Il y a une démocratisation au milieu des années 1990, quand le magnétoscope s'est massivement installé dans les foyers, ça s'est donc un peu plus ouvert au grand nombre. Avant, c'était le truc de geek avant l'heure. Sans compter que l'appareil était un produit de luxe dans les années 80.
Bon !!! J'avais déjà cracher mon venin sur cette loi débile ultérieurement mais une piqure de rappel de temps en temps ne fait pas de mal.
Pour commencer les technologies évoluent. Nous avons aujourd'hui la possibilité de voyager d'un bout à l'autre d'un pays en quelques heures au lieu de plusieurs semaines en diligence. Pour visualiser un film c'est pareil. Nous avons aujourd'hui la possibilité de chercher, trouver et regarder un film en deux temps trois clic. C'est formidable non ?! Pourquoi s'en privée et au nom de quoi ?
Ensuite je ne vais pas écrire un pavé sur l'état du cinéma Français, en particulier les comédies populaires. Tout le monde voit de quoi je veux parler. Et s'il n'est pas capable de s'auto-financer et bien bye bye sans regret. A la limite si il faut une aide pour financer les petits films d'auteur et bien d'en ce cas il faudrait réorganiser le financement.
Et puis mince quoi pourquoi on doit être le seul pays à devoir attendre 3 ans pour regarder un film sur Disney+ ou Netflix. Film que beaucoup de gens auront déjà vue. 3 ANS QUOI !! C'est archi pu.... de long juste pour un film.
et c'est pas sur qu'un film débarque sur Netflix...
"Nous allions à Calais, on roulait on roulait on roulait... Puis on a vu un panneau "Pas de Calais" Ah zut ils auraient pu le dire avant on serait pas venus!"
Jimbo
Âge : 43 Messages : 3194 Localisation : La 2ème étoile sur la gauche Inscription : 05/10/2008
Pour commencer les technologies évoluent. Nous avons aujourd'hui la possibilité de voyager d'un bout à l'autre d'un pays en quelques heures au lieu de plusieurs semaines en diligence.
Je ne sais pas si tu es au courant, mais on avait déjà l'avion avant-même l'invention de la vidéo domestique. Et ça ne gênait personne de ne voir les films qu'en salle.
Citation :
Pour visualiser un film c'est pareil. Nous avons aujourd'hui la possibilité de chercher, trouver et regarder un film en deux temps trois clic. C'est formidable non ?! Pourquoi s'en privée et au nom de quoi ?
Le progrès est-il forcément bon ? Les voyages internes en avion sont-ils bons pour notre avenir ? Gaspiller l'équivalent de l'énergie d'un frigo allumé pendant 2 ans pour regarder un film en streaming est-il forcément quelque chose de bien, parce que c'est le progrès ?
Citation :
Ensuite je ne vais pas écrire un pavé sur l'état du cinéma Français, en particulier les comédies populaires. Tout le monde voit de quoi je veux parler. Et s'il n'est pas capable de s'auto-financer et bien bye bye sans regret. A la limite si il faut une aide pour financer les petits films d'auteur et bien d'en ce cas il faudrait réorganiser le financement.
C'est une triste vision de la solidarité que tu nous offres là.
Citation :
Et puis mince quoi pourquoi on doit être le seul pays à devoir attendre 3 ans pour regarder un film sur Disney+ ou Netflix. Film que beaucoup de gens auront déjà vue. 3 ANS QUOI !! C'est archi pu.... de long juste pour un film.
Comme d'autres l'ont dit : pour voir ces films, tu as les chaînes payantes, la VOD, le DVD/Blu-ray, en 4 mois minimum après la sortie ciné. Et puis si ces films ne sont pas plus tôt sur les plateformes, c'est parce qu'elles ont décidé de ne pas suivre les règles du CNC. C'est auprès d'elles que tu dois te plaindre, pour qu'elles adhèrent aux demandes du CNC (elles en ont largement les moyens) et ainsi elles auront droit de mettre en ligne même Star Wars 9 dès maintenant (puisque le délai en vigueur serait alors de 15 mois). La solution pour raccourcir les délais est entre les mains des plateformes, elle refusent de vous offrir ce service tout simplement par recherche du moindre profit.
