce film, n'étant ni fan de la licence Toy Story, ni des films d'aventures dans l'espace.
Mais!
Je l'ai bien aimé. Ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai passé un très bon moment à le regarder.
Le scénario est un peu basique, même si la première partie m'avait plutôt accrochée avec toute l'histoire du temps qui passe, de Buzz qui reste obnubilé par sa mission pendant que son amie Alisha construit sa propre vie sur cette planète inhospitalière. La seconde partie, 20 ans après le dernier départ de Buzz, m'a par contre parue bien longue. Elle est assez convenue en fait: une équipe de bras cassés volontaire se retrouve avec la fine fleur déchue de l'armée spatiale, ils tentent de réussir leur mission mais en fait non, puis oui puis non puis oui puis hop! Retournement de situation puis en fait happy end. J'ai vraiment de plus en plus de mal avec ces scénarios-là, qui tentent à grands coups de rebondissements prévisibles de relancer l'intérêt du spectateur. Sur moi, malheureusement, ça ne marche pas car nous sommes dans un Disney.
Les personnages sont faciles à comprendre et à appréhender, que ce soit Buzz, Izzy, Mo ou Darby, car ils sont grandement représentés, en général, dans la pop culture: le héros brillant mais tiraillé par ses échecs, la jeune fille pleine d'ambitions, le maladroit boute-en-train et l'aînée râleuse... Peu de surprises en somme, mais le cocktail fonctionne encore assez bien pour que je me souvienne de chaque personnage. Sox est de loin mon personnage préféré! On sent qu'il est là pour être un comic relief et la mascotte du film (car que serait un film Disney sans sa petite mascotte toute choupi?) mais le fait qu'il fasse avancer l'intrigue et interagisse régulièrement avec les autres personnages le rend presque indispensable. Niveau humour, c'est simple sans être potache, ni gamin.
Le plot twist en revanche m'a paru...bateau.
Spoiler:
D'autant que ce n'est pas cohérent avec les films Toy Story. Après on peut argumenter que les jouets ont pu se créer une histoire alternative incluant la paternité de Zurg, mais ça reste dommage de retrouver une telle incohérence. Et puis, c'est malheureux à dire, mais ce twist n'apporte rien à l'histoire en elle-même, hormis accélérer l'évolution du personnage principal. En soi, on se fiche bien de l'identité de Zurg! Si l'on avait seulement gardé le méchant robot venu envahir la planète, ça aurait largement suffit, surtout si l'on prend en compte que c'est ce film-là qu'Andy a vu, et grâce à ce film qu'il a adoré Buzz. Enfin, je trouve le twist bêtement compliqué et on sent comme une volonté des studios Pixar de nous faire réfléchir à la question "si vous pouviez retourner dans le passé, le feriez-vous?". Sauf que c'est pas le bon film pour ça.
Bref, un film un peu 50/50: il est très beau, très bien animé, la VO a un excellent casting, les interactions entre les personnages sont chouettes mais l'histoire est, pour moi, un peu bancale.
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Nouvel extrait en français : La rencontre avec Sox.
Je trouve Michaël Gregorio vraiment parfait pour le chat robotique, il le rend vraiment attachant. Le comédien a vraiment bien jonglé comme la VO avec le phrasé un peu haché (et ses mots "préenregistrés") tout en donnant une intention et une émotion.
On a du mal à reconnaitre François Civil derrière Buzz. Un gros travail a été fait sur son timbre et sa prononciation.
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Princess Meg Modérateur
Âge : 28 Messages : 12847 Localisation : Dans la citadelle de Vahla Ha'Nesh. Inscription : 07/06/2013
Je viens de voir le film. Pas l'énergie de faire un avis détaillé mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé. J'aime le message véhiculé par le film. Et je me réjouis de voir enfin une relation LGBT dans un film Disney, sans équivoque, sans détour, et qui démontre qu'on peut parfaitement être homo et fonder une famille.
Je ne m'attarde pas plus mais en tous cas vraiment j'ai passé un bon moment. Je suis juste dég d'apprendre qu'il y avait 3 scènes post-prod (j'ai dû partir dès le début du générique car j'étais accompagné de la sœur de mon mec, qui était fatiguée...)
Un gros coup de cœur pour Sox. J'ai très envie de me faire une nouvelle séance. J'ai vraiment bien aimé. J'ai le thème musicale qui tourne en boucle dans ma tête depuis que je suis sortie de la séance.
