Depuis le début du projet d'expansion du Parc Walt Disney Studios, une partie d'EuroDisneyland Imagineering est devenue Walt Disney Imagineering Paris. En parallèle WDI Paris a bénéficié de la construction d'un tout nouveau bâtiment (le Daisy Duck) et semble s'être diversifiée en recrutant différents postes qui étaient autrefois assumés par WDI Glendale. Par exemple, le métier de "Show Set Designer" semble relativement nouveau pour Paris. Bien évidemment le projet des Walt Disney Studios 2.0 a largement contribué à ce changement, qui perdurera après la livraison du fameux 3ème Land.
Mais il y a un hic... Pour vous donner une idée : Cars Road Trip est un projet fait à 90% par WDI Paris. Le constat est similaire à celui d'Avengers C.A.M.P.U.S, pour lequel (encore une fois) les équipes parisiennes y ont largement contribuées : les extérieurs, aussi bien la nouvelle gare de CARS Road Trip que le bâtiment de Flight Force, en jettent. Le gros du projet rend vraiment bien dans sa réalisation, là où cela bloque et où c'est un peu plus emmerdant ce sont les détails. Dès que WDI Paris s'occupe de la scénographie, ça coince. Je ne remets aucunement en question le talent des Imagineers parisiens. Mais force est de constater qu'il y a une très mauvaise gestion du budget. Cars Road Trip parrait vide, dans la file d'attente on compte pour seuls accessoires 4/5 cartes postales dont le design est repris 2/3 fois durant toute l'expérience (file + on ride). Le constat est le même pour Flight Force : les écrans c'est bien, mais où sont les accessoires physiques ? Pour le coup, cela fait très liminal... mais le QG des Avengers dans les films n'est pas aussi vide ! Où se trouve le matos des Avengers ? Pourquoi avoir investi autant dans des accessoires pour Stark Factory lorsque ceux-ci sont regroupés dans des cages, hors de portée des guests ? Positionnés de la sorte, on n'en voit qu'1/3 alors que la plupart des murs du restau sont...vides.
Je l'ai déjà dit dans un autre sujet mais au final seule la partie déjà faite par Glendale, W.E.B adventure est presque irréprochable. WDI Paris excelle dans son travail d'adaptation d'un produit qui a déjà fait ses preuves aux US et qui a principalement été imaginé/conçu là-bas...
Si notre mini Star Wars Land n'est plus vraiment certain, c'est certainement pour cette raison... Construire Rise of the Resistance en France, c'est dupliqué une attraction qui trois ans après son ouverture tombe en panne des journées entières et qui est principalement inspirée par la pire trilogie Star Wars jamais créée. Le budget alloué à ce land doit être déjà assez serré, y rajouter une note R&D plus salée n'aiderait pas, surtout si WDI Paris est en charge des modifications... C'est pourquoi je pense que l'attraction Flight of Passage est leur solution de repli. Après tout, comme dit précédemment, WDI Paris n'est fort (pour l'instant) que pour adapter des rides existants déjà outre-atlantique...
Aors si jamais Star Wars: Rise of the Resistance n'est plus viable à Paris, je doute qu'ils se lancent dans la conception d'une toute nouvelle attraction seulement pour Paris... Et Avatar semble être la prochaine grande franchise Disney à être surexploitée dans les Parcs. Puis si je pense que Flight of Passage pourrait arriver à la place de Star Wars: Rise of the Resistance, c'est également lié au fait que la partie gauche des jardins menant au lac est en stand by pour l'instant.Or les premiers drafts comportaient un showbuilding similaire en proportions à celui de Soarin'.
Entre-temps, je vous recommande très vivement de vous intéresser au prochain 'New Tomorrowland' du Disneyland Resort à Anaheim qui pourrait bien comporter une nouvelle attraction Avatar ou Tron. Si cela se vérifie, nul doute qu'ils voudront partager les frais de R&D avec un autre parc Disney qui ne comporte pas encore ces deux franchises.
En bref, WDI Paris a un potentiel de malade mais les restrictions budgétaires et la répartition des tâches, un peu hasardeuse, avec Glendale empêche aujourd'hui Disneyland Paris d'égaler, voire même de se démarquer, qualitativement parlant de ses équivalents américains.