RésuméFin du XIIIeme siècle. Dans un Ecosse écrasée sous la domination anglaise,
un homme va se lever et donner le signal de la révolte. Après
l’assassinat de sa femme par les soldats anglais, William Wallace, à la
tête d’une armée inférieure en nombre et en armes, va défier
l’envahisseur dans une lutte âpre et sauvage. Il remportera la plus
grande des victoires, celle de la liberté.CritiqueUne chose est sûre lorsqu’on s’attaque à Braveheart, c’est que l’on s’attaque à une référence du film épique, connu pour ses codes typiques du cinéma. Certes, ce film possède de bonnes qualités mais il n’est pas vierge de tout défauts.
Dés les premières images, nous sommes plongés dans une Ecosse moyenâgeuse, au rythme celtique de la cornemuse qui accompagnera tout au long du film les aventures de William Wallace. Autant dire, dés les premiers plans et les premières notes de musique, que cela donne envie de connaître ce fier pays qu’est l’Ecosse. Une belle carte postale en somme. Le thème principal sert bien certaines actions, à la fois comme hymne
patriotique ou berceuse si je me permets.
Puis, on entre dans les premières lignes de l’histoire, une histoire qui se veut fidèle mais avec des erreurs. Par exemple, le jeune William perd son père à
l’aube de l’adolescence alors que dans la vie réelle, il le perd à
l’âge de 21 ans. C’est peut-être un détail futile mais je le relève car
je soupçonne Mel Gibson d’avoir « rajeuni » William pour la mort du
père afin de rendre un héros plus enfoncé, plus prédestiné dans la
violence.
Parlons de finesse,tout ce qu’on peut dire, c’est que Mel Gibson ne fait pas dans la dentelle. Même si cela n’a rien de grave concernant la violence des
batailles (un des plus gros points forts de ce film), c’est à se poser
des questions concernant la dichotomie du bien et du mal (tiens, voilà
que je prends une expression de Pirates des Caraïbes lol).
Effectivement, William Wallace est un héros idéalisé et Edward I est un
personnage foncièrement mauvais, sans rien à racheter. On aura beau trouver une faille en William ou un soupçon magnanime en Edward, l'entreprise est vaine tant Mel Gibson a tout séparé en bons/méchants. Concernant l’humour, à part la légèreté bienvenue de Stephen (David O’Hara), l’humour est quelque fois d’un pathétique telle le scène (spoiler)
où les Ecossais montrent leurs postérieurs à l’ennemi Un comble surtout si on doit retenir une certaine noblesse et dignité.
Malgré cela, il existe quelques scènes d’une beauté sincère, et cela
n’est pas à négliger.
Les acteurs sedébrouillent bien lors du récit de cette aventure, qu’il s’agisse de la beauté de Sophie Marceau ou de la noblesse de la prestation de Mel
Gibson ou d’Angus MacFadyen.
Un bon film, qui n’a pas à avoir honte de s’établir dans le genre épique. Dommage que la subtilité soit parfois absente mais si vous cherchez un
film-blockbuster d'assez bonne qualité, vous allez être aux anges.
Finalement, je classe ce film bien au dessus du Retour du Roi.
Entre nous aussi, je trouve que la morale de la liberté, non seulement n'étant pas destinée tout public (il faut passer par bien des horreurs pour acquérir la liberté), mais je la trouve aussi démodée. Il vaut mieux parler dans un film de tolérance, d'humour et de l'union entre les peuples (attention, Moby est dans une de ses transes lol). La liberté, je la considére un peu la cerise sur le gâteau, elle fait toute la différence mais ce n'est pas la plus importante.
Niveau délire, vous trouvez pas William, Stephen et Hamish ont des airs de Simba, Timon et Pumbaa ?