Quelle(s) série(s) LIVE (hors catalogue Disney) regardez-vous actuellement ?

Abyss, rien à voir avec le film aquatique de James Cameron. Une histoire de boule magique qui ressuscite les gens et d'un tueur en série ranimé par erreur. Du grand n'importe quoi en terme d'écriture, des héros niais qui accumulent les idioties de jugement, des multiples rebondissements que tu vois venir trois épisodes à l'avance, un couple vedette pas charismatique pour un sou et un final en n'import'na'wak. Dans le même thème, rien ne saurait égaler la génialissime série américaine Pushing Daisies, morte vraiment vraiment vraiment trop tôt (la grève des scénaristes de 2007/2008 l'a tué dans l'œuf...).

Descendants of the Sun : Il parait que cela a été un très gros succès d’audience à l'international. Je m'attendais à tout autre chose. Je n'ai pas du tout été convaincu. Certains personnages sont absolument insupportables, mais c'est surtout la crédibilité douteuse de l'intrigue qui rend l'ensemble risible. La mission humanitaire en plein cœur de l'Irak qui se résume à une vrai colonie de vacances (tourné dans des paysages grecs idylliques qui plus est, immédiatement reconnaissables même sans jamais y avoir mis les pieds), c'est moyen. Même la série américaine Urgences quand Carter part en Afrique était plus crédible il y a 20 ans. De plus, l'intrigue étant très coréano-centrée, comme s'il s'agissait d'une micro-communauté détachée de toute réalité du moindre conflit armé et ses conséquences, que tout aurait pu être délocalisé absolument n’importe où sur la planète sans que cela change quoi que ce soit. Exception faite des épisodes autour du séisme, plutôt convaincants, les effets spéciaux sont également tellement chip qu'on rit devant l’invraisemblance de certains "accidents" (quand la docteur fonce en voiture droit vers une falaise, ça ressemble à un succulent nanar). Seuls ceux qui s'attachent aux personnages y trouveront leur compte. C'est pas mon cas.

Shadow and bone. Un univers que je ne connais pas du tout mais on s'y plonge assez rapidement. Je n'ai vu que le 1er épisode mais il me donne bien envie de decouvrir la suite.

Bon, j'ai déjà vu Caprica (mouais), Blood and Chrome (J'adorerai cogner sur Adama) et les saisons 1 + 2 de Battlestar Galactica. J'ai suivi l'ordre temporel interne et non celui de production selon ce qu'on m'avait recommandé. Pour le moment, je n'ai pas trouvé ça gênant. Mais, globalement, je n'apprécie pas vraiment. Typiquement l'une des nombreuses séries américaines extrêmement pessimistes qui ont toutes plongées en même temps dans l'ère post 11 septembre. Ça saute tellement au yeux l'allégorie de l’Amérique frappée au cœur (les humains) face aux illuminés religieux (les cylons) que s'en est risible. Sauf que l'écriture est tellement permissive et ambiguë qu'au fur et à mesure, le message se renverse totalement au point de transformer les cylons en allégorie dénonciatrice de l'Amérique envahissant l'Afghanistan. Ouille, les humains sont donc bien les méchants, les cylons ont raison, faut tous les éliminer.

L'aspect feuilletonnant, qui semble très acclamée d'après ce qu'on m'avait dit, est au contraire une vrai plaie. C'est long, c'est long, il faut quatre à cinq épisodes pour raconter quelque chose. Je m’ennuie, il ne se passe absolument rien. L'intrigue tourne continuellement en rond et n'avance pas du tout en 2 saisons. Le problème, c'est que les personnages n'ont absolument aucun charisme, du coup, incapable de m'attacher à eux, leur disparition, hyper prévisibles pour la majorité (si c'est un gros con, t'es sûr de clamser), me laisse indifférent. Quand à la mythologie, "les cylons ont un plan", je suis sûr que c'est juste une belle carotte modifiée au fur et à mesure des besoins des scénaristes et envoyée à la figure des spectateurs à la Lost, mais qu'en réalité, il n'y en a en réalité aucun. J'irais jusqu'à la fin, comme d'habitude, mais pour l'instant, cette série ne me convient pas.

Seuls bons points, les apparitions surprises de Richard Hatch et de Lucy Lawless.

