Ce matin, c’est le cœur lourd que mes paupières s’ouvrent ; dernier reveil sur le sol Americain, dans notre belle chambre de Princesse, dans ce super hôtel qui a abrité notre lune de miel magique.
Nos valises sont prêtes et nous nous sommes arrangé la veille avec la réception pour pouvoir garder la chambre jusqu’à 13h00. Nous allons vider notre magic Band de ses précieux crédits, et c’est donc la première fois que j’accompagnerai Greg pour prendre un petit déjeuner !
Il a l’habitude et se dirige directement vers les comptoirs qui proposent ce qui remplira généreusement son bidou ! Je sais ce que je veux aussi, une belle gaufre Mickey, avec de la banane compotée hum !!!
Je vais donc commander ma gaufre mais sans saucisse, puisque je n’en mange pas, et que je veux juste la gaufre. Et il va se produire l’impensable, je vais tomber sur la première cast désagréable de tout le séjour.
Je passe commande de façon claire, avec le sourire.
Elle fait semblant de ne pas me comprendre et s’enerve quand je lui dirais « Svp non, pas de saucisse » alors qu’elle s’apprétait à la mettre sur ma gaufre.
Elle pose l’assiette, agacée, prends une assiette vide et met dedans un mini gaufre avant de me la tendre en soufflant.
Calmement, je recommance à lui expliquer que je veux la grosse gauffre, mais sans saucisse.
Elle se fout de moi, se moque ouvertement, gesticulant, levant les yeux au ciel.
C’est trop, j’attrape ma gaufre, sans sirop d’erable, sans banane, les larmes me montent et je me dirige vers Greg.
Il comprend automatiquement que ça ne va pas, prends mon assiette et va voir le monsieur qui tient le stand avec « la connasse ». Sans problème il lui donne la banane et le sirop d’érable.
Nous allons enfin pouvoir déjeuner !
Heureusement que Greg est allé me chercher les topping, c’est délicieux, je me régale !
Direction la boutique où nous épuiserons les crédits snacks, boissons, bonbons, tout doit disparaitre !
Nous décidons de nous promener un peu dans l’hôtel, puis on va trouver refuge dans la chambre, puis on ressort balader : On profite à fond de notre hôtel !
Ensuite on va manger au Food Court, chacun son Burger et sa Budweiser, et là aussi, on s’impregne au maximum de l’environnement ! Il est l’heure de rendre la chambre, plus tôt nous avons emmené nos valises à la bagagerie.
On a gardé avec nous un sac à dos chacun, avec nos maillots de bain, et c’est en bullant dans la quiet pool que s’écoule nos derniers instants à l’hôtel.
Le Magical Express est prévu à 16h, et, quand il apparait, j’éclate en sanglots.
Je suis inconsolable, on prend place dans le bus, qui se révéle super confortable comparé aux navettes, je surveille que nos valises sont chargées, et je pleure, encore, encore…
Greg déploit des trésors de patience pour essayer de me faire penser à autres choses, mais le chauffeur en a décidé autrement.
Il nous fait un discours avant de lancer les fameuses vidéos de WDW, et c’est reparti pour le torrent de larmes.
Nous arrivons à l’aéroport sans encombre, un employé de l’aéroport attends avec un chariot.
Bien que sachant la politique « Non fumeur » de l’aéroport MCO je demande quand même si il y a un espace exterieur dédié ou nous pouvons fumer de façon légale. Il m’assure que lui, il peut même nous montrer ou, mais il faudra payer pour qu’il nous dévoile ses infos.
C’est légal çà ? Je décline poliement, on se débrouillera !
Direction l’enregistrement, je demande à l’agent la même chose qu’a l’employé de l’aéroport.
Sur le ton de la confidence il nous indique une entrée toute proche, on ne risque aucun ennui car même les employés en profitent en allant la-bas.
