Alors je tiens quand même a préciser que les draps étaient propres et que nous n'avons pas vu de bestioles... ce qui, vu la proximité des everglades me faisait aussi bien flipper. J'ai quand même vérifié sous le lit qu'il n'y ai pas un gros serpent ou un alligator de chambre... A force de voir leurs émissions de chasseurs d'alligators à la télé, forcément on en devient parano.
Les pattes n'étaient pas terribles, un plat disons... bien "consistant".
Fgth a écrit:
On a eu le même coup que toi pour les boissons sauf que c'était le beurre, il allait prendre 6 tablettes d'un coup je crois !!! Mais QUI achète 6 tablettes (les vraies hein, pas les petites) de beurre ???
Moi j'en connais bien une qui aurait su quoi faire de 6 tablettes de beurre...
Meril06 a écrit:
Je crois que j'aurais acheté de la javel pour récurer les sanitaires avant de m'en servir, et moi aussi j'aurais eu des scrupules à me coucher. Vu l'heure c'était trop tard pour chercher un autre motel ?
Oui mais il aurait fallu acheter aussi 6 bouteilles de javel Meril On aurait pu essayer de chercher autre chose mais bon ce n'était qu'une nuit on a pris ça avec le sourire et on ne s'est vraiment pas attardé au réveil.
Allez, pour vous faire oublier tout ça je vous emmène très bientôt dans les îles. Merci à tous de suivre ce Trip Report.
Changement de décor pour cette 9ème journée de voyage. Aujourd'hui nous prenons la route des Keys et allons nous imprégner d'une toute autre ambiance, plus sereine et paisible. Nous quitterons petit à petit les marécages des Everglades pour nous retrouver entourés par l'océan. Le temps sera très brumeux en début de journée puis, petit à petit, c'est sous un soleil magnifique que nous découvrirons les Keys.
L'étape du jour nous conduira jusqu'à Summerland Key où se situe notre motel pour les 2 nuits à venir. Summerland Key se situe à 45 minutes de route de Key West où nous avons abandonné toute idée de nuitée au vu des prix exorbitants proposés. Un choix que nous ne regretterons vraiment pas au vu des soirées mémorables que nous allons passer sur place.
Nous avons toute la journée pour faire les deux heures de route qui séparent Florida City et Summerland Key. Une journée donc très calme qui nous permettra de prendre tout notre temps et de marquer de nombreux arrêts au bord de l'eau.
L'essence étant bien plus chère sur la route des Keys, nous ferons le plein avant de partir. Rien de bien compliqué en ce qui concerne les stations service. Il vous suffit de garer votre véhicule à la pompe souhaitée et d'aller en caisse déposer une somme d'argent en indiquant le numéro de la pompe. Celle-ci s’arrêtera alors automatiquement une fois l'équivalent d'essence distribué. Si votre réservoir est plein avant que la somme ne soit atteinte vous n'aurez qu'à retourner en caisse pour récupérer votre monnaie. Nous avons même eu droit à un présentateur météo qui nous annonçait les prévisions pour la journée sur l'écran de la pompe pendant que nous faisions le plein ! Essayez cependant de ne pas vous jeter sur la première station service venue, les prix pouvant varier entre les stations (ça c'est comme chez nous).
Tout au long de la route nous trouverons des panneaux « Sandal Outlet » ventant des prix défiant toute concurrence en matière de t-shirt souvenirs. Il y en tous les 10 miles avec un décompte du nombre de miles restants avant d'arriver au paradis du t-shirt. En bon touristes que nous sommes nous marquerons un arrêt dans ce magasin quelques jours plus tard. Nous repartirons les mains vides tellement ce truc est une arnaque . L'offre de 4 t-shirts pour $10 est perdue au fond du magasin et quand vous voyez la gueule des produits vous avez compris que ce n'est pas ici que vous ferez des cadeaux à vos proches. Bref, nous nous amuserons par la suite à appeler ça « Scandal Outlet », chaque fois que le panneau apparaîtra sur le bord des routes.
Nous ferons notre premier arrêt au Curry Hammock State Park. L'entrée est payante, comme tous les endroits où nous allons nous arrêter aujourd'hui, mais le lieu est paradisiaque et d'une propreté exemplaire. Vous trouverez sur place de jolies plages, des tables de pique-nique avec barbecues, des sanitaires et la possibilité de pratiquer des activités aquatiques. Bref tout ce qu'il faut pour passer une journée agréable, coupé du monde, le regard face à l'océan. A partir d'aujourd'hui le short sera de rigueur car les températures deviendront de plus en plus agréables. L'eau restera un peu fraîche mais cela ne nous empêchera pas de nous tremper les pieds aux cotés de raies et autres habitants des mers.