I won't be silenced You can't keep me quiet Won't tremble when you try it All I know is I won't go speechless.
Se faire un café, envoyer un message sur un forum,... Malheureusement la moindre de nos actions polluent. Mais au lieu de se passer des nouvelles technologies qui améliorent notre quotidien ne serait-il pas mieux de travailler à améliorer ses technologies pour les perfectionner et les rendre moins gourmandes en énergies ? Parce que revenir à l'age de pierre parce que oh la la sa pollue, ça ce serait vraiment triste.
Le système des plateformes SVOD me satisfait amplement, pas de pub, ca ne prend pas de place sur un disque dur ou sur une étagère, et j'ai accès en échange d'un abonnement d'une quantité abondante de contenus.
Pour les films Français ce sont surtout des comédies plus affligeantes les unes que les autres et financer en grande partie par des chaines de télé qui elles aussi ont les moyens. Si il faut être solidaire envers les Brutus vs César, Taxi 5 ou les Alad'2 sans moi. Alors je veux bien qu'on me parle des films plus petits budget qui seraient bien meilleurs, mais honnêtement ils ne sont tellement pas mis en avant que c'est comme si ils n'existaient pas.
Mais malheureusement en France nous avons du mal à nous renouveler et à inventer de nouveaux concept, bien au contraire, alors on préfère taxer ceux qui réussissent.
Je suis d'accord avec les posts de velney. On est en 2021, le système de chronologie des médias est complètement à revoir. Si nos voisins européens arrivent très bien à gérer les nouveaux films, pourquoi ça serait plus compliqué uniquement pour la France? On se complique la vie pour rien et le citoyen est poussé à utiliser des VPN ou des sites moins légaux pour accéder à du contenu.
J'ai voté "désuète". Elle doit évoluer pour s'adapter aux nouveaux usages, je suis d'ailleurs contre toute forme de monopole et Canal Plus au nom de son soutien au cinéma français, dispose d'un monopole préjudiciable aux usagers des autres médias et plateformes de streaming, préjudiciable également au cinéma. Si les plateformes de streaming décident de se passer de la case cinéma pour certaines oeuvres, ce sont les exploitants de cinéma qui en feront les frais. L'usager trouvera toujours un moyen plus ou moins légal pour accèder aux oeuvres qu'il souhaite voir.
Cela me rappelle, les balbutiements du DVD, quand les films n'étaient pas disponibles en France mais dans les autres pays à cause de la chronologie. Les passionnés optaient pour le dézonage (achat des zones 1 US), où achetaient en Belgique, en Australie, en Grande Bretagne. Cela fit les heures de gloire des sites comme DVDSoon, PlayUK, PlayUSA.... on trouvait des Zone 1 dans des boutiques en France, la règlementation a d'abord interdit les zones 1 dans les grandes enseignes et le dézonage, puis la chronologie a du s'adapter...
Les financements du cinéma français doivent venir de plusieurs sources et des nouveaux acteurs, inclure les plateformes de streaming, la chronologie doit s'adapter à l'évolution des technologies et des usages. 1 ans entre la sortie d'un film au cinéma et sa diffusion sur une plateforme, sur une chaîne est un bon compromis. 3 ans c'est une éternité qui favorise le piratage.
Je n'ai jamais compté sur les chaîne de TV traditionnelles pour découvrir des films, ni même sur Canal +. La plupart des films, je les ai vu soit au cinéma, soit grâce aux locations de VHS en vidéo club (premier lecteur en 1985). J'en ai découvert des merveilles dans les vidéos clubs, s'il avait fallu que j'attende la diffusion sur des chaînes, je ne serai jamais devenue cinéphile.
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Jimbo
Âge : 43 Messages : 3194 Localisation : La 2ème étoile sur la gauche Inscription : 05/10/2008
Si nos voisins européens arrivent très bien à gérer les nouveaux films, pourquoi ça serait plus compliqué uniquement pour la France?
