La chronologie des médias

La chronologie des médias est une loi qui encadre l'exploitation des films, de leur sortie au cinéma jusqu'à leur diffusion sur les services de SVOD. Avec comme objectif d'assurer la vitalité du cinéma et d'optimiser la rentabilité des films. La chronologie des médias détermine pour chaque mode d'exploitation à quel moment les films peuvent être diffusés et combien de temps avant qu'un autre mode d'exploitation entre en concurrence.


Concrètement, la chronologie des médias impose des délais entre la sortie d'un film au cinéma et sa disponibilité sur les autres supports de diffusion. Ce délai en France est de :

- 4 mois pour la VoD (vidéo à la demande payante à l'acte, DVD, Blu-Ray)
- 8 mois pour la télévision payante (Canal+ et OCS)
- 18 pour les autres chaînes payantes
- 22 mois pour la télévision gratuite
- 36 mois pour les services de SVoD (Netflix, Amazon Prime Video, Disney+...)




Une exception culturelle française qui avait pour but d'optimiser la rentabilité des films, mais qui est aussi une épine dans le pied des services de SVOD qui sont de plus en plus utilisés.


Dernièrement, le gouvernement français souhaite obliger les plateformes SVOD, comme Netflix et Disney+, à investir une partie de leurs chiffres d'affaires dans le cinéma français. En échange, il est prêt à renégocier la chronologie des médias, au profit de ces mêmes plateformes. Mais certains ne voient pas cette réforme d'un bon œil.


Quel est votre avis sur la chronologie des médias? Une aberration à supprimer? Une loi nécessaire à préserver?

Elle est désuète et à revoir en profondeur. Elle doit toutefois être maintenue.

Je sais pas trop quoi en penser ...je comprend que ce soit important pour le commerce mais en tant que consolatrice si je peux pas voir un film au ciné (j’ai plus de carte et de toute façon c’est fermé) je ne vais jamais attendre un dvd (j’en ai Lasne acheté depuis des lustre) mais le chercher au plus tôt sur le net :/

Une aberration, à modifier en profondeur, voire à supprimer.

Une preuve supplémentaire que l'industrie culturelle française a toujours plusieurs métros de retard sur l'époque... quelle que soit l'époque

Si le seul moyen pour inciter les spectateurs à voir les films en salle, ou les acheter sur un support physique, c'est de les empêcher de les voir ailleurs, quel aveu d'échec ! La protection, les mesures de sauvegarde, plutôt que l'innovation et l'attractivité...

Faut revoir tout ça, y en a marre de voir des films où les acteurs ont un accent canadien !

Absolument nécessaire pour préserver la diversité et le dynamisme du cinéma français et ne léser aucun acteur, aucun stade de la distribution des films. A revoir légèrement pour s'adapter aux nouveaux canaux de distribution numérique des films pour notamment inciter les plateformes de streaming à sortir leurs films au cinéma et en vidéo physique avant les plateformes, sans ce délai trop long de 36 mois (12 mois après la sortie ciné me semble plus raisonnable pour les plateformes vertueuses).

Une loi nécessaire à conserver, Jimbo la très bien expliquer.

Juste raccourcir les 36 mois qui sont beaucoup trop longs au jour d'aujourd'hui avec les changements de consommation des films

De toutes façons, tant que cette loi désuète ne sera pas soit supprimée ou modifiée (option que je préfèrerai), le public continuera de pirater les films qui leurs sont inaccessibles de manière facile.

L'offre légale est déjà conséquente et diversifier pour le visionnage de film.

Supprimée ou changée la loi aurait pour le coup aucune influence sur ceux qui ont toujours refusé de payer et refuseront toujours.

Noal a écrit:

L'offre légale est déjà conséquente et diversifier pour le visionnage de film.

Supprimée ou changée la loi aurait pour le coup aucune influence sur ceux qui ont toujours refusé de payer et refuseront toujours.

Je ne suis pas forcément d'accord. Prenons l'exemple de Star Wars 9. Vous me direz que je peux le trouver sur Google en location pour une dizaine d'euro, un achat légal que je ne ferai pas. Si par exemple il était déjà disponible avec les 8 autres sur Disney+, je n'hésiterai pas à payer les 8€/mois

Swordswoman a écrit:

Noal a écrit:

L'offre légale est déjà conséquente et diversifier pour le visionnage de film.

Supprimée ou changée la loi aurait pour le coup aucune influence sur ceux qui ont toujours refusé de payer et refuseront toujours.