Bon sang que c'était mauvais Battlestar Galactica, je me suis même envoyé tous les téléfilms et les webisodes que ça n'a rien arrangé. C'est carrément encore pire que Lost alors que je pensais avoir déjà touché le fond du gouffre avec celle-là. De personnages antipathiques, on passe carrément à des personnages ignobles dont je me suis réjouis au fur et à mesure de l'élimination de tous les personnages secondaires. Et que dire de la mise en scène de ces éliminations burlesques, c'est long, c'est long, on veut te tirer une larme, mais tu n'attends qu'une chose, qu'ils clamsent pour qu'on en finisse au plus vite avec eux. Sauf qu'ils ont pas eu le courage d'aller au bout de leur idée en ne touchant aucun membre du casting d'origine (qu'est-ce que ça aurait été bien franchement ! Adieu la vipère présidente, adieu l'Adama pleurnichard, adieu la Kara dont les scénaristes savent pas quoi en faire alors ils lui donnent un scénario WTF... J'en passe), alors qu'ils sont tous insupportables, qu'on est obligé de les supporter et qu'ils retournent leurs vestes à tout va. Et tout le monde est pardonné, surtout si on est dans le casting principal, quoi qu'il ai peu commettre dans la flotte, même si tu as fait bien pire que Baltar, sauf si on est un acteur secondaire qui joue un gros con (bis).

Les 2 premières saisons étaient limites nanardesques, les 2 suivantes, on vire au soap invraisemblable et atrocement racoleur. Ça couche à tout va, avec des nus frontaux intégraux, féminins comme masculins (ça doit être pour ça qu'il y avait de l'audience, il y a du pénis en gros plan...), qui n'ont pas lieu d'être à part qu'il n'y a rien à raconter (on est pas dans Spartacus quoi !) , les intrigues rocambolesques sortent complètement du chapeau au fur et à mesure (c'est du même acabit que Les feux de l'amour à ce stade), tout en étant incohérente avec les faits préalablement établis (vive les retcons à chaque épisode !) et il n'y a absolument aucun côté survivaliste.

C'est La croisière s'amuse avec une flotte de 40'000 personnes, mais ils sont que 6 à décider pour tout le monde dans la joie et la bonne humeur. Les rares fois où ça se révolte, ça dure 20mn, comme s'il fallait meubler pour remplir le quota d'épisodes de la saison, mais ça n'a absolument jamais aucune conséquence. Et puis ce martelage des valeurs totalement américaines, dégoulinantes de tous les pores, que j'ai failli avoir un haut le cœur à 40 reprises, puisqu'on nous bourrine avec chaque épisode durant. Et le constat, que j'avais déjà fait dès la saison 1, les Cylons n'avaient donc bel et bien absolument aucun plan. RISIBLE ! Même la folichonne Galactica 1980 est trois crans au dessus. Bon sang, même Stargate Universe c'était un cran au dessus alors que j'aimais déjà pas beaucoup cette série. Argh, j'aurais mieux fait de me fier à mon intuition, plutôt qu'à me laisser convaincre. Je comprends absolument pas les critiques dithyrambique autour de cette série qui n'a aucune consistance. Quelle perte de temps.

Olikos a écrit:

Quelle chouette découverte que Babylon 5 finalement ! Non mais les saisons 3 puis 4 sont vraiment hallucinantes. On atteint un climax pas possible avec carrément la Terre elle-même comme principale adversaire. Je connais (pas encore ?) aucune série SF l'ayant placé en antagoniste majeur. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la grande cohérence de l'univers et des intrigues, avec quasiment aucune incohérence majeure. Ils s'en sont même extrêmement bien sorti pour retomber sur leur pattes lors des départs de certains comédiens.

Paradoxalement, c'est monté si haut en saison 4, que j'ai trouvé la saison 5 vraiment très moyenne et plus brouillonne. Même sentiment sur la majorité des téléfilms. Quoi qu'eux apportent beaucoup de contenu à l'intrigue générale et la renforce, mais c'est nettement moins épique. N'empêche, j'ai quand même eu un vrai pincement lors du final de la saison 5 ! Je ne m'y attendais pas. Ça parait un peu cheap, car c'est pas tout jeune comme série, mais l'évolution des personnages est remarquable au point qu'on s'attache à eux.

Me reste à découvrir le spin-off avorté Crusade, mais je doute que ça atteigne les saisons 3 et 4 de la série mère, surtout qu'il n'y a pas de fin apparemment.