3 X Anaheim(2014-2018-2022) 1 X Hong Kong(2019) 1 X Shanghai(2019) 1 X Tokyo(2016) 6 X Walt Disney World(2013-2015-2016-2020-2022-2024-2025)
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Dernière édition par isanka le Jeu 30 Juin 2022 - 11:19, édité 1 fois
Je n'attendais pas ce film et franchement c'était pas folichon. Le retour à la franchise Toy Story via ce spin off est une très mauvaise idée. J'ai piqué du nez à plusieurs moments. J'espère que ce sera le dernier projet de ce type et qu'ils laisseront la franchise Toy Story reposer en paix. Place aux films originaux comme En Avant, Luca et Alerte Rouge que j'ai adoré.
Pour les indécis, passez votre chemin, attendez la sortie Disney plus.
Même chose pour moi, j'ai plusieurs fois piqué du nez ce qui ne m'était pas arrivé pour un pixar depuis.... Cars 3 je crois.
Pour moi c'est le moins bon des films de la franchise. Je ne saurai pas dire ce qui ne va pas, je n'ai pas grand chose à critiquer en fait. Mais voilà, c'est fade, dispensable. Je l'oublierai probablement très vite comme c'est le cas pour beaucoup de Dreamworks.
Princess Meg Modérateur
Âge : 28 Messages : 12847 Localisation : Dans la citadelle de Vahla Ha'Nesh. Inscription : 07/06/2013
Perso ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce film, c'est son ambiance sombre, sa très belle mise en scène, le lighting, et bien sûr la très belle animation.
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire en spoiler ce qu'il y avait dans les scènes post-générique ? Car je ne les ai pas vu malheureusement...
J'ai également beaucoup ailé le film !! Finalement le doublage de François Civil est globalement bon malgré quelques mauvais passages ce qui était le point qui me faisait le plus peur !
Sinon visuellement le film est beau, les musiques sont top, le doublage VF est globalement de qualité, et le ton du film est assez mature. L'histoire est assez intéressante et, Pixar oblige, a ses moments d'émotions qui fonctionnent plutôt bien ! J'ai beaucoup aimer l'esthétique du film qui s'inscrit vraiment dans la science fiction des années 80/90, dans sa narration, son rythme et sa mise en scène, ce qui est cohérent avec la période à laquelle était sensé être sorti le film !!
En bref un bon Pixar et c'est quand-même très plaisant de revoir des films du studio au cinéma !!
"La chose la plus importante pour un réalisateur est de savoir ce qu'il veut. C'est la raison pour laquelle j'adore Disney: je pense que l'animation est à l'origine du cinéma en prises de vue réelles, car les animateurs doivent avoir une image claire dans leur esprit. ils doivent utiliser leur imaginaire afin de peindre les choses, en tenant compte de tous les aspects, jusqu'au mouvement du vent. Tous les réalisateur devraient être avant tout des animateurs, car il s'agit de transformer l'imaginaire en quelque chose de tangible."Steven Spielberg
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire en spoiler ce qu'il y avait dans les scènes post-générique ? Car je ne les ai pas vu malheureusement...
Spoiler:
- Dans la première scène, le Commandant Cal Burnside est assis les pieds sur son bureau. Par la fenêtre dernière lui, on voit une créature volante se faire griller par le bouclier laser, ce qui le ravi.
- La seconde montre le robot DERIC, qui est toujours en train d'expliquer les directions. Il déclare "Ce sera votre itinéraire le plus direct. Des questions?" puis se retourne, et découvre déçu que l'équipe est partie depuis bien longtemps.
- Lors de la 3ème, on voit Zurg flotter dans l'espace au milieu de débris. Ces yeux s'allument et l'écran devient noir.
Une très agréable surprise ce film, j'ai passé une excellente séance. J'adore les films de science fiction des années 50-70 et Buzz l'Eclair aborde toutes les thématiques classiques de la SF de cette époque :
Spoiler:
perdu dans l'espace, une planète hostile, des méchants robots, de l'exploration, le voyage dans le temps, la distorsion du temps... Il y a un côté très Trou Noir ou Planète Interdite.
J'ai beaucoup aimé le cheminement de Buzz et j'ai tout a fait compris qu'Andy ait eu envie d'un jouet Buzz l'Eclair. Bien évidemment le twist est un grand classique de la SF et je trouve qu'il est très bien abordé.