Nous sommes ensuite allés manger au Keys Fisheries Market & Marina à Marathon. Merci loulize pour m'avoir fait découvrir ce lieu dans ton Trip Report, c'était vraiment délicieux ! Il nous arrive encore aujourd'hui de nous dire « Qu'est-ce que j'aimerais bien retourner là-bas manger du poisson face aux bateaux et aux pélicans avec un bonne moutarde au miel. Hummmm la moutarde au miel... ». L'énorme choix de produits inscrits à la carte est un peu déstabilisant d'autant que nous nous y connaissions pas vraiment. Mais nous nous sommes régalés !
Ce n'est pas moi qui suis petit, c'est la voiture qui est grande
Rassasiés, nous nous dirigerons ensuite vers le Turtle Hospital situé lui aussi à Marathon et pour lequel nous nous sommes inscrits à la visite de 14h00. Nous constaterons que le temps change très rapidement sur les Keys. Si nous avons mangé sous un ciel gris et brumeux, nous voilà désormais sous le soleil tapant.
Et oui, aux Etats-Unis, même les banques ont droit à leur drive.
Mais non sosso il n'y a rien à craindre. L'eau est limpide et on y voit du coup quelques habitants ici et là. Mais rien d'agressif ou qui viendra à ta rencontre. Juste des allers et venues des habitants des mers. C'est au contraire très apaisant à regarder de loin pour ne pas trop les déranger.
tu as vu ariel zombie que j'ai accéléré la cadence des parutions pour que tu puisses avoirt le chapitre sur le Dry Tortugas dans les temps. Il me reste deux semaines c'est bien ça ?
Oui kika les jours à venir seront bercées de sérénité. Un vraie bouffée d'air frais où l'on ne pense plus à grand chose juste à se laisser un petit peu aller à l'évasion et à la detente.
Avertissement Le chapitre qui suit présente des images assez difficiles mais il est aussi source d'espoir et un moyen pour moi de rendre hommage à ces personnes qui chaque jour œuvrent pour protéger et sauver ces animaux extraordinaires.
Cet établissement, unique en son genre, a été construit dans un ancien motel. On y retrouve donc cette architecture si spécifique à un détail près : la piscine accueille désormais des pensionnaires bien particuliers et malheureusement mal en point.
La mention « Rescue, Rehab, Release », inscrite sur l'ambulance garée devant l’hôpital, donne le ton. Secourir, soigner et redonner la liberté à ses géants des mers, voilà la mission du Turtle Hospital et de ses employés. Nous tomberons sur une guide excellente qui saura nous transmettre avec énergie sa passion pour son travail et ces animaux.
On peut classer les blessures des tortues recueillies ici en 3 catégories.
Il y a tout d'abord celles qui ont été victimes des hélices des bateaux. Leurs carapaces sont abîmées, laissant apparaître parfois la chaire de l'animal.
Viennent ensuite les tortues victimes des hameçons utilisés pour la pêche au thon. On nous montrera par exemple la radio de « Captain Hook » (chaque tortue à un nom à son arrivée à l'hôpital) et de l'énorme hameçon qui lui a été enlevé lors de son opération.
La troisième catégorie est la plus sournoise, elle est liée à la pollution. En effet, tous les pesticides utilisés pour les récoltes finissent à un moment ou un autre dans la mer. L'eau est ainsi polluée et les tortues développent des cancers se manifestant, entre autre, par d'énormes tumeurs sur l'animal. Elles sont alors traitées au laser en salle d'opération avec les conséquences lourdes que nous pouvons connaître chez l'homme. Pour les sacs plastiques qu'elles confondent avec de la nourriture, n'en parlons même pas, l’hôpital est impuissant pour soigner les animaux qui meurent très rapidement de cette ingestion.
L'hôpital a alors également des missions de prévention et de sensibilisation. Il parcourt ainsi les écoles des Keys afin de faire passer ce message aux habitants dès le plus jeune âge.
Nous sommes dans un hôpital, pas dans un parc animalier. Cette visite est difficile. Mais elle reflète une réalité que tout le monde devrait voir de ses propres yeux.
Le plan des "chambres" et leurs nombreux occupants
La radio de Captain Hook qui n'a désormais plus de crochet
Après avoir visité la salle d'opération nous arrivons aux bassins extérieurs où sont hébergés les pensionnaires. Le premier bassin est assez grand et il regroupe les tortues qui sont sur la bonne voie. Guéries, elles ne devraient plus tarder à rejoindre l'océan. Chaque remise à l'eau est un véritable événement dans la région. Elles se déroulent principalement au Bahia Honda State Park que nous visiterons juste après avoir quitté Marathon. On nous montrera des vidéos de remise en liberté de tortues soignées ici, les images sont très émouvantes. Ces tortues sont magnifiques, pleines de grâce quand elles nagent dans le bassin, sortant de temps en temps la tête pour reprendre un peu d'air. Ce ballet est de toute beauté même si nous sommes bien conscients qu'elle seraient bien plus à l'aise dans les grandeurs de l'océan.