Insolite : plus je découvre d'anciennes séries SF, plus j'apprécie à chaque fois un peu plus Futurama. Non seulement cette série animée est déjà riche par elle-même, mais plus on la découvre plus on se rend compte qu'elle pioche dans l'allégresse dans d'innombrables séries SF pour leur rendre hommage. Babylon 5 n'y échappe pas du tout, je me suis surpris à me rappeler certains gags de la série animée et c'était drôle de voir d'où ça venait !

Babylon 5, c'est la perle de Straczynski, il savait dès le départ où il allait, cette série de SF est vraiment aboutie et cohérente, ma préférée dans les années 90.
Je ne sais si tu connais, mais je te conseille deux autres séries de SF assez originales : Earth : final conflict et surtout Farscape.

Ah non, mais Farscape, j'adore. Je l'ai suivi assidûment dès sa première diffusion sur Série Club. Rigel, Gilina, les pétages de plomb mémorables des scénaristes, et puis Scorpus quoi ! Et l'annulation scandaleuse, puis le revival improbable. Qu'est-ce que j'avais crisé que la mini-série soit diffusée en exclu par Canal Sat d'ailleurs ! Dire que les masters 35mm ont été détériorés et perdus depuis longtemps. Heureusement la version Blu-ray reste très appréciable, mais on aura probablement jamais de version 4K. Je crois que pour Farscape, j'aurais craqué encore une fois, même si ça coute un bras d'avoir la série complète.

Earth : Final Conflict par contre, seules les 2 premières saisons sont potables. Ça part en cacahuète dans les 3 saisons suivantes (surtout la 5e en mode n'importe na wak)

Oui Farscape est unique en son genre, une merveille !

the Closer !!

Switch - Change the World : je commence à voir que les scénarios David contre Goliath tournent un peu en rond et sont reproduits à outrance à quelques variantes près. Cette fois c'est escroc "honorable" qui, grâce à sa ressemblance avec un vrai procureur, prend sa place (d'où le titre) pour lutter contre escroc "infâme". Chacun manigance des plans de plus en plus sophistiqués pour tenter de piéger l'autre. Évidemment, c'est le gentil qui gagne à la fin, aucune surprise. Sympathique, mais banal.

Legends of Tomorrow ! ^^

Reunited Worlds (également connu sous les titres Into the World Again ou Dans le monde à nouveau selon la plateforme qui le propose) : Le soir même de son 19e anniversaire, un jeune homme trouve la mort tragiquement. 12 ans plus tard, il retourne sur terre, tel qu'il était avant de mourir et découvre qu'il a été accusé de meurtre, ce qui a brisé sa famille, ses amis et l'amour de sa vie. Il se met alors en quête de laver son honneur et réunir tout le monde. Mais le temps lui est compté... Très convenu comme intrigue, mais j'ai beaucoup apprécié l'ensemble qui entremêle sentimentalisme et quête de la vérité.

Extraordinary You : Quand une lycéenne prend conscience que toute son existence est irréelle car elle n'est qu'un rôle secondaire dans un shōjo/Manhwa, elle décide de se rebeller et vivre sa vie par elle-même. Mais le tout puissant auteur parvient toujours à ses fins en rétablissant la chronologie qu'il a décidé. Jusqu'à ce qu'un figurant chamboule tout. Mais cela entraine alors un effet boule de neige qui risque de rendre encore pire leur existence.

Il faut vraiment se farcir et bien s'accrocher devant les 2 premiers épisodes, que je trouve imbuvables. La suite est un peu plus heureuse car elle s'amuse à ridiculiser les codes du shōjo pour mieux les réinterpréter. Mais la fin s'embourbe en oubliant les codes parodiques pour mieux épouser ce que la série s'amusait à dénoncer au départ. Et puis l'intrigue, dans l'intrigue, dans l'intrigue, ça fait trop d'intrigues sans queue ni tête en fin de compte. Reste Kim Hye-Yoon, très attachante en fin de compte, et Lee Jae-Wook dont l'attitude lunatique colle bien au rôle. Le reste est à oublier, même la fin, qui ne répond à rien. Les personnages semblant éternellement condamnés à toujours revivre la même chose.

Manifest
Je suis en train de regarder la saison 3, même si c'est la dernière et qu'on n'aura jamais de suite puisque la série a été annulée.
J'espère que les producteurs nous communiqueront dans le futur le fin mot de l'histoire.