Quel pays voisin européen a une meilleure vitalité cinématographique que la France ? La France est une exception culturelle avec le secteur du cinéma le plus dynamique et le plus grand parc de salles de cinéma en Europe avec un excellent maillage territorial. Les français sont ceux qui vont le plus au cinéma dans toute l'Europe (200 millions d’entrées en 2018, le suivant sur le podium est L'Espagne avec 92 millions)
L'exception culturelle française qui résiste aux pressions marchandes étrangères depuis les années 50 doit tout à ces mécanismes de protection et de soutien du secteur. Sans eux nous n'aurions pas la plus grande cinématographie d'Europe et l'une des trois plus fortes du monde.
Alors, au lieu de râler du fond de vos canapés de ne pas avoir le dernier blockbuster, plus vite, moins cher et sans remuer plus que le petit doigt sur vos smartphones, depuis un serveur qu'une grande multinationale fait tourner à l'autre bout de la planète, pensez à ces années de résistance qui ont fait que depuis tout petit vous avez eu droit à un des meilleurs réseaux de salles de cinéma vous donnant accès près de chez vous à un large choix de films et que vous avez grâce à cela développé une grande culture cinéma, plus que dans n'importe quel autre pays européen. Défendons ce bel héritage que nous ont fait nos aïeux ! Dès que les salles rouvriront, allons tous partager le cinéma dans nos belles salles, sans nous soucier de la prochaine chronologie des médias, puisque le cinéma, je l'espère, restera toujours en haut de la chaîne !
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Dernière édition par Jimbo le Mar 30 Mar 2021 - 9:19, édité 1 fois
Noal
Âge : 25 Messages : 2503 Localisation : Dans l'antre de Davy Jones Inscription : 20/07/2016
Si nos voisins européens arrivent très bien à gérer les nouveaux films, pourquoi ça serait plus compliqué uniquement pour la France?
Quel pays voisin européen a une meilleure vitalité cinématographique que la France ? La France est une exception culturelle avec le secteur du cinéma le plus dynamique et le plus grand parc de salles de cinéma en Europe avec un excellent maillage territorial. Les français sont ceux qui vont le plus au cinéma dans toute l'Europe (200 millions d’entrées en 2018, le suivant sur le podium est L'Espagne avec 92 millions)
L'exception culturelle française qui résiste aux pressions marchandes étrangères depuis les années 50 doit tout à ces mécanismes de protection et de soutien du secteur. Sans eux nous n'aurions pas la plus grande cinématographique d'Europe et l'une des trois plus fortes du monde.
Alors, au lieu de râler du fond de vos canapés de ne pas avoir le dernier blockbuster, plus vite, moins cher et sans remuer plus que le petit doigt sur vos smartphones, depuis un serveur qu'une grande multinationale fait tourner à l'autre bout de la planète, pensez à ces années de résistance qui ont fait que depuis tout petit vous avez eu droit à un des meilleurs réseaux de salles de cinéma vous donnant accès près de chez vous à un large choix de films et que vous avez grâce à cela développé une grande culture cinéma, plus que dans n'importe quel autre pays européen. Défendons ce bel héritage que nous ont fait nos aïeux ! Dès que les salles rouvriront, allons tous partager le cinéma dans nos belles salles, sans nous soucier de la prochaine chronologie des médias, puisque le cinéma, je l'espère, restera toujours en haut de la chaîne !
pas trop a s'inquiéter, rien ne remplace une vraie salle de ciné et un vrai home cinéma avec salle dédié n'est pas pour toutes les bourses
"Nous allions à Calais, on roulait on roulait on roulait... Puis on a vu un panneau "Pas de Calais" Ah zut ils auraient pu le dire avant on serait pas venus!"
Le CNC adopte une mesure d’urgence afin de faciliter, de manière temporaire, une première exploitation des films en dehors de la salle de cinéma.
Dominique Boutonnat a présidé hier un conseil d’administration du CNC, auquel était soumis une mesure exceptionnelle tirant les conséquences de la fermeture prolongée des salles et du risque, qui en découle, d’embouteillage dans leur programmation à la réouverture.
Cette réouverture, attendue avec impatience par le public, s’annonce en effet très différente de celle de juin 2020. En raison du report de la sortie d’un grand nombre de films depuis le premier confinement et de la fermeture des cinémas depuis plus de cinq mois, les distributeurs disposent d’un nombre de films très important.