On la savoure, car nous allons subir l’abstinence pendant de très longues heures…
C’est facilement que nous accédons à notre terminal.
Délestés de nos valises et après le contrôle de sécurité (qui, au vu de mes M&ms peanut butter dans le sac à dos, la contrôleuse me dira de passer avec un sourire complice), nous faisons quelques boutiques pour patienter.
Je check messenger, Emeline et son chéri ne devrait pas tarder, car on a le même vol, sur la même rangée, hasard quand tu nous tiens !
On décide d’acheter 2 cartouches de Malboro américaine, que nous avions découvert au Walmart et que nous avons littéralement adoré, et là : 2 ème rencontre de personne désagréable.
Un grand monsieur nous encaisse, encré d’un profond dédain.
Je paye, et tends mon bras pour attraper le sac, il le retire d’un geste vif.
Il m’annonce que nous sommes dans un aéroport, que nous récupérerons nos cigarettes en montant dans l’avion seulement blablabla…
Je ne comprends pas le système, qui va nous les remettre ? Devons nous repasser à la boutique avant d’embarquer ? Je l’exaspère et il ne le cache pas, j’ai envie de lui arracher les yeux et je ne le cache pas.
Sincèrement à quoi pense t’il ? Que je vais fabriquer une bombe avec un tampon et des cigarettes ou quoi ? Ne peut-il pas seulement se montrer aimable ? Un vrai con…
Nous sortons de la boutique énervés, je prends mes dispositions de grosses pénible de l’alimentaire en allant grignoter un morceau chez Burger King, au cas ou rien ne me plairait dans l’avion.
Une queue interminable, une seule serveuse qui oublie la moitié des commandes et un seul cuisto, et après plusieurs bonnes dizaines de minutes, on s’assoit et je grignote des Fries Chicken.
Le cœur n’y est pas, je mange parce qu’il faut manger. Plusieurs écrans bordent les vitres de l’aéroport, Donald Trump fait un discours, y a pas le son, j’imagine dans ma tête ce qui racontent aux milliers d’américains qui sont dans leur salon, qui ont la chance de vivre ici.
Un message me sort de ma bulle, Emeline et son chéri sont arrivés, on se donne rendez vous vers le comptoir d’enregistrement.
Un petit arrêt pipi et en sortant je trouve Emeline et son chéri qui parlent avec Greg.
On parle brièvement de nos séjours, qui se ressemblaient tout en étant différents. On a adoré, eux aussi, c’est génial d’avoir vécus de si belles choses. Il sera très vite l’heure d’embarquer.
On se dirige vers le fond de l’avion, on s’installe et on décolle.
La nuit est tombée, Orlando parait immense, toutes ses lumières, si proches et si loin, des larmes discrètes, les dernières sur le sol américain.
J’ai peur en avion mais mon regard a du mal à décrocher, je veux vivre ses derniers instants, qui nous rapproche de la maison tout en nous éloignant du séjour de rêve que l’on a vécu.
Ca commence à secouer, bientôt un repas nous sera servis. Ca tombe bien je vais pouvoir manger la petite salade, hum et le cheddar aussi ! Je laisserai les pates à mon chéri car il y a de la crème, et la crème et moi on est pas du tout copine.
Je commence à peine à manger la salade et mon ventre se retourne. Bon sang je vais être malade !
« Chéri bouges toi faut que j’aille aux toilettes, mais genre vite ! » Mais on est coincés, les plateaux, les secousses, le logo rester attacher et assis.
Mais à ce moment là, je m’en fous, je dois y aller !
Je me précipite et en fait, çà secoue tellement que je dois me concentrer pour tenter de rester debout dans ces minis toilettes. Un miracle arrive, cette furieuse envie de vomir se dissipe, après plus de 10 minutes de lutte acharnée pour éviter la chute.
J’ai des médocs dans mon sac à dos, je vais m’en gaver, littéralement.