Revu la mini-série Les piliers de la terre. Apparemment, ceux qui ont lu le roman de Ken Follett trouvent que la série trahi énormément son propos. Ne l'ayant jamais lu, je trouve cette série vraiment excellente. Je ne saurais dire exactement pour quelle raison, mais je trouve le scénario très bon et les acteurs excellents. Tout juste 8 épisodes en tout et pour tout, mais ça forme une grande fresque très cohérente, malgré les nécessaires bonds temporels. Et la VF a un atout, notamment Richard Darbois sur l'infâme Waleran. Curieusement, je n'aime absolument pas la suite Un monde sans fin , que j'ai trouvé très mauvaise dans l'ensemble.

Au passage, je me suis de nouveau demandé : le destin final de Waleran accroché à une gargouille fait immanquablement penser à celui de Frollo chez Disney. Le bouquin ayant été écrit en 1989, donc bien avant Le bossu de Notre-Dame, je me demande qui a inspiré qui ? Est-ce que la série a emprunté la scène au Bossu ? Ou bien c'est le Bossu qui a emprunté la scène au roman Ken Follett ? Ne l'ayant pas lu, je ne saurais trancher.

Deux ans après l'avoir découverte, je me suis refait les 5 (magistraux) épisodes de Chernobyl sur OCS.
Une masterclass cette mini-série. Je suis très rarement autant emballée par une œuvre du petit écran mais là..juste wow.
C'est carrément plus horrifique que 99% des films supposément d'horreur. Je garantis que personne ne ressort indemne des 5 heures passées devant Chernobyl.

Je suis en train de regarder, la trilogie télévisée Reply/Answer Me, toujours une production coréenne (j'en ai encore une vingtaine à voir, je vais encore vous tanner avec elles quelques semaines). Gros morceau, avec presque 60 épisodes réparties sur 3 saisons. Sans que celles-ci n'ai de rapport entre elles, puisqu'elles ne sont ni des suites ni des préquels, le principe repose sur une intrigue plus ou moins identique, plus ou moins dans un même univers commun, mais transposé dans trois périodes différentes 1997/2012, 1994/2013 et 1988/2015. Bref, le gros trip nostalgique des coréens.

Je vois ça d'un oeil un peu détaché, parce que beaucoup d'évènements ne parlent qu'aux coréens. Et puis bon, l'intrigue autour du premier amour qu'on oublie jamais et avec lequel on finit par se marier, ça fait cliché manga (et à mon avis, les 3 héroïnes n'ont clairement pas choisi le meilleur parti !). Par contre, je suis particulièrement surpris par l'ambiance et tout l'arrière plan. Avec mes œillères occidentales, je me suis dit que j'allais voir des choses exclusivement asiatiques. Sauf qu'en fait non, à de degrés très divers, à travers les 3 séries, on s'aperçoit qu'on a connu et traversé les années 80/90 exactement de la même manière.

Là le caméscope JVC, ici le premier magnétoscope GoldStar (plus connu sour le nom LG de nos jours), les célèbres bipeurs en passant par les insupportables tamagoshi, une NES japonaise mais une SuperNes dans sa forme européene, une Playstation dans un recoin, les annonces via des hauts-parleur éparpillés dans les villages comme ça a longtemps été le cas en France, les moqueries de citadins face aux poivrots de la campagne et leurs accents régionnaux, le passage de la cabine téléphonique au premier portable, Mariah Carey qui hurle son "Without You", un Ace of Base qui voit le "Sign", la grosse TV à bouton puis l'ère de la TV connecté, du Walkman au baladeur CD... J'ai même encore chez moi une peluche identique en forme de phoque qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de la série. Bref, une ribambelle de détails qui montrent qu'on a finalement traversé à peu près les mêmes évolutions en même temps même à l'autre bout du monde. Et je me suis aussi tout de suite remémoré la tragédie du centre commercial Sampoong, ça m'avait beaucoup marqué à l'époque, même si je l'avais oublié jusque là.

Par contre, il y a quand même un fracture nette entre les deux époques et une différence notable. De ce que les 3 séries montrent, la Corée du sud des années 80 correspondait plus à la France des années 60/70 (en 1988, on a par exemple par encore forcément une salle de bain, on se lave avec la bassine d'eau pas toujours chauffée), et que le tournant radical a eu lieu dans les années 90, où c'est clairement la France qui a pris le train en retard d'un point de vue technologique et c'est fait larguer depuis.