"Il serait préjudiciable à la fois pour le public et pour nos créateurs qu’en raison d’un trop grand nombre de films disponibles, les grosses productions notamment américaines privent d’exposition les œuvres plus diversifiées. Il est fondamental que chaque œuvre puisse rencontrer son public" Dominique Boutonnat, Président du CNC
C’est pourquoi la mesure votée par le conseil d’administration permettra, temporairement, après examen au cas par cas de chaque demande, donnant lieu à concertation avec les professionnels, de permettre aux films concernés de faire l’objet d’une première exploitation à travers un réseau de diffusion autre que la salle de cinéma à laquelle ils étaient initialement destinés, tout en conservant les aides reçues du CNC. A la différence de la mesure de même nature déjà mise en place au printemps dernier, cette « dérogation » exceptionnelle ne permet plus seulement une sortie en vidéo à la demande à l’acte, mais sur l’ensemble des modes de diffusion : DVD, chaînes de télévision, plateformes par abonnement... Les demandes pourront être déposées auprès du CNC pendant toute la période de fermeture des salles et jusqu’à un mois après la date de réouverture.
En revanche, cette exploitation ne donnera pas lieu à un calcul de soutien généré, celui-ci demeurant conditionné à la sortie de l’œuvre en salles.
Ce type de dispositif ne remet en cause en aucune manière la chronologie des médias ni son évolution prochaine, qui fait l’objet d’une négociation spécifique au sein du secteur, au succès de laquelle les pouvoirs publics ont régulièrement affirmé leur attachement. En effet, comme le rappelle Dominique Boutonnat « la salle demeure le lieu privilégié pour découvrir une œuvre ». La mesure adoptée tend donc simplement à prévenir l’apparition, dans les mois à venir, de difficultés touchant à la régulation du flux des sorties de films.
Cette mesure pourrait, le cas échéant, être complétée par un accord entre distributeurs visant à mettre en place un calendrier concerté des sorties en salles, sous réserve de l’avis favorable de l’Autorité de la concurrence, saisie sur le principe d’un tel accord par le Médiateur du cinéma.
Source : CNC
Aussi, le Conseil d'Etat a rejeté les requêtes en référé-suspension formées par Canal+ portant sur un article de l'Ordonnance SMA du 21 décembre 2020 et sur le décret du 28 janvier 2021, requêtes qui visaient à suspendre le mécanisme donnant la possibilité au gouvernement de fixer temporairement les délai d’une nouvelle chronologie des médias à compter du 31 mars.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12604 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Cette semaine, et pour une semaine, c’est un post de @Jimbo écrit dans cette conversation (remontez le fil de discussion) qui a été choisi dans le cadre de notre volonté de partager en une de Chronique Disney, la richesse et variété des débats sur DCP (cliquez sur l'image).
Je n'aimais déjà pas l'idée même de cette sélection arbitraire de sujet DCP publié sur CD, mais là, je trouve ça carrément choquant. Non pas que je remette en cause ce que dit Jimbo, qui est tout à fait pertinent et nourri le débat. Mais là, c'est carrément sorti du contexte. A cela on rajoute le fait évident que le choix de cette argumentation s'est vraisemblablement fait parce que CD approuve cette argumentation comme étant la meilleure par rapport à toutes les autres. De fait, CD affiche clairement son camp. Après avoir tanné tout le forum lors de la reprise qu'il fallait absolument éviter tout ce qui pourrait être tendancieux, CD n'applique donc pas sa propre logique ? Là, on dirait un débat biaisé classique à la BFM, où les journalistes font mine au dialogue ouvert et équilibré entre les 2 invités forcément entièrement opposés (les nuancés c'est pas intéressant) pour qu'ils s'étripent le plus possible afin de faire de l'audience, mais qui orientent le débat dans le sens qu'ils veulent.
Jimbo
Âge : 43 Messages : 3194 Localisation : La 2ème étoile sur la gauche Inscription : 05/10/2008
Tout d'abord merci à Timon de me permettre de défendre ce beau combat pour nos cinémas en France, sur ce forum et maintenant sur le site de CD.