Tous les personnages sont attachants avec une mention spéciale pour Sox et la capitaine Hawthorne. J'ai été émue par le destin de Buzz, beaucoup de scènes m'ont touché et j'ai aussi ri aux éclats. C'est ce que j'attends d'un film qu'il me procure des émotions et celui-là m'a donc comblé. S'ajoute une magnifique animation et une bande originale au top.
Je regarde généralement les films en VO mais là il s'agissait d'une projection PA en VF et rien ne m'a choqué, s'il n'y avait pas eu le débat autour du doublage VF de Buzz, je n'aurai même pas su que ce n'était pas la voix VF d'origine.
Une autre vidéo où le réalisateur Angus MacLane et la productrice Galyn Susman expliquent leurs choix créatifs :
Alors que Buzz l'Éclair peine à séduire aux box-office (189 millions de recettes mondiales actuellement, avec 107M coté US et 82M à l'international), Le Point s'interroge si le streaming, et la perspective pour la majorité du monde de patienter pour le découvrir rapidement sur Disney+, ne serait-pas l'une des raisons de cette performance décevante.
Le Point a écrit:
L’abus de streaming a-t-il tué « Buzz l’Éclair » au box-office ?
Aux États-Unis, le dernier Pixar tourne au flop en salle. Les sorties exclusivement sur Disney+ des trois précédentes productions du studio sont pointées du doigt. Par Philippe Guedj
Il visait l'infini et au-delà, il s'est contenté d'un modeste rase-mottes. Entre le public des multiplexes américains et Buzz l'Éclair, le coup de foudre n'a pas eu lieu. Premier film Pixar à retrouver la lumière des salles aux États-Unis depuis En Avant (en mars 2020), après les sorties de Luca, Soul et Alerte rouge directement sur la plateforme Disney+, Buzz l'Éclair avait a priori tout pour embraser le box-office. Un grand spectacle de science-fiction au budget astronomique (200 millions de dollars, hors frais marketing), un héros venu de la célèbre galaxie Toy Story, le retour des foules dans l'espace des cinémas… Hé bien non, patatras, le trou noir !
Sorti le 17 juin (le jour même de sa projection en avant-première mondiale au Festival d'Annecy), le film d'Angus MacLane a déçu dès son premier week-end d'exploitation en totalisant 50 millions de dollars de recettes sur le sol américain. Vingt millions de moins que la plupart des prévisions. Mais surtout, loin de corriger le tir, son deuxième week-end a tourné au crash pour le Ranger des étoiles avec un plongeon de 65 % de son chiffre d'affaires. Circonstance aggravante : ce week-end du 24 juin, Buzz l'Éclair fut le seul gadin notable au milieu d'une course en forme olympique pour Top Gun : Maverick, Jurassic World : Le monde d'après, Elvis et même le petit film d'horreur Black Phone, tous distribués par les concurrents respectifs de Disney. Que s'est-il passé ?
Une belle trajectoire en France
Pour la firme aux grandes oreilles, propriétaire de Pixar, des leçons seront forcément tirées de ce camouflet. Et pour sa filiale humiliée, ce revers historique est d'ores et déjà comparé à celui que la franchise Star Wars (du même studio Disney) connut en 2018 avec Solo, le blockbuster centré sur la jeunesse du pilote du Faucon Millenium. En clair : un accident industriel. Dans l'Hexagone, Buzz l'Éclair s'en sort pourtant bien mieux : en salle depuis le 22 juin, le space opera s'est hissé à la première place du box-office du jour avec près de 145 000 entrées sur 641 sites – soit le 9e démarrage de l'année. Au 27 juin, il cumulait 427 518 entrées (avant-premières comprises) et la combinaison des vacances scolaires avec l'imminente fête du cinéma devrait lui assurer une belle trajectoire.
« La France a un rapport plus fidèle au cinéma d'animation et aux productions Pixar/Disney en particulier », analyse Arnaud Vialle, gérant du cinéma Le Rex à Sarlat (Dordogne), vigie de la profession de par ses fréquentes prises de position sur l'avenir angoissant des salles de cinéma. « Et le public familial était en manque de nouveaux films d'animation depuis plus d'un mois, le dernier sorti en salle étant Détective Conan : La Fiancée de Shibuya, le 18 mai. On voit bien avec Buzz l'Éclair que ce public répond présent à chaque proposition forte », complète l'exploitant. Chez Disney France, on ne cache pas la satisfaction d'un lancement jugé réussi, avec une date de sortie calée dans la foulée du Festival d'Annecy, où les patrons du studio américain et le réalisateur du film avaient fait le déplacement.