A noter que je trouve les crossovers et clins d'oeil improbables entre les 3 séries particulièrement réussis et drolatiques pour concilier le fait que de mêmes acteurs jouent différents rôles dans les 3 séries. Pour les apprécier, il est d'ailleurs préférable de les voir dans leurs ordres de production, 1997, 1994 puis 1988, même si, au final, 1997 est réellement la moins bonne des 3 séries.

*choupinette* a écrit:

Manifest
Je suis en train de regarder la saison 3, même si c'est la dernière et qu'on n'aura jamais de suite puisque la série a été annulée.
J'espère que les producteurs nous communiqueront dans le futur le fin mot de l'histoire.

Pas de fin !!! Encore une fois !!! J'en ai marre des séries pour ça.

J'ai vu la saison 1 de "Why women kill". Vraiment chouette et on a envie de connaître le dénouement. Au moins chaque saison a une fin.

Je recommence Downton abbey... J'adore toujours autant.

Tinkerbel1979 a écrit:

Je recommence Downton abbey... J'adore toujours autant.

Wouah, première fois qu'on s'accorde sur une série !
Vivement le film 2.

Annotation complémentaire à mon message d'hier : Reply/Answer Me 1988 est réellement la meilleure des 3 séries. Le triangle amoureux, commun aux 3, est juste un fil rouge dans celle-ci car cette fois c'est l'ensemble des personnages (ados comme adultes) qui bénéficient chacun d'une belle écriture, d'une très grande évolution et de très belles intrigues. Le summum étant atteint par le formidable avant dernier épisode, émotionnellement très marquant. Du coup, le final, plus posé, fait cheap à côté. Tout ce petit monde va me manquer.

Defendant : Un procureur accusé du meurtre de sa femme et de sa fille, se réveille amnésique en prison. Il est persuadé d'être innocent et va tout tenter pour le prouver, jusqu'à s'évader façon Michael Scofield. Comme d'habitude des rebondissements à n'en plus finir, mais plutôt appréciable dans l'ensemble.

The Queen and I : Intrigue romantique sur fond de voyage temporel. Les intrigues de la cour royale dans le passé sont plus intéressantes que la romance dans le présent. Sympathique, mais banal.

That Winter, the Wind Blows : Un arnaqueur se fait passer pour le frère disparu d'une riche héritière en espérant lui extorquer 7 milliards pour couvrir ses dettes. Mais il y a un problème, non seulement l'héritière est aveugle et ne peut donc répondre à ses charmes habituels, mais elle a des tendances suicidaires, ce qui risque de pousser tous les soupçons de meurtre sur lui si jamais elle meurt, d'autant plus que tout son entourage a aussi des vues sur sa fortune. Il se retrouve donc tiraillé entre sa survie et la sienne. Sympathique et un peu tire-larme pour les cœurs sensibles.

Rugal Un groupe secret recrute d'anciens condamnés en leur implantant des technologies bioniques pour renforcer leurs capacité et lutter contre l'organisation malfaisante Argos. Ça fait plaisir de retrouver Choi Jin-hyuk, mais on est face à un scénario d'action classique avec le super vilain qui est super vilain jusqu'au bout et les gentils qui se démènent, échouent et recommence jusqu'à la fin, avec rebondissement sur rebondissement. Sans aucune surprise. Curieusement, les coréens ne savent pas du tout gérer le thème de la SF. Au mieux, cela relève de la "magie" et du fantastique, transposée sur la technologie, dans l'unique but de servir de ressort scénaristique. De fait, la plupart des rebondissements sont de l'ordre du TGCT ( « Ta gueule c'est technologique »). Gros défaut de cette série, la fin est précipité et énormément de choses sont laissés sans réponses. A mon avis, ils ont ménagés une saison 2.

Hotel del Luna : Ahhh, ça faisait un sacré bout de temps que je voulais la voir celle-là. Un soupçon de Phantom Manor, un chouïa de L’hôtel de la Terreur, une malédiction et des divinités lunatiques, un humain capable de voir les fantômes, des fantômes vengeurs et on obtient une formule qui fonctionne. L'intrigue est très bonne, les acteurs top et la BO excellente. Un coup de cœur !