Je ne pense sincèrement pas que l'avis personnel de Timon rejoigne à 100% le mien, car il est sans doute aussi du côté de Disney + et de sa liberté d'entreprendre dans le cadre d'une concurrence libre et non faussée, et donc de proposer plus de films plus vite sur sa plateforme. Je pense qu'il a estimé que la défense de notre exception culturelle était une noble cause mais je n'irais pas jusqu'à penser qu'il soutient une position interventionniste de l'Etat en tout état de cause... ^^ C'est un faux procès que tu lui fais là. Mais je ne voudrais pas parler pour lui, alors libre à lui de te donner son avis.
Quant à la position de CD, elle n'existe pas vraiment dans l'absolu, puisqu'elle est plurielle, chacun de ses rédacteurs étant libre de sa plume, et je peux l'attester puisque j'ai moi-même fait partie de cette belle équipe pendant quatre ans !
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Timon Timauvais et Laulo aiment ce message
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12604 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
@Olikos, tu vas un peu vite en besogne dans ton jugement couperet et semble n'avoir pas lu le commentaire chapeau de la citation (qui la met en perspective). Et tu seras sans doute étonné d'apprendre que personnellement je ne partage pas l'avis de @Jimbo que, comme souvent avec lui, je trouve trop radical. Personnellement sur le sujet de la chronologie des médias, j'estime en effet qu'elle doit être maintenue mais clairement assouplie. En fait, quand je procéde au choix du post que je mets à la une de Chronique Disney - le Site : ce ne sont pas mes opinions que je mets à la une mais la qualité et richesse des débats du forum. L'argumentaire de @jimbo est en l'espèce bien exprimé et donc j'ai choisi de le partager. Rien de plus, rien de moins.
Citation :
La loi sur la chronologie des médias et le projet - vraie arlésienne - d’en modifier les effets font s’affronter deux camps sur le forum : les partisans de son assouplissement voire de son abrogation la jugeant a minima désuète et les opposants, comme Jimbo qui estime qu’elle fait partie du processus global de soutien au cinéma français qui a fait ses preuves et qu’elle doit donc être maintenue, au risque de voir à terme s’effondrer un secteur tout entier, du créateur aux exploitants de salles...
Chronologie des médias : le CNC cherche des solutions pour intégrer Netflix, Canal+ fait la forte tête
Le feuilleton de la refonte de la chronologie des médias se poursuit. Le CNC propose de nouvelles règles pour parvenir à un accord tripartite entre le cinéma français, les plateformes américaines et Canal+, qui redoute d'être le dindon de la farce.
Le 1er juillet prochain doit marquer la date d'entrée en application du décret relatif aux services de médias audiovisuels à la demande, dit SMAD. Adapté d'une directive européenne, ce texte de loi est censé inclure les plateformes de streaming dans le financement du cinéma français. Il doit aussi leur proposer une meilleure place dans la chronologie des médias, c'est-à-dire des créneaux plus courts pour la diffusion des films après leur sortie en salle.
Sauf que les mois passent, et aucun accord n'a été trouvé sur ce dernier point. Le Centre national du cinéma (CNC) a donc pris les choses en main en proposant plusieurs idées visant à trouver un équilibre entre les requêtes des différents acteurs. Si un accord n'est pas rapidement conclu, la prise de décision échouerait entre les mains du gouvernement, qui trancherait alors par décret.
Canal+ ne compte pas faciliter les choses
Selon Les Échos, la première nouveauté concernerait Canal+. Agacée de voir la concurrence s'approcher un peu trop près de ses plates-bandes, la chaîne cryptée a d'ores et déjà menacé de basculer sur le format des plateformes et d'abandonner son canal TNT si elle se considérait comme lésée par le nouveau système. Coup de bluff ou pas, difficile à dire, mais le CNC semble ne pas vouloir prendre de risque. Canal+ se verrait ainsi offrir une première fenêtre de diffusion plus proche encore que l'actuelle, fixée à 8 mois. Et tant pis si les salles de cinéma, déjà un genou à terre à cause de la crise sanitaire, s'inquiètent de cette éventualité.