«Durant les longs mois de fermeture des salles, l’habitude de découvrir un film d’abord au cinéma a été durablement cassée aux États-Unis, en particulier pour Pixar » - Arnaud Vialle, gérant du cinéma Le Rex à Sarlat (Dordogne)
Quant au rateau-éclair de Buzz au box-office outre-Atlantique, ses causes sont en cours de dissection dans les gazettes américaines. Premier coupable : le concept confus de l'affaire. Pour mémoire, Buzz l'Éclair est présenté comme le film que le jeune Andy de Toy Story a bel et bien vu, et qui lui a donné envie d'acquérir la figurine aux traits du Ranger de l'espace. Pixar pensait avoir trouvé LA bonne idée pour exploiter le filon Toy Story, mais semble avoir sous-estimé le caractère choral de la franchise (que serait Buzz sans le cow-boy Woody, M. Patate et les autres ?).
Et le spécialiste Scott Mendelson, chroniqueur du site Forbes, d'expliquer la chute de Buzz l'Éclair pour les mêmes raisons que celle de Solo : a Star Wars Story : « Avec Solo, personne n'avait envie de voir un film-prequel comédie d'action basé sur l'une des stars d'une franchise établie, mais avec un autre acteur [et inconnu du plus grand nombre] dans le rôle. » En 2018, le quasi-anonyme Alden Ehrenreich incarnait effectivement Han Solo dans le film maudit de Ron Howard. Rebelote avec Buzz, doublé depuis le premier Toy Story par le vétéran Tim Allen, ultra-populaire aux États-Unis, mais remplacé dans Buzz l'Éclair par Chris Evans. L'impopularité de cette décision couplée à l'insuffisante clarté du concept a pu décourager les familles. À la marge, d'aucuns jugent aussi que la controverse autour du baiser entre deux personnages féminins du film a pu rebuter la frange la plus conservatrice des spectateurs.
« C'est une déclaration de guerre à la France et à la chronologie des médias »
Mais surtout, pour Scott Mendelson, le film paie aujourd'hui la stratégie privilégiée par Disney pour les productions Pixar au fil des deux années de pandémie : une sortie directement en streaming sur Disney+ pour Luca, Soul et Alerte rouge sans passer par la case salle ni surcoût par rapport à l'abonnement standard. Le public américain s'est-il désormais habitué à ne découvrir une nouveauté Pixar qu'à la maison ? La marque Pixar est-elle abîmée ? Arnaud Vialle en est convaincu : « Disney avait besoin d'alimenter sa plateforme naissante en contenu premium et, pendant les longs mois de fermeture des salles, l'habitude de découvrir un film d'abord au cinéma a été cassée durablement aux États-Unis, en particulier pour Pixar. Après avoir essayé le day and date en 2021 [sortie simultanée d'un film en salle et en SVOD, NDLR], les studios américains sont désormais d'accord pour sécuriser une fenêtre exclusive de 45 jours en salle, mais le mal est fait. Là-bas, les familles qui ont besoin de faire des économies, surtout en ce moment, se sont sans doute dit qu'elles pouvaient bien attendre un mois et demi pour voir Buzz l'Éclair tranquillement chez elles, via leur abonnement standard à Disney+. » En France, il faudra toujours attendre 17 mois avant de voir ou revoir le film sur la plateforme.
