J'ai vraiment hâte de lire la suite! Pour ma part j'ai prévu de partir en octobre. Je voulais vous demander si vous aviez pris un JR pass pour voyager sur place?Et si c'est vraiment rentable? Pour le logement est ce que les ryokan sont les moins chers ou y a t il moyen de trouver meilleur marché. Merci d'avance!
Pour notre périple le JR pass n'était pas rentable. Notre "circuit" était optimisé pour minimiser les déplacements en train et donc éviter de perdre des heures précieuses. De plus il me semble que le JR pass est vraiment rentable pour les longs séjours (entrecoupés de nombreux déplacements en trains JR) où lorsque l'on fait au moins un aller retour en shikansen. (je t'avouerai que je n'ai plus en mémoire les subtilités de planifications de ce merveilleux séjour).
Les ryokans ne sont pas les hébergements les moins chers. Le moins cher étant les auberges de jeunesse mais on n'a privilégié le coté "Japon authentique" on est donc resté sur les Ryokans (non ce n'est pas à cause de l'âge de Wolfi... ). Le léger surcoût vaut vraiment le coup. Avec un peu de patience et beaucoup de recherches tu peux trouver de bons ryokan bon marché.
N'hésites pas à venir poser des questions en MP si tu as besoin de plus d'infos.
Le moins cher étant les auberges de jeunesse mais on n'a privilégié le coté "Japon authentique" on est donc resté sur les Ryokans (non ce n'est pas à cause de l'âge de Wolfi... )
Matttthieu tu sors tout de suite !
Capt Jack Mister DCP 2013
Âge : 33 Messages : 3129 Localisation : L'île de France Inscription : 08/03/2008
8h00. Le réveil de Matthieu sonne. Je suis réveillé depuis un bon moment : le chantier juste sous nos fenêtres a débuté à 7h00 du matin. J'ai toussé une bonne partie de la nuit. En plus j'ai saigné du nez. Heureusement, j'avais mon mouchoir sous mon sac de haricot ! J'ai eu juste le temps de sauter « bas » du futon et de courir aux toilettes de l'entresol. C'était affreux, on pouvait me suivre à la trace tel un meurtrier sur le plancher du ryokan ! J'ai piqué un rouleau de papier toilettes, au cas où, que je dissimule derrière le panneau en papier de riz. Malgré ça, je suis de charmante humeur : nous allons visiter le palais impérial aujourd'hui ! Le palais actuel, qui est habité, pas comme celui de Kyoto. Peut-être verrons-nous le Tennō (l'empereur) ? Ptit Lion et moi descendons prendre notre douche au sentō, et j'en profite pour essuyer les traces de sang sur le plancher que je n'aurais pas vues cette nuit. Matthieu ira au sentō privé pour prendre sa douche.
9h00. Après un frugal petit déjeuner (petits beurres et jus de fruit), nous sommes prêts et descendons dans le hall. Flûte, une pluie fine tombe déjà. C'est pas grave, ce ne sont pas les parapluies transparents qui manquent devant l'entrée du ryokan. Nous ne prendrons pas la même ligne qu'hier, nous irons à la station de métro qui est un peu plus haut sur l'avenue de l'université pour prendre la ligne de métro Todaimae en direction du sanctuaire Yasukuni-jinja.
En sortant du métro, le vent est violent et la pluie est drue. Elle ne nous quittera plus de la journée !
Sanctuaire Yasukuni
*** Attention, passage culturel ***
Le sanctuaire Yasukuni est un sanctuaire shintoïste construit en 1868 pour célébrer tous les japonais morts durant les guerres modernes et ayant donné leur vie pour l'Empereur. Ceux qui ont l'honneur d'y être inscrits sont transformés en Kamis et sont donc des dieux de la religion shintō. Parmi ces kamis : les morts suite à la guerre civile qui vit le rétablissement du pouvoir impérial au XIXème siècle, mais aussi ceux de la guerre russo-japonaise, la première guerre sino-japonaise, les guerres coloniales en Asie ou la deuxième guerre mondiale. [note de ptit lion : Et ben, ça en fait des Kami !] Outre des soldats, on trouve aussi des sépultures de femmes et d'enfants, morts dans les bombardements de civils et travaillant pour la patrie.