Ensuite vient la question des autres services, Netflix, Disney+ et compagnie. Ceux-ci pourraient se voir accorder une place à 12 mois dans la chronologie des médias, contre 3 ans à l'heure actuelle. Cela dépendra toutefois des accords que signeront ces plateformes avec l'industrie cinématographique. Selon la hauteur du financement et les engagements pris, la chronologie serait plus ou moins décalée.
TF1 et M6 se retrouvent derrière les plateformes
Pour ménager la chèvre Canal et le chou Netflix, la filière du cinéma aurait, toujours selon Les Échos, proposé une fenêtre de 15 mois pour la plateforme américaine en échange d'un investissement plus important émanant de la chaîne cryptée. Mais cette dernière ne l'entendrait pas de cette oreille et demanderait même, au contraire, une compensation financière pour pallier la baisse d'attractivité liée à l'exclusivité de la première fenêtre de diffusion.
Le dernier point de tension concerne la fenêtre de TF1 et M6, qui se retrouverait désormais placée après celle des plateformes. Les chaînes françaises pourraient accepter cet état de fait, à condition d'avoir la garantie d'une diffusion exclusive pendant leur créneau. En d'autres termes, un film diffusé sur TF1 ou M6 devrait sortir du catalogue d'un Netflix ou d'un Prime Video pendant la période d'exclusivité.
Reste maintenant à tomber d'accord sur une décision définitive. La date du 1er juillet va arriver très vite, on risque donc d'entendre encore beaucoup parler de cette situation assez complexe.
Source : Chronologie des médias : le CNC cherche des solutions pour intégrer Netflix, Canal+ fait la forte tête
C'est regrettable d'en arriver à des batailles de cour de récréation pour la chronologie des médias entre les différents diffuseurs... alors que c'est principalement une question d'habitude le marché existe pour tout le monde et peut très bien se partager sans vouloir absolument tirer toute la couverture à soi: certaines personnes vont toujours préférer aller voir un film au cinéma, d'autres vont préférer le binge watch des plateformes comme Netflix, d'autres vont choisir la VOD, d'autres ne voudront s'abonner à aucun service et vont préférer les chaînes traditionnelles... Il ne devrait pas y avoir tant de disparités entre les différents acteurs, des accords de diffusion pourraient effectivement être trouvés.
Futur 1000ème Happy Ghost de Phantom Manor ;-)
Voyage à Walt Disney World en solo prévu du 6 au 21 septembre 2022 !
Très intéressante vidéo de Inthepanda qui laisse la parole à des professionnels du secteur du cinéma, et qui parlent notamment de la chronologie des médias, avec des avis assez variés :
Canal+ continue sa lutte contre la réforme audiovisuelle. Mais sous couvert de vouloir protéger le cinéma français, n'est ce pas plutôt son monopole et ses privilèges que le groupe essaye de sauver?
lepoint.fr a écrit:
« Le cinéma français court à la catastrophe », alerte le patron de Canal+
Maxime Saada s’inquiète auprès du « Figaro » que la réforme audiovisuelle puisse acter le remplacement des acteurs locaux par les plateformes américaines.
Sur le papier, elle vise à sauver le cinéma français. Dans les faits, elle pourrait l'enfoncer un peu plus. La réforme audiovisuelle, récemment votée au Sénat et bientôt à l'Assemblée, va prochainement contraindre les géants du streaming que sont Netflix, Disney, ou encore Amazon, à investir 20 à 25 % du chiffre d'affaires qu'ils réalisent en France dans la production d'œuvres françaises ou européennes. Une excellente nouvelle en apparence, mais qui pourrait en fait désavantager les acteurs locaux, alerte auprès du Figaro le patron de Canal+, Maxime Saada.
