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JOUR 6TEMPUS FUGIT…Il est 7h.
C’est le dernier jour de notre périple sur Disneyland Paris.
Ensuite, nous attend une semaine sur Paris, tout court.
- A quelle heure doit-on libérer la chambre ?
- A 11h, Monsieur. Ne vous occupez pas de vos bagages surtout, laissez les derrière la porte, un concierge passera les récupérer.
Ok, mais il faut quand même bien les faire ces foutues valises !
Madame s’occupera de ce truc là avec maestria. Dans une heure, tout sera rangé soigneusement, le poids réparti entre chaque bagage, restera plus que la trousse de toilette à fermer et embarquer.
Femme, je t’aime.
On va donc tout naturellement prendre notre dernier petit déjeuner au Captain’s Quarter, sans pression.
Nous nous imprégnons des lieux une ultime fois. Essayant de mémoriser le moindre détail. La nourriture, les odeurs, le décor, l’atmosphère. Avez-vous remarqué que vos sens sont plus aiguisés quand vous prenez conscience que ce sera la dernière fois ? Le tout étant de ne pas sombrer dans une dépression dévastatrice…. Bouhhh, c’est fini…Snifff… C’est passé trop vite…. Resniff….. Mes œufs brouillés… SnifffSnifffSnifff…Vous pouvez m’en préparer 365 parts dans un doggybag, merci….
Nous passons quand même un très bon moment face à nos cafés. Le fiston ingurgite son Actimel, toujours pas transformé en super-héros vert. On discute de tout ce qu’on a fait, et de ce qu’il nous reste à visiter.
On se met au point le plan pour la journée. Exécution.
Hélas, Laura est de congé aujourd’hui. On lui laisse donc un petit mot d’au revoir. Merci pour l’accueil chaleureux et à l’année prochaine, Laura…
Direction la chambre/Suite pour les ultimes préparatifs. On s’habille pas trop chaud, on fait place nette et on est fin prêts à quitter les lieux, nos sans une petite vérification d’usage.
Tous les voyageurs du monde font ça : Vérifier sous le lit et derrière chaque porte si on a rien oublié, ouvrir tous les tiroirs, fouiller chaque recoin, chaque prise abritant un chargeur…. Le rouleau de PQ je le prends ou pas ? Ca peut servir non ? …
Allez c’est bon on a tout. On peut y aller.
L’expression du regard, du dernier coup d’œil, celui qu’on jette juste avant de fermer la porte pour la dernière fois, c’est celui de notre Golden, quand je mange un sandwich au jambon sans lui en donner un morceau. C’est dire l’intensité du chagrin… (Disney, qu’elle s’appelle, c’était l’année des D.)
On rend les carte/clés (non sans en garder une en souvenir) à la réception, et on s’en va, les épaules voûtées, malheureux, marchant dans le désert brûlant et sous le soleil couchant… L’orchestre philharmonique qui ne nous quitte jamais entame une musique dramatique, une marche funèbre peut-être…
On prend quand même la direction du lac, puis des Parcs… laborieusement.
Soudain, après une éternité de désespoir, alors qu’on est presque arrivés au Village, vides d’émotion, je me redresse d’un coup et lève la main.
L’orchestre arrête de jouer.
Silence. Tous le monde nous regarde.
« Mais il nous reste quand même une journée… Il faut qu’on en profite un max !!! Allez ! »
Les sourires réapparaissent soudain, les yeux s’illuminent à nouveau. Féerie. Espoir.
L’orchestre entame un hymne à la joie tonitruant…
Ainsi, après ce petit coup de mou, on décide de profiter à mort de ce dimanche.
Le temps clément répond présent... Les conditions idéales sont réunies.... Cool.
On avait prévu de prendre un taxi en début d’après-midi. Mais ça on verra… Finalement.
Direction les Studio... le Crush’s Coaster pour être précis.
Mes amis, vous dire qu’il y avait un monde fou aurait été en dessous de la vérité. Comme je l’ai dit, on était dimanche. Le premier dimanche ou il faisait beau depuis 6 mois.
Exceptionnel pour le mois de mars !!! diront les blaireaux de la météo à la télé. C'est leur faute: Le monde entier et sa proche banlieue s’était donné rendez-vous ce jour là à Marne la vallée, histoire de nous pourrir notre moment.
On arrive enfin à Crush, après s’être frayé un passage à la machette, et là, on réalise qu’on n’a pas eu le monopole de l’idée...
Une file gigantesque nous attend. On aurait dit un pèlerinage. L’entrée de la grotte à Lourdes…
De temps à autre, une sorte de carapace de tortue surgit du décor avec des loustics hurlant à son bord et disparaît furtivement la seconde d’après.