Comme tous les sanctuaires shintō, le Yasukuni était directement géré par l'Etat et l'Agence de la Maison Impériale jusqu'à l'occupation américaine, le shintō étant religion d'Etat. Depuis la nouvelle constitution de 1946 et la séparation de la religion shintō et de l'Etat, le sanctuaire est géré par l'association des sanctuaires shintō du Japon, indépendante de l'Etat et de la Maison Impériale. C'est l'administration du sanctuaire seule qui détermine qui doit être inscrit sur la liste des personnes dignes d'y être divinisées, sans avis de l'Etat, de l'Empereur ni de la famille du mort, qui bien souvent conteste cet état de fait auprès des tribunaux mais sans avoir gain de cause.
Dans les années 70, y furent inscrits des criminels de guerres et même des condamnés à mort qui furent exécutés après jugement du tribunal international établi après la fin de la guerre. Y sont notamment inscrits l'ancien premier ministre japonais durant la guerre ainsi que le chef d'état major de l'armée impériale, tous deux condamnés à mort. Y ont été aussi inscrits d'autres personnalités ayant œuvré pour le rapprochement du Japon avec les puissances de l'Axe. Bref pas que du beau monde ! Suite à ces ajouts, le Tennō Shōwa (l'empereur Hirohito), qui s'y rendait régulièrement en pèlerinage, refusa d'y remettre les pieds, marquant ainsi sa désapprobation de rendre un culte à ceux qui commirent des crimes soi-disant en son nom. L'empereur actuel n'y est jamais allé, suivant ainsi l'avis de son père. Chaque année, le 15 août, on y fête les morts qui y sont glorifiés et chaque année, cela fait polémique pour savoir si le premier ministre s'y rendra ou pas. S'il s'y rend (ce que plusieurs premiers ministres firent régulièrement), cela ne peut qu'entrainer des protestations diplomatiques de la Corée et de la Chine (les deux pays les plus martyrisés par le Japon pendant les guerres), qui s'indignent contre l'hommage aux auteurs et aux responsables des massacres dans les pays occupés par l'armée impériale au XXème siècle. Evidemment, pour nous occidentaux, étant dans le camp adverse, celui des alliés et des vainqueurs, on se sent un peu mal à l'aise et pas trop à notre place. Il faut dire que ce sanctuaire est un peu ce qu'est la tour de l'Yser pour les Flamands (et là, seuls les belges comprendront) : sous prétexte d'être un monument aux morts, cela devient surtout un lieu de rassemblement des nationalistes et même -on peut le dire- de l'extrême droite japonaise. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le chef de l'extrême droite flamande et d'autres groupes d'extrême droite (Jean-Marie L* pour ne pas le citer) s'y sont rendus.
*** Fin du passage culturel, merci de votre attention ***
Comme dans tous les temples shintō, le chrysanthème à 16 pétales (l'équivalent de la fleur de lys en France) est partout présent, notamment sur les énormes portes de bois de cyprès qui sont flanquées des deux chiens sur piédestal. A l'intérieur, un bac d'eau -sans Mushu- sert à se purifier avant d'entrer dans le lieu de culte. Avec les cordes qui tombent pour le moment, nous n'en avons pas besoin. On arrive devant le bâtiment sacré, drapé de grandes tentures aux motifs de chrysanthèmes, où se trouvent les kamis. Une délégation est accueillie par un prêtre et s'apprête à rentrer : De vieux messieurs, sans doute des anciens combattants venus prier pour le repos de leurs frères d'armes. Toujours est-il que Ptit Lion est un peu trop prêt de l'entrée et un garde lui crie «Hey ! No photo ! » C'est bon ! C'est bon on s'en va !... un peu plus loin. Qu'on ne puisse pas filmer à l'intérieur du saint des saints où sont les kamis, je peux comprendre, mais à mon avis, c'est plus les têtes des gens qui y entraient qui étaient visées. Qui sait, ce ne sont peut-être pas de simples anciens soldats mais d'anciens hauts dignitaires de l'ancienne armée impériale ou des leaders d'extrêmes droites nipponnes ? [note de ptit lion : Toi et ton imagination ! ]
Ah la belle journée ensoleillée qui commence ! Au moins, ça nous permettra de tester les magnifiques parapluies transparents du ryokan.