« Contrairement aux cinémas italien ou britannique, le cinéma français a connu un essor et une diversité remarquables au cours des dernières décennies grâce au rôle central de Canal+, des salles et du CNC dans son financement », se félicite l'homme d'affaires. Problème : « Le monde du cinéma veut aujourd'hui se tourner vers de nouveaux acteurs pour assurer son financement », et ce « au détriment de ses partenaires historiques », déplore-t-il. Et le constat du président de Canal+ est sans appel : « Le cinéma français court tout droit à la catastrophe. »
« Tout le monde sera perdant » Maxime Saada évoque deux causes de ce danger auprès du Figaro. Il estime tout d'abord que « tout le monde sera perdant » avec cette réforme, puisque contraindre les grandes plateformes américaines à investir dans des films français sortis au préalable en salle est « contraire à leur modèle qui repose pour l'essentiel sur les séries, beaucoup plus attractives pour les populations jeunes ». De plus, cette concession faite par les géants du streaming n'est pas sans conséquence pour l'écosystème du cinéma français. « En contrepartie de ces investissements attendus, les pouvoirs publics s'apprêtent à autoriser les plateformes à proposer des films 12 mois après leur sortie en salle contre 36 mois précédemment », prévient le patron de Canal+. Elles vont ainsi « retrouver la place qu'occupait Canal+ avant 2018, et pour laquelle [la chaîne] payait 200 millions » mais pour « 50 à 60 millions d'euros en cumulé ».
Dès lors, Maxime Saada pose un ultimatum : « Si nos principaux avantages en matière de cinéma sont remis en question, il n'y aura plus de raison pour notre groupe d'investir autant dans ce domaine. » Pour continuer à peser dans le milieu du cinéma français, le chef d'entreprise demande ainsi à ce que Canal+ puisse « diffuser les films dès la fin de leur exploitation en salle, soit trois à quatre mois après leur sortie ». Une mesure qui permettra de rester dans la course face aux géants américains, sans tuer les salles de cinéma, auxquelles « les Français sont très attachés ».
Source : lepoint.fr
Ouest France a écrit:
Rattrapé par les plateformes de streaming, Canal+ veut diffuser les films 3 mois après leur sortie
La réforme de la chronologie des médias va profiter aux plateformes de streaming, Netflix, Disney+ et autres Amazon Prime Video. Maxime Saada, président de Canal+, réclame une contrepartie au cinéma français en forme d’ultimatum.
Maxime Saad lance un ultimatum au cinéma français. Canal+ veut pouvoir diffuser les films 3 à 4 mois après leur sortie, pour garder un avantage par rapport aux plateformes de streaming comme Netflix, plaide le patron du groupe, dans un entretien au Figaro .
Le dirigeant s’insurge contre le fait que les plateformes de streaming devraient être prochainement autorisées à diffuser les films en France 12 mois après leur sortie, contre 36 mois actuellement.
Cette réforme de la chronologie des médias (l’ordre de sortie des films sur les différents supports d’exploitation : cinémas, DVD, télévision, streaming etc.) est une contrepartie envisagée par le gouvernement à l’obligation d’investissement dans la production française qui va être imposée aux plateformes de streaming, en vertu d’une directive européenne.
Un décret dit « SMAD », qui doit être publié prochainement, précisera les modalités d’application de cette réforme.
« Tout le monde sera perdant »
« Le cinéma français court tout droit à la catastrophe », s’insurge le dirigeant de Canal+. Selon lui, il serait inacceptable que Netflix se retrouve aligné sur le même calendrier de diffusion des films que Canal+ (12 mois après la sortie en salles), alors que sa contribution au financement du cinéma sera bien moindre que celle du groupe français. Qui lui, verra sa position se dégrader, alors qu’il est la source de financement numéro un du cinéma français.
« Tout le monde sera perdant », prévient Maxime Saada, qui ajoute que « si nos principaux avantages en matière de cinéma sont remis en question, il n’y aura plus de raison pour notre groupe d’investir autant dans ce domaine ».
Pour le boss de Canal, « ce n’est pas parce que 5 millions d’abonnés à Canal+ sont en mesure de voir les films 3 ou 4 mois après leur sortie que cela nuira à la force d’attraction des salles », qui viennent juste de rouvrir.
Éviter le fiasco des droits du foot
Le patron de Canal+ dresse même un parallèle avec l’univers du foot, où l’arrivée d’un nouvel acteur (Mediapro) au détriment des partenaires historiques de la Ligue 1 avait viré l’an dernier au fiasco.
« Si les plateformes sont en mesure de proposer des films 12 mois après leur sortie en salle, le seul schéma viable pour Canal+ serait de diffuser les films dès la fin de leur exploitation en salle, soit 3 à 4 mois après leur sortie », argumente-t-il.