The Protector, saison 4 : Les trois premières saisons de cette série turque étaient si mauvaises que j'ai été surpris que les premiers épisodes soient potables. Et puis il y a eu l'épisode 4 et les suivant jusqu'à la fin, où on retrouve les mêmes personnages débiles prenant des décisions imbéciles, où les retournements de veste sont si nombreux qu'on comprend pas comment le protecteur peut encore se faire berner à chaque fois, avec l'ajout de voyages temporels sans queue ni tête en sus ce coup-ci. Et puis le rebondissement final est tellement absurde, que s'en est drôle. Heureusement, c'est bel et bien terminé, sur un simili-happy-ending, qui fait fit du massacre de millions de gens. Le moment le plus mémorable de cette série restera à jamais la scène finale de la saison 3, avec le protecteur poursuivi par une horde d'immortels déchainés façon zombiesque dans tout Istanbul.

Move To Heaven : C'est une exclu Netflix. Un drama qui met en lumière un métier de l'ombre. Qui se charge de nettoyer lorsque survient une mort tragique et que faire de ses affaires dont chacune raconte peut-être une histoire ? Nouvelle surprise narrative spécialement coréenne, où le thème du deuil est traité avec une légèreté déconcertante, parfois même amusante, alors qu'on traite un sujet lourd, puis on est inévitablement attrapé aux tripes et, si tant est qu'on est trop sensible, d'avoir la larme à l'oeil lors du dénouement de certaines affaires. Et comme d'habitude, l'intrigue ne nous emmène pas vraiment exactement où l'on pense aller au début. Joli performance de Lee Je-Hoon, déjà excellent dans Signal, mais dans un registre complètement inattendu. Je recommande fortement. Je l'ai vu en VOST, mais vu qu'une VF existe dessus pour une fois, une excellente excuse pour la revoir de ce pas. 10 épisodes d'à peine 45mn, hormis le dernier d'une heure, c'est presque trop court.

J'ai découvert il y a quelques jours l'existence du drama japonais Final Fantasy XIV : Dad of Light, disponible sur Netflix. Le jeu de rôle en ligne sert de toile de fond pour raconter l'histoire, apparemment basée sur un fait réel, d'un jeune homme qui découvre que son père a démissionné sur un coup de tête sans rien expliquer à personne. Mais la communication entre eux s'étant rompue depuis longtemps, ils ne parviennent pas à s'ouvrir l'un à l'autre. Aussi, le fils décide-t-il d'offrir à son père une PS4 avec le jeu Final Fantasy XIV : A Real Reborn, car ils avaient une passion commune pour Final Fantasy III autrefois, avec dans l'idée de l'épauler dans l'aventure sans lui révéler sa véritable identité dans le jeu. Parviendront-ils à retrouver le lien père-fils ? Et surtout, comprendre les motivations du père ? Le drama est relativement court, 7 épisodes de 23mn chacun, plus un 8e bonus largement superflu et dispensable, car ouvertement trop promotionnel (probablement une condition sine qua non imposée par Square-Enix pour autoriser l'utilisation des images du jeu pour les besoin du drama). Pour autant, l'histoire s'avère extrêmement touchante, même si l'approche s'avère forcément très japonaise. Et l'utilisation de Final Fantasy XIV : A Real Reborn est très habile pour combiner le monde réel et virtuel. J'aime beaucoup.

Retour sur le vieux continent avec la série allemande Dark. J'ai beaucoup aimé la saison 1, pleine de mystère, avec son approche fantastique et science-fiction. Par contre, ça dérape vraiment en saison 2, avec des objectifs peu clairs, des intrigues qui n'avancent pas et qui tournent en rond, des dialogues lourds et longs, des ralentis à n'en plus finir. Quand la saison 3 arrive et que les voyages temporels sont accouplés à des réalités parallèles, on comprend trop vite que les scénaristes se sont retrouvés dans une telle impasse qu'ils ont pondu un truc tout droit sorti du chapeau magique pour s'en dépatouiller. Paradoxalement, malgré les énormes incohérences manifestes et les sous-intrigues complètement laissées sans explication (plein de choses acquises en saison 1 ont été oubliées), le final parvient, plus ou moins, à sa manière, à retomber sur ses pattes, même si ça laisse un arrière goût vraiment amer. Pas vraiment mauvais, d'autant qu'esthétiquement, la série allemande reste dans le panier haut de ce que propose Netflix. Donc, je relativise un peu l'ensemble.

Cursed avec Katherine Langford