La terre entière en parlait, et nous
sommes nous aussi entrés dans l'Histoire en ayant vu la dernière méga
production du maître Cameron : Avatar. Et en Imax 3D s'il vous plait.
James Cameron a passé 4 ans à travailler sur sa dernière oeuvre, un
film qu'il préparait mentalement depuis... 15 ans. Lui quand il a une
idée dans la tête, il ne l'a pas ailleurs. Je me demandais d'ailleurs
ce qu'il ferait pour se sortir la tête de l'océan dans lequel il avait
plongé il y a déjà plus de 10 ans. Rappelons quand même que le dernier
chef d'oeuvre du Monsieur n'est autre que Titanic. Oui, ça pose les
bases. Et aujourd'hui est sorti ce nouvel OVNI (Objet Visuellement Non
Identifié). Il faut aussi ajouter qu'Avatar est à ce jour le film le
plus cher du cinéma : 500 millions de dollars. Oui, car évidemment, le
gars il voulait tourner un film, mais il a du inventer la technologie
pour le faire... Ca aurait été trop simple sinon. Si c'est pas un pro
ça.
Passée cette petite introduction, il est temps de se pencher sur le
film en lui même, celui que tout le monde attendait avec tant
d'impatience. Et bien je peux le dire, je n'ai jamais vu un film aussi
beau. Chaque plan est une perfection d'image. Les panoramas sont
sublimes, la faune et la flore de Pandora (la planète sur laquelle
l'action se déroule) est créative, originale. Georges Lucas a trouvé
quelqu'un de sa trempe. Je regardais les yeux émerveillés cette nature
florissante qui réagit au toucher des Na'vis, les habitants de Pandora.
Oui visuellement, c'est un chef d'oeuvre. Tout simplement magnifique,
inventif. L'Imax vaut vraiment la peine pour le coup.
Mais un film, on le sait bien, ne se fait pas que sur le visuel,
l'histoire compte aussi. Et là pour le coup, je dois dire que ce n'est
pas l'histoire qui m'a vraiment touché. La Bande Annonce me l'avait
déjà pas mal fait pressentir : les humains découvrent une planète et
veulent en extraire un minerai d'une valeur inestimable. Les habitants
de la planète doivent dégager, ou se battre, car les humains les
prennent pour des sauvages, et la nature on s'en fout. Un humain est
donc envoyé, par son avatar, au milieu des indigènes pour les connaitre
et renseigner les méchants humains. Mais l'avatar va tomber amoureux du
peuple, et de l'une d'entre eux. Et il va découvrir que la nature c'est
important.
Oui, je suis cynique, mais malheureusement, c'est ainsi que
l'histoire se déroule. Je sais aussi que je vais me faire frapper par
les puristes de Cameron qui ont été éblouis par le film. J'ai été
ébloui aussi, mais il manquait quelque chose pour en faire un sommet.
On retrouve quand même des références à des oeuvres bien connues comme
Mononoké par exemple, avec ce thème très fort de la nature. Les
montagne flottantes m'ont elles fait penser au Château dans le ciel. Le
film est porteur d'une morale très forte, celle de la puissance et de
l'importance de la nature et de la folie des hommes. Mais pour le coup,
l'histoire supportant cette morale est à mon goût un peu simpliste. Il
est aussi assez difficile de s'identifier aux Na'vis, et ainsi le film
ne revêt pas beaucoup d'émotions. Pas de grands frissons pour moi, ni
une seule larme. Et là j'en veux vraiment à James Horner qui a foiré sa
bande originale. La musique est un des éléments majeurs du film. Un
film de cette trempe méritait une musique épique. Mais aucun thème ne
ressort au final à notre oreille.
Non je ne suis pas en train de dire qu'il fallait user des
techniques faciles des différents blockbusters, ni entrer dans une
Michael Bay attitude, mais j'ai l'impression au final que James Cameron
s'est plus concentré sur l'aspect visuel du film que sur son histoire.
A travailler trop longtemps sur un projet, on en oublie les bases...
Avatar marquera une étape, c'est clair, dans le cinéma, de par la
qualité intrinsèque de son image et la technologie poussée qui a permis
de le réaliser. L'histoire est simpliste mais permet tout de même de
passer 2h40 devant son écran. Allez le voir, le spectacle vaut le coup
d'oeil, mais pour moi, cela ne restera pas un film sacré.
PS : maintenant que vous le dites, effectivement, c'est l'histoire de Pocahontas