Histoire d’entretenir la frustration qui t’étreint à cet instant précis.
On a lâchement laissé tomber. On ne peut pas, sur une dernière journée se taper 2 heures d’attente. On va faire autre chose.
Pas grave…. En plus ça a l’air trop nul… Trop pas bien quoi !!!
Le fiston, lui, il veut refaire le manoir hanté. Il adore, et nous aussi.
On change de parc.
Vous venez ?...
Phantom ManorSitué sur Boot Hill, l’imposant manoir de style victorien de Henry et Martha RAVENSWOOD trône fièrement.
Le couple d’origine bourgeoise exploite les richesses aurifères issues de la montagne toute proche, au travers d’une société d’extraction minière, la Thunder Mesa Mining Co.
Un jour, une terrible explosion retentit au sein de la mine, provoquant un tremblement de terre qui ensevelit Madame et Monsieur RAVENSWOOD, ainsi qu’une bonne partie de l’exploitation.
Mélanie, leur fille, en plein préparatifs de son mariage entend la détonation au loin. Le manoir était encore debout, certes, mais s’en trouvera changé à jamais.
On peut encore aujourd’hui se recueillir sur les tombes de Henry et Martha au cimetière de Boot Hill. Quant à la grande tombe sans nom recouverte d’un drap, ne serait-ce pas celle de Mélanie ? Quand on s'en approche, n'est ce pas un cœur qui bat que l'on entend ? Le mystère reste entier.
Promenade dans le cimetière obligatoire. Regardez bien les noms sur les tombes...
Pour en revenir au mariage qui devait bientôt avoir lieu, il faut comprendre que Henry y était opposé. Le marié dont le nom fut banni et oublié avec le temps, souhaitait emmener Mélanie loin de Thunder Mesa, et ce, malgré les refus répétés de son père. Une grande dispute eu d’ailleurs lieu peu de temps avant l’explosion de la mine.
Plus tard, malgré la mort de ses parents, malgré la volonté de son père, Mélanie insista pour maintenir la date des noces.
Mais quand le grand jour arriva, le futur marié ne se présenta pas.
On le retrouvera pendu au plafond le plus élevé du manoir.
Le fantôme de Henry est-il responsable ? Seul un spectre en colère aurait pu percher un corps si haut...
Accablé de chagrin et de colère, Mélanie se replia, le cœur brisé, dans la grande demeure, pour de longues années….
Certains habitants du coin jurèrent l’avoir aperçue à quelques reprises à une fenêtre, vêtue de sa robe de mariée… Était-elle déjà morte ? Personne n’osait plus s’approcher de Boot Hill et le nom de
manoir hanté commença à se répandre.
Ce sont les serviteurs, enterrés eux aussi au cimetière familial, en face des RAVENSWOOD, qui ont apporté les témoignages permettant de connaître le déroulement de la tragédie.
A l’arrière du manoir, les plus observateurs découvriront les traces du tremblement de terre provoqué par l’explosion de la mine.
Les personnages du manoir.Henry : Le père de Mélanie, que l’on aperçoit à plusieurs reprises. C’est aussi le squelette à chapeau haut-de-forme qui vous accueille avec une pelle lors du passage par la ville fantôme.
Le marié : C’est le pendu, mais on peut aussi le voir en tableau, sur une barque avec Mélanie dans le premier couloir.
Madame LEOTA : Grande voyante (de feu Henry) dont on aperçoit le visage dans la boule de cristal. Elle a été conviée par Mélanie pour implorer le pardon de Henry, et contraindre les esprits à venir assister au bal donné pour le mariage. (Mme LEOTA était le nom d’une costumière et maquilleuse au temps de la création du premier Phantom Manor en Californie).
Le corbeau : On le croise plusieurs fois durant l’attraction. On raconte que c’est l’âme damnée du marié, emprisonnée à jamais dans les entrailles du manoir. Ses yeux rouges rodent dans ces lieux.
Durant l’attraction, tout est basé sur ce récit, et chaque détail présent reflète celui-ci. Les tableaux, les livres dispersés sur les fauteuils au cours de la découverte de la maison, les lettres, les personnages…
Tout est en rapport avec la malédiction, la perte de l’être aimé, la mort, et l’amour éternel.
Le voyage dure presque sept minutes, et vous y croiserez 92 animatronics.
Il faut toujours avoir cela en tête. On ne visite pas Phantom Manor comme un simple manège. C’est un lieu chargé d’une histoire tragique, dont chaque pan transpire au travers des murs.
Ne manquez jamais de respect aux morts qui s’y trouvent encore… sous peine de les rejoindre pour une damnation éternelle…
@ très vite pour la suite …. (StarTour)