Je ne suis pas forcément d'accord. Prenons l'exemple de Star Wars 9. Vous me direz que je peux le trouver sur Google en location pour une dizaine d'euro, un achat légal que je ne ferai pas. Si par exemple il était déjà disponible avec les 8 autres sur Disney+, je n'hésiterai pas à payer les 8€/mois

Pour regarder Star Wars 9 aujourd'hui légalement tu à :
En physique il y à le DVD, le Blu-Ray, le Blu-Ray 4K.
En démat il y soit en location ou en achat sur Amazon/Youtube/Google pour de modiques sommes.
En streaming sur MyCanal.

Il me semble qu'il y a pas mal de choix, après c'est justement ton choix de te servir de ces offres ou pas.
Moi j'ai découvert Marvel sur Disney + et pour les derniers Marvel qui n'étaient pas dispos, ba j'ai payé les films en location sur Amazon puis voilà tout simplement (pour pas chère en plus)

Donc je ne pense pas qu'il y a un pirate au monde (à part peut-être Jack Sparrow) qui est passé à l'acte juste parce qu'il n'y avait pas encore un film qui l'intéresse sur Disney + ou Netflix

Noal a écrit:

Swordswoman a écrit:

Noal a écrit:

L'offre légale est déjà conséquente et diversifier pour le visionnage de film.

Supprimée ou changée la loi aurait pour le coup aucune influence sur ceux qui ont toujours refusé de payer et refuseront toujours.

Je ne suis pas forcément d'accord. Prenons l'exemple de Star Wars 9. Vous me direz que je peux le trouver sur Google en location pour une dizaine d'euro, un achat légal que je ne ferai pas. Si par exemple il était déjà disponible avec les 8 autres sur Disney+, je n'hésiterai pas à payer les 8€/mois

Pour regarder Star Wars 9 aujourd'hui légalement tu à :
En physique il y à le DVD, le Blu-Ray, le Blu-Ray 4K.
En démat il y soit en location ou en achat sur Amazon/Youtube/Google pour de modiques sommes.
En streaming sur MyCanal.

Il me semble qu'il y a pas mal de choix, après c'est justement ton choix de te servir de ces offres ou pas.
Moi j'ai découvert Marvel sur Disney + et pour les derniers Marvel qui n'étaient pas dispos, ba j'ai payé les films en location sur Amazon puis voilà tout simplement (pour pas chère en plus)

Donc je ne pense pas qu'il y a un pirate au monde (à part peut-être Jack Sparrow) qui est passé à l'acte juste parce qu'il n'y avait pas encore un film qui l'intéresse sur Disney + ou Netflix

J'imagine bien Jack Sparrow faire ce genre de bêtise xDDD

Mais oui, ultimement. Y'a que moi, j'imagine, vu que j'évite de pirater au possible, mais bon, c'est pas comme si j'allais faire bien mal à Disney si je piratais leurs films mdr

Figaro Blog Expert a écrit:

Cinéma & chronologie des médias : les mauvais calculs du « BBA » (Blic, Bloc, ARP).
Par Philippe Bailly le 25 mars 2021 11h36

La conclusion des accords portant sur la chronologie des médias tient généralement davantage de l’accouchement dans la douleur que du parcours de santé. On avait toute raison de penser que la négociation en cours ne dérogerait pas à la règle. En plus des chicayas traditionnelles (entre exploitants de salles et éditeurs vidéo, autour de la date d’ouverture de la fenêtre dédiée à la VoD, par exemple), on savait devoir compter avec une nouveauté structurante – l’arrivée autour de la table les plateformes de SVoD – sur fond de cadre réglementaire encore mouvant – aucun des trois décrets (SMAD, TNT, Cabsat) n’est finalisé, et personne ne sait donc de manière certaine ce qu’il devra demain consacrer au financement du cinéma. A quelques jours de l’échéance symbolique – à défaut de date butoir – du 31 mars, le millésime 2021 tient donc toutes ses promesses, et les dernières propositions avancées par le « BBA » (Blic, Bloc et ARP) ne sont pas faites pour ramener le calme dans les esprits.

Lors de la réunion de l’ensemble des professionnels concernés, qui s’est tenue le 16 mars à l’initiative du CNC, les représentants des producteurs se targuaient pourtant d’avoir élaboré « un schéma qui laisse la porte ouverte aux négociations d’accords professionnels » et pouvait donc aider à dégager un consensus, ainsi que le rappelle cette semaine la note INSIGHT NPA, qui reproduit ce « schéma ».

On peine à imaginer que ce dernier puisse atteindre son objectif.