Et Arnaud Vialle de vilipender cette stratégie qui sera d'ailleurs, en France, appliquée par Disney pour son prochain long-métrage Avalonia, l'étrange voyage (prévu le 23 novembre dans les salles américaines, le film de Don Hall sortira directement sur Disney+ dans l'Hexagone) : « C'est une déclaration de guerre à la France et à la chronologie des médias. Notre profession a heureusement réagi fermement à cette prise d'otage des exploitants français, qui ont pourtant toujours soutenu les films d'animation Disney. On attend toujours une réaction de l'État, on va bien voir la suite des événements. Disney alimente alternativement sa plateforme aux dépends des salles, mais ils ont encore besoin de nous, enfin je l'espère... »
«Le vrai test décisif pour Pixar sera la sortie d’Elemental en 2023» - Eric Marti, directeur général Comscore France
Une carrière exclusive en SVOD n'empêche pas la popularité : lancé le 11 mars dernier sur les territoires couverts par Disney+, Alerte rouge (Turning Red en V.O) a battu tous les records de lancement sur le service, prenant la tête du classement Nielsen des programmes les plus regardés en streaming. Basée par l'institut sur le temps d'écoute (et non le nombre de spectateurs, non révélé par Disney), la classification établit qu'Alerte rouge a totalisé, sur ses deux premiers mois de programmation, plus de 7,5 milliards de minutes de visionnages en streaming. Selon le site Indiewire, un destin similaire pourrait bien attendre Buzz l'Éclair dans quelques semaines, comme l'atteste un pic de recherches – constaté sur Google Trends le jour même de la sortie en salle du film, le 17 juin – d'internautes curieux de connaître la date précise de son arrivée sur Disney+. S'ils n'étaient pas motivés pour emmener leurs enfants voir le spin-off de Toy Story dans les multiplexes, les parents semblent donc fin prêts pour une soirée pop-corn à domicile avec Buzz.
Et maintenant ? « Je ne pense pas que ce soit la fin des films Pixar en salle. Buzz l'Éclair est un cas particulier, c'est un spin-off que les gens n'avaient peut-être pas forcément envie de voir, contrairement à ce qu'il s'est passé avec Les Minions, dérivés de Moi, moche et méchant », analyse Éric Marti, directeur général de Comscore France. « En revanche, oui, contrairement au studio Illumination qui est actuellement en pleine forme, Pixar est une société en quête de rebond et qui cherche à retrouver sa place entre la créativité et l'adulation du grand public. Le vrai test décisif pour eux sera Elemental, en juin 2023, dont certaines images ont été montrées lors de la dernière convention Cine-Europe à Barcelone, la semaine dernière. » On ne sait toujours pas si Disney décidera d'exploiter exclusivement en salle le 27e long-métrage de sa filiale, mais une certitude : bien plus qu'avec Buzz l'Éclair, c'est à l'aune d'Elemental et de son concept pour le moins expérimental que se jouera l'avenir artistique et industriel de Pixar. Un nouveau bond vers l'infini et au-delà… ou une banalisation mortifère dans les foyers.
vu mercredi avec mon fils de 9 ans (un peu la cible de ce genre de film...)
il a beaucoup aimé, sox l'a fait rire... mais il n'a rien compris concernant ZURG (perso, j'ai pas trouvé ça clair non plus et pourtant je suis fan de SF et de films avec voyage dans le temps et rupture du continuum spatio temporel! LOL!) et il trouve que ça n'est pas cohérent avec toy story...
étonnamment, sa grande soeur de 17 ans et mieux aimé! Et le twist ne l'a pas gêné...
donc un sentiment mitigé sur ce film et contente de l'avoir vu pendant la fête du cinéma, avec en + 2 places offertes par canal+ à ses abonnés donc ça ne m'a couté que 4€ pour la grande...
Prochains séjours 16-17 février au ranch pour la 1ere fois Déjà testé : marvel - santa fe - cheyenne - sequoia en std et GFC - Newport - Disneyland hotel - dreamcastle - magic circus - B&B (magny et bussy) - Kyriad/campanile magny - Explorer - 1ere classe bussy - campanile bussy et torcy - novotel collegien - hotel ACE bailly
pour en savoir plus sur la maladie de mon fils : DEBRA FRANCE
pseudo vinted karen76120
Princess Meg Modérateur
Âge : 28 Messages : 12847 Localisation : Dans la citadelle de Vahla Ha'Nesh. Inscription : 07/06/2013
Les films Disney et Pixar ne sont pas toujours ciblés pour les enfants. En l'occurrence je ne pense pas que Buzz l'Éclair soir destiné aux plus jeunes. Ça ne m'étonne pas que ta plus grande ait mieux apprécié. Selon moi le message véhiculé par le film est certes accessible à tous, mais ne parlera pas forcément aux trop jeunes enfants.
En revanche Sox est clairement le meilleur perso du film destiné à plaire aux enfants... et aux adultes ! (perso je rêve d'une peluche Sox mdr)