Asseyez-vous confortablement, prenez soda et pop-corn, c'est parti pour 15 jours de roadtrip !
Quand je vous disais que tout c’est fait « dans l’urgence » : moins d'une semaine avant le départ, Antonio (mon cher et tendre) n'avait pas encore la moindre idée des routes qu'il allait devoir prendre. Il avait une idée de l’itinéraire général mais rien de plus précis. Ce n'est que le dimanche précédent le départ qu'il a obtenu cette information en découvrant les différentes étapes parmi l'ensemble des informations utiles au voyage que je lui demandais de m'imprimer.
Alors que dans la famille c'est moi qui ai tendance à me noyer dans un verre d'eau, il s'est mis à angoisser et à cauchemarder à l'idée de tomber en panne au beau milieu de nulle part. Il avait eu la bonne idée de zoomer au maximum sur Google Earth en essayant de repérer le croisement de route sur le chemin de Death Valley.....
Heureusement, 24 heures et quelques encodages d'adresses plus tard, il allait beaucoup mieux!
J'ai pris congé, Rafael est à l'école, Antonio au boulot. La journée va passer très vite donc je m'organise! Pour une fois, je suis en ordre du coté lessives et repassage, je le relève car c'est exceptionnel!
Première étape : déposer Lucie à l'école. C'est un jour important : elle défend publiquement son travail de fin d'études (TFE). Nous prenons la route de Bruxelles et je l'y dépose vers 10h. De là, je profite d'être sur la route pour passer chez Décathlon acheter une doudoune souple pour moi et au passage j'en prend aussi une pour Lucie. J'aurai au final fait le tour du ring de Bruxelles - notre périphérique - qui fait quand même 70 Km!
Lucie a déjà préparé sa valise. Normal, ce soir elle fête la fin du TFE avec les copains ! La valise d'Antonio aussi est prête. C'est normal aussi car, pour ça, il a toujours une guerre d'avance! Rafael a tout préparé mais je repasse les choses en revue retirant par-ci et ajoutant par-là.
Il me reste ma valise....je disais me noyer dans un verre d'eau? C'et peu dire. Rien ne m'arrête plus que de devoir faire une valise. Il n'y a rien à faire, je bloque! Que prendre? Comme à chaque fois ça me prend un temps dingue mais là, miracle, je termine dans des délais raisonnables.
Je pense à charger les appareils photos, à prendre les cartes de rechange et prépare, enfin, mon book de bord.
En fin d'après-midi, Rafael et Antonio vont déposer le chat chez sa gardienne. Nous partons l'esprit léger car Nala y sera traitée comme une princesse.
Au retour des hommes je termine mon bagage et celui de Rafael. Tout est bouclé avant le dîner, c'est magique!
Ca y est! C'est le jour "
J"!
Il est 4h30 quand le réveil sonne. Antonio se lève sur la pointe des pieds pour aller chercher Lucie à Bruxelles où elle l'attend vers 5h. Trop excitée par le départ, je me lève et termine de ranger la maison en attendant leur retour. Il est 5h30 quand Antonio me ramène un vrai zombie. Une semaine à bosser dur pour son travail suivie d'une nuit blanche, ça laisse des traces!
Nous réveillons Rafael et attendons notre taxi qui arrivera à 5h55 pour nous déposer 35 minutes plus tard à l'arrière de l'aéroport de Zaventem. J'ai beau y être retournée plusieurs fois depuis l'attentat du 22 mars 2016, rien n'y fait, chaque fois les images me reviennent à l'esprit et j'ai une pensée pour ceux qui y ont perdu la vie ou un proche.
Bref, revenons à des choses plus agréables.
Il est 6h30 quand nous prenons place dans la file pour le check-in de Lufthansa. Et des files on va en faire aux USA!
Lorsque c'est notre tour, l'hôtesse nous explique que notre vol est surbooké et qu'ils cherchent des volontaires pour en prendre un autre avec une prime de 300€ (par personne si je me souviens bien). Le vol de rechange s'effectue par la compagnie belge et arrive à Los Angeles 10 minutes plus tôt que le nôtre mais elle ne peut nous garantir que nos places seront côte à côte. Sur le coup nous refusons en pensant aux enfants mais à bien y réfléchir, je crois que nous avons loupé le coche.... Bah, on ne se refait pas!
De là, nous nous dirigeons directement vers le contrôle de sécurité essuyant les remontrances de Rafael qui râle qu'on ne s'arrête pas au Starbuck du hall de l'aéroport! Je me marre! Des starbucks?? Il va en voir jusqu'à la nausée!
Le passage de sécurité se fait rapidement et nous croisons même un lapin de Pâques qui distribue des oeufs en chocolat. Passage obligé par le free shop où nous n'achetons rien, puis, pour patienter, nous prenons notre petit-déjeuner.... au Starbuck intra muros.
Je ne suis pas une grande adepte, mais je découvre avec plaisir leur Latte macchiatto caramel.
8h55, départ de Bruxelles direction Munich où nous arrivons 1h25 plus tard. Lucie a ronflé durant tout le vol! L'aéroport de Munich est vraiment grand et nous prenons un shuttle pour rejoindre notre Terminal.
Nous passons le contrôle des passeports, où nous faisons la file, et nous dirigeons vers note Gate.
Là, nous vivons notre premier stress! La file des contrôles pour les départs USA n'en finit pas et nous embarquons pour LAX dans moins de 20 minutes
Du coté Business il n'y a que quelques rares personnes. Antonio se lance, il montre nos cartes d'embarquement au contrôleur qui lui donne deux minutes pour appeler sa famille. Nous arrivons au pas de course et le contrôle se passe sans encombres.