Quand les éditeurs de VoD revendiquent une ouverture avancée de leur fenêtre (pour faire de l’actuelle dérogation à trois mois la règle générale), le BBA ne leur donne pas satisfaction... et il prévoit de réduire à deux mois leur période d’exploitation exclusive, en avançant à six mois (au lieu de huit) la première fenêtre de pay TV sur laquelle sont positionnés Canal+ et OCS.

Les filiales de Vivendi et d’Orange n’y trouveront pas pour autant motif à satisfaction : alors que les représentants de Canal+ n’ont de cesse de revendiquer une exclusivité de neuf mois pour cette première fenêtre, les producteurs ouvrent aux services de SVoD « ultra premium » (ayant signé un accord professionnel comportant minimum garanti et clause de diversité) la possibilité de se caler sur la même échéance (6 mois).

Pire encore, le BBA envisage que la deuxième fenêtre s’ouvre à 12 mois pour les services de SVoD « premium »... soit trois mois plus tôt que pour les chaînes payantes.

Les chaînes hertziennes gratuites, publiques et privées réunies, ont fait du maintien d’une période « étanche » (exclusive) de quatorze mois, 22 mois après la sortie en salle une condition non négociable de leur ralliement à un accord de la profession ? BBA leur superpose une exploitation en pay TV (en début de période) et en SVoD (à 34 mois), et la réunion entre ces chaînes et les producteurs s’est conclue, le 19 mars, par un constat de désaccord.

Il n’est pas plus acquis qu’Amazon ou Netflix trouvent leur compte dans ces propositions, puisque leur revendication, exprimée le 16 mars, est de pouvoir mettre en ligne les films en première fenêtre douze mois après la sortie en salles, et en exclusivité pour douze mois, là où les producteurs promeuvent des exploitations parallèles avec la pay TV.

Au final, les producteurs pourraient donc perdre sur les deux tableaux : abîmer le lien avec leurs partenaires historiques sans que leurs efforts pour séduire les nouveaux intervenants soient couronnés de succès. Le rappel des masses en présence n’est pas inutile pour mesurer le risque encouru : d’après le CNC, les apports au cinéma de Canal+ (106 M€), Cine+ (19 M€), OCS (26 M€), TF1 (23 M€), France 2 (33 M€), France 3 (22 M€) et M6 (26 M€) ont totalisé plus de 250 M€ en 2019. Le consensus prévoit que Netflix devrait apporter au cinéma 40 M€ en 2022, environ, et sans doute un total compris entre 50 et 60 M€ si l’on y ajoute les financements d’Amazon et de Disney+.

Il est décidément dangereux de lâcher la proie pour l’ombre.

Source: Cinéma & chronologie des médias : les mauvais calculs du « BBA » (Blic, Bloc, ARP).

Swordswoman a écrit:

Noal a écrit:

L'offre légale est déjà conséquente et diversifier pour le visionnage de film.

Supprimée ou changée la loi aurait pour le coup aucune influence sur ceux qui ont toujours refusé de payer et refuseront toujours.

Je ne suis pas forcément d'accord. Prenons l'exemple de Star Wars 9. Vous me direz que je peux le trouver sur Google en location pour une dizaine d'euro, un achat légal que je ne ferai pas. Si par exemple il était déjà disponible avec les 8 autres sur Disney+, je n'hésiterai pas à payer les 8€/mois

C'est une génération gâtée qui voudrait l'être encore plus.
J'ai connu un temps où on avait les films en VHS 1 an après la sortie cinéma et sur Canal + 2 ans après, et on se sentait déjà chanceux, comparé à nos parents qui n'avaient que la salle de cinéma pour voir un film, avant de le voir disparaître pour toujours. Maintenant c'est 4 mois pour avoir un DVD et 8 mois pour Canal +. Alors c'est sûr que tout le monde voudrait avoir tout, tout de suite et pour moins cher. Mais je trouve que vous vous plaignez de pas grand chose...

sans compter qu'une vhs coutait cher entre 150 et 200 frs si je me souviens bien
vers l'époque où j'ai eu mon premier magnéto en 1987

Ils vont se calmer les reac.

Fredd a écrit:

sans compter qu'une vhs coutait cher entre 150 et 200 frs si je me souviens bien
vers l'époque où j'ai eu mon premier magnéto en 1987

Sans compter la taxe annuelle sur la copie privée si on détenait un magnétoscope dès 1983.
Et oui, ça n'a rien de nouveau de taper dans la bourse et brimer le consommateur.

Fredd a écrit:

sans compter qu'une vhs coutait cher entre 150 et 200 frs si je me souviens bien
vers l'époque où j'ai eu mon premier magnéto en 1987

C'est ça... ce qui ajusté à l'inflation donnait des supports physiques VHS entre 35 et 40€

Mais avec la VOD de l'époque ça revenait moins cher.  

