Scream 6
Wow par où commencer ?
Par le premier pardi.
« Scream » est devenu une référence dans l'histoire du cinéma. Parce que c'était nouveau, malin, voir intelligent puisque le scénario réfléchissait sur son genre et ses codes pour les détourner et les rafraichir. On peut trouver que c'était génial (JE le pense) ou que ça a tué certaines valeurs du genre (ce qui n'est pas tout à fait faux).
Succès oblige, on a lancé des suites.
« Scream 2 » était déjà essoufflé mais il nous restait la mise en scène de Wes Craven (l'ouverture dans un cinéma, la poursuite dans les couloirs du campus, l'attaque de la voiture de police...) qui réussissait, encore, à créer du suspense et donc à faire peur. Ce qui est (à priori) ce qu'on attend beaucoup d'un film dit d' «horreur ».
« Scream 3 » c'était déjà plus compliqué, encore un peu d'intelligence META, plus vraiment de scènes terrifiantes mais de humour et le charisme de la majorité de son casting (NEVE CAMPBELL ma REINE).
« Scream 4 » 10 ans après, c'était déjà le film de trop puisque le précédant avait épuisé les thèmes, abouti les arcs de ses personnages principaux et montré qu'on ne pouvait plus rien inventer. On s'en fout, on est entré dans l'ère des reboots, préquels et autres stupidités permettant aux studios de se récolter du pognon facilement et sans trop réfléchir, sur le dos d'un public toujours plus con. Le trio original (sauf ma reine bien sûr) continu de vieillir sans grâce. Tandis que les petits jeunes viennent plus de la télé type soap et ne sont là que pour servir de chaire pour psycho-killer.
« Scream 5 » ça glisse de plus en plus au fond de la cuvette sale, et c'est la même chose que le 6 donc allons y :
1ème pièce à conviction : CASTING
Neve s'est cassée, ENFIN, les producteurs étant trop radins pour lui offrir un salaire à la hauteur de son amour propre ravagé par ces bouzes.
David Arquette est crevé depuis le précédent, ENFIN (on rappelle que ça aurait du être le cas depuis le 1er, avant qu'un public de projection test, déjà des abrutis donc, ne demande de le faire survivre).
Et Courtney... il est difficile de tenir devant la momie de cire Cox, sa tronche ravagée par la chirurgie esthétique, pour le coup c'est l'effet le plus terrifiant de toute la saga. Un jour peut être va t'elle mourir (l'actrice, pas Gale), il y a pas de raison pour que sa version zombie soit plus malaisante à l'écran que la version « humaine ».
Les nouveaux venus : Melissa Barrera (3ème du nom, My goodness il y en a d'autres des comme elle) n'est pas une actrice, c'est une tranche de foie de veau.
Jasmin Savoy Brown surjoue l'insupportable geek rageuse et pseudo cool mais attention comme elle est Afro Lesbos, ça devrait suffire pour la rendre sympathique.
Skeet Ulrich revient en mode fantôme vengeur (si, si vous avez bien lu) si il a pas eu de carrière on se souvient pourquoi.
Le reste se compose encore des même apprentis comédiens, Mason Gooding et John Segarra remporte la palme d'or du « non charisme », puisqu'ils se résument à des paires d'abdos sur deux jambes, ben oui faut bien que les femmes superficielles et les hommes sexuellement perturbés puisse avoir une raison de rester pendant 2h00.
Seule dans cette soupe de marasme, surnage Jenna Ortega. Je l'ai découverte avec « Scream 5 » et malgré un personnage sans personnalité aucune et des scènes qui surpassent les précédentes par la stupidité des actes des protagonistes, c'est LA SEULE qui semble traverser par des émotions et qui vit à 300% chaque instant du film. Elle est trop fraîche, on a hâte qu'elle se trouve des rôles et des production à la hauteur de son ambition, et qu'elle ne reste pas bloquée sur les franchises et les productions sériel de Netflix.
2éme pièce à conviction : SET
Comme on n'a plus rien à raconter, pour attirer le débil... pardon, le chaland, on va soumettre une idée soit disant neuve. Tout se passe à New York. « Wow, trop ouf, on n'a jamais vu ça (spoiler : si, qui à vu plus d'un film d'horreur en dehors de « Scream » peut citer 3 exemples) ça va trop changer de la banlieue de Woodsboro ». Seulement NON, puisque que tourner dans New York, ça coute cher et ça demande de réfléchir sur comment créer du suspense avec une population si dense, donc comme ils ont pas envie de faire d'effort, on ne voit quasiment rien de la ville. En dehors de 30 secondes au début dans une ruelle, vide bien entendue (Population de New York = 8,468 Millions) et d'une scène pas stressante et crédible pour un sou, dans le métro... Et ben on se retrouve dans des appartements immenses qui sont des répliques des maisons de banlieue des premiers, un ciné abandonné, et rien de plus donc c'est raté.
3Ème pièce à conviction : c'est BÊTE
Comme le set du film, les quelques bonnes idées qui sont évoquées, ne sont jamais exploitées, par pure fainéantise. La plus représentative de ça : Le personnage de la cruche mexicaine, fille de Billy Loomis, elle se demandait si elle avait hérité de la violence psychopathe de son père. Et à la fin du 5, elle défonce son petit copain à coup de couteau en y prenant un vrai plaisir. En voyant ça je me suis dit « super idée, elle va devenir la nouvelle serial killer de la franchise, et on va la suivre dans sa vie, développer de l'empathie pour une tueuse, peut-être ses pulsions vont la pousser à massacrer des gens qu'elle aime comme ça soeur etc. » Super concept. Ben le film ne s'en serre pas. Faut pas déconner, on voudrait surtout pas être subversif.