Dix minutes plus tard, l'embarquement ouvre et comme nous sommes debout devant le guichet, nous sommes finalement les premiers à bord en classe économique.
Il se trouve que pour des raisons prophylactiques je dois me faire une injection contre les thromboses avant un long vol en avion. Dans la précipitation je n'ai pas eu l'occasion de le faire avant d'embarquer et demande donc à l'hôtesse l'autorisation de me rendre aux toilettes pour la faire avant le décollage. Si j'en parle c'est qu'à partir de ce moment elle m'a chouchoutée pendant tout le vol. Elle m'a demandé mon numéro de siège et remis une bouteille d'eau d'un litre avec indication de boire régulièrement. Durant le vol elle est venue à deux reprises s'assurer que j'allais bien et me proposer de l'eau puis, entendant que quelqu’un était venu chercher une aspirine elle s'est inquiétée et est venue s’assurer que ce n’était pas pour moi. En effet, associer aspirine et injection c'est un peu trop et là, on risquerait de favoriser une hémorragie. Un service adorable et impeccable!
Pour ce trajet, nous avions droit à un Airbus A380 et étions assis tous les 4 les uns à coté des autres en région centrale. Côté repas, nous avons eu droit au sempiternel "pâtes ou poulet". Franchement mangeable.
Le vol se passe tout en douceur, les enfants et Antonio parviennent à dormir et moi j'enchaîne les films. Il est 15h, heure locale quand nous atterrissons à LAX, en heure et temps.
Et c'est parti pour les files! File pour l'immigration et passage aux bornes automatiques, file pour passer devant l'agent de l'immigration, file pour sortir de l'aéroport et remettre les autorisation de sortie, file pour attendre le shuttle pour rejoindre AVIS et, last but not least, file pour prendre possession de la voiture de location. Cette dernière file, c'était le pompon! 1h30 d'attente pour recevoir une bagnole : à devenir dingue!
Antonio s'était occupé de la location avant de partir et sur place, il n'a pas laissé le temps à la préposée de nous proposer quoique ce soit de plus que ce qu'il avait booké. On le sait, ils tentent à chaque fois de refiler tout ce qu’il peuvent pour gonfler la note.
Le temps d'une signature et la préposée enfile sa casquette en nous demandant un moment de patience le temps qu'elle aille chercher la voiture. Nous pensions recevoir les clés et devoir chercher la voiture dans le parking mais non, la préposée revient cinq minutes plus tard et nous dépose la voiture devant l'entrée du local de location.
Nous avons eu la Ford EDGE espérée mais avons droit à une voiture immatriculée au Texas.
Antonio prend le volant et est un peu perdu au début: commandes automatiques dont il n'a pas l'habitude, GPS non intégré et peu intuitif, routes dans tous les sens et panneaux peu directifs.
Il ne lui faut que quelques minutes pour qu'il trouve ses marques, non sans nous avoir fait quelques frayeurs
, et nous prenons la direction de notre premier hôtel. Le soir commence à tomber quand nous atteignons notre destination : le Loews Hollywood Hotel. Je l'ai choisi car il est à deux pas d'Hollywood Bd. En outre, il est possible d'y réserver des chambres avec vue sur les lettres de Hollywood.
Il fait nuit noire quand nous arrivons et les enfants se sont endormis dans la voiture...
Nous prenons possession de notre chambre, nous rafraîchissons et partons dîner de notre premier hamburger "américain" à l'Hard Rock café sur Hollywood Bd. La rue fourmille de gens, de touristes, mêlés à des supers héros proposant de faire une photo avec eux pour quelques dollars alors que des clochards dorment le long des façades.
Petit tour rapide dans la boutique du restaurant pour ajouter un magnet à ma collection et au dodo! Nous tombons comme des mouches!
J'ouvre les yeux à 4h du matin, réveillée comme en plein jour. A peine le temps de jeter un oeil sur mon téléphone que mes trois compagnons de voyage sont réveillés aussi! Comme il est 13h en Europe nous en profitons pour appeler la maman d'Antonio et rassurer mon papa.
Le jour se lève mais la brume est de la partie. Je regarde par la fenêtre mais pas de lettres en vue. Je suis déçue car je voulais surprendre Lucie qui rêve d'Hollywood depuis qu'elle est toute petite! Tant pis, on ne gagne pas à tous les coups!
8h30 : nous prenons notre petit-déjeuner......au Starbuck au pied du centre commercial qui jouxte l'hôtel.
Puis nous partons arpenter Hollywood Boulevard.
Il est quasi désert et nous pouvons admirer les étoiles à notre aise.
Nous profitons d'un drugstore pour faire quelques emplettes et revenons sur nos pas en direction du théâtre chinois et de ses empreintes variées.
Tout le monde y trouve son compte.
De retour au centre commercial nous montons au 4e étage espérant voir les lettres à l'horizon et là, oui!, la brume se lève et on les aperçoit, enfin!
L'heure tourne et il est temps de prendre la route vers Death Valley. Le soleil fait son apparition quand Antonio récupère la voiture. Le temps qu'il programme le GPS, les enfants et moi en profitons pour retourner voir les lettres qui sont maintenant bien visibles.
Après un dernier regard vers la colline nous rejoignons Antonio et prenons la route en direction de Death Valley. En chemin nous faisons une halte à Pearsonville pour prendre de l'essence et manger un bout au mini-subway du magasin de la pompe d'essence. La température extérieure devient très agréable....
Arrivé à proximité de Death Valley nous ne résistons pas à nous arrêter à plusieurs reprises sur la route pour faire des photos.
Peu avant d'arriver à Stovepipe Wells, Antonio constate que la pression d'un des pneus est anormalement basse.....
A suivre