Il est nécessaire de la conserver pour préserver l'industrie du cinéma mais faut absolument raccourcir les délais donc à revoir... Ça pourrait peut-être limiter le piratage (quoi que....).

C'est dommage qu'il n'existe plus les locations physiques C'était sympa ^^

Fredd a écrit:

sans compter qu'une vhs coutait cher entre 150 et 200 frs si je me souviens bien

Pour une VHS Disney fallait compter 180 frs (c'est le prix que j'avais payé pour Blanche Neige et les sept nains XD). Et à l'époque, les prix ne baissaient pas avec les mois comme pour les DVDs à présent

Pour les grands classiques Disney c'était un peu différent car ils ne passaient pas sur Canal + ni à la TV sans abonnement, à part quelques titres comme Dumbo, Robin des bois, Les 3 caballeros, Alice au pays des merveilles, Merlin l'enchanteur et Les Aventures de Bernard et Bianca (ma liste est exhaustive selon mes souvenirs). Seul un achat coûteux de la VHS permettait de voir ces films. Je ne me souviens pas s'ils étaient disponibles à la location... Aujourd'hui, tous ces films et plus sont disponibles d'un seul clic pour quelques euros par mois, et il y en a encore pour se plaindre que le dernier gros blockbuster n'est pas lui aussi disponible d'un simple clic juste après la sortie cinéma...

oui mais on es obligé de garder l'abonnement
Il faudrait avoir le choix également de l"acheter"
(bon théoriquement, par exemple on es pas vraiment
propriétaire d'un jeu Steam même si on l'a payé)

Au contraire, plein de films Disney étaient disponibles à la location, sans limite de durée et depuis bien plus longtemps (Pinocchio par exemple était dispo à la location presque 15 ans avant sa commercialisation), contrairement aux versions commercialisées qui disparaissaient de la circulation au bout de seulement quelques mois. Sauf quelques raretés, comme Blanche-Neige, dont Disney affirmait ne jamais vouloir le commercialiser un jour en VHS fut un temps. N'empêche, la location vidéo, c'était un marché de niche, souvent peu connu, généralement ringardisé, l'endroit où t'avais presque honte de rentrer. Bref très loin de la consommation actuelle de la VOD.

Et la majorité passaient aussi sur Canal+ dès sa création ! Il n'y avait que ce moyen pour en voir certains très très longtemps avant la mise en vente. Après, ça a basculé sur Canal Sat et on largement perdu au change, puisque Disney est devenu "select" à ce moment là, jusqu'au retour très récent du contrat M6.

En clair, la chaine qui en diffusait le plus, c'était La Cinq, grâce à Berlusconi. Il y avait Mary Poppins, la saga Coccinelle, L'apprentie sorcière aussi et tant d'autres (mais peu de "Grands Classiques" il est vrai). la chaine est ensuite morte poignardé par toutes les autres chaines sans pouvoir diffuser Pinocchio et Peter Pan notamment qu'elle avait pourtant prévue. L'émission "Le Mardi c'est permis" de M6 a d'ailleurs été créée pour concurrencer La Cinq qui diffusait des Disney le mardi soir.

Dire que j'ai jeté une grande majorité des enregistrements quand j'ai acheté les VHS. J'avais des tas de vieux reportages très intéressants, notamment quelques uns diffusés en exclusivité lors de la sortie en salle de certains films, introuvables et que je regrette d'avoir perdus aujourd'hui. Je m'en souviens notamment d'un consacré à "Bernard et Bianca au pays des kangourous".

Citation :

plein de films Disney étaient disponibles à la location, sans limite de durée et depuis bien plus longtemps (Pinocchio par exemple était dispo à la location presque 15 ans avant sa commercialisation)

J'ai rectifié mon commentaire sur la location, car je n'en ai aucun souvenir. Je ne fréquentais pas les magasins de location quand j'étais enfant car, comme tu l'as dit, ces endroits étaient assez mal famés, notamment à cause du fameux rayon X ! Non ce n'était pas une arme de destruction extra-terrestre... ^^

Olikos a écrit:

N'empêche, la location vidéo, c'était un marché de niche, souvent peu connu, généralement ringardisé, l'endroit où t'avais presque honte de rentrer. Bref très loin de la consommation actuelle de la VOD.

Vraiment ? J'étais probablement trop jeune mais j'y allais vraiment souvent avec des camarades de classe et ma famille pour pouvoir visionner des films et dessins animés que l'on avait pas à la maison. Cela m'a permis de faire pas mal de découvertes d'ailleurs. On n'était vraiment pas habité par un sentiment de honte .