Les nausées s’estompent et les turbulences augmentent. On échange nos places avec mon mari par précaution, retour côté couloir pour moi. J’essaye de me mettre à l’aise au mieux, je détache mes cheveux, de me couvrir avec ma petite couverture, j’enchaine les films essayant de me détendre. Impossible.
Petit coup d’œil du côté d’Emeline, ils dorment, comme la quasi-totalité de l’avion. Greg dort par période. On est 3 à ne pas trouver le sommeil.
Un grand monsieur, à ma droite qui était derrière moi dans la file de Burger King. Un petit qui doit avoir une dizaine d’année, qui enchainera les films toute la nuit.
On se sourit entre nous, on se retrouve à côté des toilettes ou un petit espace est assez grand pour s’étirer avec aisance. Ca bouge et çà bougera tout le long. J’admire ces gens qui sont plongés dans un lourd sommeil malgré leurs têtes qui bougent en tout sens.
L’hôtesse responsable de notre partie de l’avion est attentionnée, ne nous empéchera pas de nous lever. A plusieurs reprises elle nous proposera des jus de fruits, des biscuits, des sourires compatissants.
Jeudi 27 Septembre : Dans les airs, dernier jour de vol…Les heures semblent être des jours entiers, je retournerai près des toilettes pour ouvrir légèrement un store, là ou personne ne serait gêné. Le jour s’est levé, enfin, je me sens privilégiée tellement le spectacle est magnifique.
Nous atterissons enfin quelques heures plus tard, à 10h50 du matin plus précisément. Nous ne verrons plus Emeline, elle a choisi un vol Francfort Lyon juste avant le notre.
J’avais préféré la sécurité en cas de retard, 6 heures d’escale nous attendent.
On appelle nos familles, on balade, on squatte les aires fumeurs. Je cherche un banc, un espace ou je pourrais m’allonger, je suis crevée. Le temps passe lentement mais il y a largement de quoi s’occuper.
17 Heures. Notre vol pour Lyon sera à l’heure, se déroulant sans turbulences, contrairement au long courrier qui aura secoué du début à presque la fin, sans interruption.
J’ai un petit creux dans l’avion, je grignote les chips que j’ai acheté au food court du Port Orleans Riverside, des Lay’s Barbecue délicieuses.
Nous attérissons en douceur à 18h15, nos valises mettront un peu de temps a arriver, ce qui m’inquiétera pendant quelques minutes.
Nous sortons du terminal, un petit coup de fil à l’Hôtel Ibis et la navette se présente quelques minutes plus tard. Etrangement je suis contente de retrouver cet hôtel qui nous a accueillit au début du séjour.
Nous sommes crevés et on descendra manger un bout au petit restaurant de l’hôtel aux alentours de 19h30.
Un petit Ricard pour Greg, un Coca pour moi. Greg prendra un menu autour du saumon, moi une salade, la même que j’avais mangé 3 semaines auparavant.
Nous regagnons notre chambre et c’est avec soulagement qu’enfin, mes yeux se ferment après plus de 48heures, me plongeant délicieusement dans un sommeil réparateur.
Vendredi 27 Septembre : Retour à la maison !Nous nous sommes levés de bonne heure afin de prendre notre Ouigo à 8h50. On prends un café et c’est l’heure de monter à bord.
J’avais également choisi des places « Tranquilles » comme à l’aller. Et en effet, à part le monsieur assit derrière nous et qui mangera ses chips la bouche ouverte, pas de bruits n’émannerons de la râme.
Nous arrivons à Montpellier à 10h40, le soleil est au rendez vous, mon oncle est venu nous chercher. Peu avant midi nous retrouvons nos familles, notre chienne, notre appartement.
Mes sentiments sont partagés, comme si j’avais laissé un petit morceau de mois là bas.
Les Etats Unis vont me manquer, et une idée s’inscrira rapidement dans ma tête : Y retourner un jour, à tout prix…
A suivre… Le bilan !