Maxime Saada affirme que son groupe « a maintenu ses engagements en finançant plus de 160 films français dont 50 films de diversité » depuis le début de la crise sanitaire.
Source : ouest-france.fr
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12604 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Le statut de Canal fait qu'il est la poule aux oeufs d'or de Bolloré qui peut ainsi financer des chaines d'influences comme CNEWS largement déficitaire, ou C8 gouffre financier également. Tu m'étonnes qu'ils veuillent pas voir leurs avantages statutaires et fiscaux changés.
Canal+ continue sa lutte contre la réforme audiovisuelle. Mais sous couvert de vouloir protéger le cinéma français, n'est ce pas plutôt son monopole et ses privilèges que le groupe essaye de sauver?
Oh que si! Le cinéma français n'est qu'un prétexte. J'espère que leur petit ménage n'obtiendra pas gain de cause et qu'on aura enfin la même chronologie des médias en France que nos voisins européens.
Le CNC propose de limiter la durée de présence des films au sein des plateformes à seulement dix mois maximum. Objectif ? Permettre de jeter les restes aux chaînes de télévision françaises dont les droits s’ouvriraient au bout de 22 mois et empêcher aux plateformes de bénéficier de films pendant qu'ils seraient diffusés sur les chaînes gratuites.
lettreaudiovisuel.com a écrit:
Chronologie des médias : le CNC propose un accord
Le Centre national du cinéma (CNC) a adressé aux acteurs de la filière audiovisuelle une proposition d’accord sur la chronologie des médias, qui fixe la diffusion des oeuvres après leur sortie en salle, le 14 juin. D’après ce texte, que Le Monde a pu consulter, Canal+ pourrait diffuser les films avant huit mois, à condition de trouver un accord avec les professionnels. La durée d’exploitation d’un film est revue à la baisse, passant de neuf à six mois. De leur côté, les plateformes de streaming telles que Netflix devraient attendre 14 mois avant de pouvoir mettre un film en ligne sur leur service. Une durée qui pourrait être réduite à douze mois au terme d’un accord spécifique. Par ailleurs, afin de préserver la fenêtre des chaînes gratuites qui s’ouvre au bout de 22 mois, la durée d’exploitation des oeuvres sur les plateformes de streaming serait limitée entre huit et dix mois. Le CNC a demandé aux professionnels de s’exprimer sur ce texte d’ici le 20 juin.
Le CNC propose de limiter la durée de présence des films au sein des plateformes à seulement dix mois maximum. Objectif ? Permettre de jeter les restes aux chaînes de télévision françaises dont les droits s’ouvriraient au bout de 22 mois et empêcher aux plateformes de bénéficier de films pendant qu'ils seraient diffusés sur les chaînes gratuites.
lettreaudiovisuel.com a écrit:
Chronologie des médias : le CNC propose un accord
Le Centre national du cinéma (CNC) a adressé aux acteurs de la filière audiovisuelle une proposition d’accord sur la chronologie des médias, qui fixe la diffusion des oeuvres après leur sortie en salle, le 14 juin. D’après ce texte, que Le Monde a pu consulter, Canal+ pourrait diffuser les films avant huit mois, à condition de trouver un accord avec les professionnels. La durée d’exploitation d’un film est revue à la baisse, passant de neuf à six mois. De leur côté, les plateformes de streaming telles que Netflix devraient attendre 14 mois avant de pouvoir mettre un film en ligne sur leur service. Une durée qui pourrait être réduite à douze mois au terme d’un accord spécifique. Par ailleurs, afin de préserver la fenêtre des chaînes gratuites qui s’ouvre au bout de 22 mois, la durée d’exploitation des oeuvres sur les plateformes de streaming serait limitée entre huit et dix mois. Le CNC a demandé aux professionnels de s’exprimer sur ce texte d’ici le 20 juin.
Source : lettreaudiovisuel.com
A chaque fois que je me dis que l'on ne peut pas faire pire, les institutions françaises sont là pour nous prouver qu'avec un peu d'imagination les rêves les plus fou peuvent devenir réalité