Mystère à Venise
C'est validé pour ma part.
Après un plaisir coupable de Mort sur le Nil pour ma part, j'attendais au tournant ce troisième volet des enquêtes d'Hercule Poirot, et ce n'était pas pour me déplaire.
Alors c'est pas parfait, et on a quelques défauts bien sûr mais le jeu en vaut la chandelle je pense.
L'originalité de cet opus à Venise se fait dans le paranormal. Une inquiétante atmosphère et un voile macabre vient s'emparer de la ville des amoureux, donnant à Venise un aspect bien plus sombre que le stéréotype qu'on en a. Et ça marche.
Coté casting, on est pas sur du lourd comme les deux précédents films, mais est ce que ça handicape le film ? Surement pas. Tout le monde s'en sort très bien et il y a quelques petites fulgurances.
L'intrigue quant à elle se permet quelques petites épices de fantastique et d'horrifique qui sont les bienvenues . Cela dit on reste sur le schéma d'origine des Hercule Poirot. Si vous avez vu les deux autres, celui ci se déroule de la même manière et avec les même étapes que dans l'Orient Express ou que sur le Nil. Ce qui en l'apparence commence à ne plus beaucoup surprendre, ou à se répéter. On se tient à un axe unique dans tout le film, mener l'enquête et résoudre un crime. Tel les épisodes de Scoudi bou changeant de lieu et de méchant, Hercule Poirot n'en proposera pas énormément plus.
Note toute particulière au soin du décors et de l'éclairage. Formant un cadre sur le vieux contient dans une Venise qu'on ne reconnaitrait pas à l'époque d'Halloween, et dans un huis clos bien plus autenthique que ne le fut la croisière sur le Nil.
Niveau musique c'est hélas moins affirmé en revanche que les deux autres et c'est dommage.
En somme, ce fut un bon film comme je l'attendais. Certains prétendent que c'est le meilleur des trois grâce à son identité plus que démarqué des autres. Je le comprends tout à fait.
Mais même si cette enquête vaut le coup d'oeil, on aimerait voir l'enquêteur changer son fusil d'épaule et pourquoi pas trouver un peu plus de rebondissement et de fantaisie au sein d'une écriture toujours aussi linéaire.
On en voudra pas à Kennet Branagh, et bravo à lui pour l'aspect épouvante en tout cas.