Un autre habitant des lieux
La suite de la visite est plus délicate. Nous arrivons dans une zone remplie de bassins individuels. Sur ces bassins on retrouve le nom de la tortue, sa date d'arrivée et sa pathologie. Nous passons à côté de ces bassins et constatons l'ampleur des dégâts. L'une des tortues a très peu d'eau dans son bassin mais c'est voulu, si elle en avait plus elle se noierait car elle n'aurait pas assez de force pour remonter à la surface. D'autres présentent d'importantes tumeurs, quand certaines ont des carapaces très abîmées. Parfois les deux à la fois. Certaines souffrent aussi de troubles de comportement. Tout ce que nous avons pu voir dans la première partie « théorique » de la visite est malheureusement cette fois-ci bien réel, face à nous.
Une tortue dont la carapace a été fortement abimée par une hélice de bateau.
Cette tortue a le cou recouvert de tumeurs dues à la pollution des océans
Passés ces bassins nous accéderons à une troisième zone. Ici sont hébergées les tortues dont les soigneurs savent qu'elles ne reverront plus jamais l'océan. Elles finiront donc leurs jours ici. Notre guide nous distribuera de la nourriture que nous pourrons donner à ces pensionnaires. Ces tortues sont de tailles vraiment imposantes. J'en avais jamais vu de pareil.
La visite terminée, nous remercierons chaleureusement notre guide. Même mon ami, pas très à l'aise avec la langue, cherchera par tous les mots possibles à remercier l'investissement de cette femme et de ses collègues. Cette arrêt au Turtle Hospital de Marathon a été très émouvant, une émotion que je ressens encore aujourd'hui en écrivant ce chapitre. Nous sommes très heureux d'avoir pu aidé financièrement cet établissement par le biais de la visite et des souvenirs que nous avons acheté sur place.
très émouvant comme endroit et très intéressant aussi car cela permet une prise de conscience. Je me demandais justement au fil de ma lecture si il était possible de faire des dons lors de la visite mais tu y as répondu à la fin.
Honeymoon :Walt Disney world & Disney Cruise line mai 2015
Walt Disney World, Miami et croisière avec notre princesse août 2019
Oui je pense que tu peux aussi faire un don direct à l’hôpital sans acheter quoi que soit.
Il a des manières de participer assez originales d'ailleurs. Aux Etats-Unis, tu peux facilement personnaliser la plaque d'immatriculation de ta voiture, pour supporter une équipe de sport, un politique etc... Ils vendent aussi une décoration de plaque au nom du Turtle Hospital. Comme ça par la même occasion cela fait aussi un peu de pub.
Nous reprenons notre route vers Summerland Key. Il est 16h et nous ne sommes maintenant plus très loin du motel.
Nous passerons sur le Seven Mile Bridge : le pont le plus long des Keys. Le tout sous un brouillard épais semblant sortir de nulle part mais qui, heureusement, sera de courte durée. L'écran du GPS sera assez marrant à regarder lors de cette traversée, notre véhicule semblant perdu au milieu des eaux et allant vers nulle part. Ce qui n'est finalement pas si éloigné de la vérité...
Nous marquerons un arrêt à l'extrémité Ouest du pont pour faire quelques photos, entourés de nombreux pêcheurs qui pratiquent ici l'activité numéro 1. De nombreux ponts, parallèles aux axes routiers, sont ainsi réservés aux piétons.
Nous reprendrons la voiture un bref instant pour nous arrêter quelques miles plus loin au Bahia Honda State Park. C'est ici que nous contemplerons, sous les palmiers, une ancienne voie de chemin de fer qui a été en partie détruite lors du passage d'un ouragan. L'endroit offre de nombreuses plages, toutes d'une propreté exemplaire, offrant une vue magnifique sur l'océan ou sur les îles avoisinantes.
Le soleil a beau amorcer sa descente depuis quelques heures il fait encore bien chaud. L'eau reste cependant fraîche et peu de personnes se baignent. C'est les pieds au frais dans l'océan que nous poursuivrons notre visite, avec l'impression d'être au beau milieu de ces cartes postales qui font tant rêver. Vous pouvez même accéder à l'ancienne voie ferrée mais cela est un peu décevant, je m'attendais à marcher sur les rails mais en fait tout a été goudronné et on ne voit pas grand chose.