Pareil on te dit littéralement « on est le 6ème d'une franchise, tout le monde peut mourir même les héroïnes », mais comme on a pas de couilles, personne ne meurt dans les 9 personnages principaux. Et en parlant de couilles, le film à une couche de sexisme par dessus tout ça, so 2023. Les femmes sont des héroïnes vaillantes et les hommes sont le mal incarné et qu'il faut punir ou des sextoys humains, cons mais bien gaulés, qui ne servent que de fantasmes sexuels pour gourdasses en manque de Mister Grey.
Exemple, Jenna se fait draguer en soirée étudiante par un mec, il n'y a aucun sous entendu violent ou oppressant dans la scène, Jenna est en conscience de la drague et accepte par un « oui » d'aller dans la chambre de ce mec, et voilà que sa sœur arrive et taze gratuitement le mec dans les parties en disant « touche pas à ma sœur sale pervers » juste pour le plaisir d'être misandre et de se croire « girl power » alors que les filles applaudissent dans la salle. En revanche quand il s'agit de mouiller sur un mec présenter comme un objet en « female gaze », et qui s'avère bien soumis puisqu'il dit oui et amen à tout, bien que se ne soit jamais respectueux de ses sentiments (je parle de l'acteur de p*rno gay Josh Segarra), là il y a du monde au balcon.
4ème pièce à conviction : la VIOLENCE.
Les meurtres sont édulcorés, les mise à mort déjà vue ou hors champs, on dirait des personnages de manga animés puisque on te mets 30 coups de couteau à la suite comme si un corps humain c'était juste une immense motte de beurre. Et surtout on te met un chouilla de gore hygiénique et numérique sur tout ça pour faire croire que c'est violent, sauf que comme on en a rien à foutre des personnages, ben on n'est jamais mal à l'aise ou ému par les exécutions.
Aussi, et attention de ne pas tomber de vôtre chaise tellement ce que je vais vous dire est con, depuis le numéro 5, on NE MEURT PLUS dans les « Scream ». Non mais je plaisante pas. Les mecs se font éventrer de bas en haut et reviennent en mode « quoi ça ? Oh juste une égratinure »
c'est le cas pour les oignions de pieds Jasmin et Mason qui survivent à 57 coups de couteaux dans le corps, à peu prêt, mais qui sont toujours entrain de faire des blagues sur des brancards à la fin des films pour revenir dans les prochain. Idem pour Jenna et Momie Cox.
Et encore plus drôle, il y a des morts des précédents qui reviennent !!! Vivants, pas juste en fantômes alien comme Billy Loomis. Là Hayden Panettiere à survécu au 4 où elle était bel et bien morte pour revenir ici ne servir à rien. Prétexte de scénariste de pub pour tampons hygiéniques qui ont besoin de faire revenir des personnages appréciés de la franchise pour garder l'intérêt du public.
Ce qui me permet de rebondir :
5ème pièce à conviction,« c 'est META ».
« Scream 5 et 6 » sont, pour les fans de « Scream », ce que les « Jurassic World » sont pour les vrais Fan de « Jurassic Park », ils sont INSULTANTS.
Attention, un film peut être con, moche, stupide et vain sans être insultant envers son public. Les nanars rentrent dans cette catégorie par exemple, c'est mal fait MAIS avec tellement de bienveillance et de plaisir, qu'on traverse les œuvres en passant un bon moment.
En revanche, les navets, eux, capitalisent sur la crédulité d'un public et son QI proche de la cave pour faire de l'argent avec condescendance.
On t'explique tout en large et en travers car on ne fait jamais confiance à ta capacité à raisonner et on te prends pour un vulgaire ouistiti teubé en te surlignant 1000 références au cinéma d'horreur, comme autant de tape dans le dos en mode :
«- t'es content le trisomique ? Je te jette des références par terre, tu peux lécher la M*rde sous mes chaussures tant que t'y est».
Donc dans le métro, on a 40 figurants déguisés en personnage célèbre « Oh regarde c'est la meuf de Midsommar ». Le comble, le musée de « Scream » dans l'acte final, où les accessoires et costumes de la franchise sont placés sous vitrines en verre et immortalisés comme des œuvre d'arts. Et quels personnages font ça ??? Mais oui bien sûr, les tueurs du films. Donc en métaphore, les spectateurs Fan de « Scream ». Vous comprenez ? Les fans de Scream sont des psychopathes. Voilà ce que raconte le film. Et les gens applaudissent à la fin. p*tain, c'est tellement triste de voir les gens contents de se faire insulter et violé artistiquement.
Pour résumer, on a le droit d'aimer la M*rde (après tout je ne juge pas vos pratiques sexuelles, ne juger pas les miennes ) mais il est important de ne pas se mentir.
Passer un bon moment devant « Scream 6 » c'est possible, moi même avec mon ami on explosait régulièrement de rire pendant les scènes qui se voulaient tendues, mais prétendre que c'est un film malin et qui pousse plus loin la réflexion du 1er, c'est FAUX. C'est une bouze insultante et thématiquement pauvre. Si vous aimez ça, demandez vous pourquoi ?
Et pour finir sur des notes positives :
- la scène de la supérette et la seule qui vaut le coup
- Samara Weaving, joue trop bien, drôle et charismatique.
- « - je vais t'étriper Gale Weathers !
- Tu quittes pas STP j'ai un double appel.
- Attends quoi, t'es sérieu...Bip »
Balthazar P.