Nous reprendrons une dernière fois la voiture jusqu'à notre motel. Oubliée la chambre de Florida City nous passerons les deux prochaines nuits au Looe Key reef Resort and Dive Center de Summerland Key pour un montant de $230. Ce seront les nuits les plus chères avec celles de Miami. Ce motel restera gravé dans nos mémoires par la qualité exceptionnelle de l'accueil et l'ambiance des soirées qui y sont organisées.
Situé le long d'un canal, le Looe Key reef Resort est composé de trois parties distinctes : un club de plongée, un bar et un motel. A notre arrivée nous nous présenterons au bar afin de récupérer les clefs de notre chambre. Nous tomberons sur un employé super sympathique qui ira jusqu'à nous conduire à notre chambre pour nous faire une visite des lieux.
La chambre, simple mais très spacieuse, offre une vue magnifique sur le canal, longé par des maisons auxquelles les bateaux des propriétaires sont rattachés à la terre par un petit ponton. Le cadre est très reposant et vraiment dépaysant. Une petite table de jardin et des chaises installées en terrasse permettent de s'installer et de profiter du paysage. La première chose que nous ferons sera de baisser la climatisation qui, réglée sur 17°C, a installé un climat glacial dans la chambre. En ouvrant portes et fenêtres nous retrouverons petit à petit une atmosphère plus confortable. Notre profiterons de l'heure peu avancée pour nous installer et nous reposer un peu avant d'aller manger.
Le motel propose un immense bar en plein air, situé sous une sorte de paillote géante. Tous les soirs il accueille des artistes locaux qui viennent rythmer les nuits de Summerland Key. Nous devions à l’origine reprendre la voiture pour aller sur No Name Key dans un restaurant atypique inscrit sur le guide du routard mais nous avons finalement décidé de manger sur place et de rejoindre le bar situé à quelques pas des chambres.
Nous passerons ici la plus belle soirée du séjour. Tellement agréable que nous y retournerons la nuit suivante. Comment vous décrire tout ça... L'endroit est très chaleureux et semble rempli essentiellement de locaux aux âges très variés mais dont la moyenne reste assez élevée. Je dirai dans les 50/60 ans et une ambiance que nous ne sommes pas prêts d'oublier.
Le groupe entame de grands classiques américains et nous avons l'impression de nous retrouver tout d'un coup dans une sorte de Grease des temps modernes. Nous attendrons quelques minutes qu'une table se libère et nous serons servis par une charmante employée qui sera au petit soin tout au long du repas. Nous ne lésinerons pas sur le pourboire tellement nous nous sommes sentis comme des pachas. Le bar est plein à craquer et pourtant la serveuse prendra le temps à chaque passage d'engager un peu plus la conversation. Notre table étant située très proche de l'orchestre cela ne sera pas très facile pour nous de nous comprendre mais elle sera vraiment très aimable. Quant à la nourriture, un délice !
Notre vue sur la piste de danse nous permettra de ne rien louper du spectacle qui s'offre à nous. A quelques pas de notre table, une dame qui doit avoir plus de 60 ans danse sur les rythmes endiablés dans une tenue digne de Barbara Bain dans la série Mission Impossible. Elle semble avoir vidé plusieurs bombes de laque pour obtenir une coiffure volumineuse à souhait. A côté d'elle son mari danse comme un pantin désarticulé, totalement survolté. Entièrement en sueur on dirait qu'il profite de cette nuit comme si c'était la dernière. Il ne s'arrête plus et le spectacle de ce couple est vraiment magnifique à voir. Nous sommes impressionnés par tant de dynamisme et de joie de vivre. Autour d'eux d'autres générations plus jeunes dansent sur la piste. De temps en temps des clients s'emparent du micro pour chanter et dédier quelques minutes musicales à leurs proches, qu'ils soient sur place ou bien loin d'ici. Certains chantent faux mais tout le monde s'en fout, il n'y a aucun jugement, rien d'autre que cette ambiance sereine. Cette impression d'être au bout du monde et que rien ne peut nous arriver. Cette sensation que tous ici, vivent totalement l'instant présent sans se soucier de quoi que ce soit d'autre. D'autres personnes s'empareront d'instruments pour accompagner la troupe le temps d'une chanson tandis que des bikers se joindront un peu plus tard à la fête.
Hummm moutarde au miel...
Nous sommes le 24 février 2015, nous sommes en short et t-shirt à l'autre bout du monde et assistons à une magnifique démonstration de vie. La musique cessera un peu avant 23h, nous permettant de dormir paisiblement. Demain nous nous lèverons tôt pour rejoindre Key West où nous prendrons la mer pour visiter le Dry Tortugas National Park en plein cœur du Golfe du Mexique. Nous n'avons pas fini de rêver.