Le comité de bienvenue de sanctuaire Yasukuni n'est pas très accueillant... Gentil le chien-chien, va chercher la balle !
Le mauvais temps n'aura pas raison des habitudes de Matthieu, bien décidé à se procurer sa boisson quotidienne !
Ouh ben y a pas foule dès qu'il se met à pleuvoir ! Ne nous en plaignons pas, la visite en sera d'autant plus tranquille.
Le chrysanthème à 16 pétales que l'on peut voir derrière les deux touristes est l'emblème de la famille impériale.
Dans l'enceinte du sanctuaire, se trouve le musée des armées où est décrite toute l'histoire des armes et armées japonaises depuis les samouraïs jusqu'aux kamikazes japonais de la dernière guerre. Devant la porte du musée, comme souvent au Japon, on trouve un emballeur de parapluie, ce qui permet d'entrer sans trop mouiller les lieux. En entrant, nous sommes accueillis par une énorme locomotive à vapeur grandeur nature. On se croirait dans Retour vers le futur 3 ! Tout aussi impressionnant est le Zéro, le fameux avion de guerre japonais qui trône aux milieux du hall. A noter également deux canons prêts à l'emploi (je n'essayerai tout de même pas, ça va encore être de ma faute après ). Au cas où il viendrait à mes compagnons l'idée de visiter le musée, je le leur déconseille et en temps qu'occidental, je leur recommande de le boycotter. En effet, la façon de présenter les choses peut être qualifié de révisionniste : les massacres commis par les Japonais sont minimisés ou considérés comme justes, car il s'agirait de punir des actes terroristes (voir Tintin et le Lotus Bleu). Même la responsabilité japonaise durant la deuxième guerre mondiale est faussée : le Japon n'aurait fait que défendre ses intérêts vitaux face à l'impérialisme des puissances occidentales. Bien sûr, ce n'est pas l'avis officiel du Japon d'après 1946 ni de la plupart des Japonais qui ont soufferts de la guerre : combien de familles n'ont pas perdu un père, un fils ou un frère durant la guerre et tout ça pour « rien » (ce « pour rien » explique l'opposition de certaines familles à l'inscription de leur mort sur la liste des kamis). Il faut s'avoir qu'au Japon, au nom de la liberté d'expression, le négationnisme n'est ni interdit ni puni par la loi comme en Allemagne ou en Autriche. [note de ptit lion : Euh en France aussi, non ? note de wolfi : euh oui, je parlais surtout en temps qu'ancienne puissance de l'axe. Je note donc que la France de Vichy faisait bien partie de l'axe ! :] Petite parenthèse d'ailleurs, une chose qui m'a toujours étonné : dans les demandes de visas pour les USA, on vous demande si vous avez été nazi pendant la guerre mais on ne vous demande pas si vous avez été condamné comme criminel de guerre au Japon ! Un peu curieux, non ?
Après avoir fait un rapide tour à la boutique du musée où drapeaux, livres de guerre et CD de musique militaire sont en vente, nous reprenons notre route toujours sous la pluie.
Ces petits calibres ont fait pas mal de dommages sur les troupes chinoises pendant la guerre.
Euh, ces chiens avec leur petite moustache ne vous rappelleraient-ils pas une personne tristement célèbre ? [note de wolfi : Nationalisme toujours, il s'agit de peluche de la race de chien purement nippone des shiba inu]
Personnellement, cette locomotive me fait plus penser à Retour vers le futur 3 qu'à la Seconde Guerre mondiale ! Comment ça, je suis un geek ?
Le fameux Zero, l'avion utilisé par les kamikazes japonais.
Palais impérial
Vers 10h30, nous arrivons au quartier Impérial par le Nord. Nous voilà devant le périphérique faisant le tour du parc : une muraille et un immense jardin dans ce « centre vide » (c'est l'expression consacrée) qu'est le quartier impérial. Avant que celui-ci n'abrite le Palais impérial, ces lieux étaient occupés par le château du shogun et son donjon visible de très loin était fait pour impressionner le peuple. Tout autour, se trouvaient les maisons des nobles vassaux du shogun, obligés de résider une partie de l'année à la cour de leur maître. Depuis la fin du shogunat et le transfert de la capitale de Kyoto à Tokyo, le château devint le Palais impérial. Evidement, le quartier fut une cible privilégiée des bombardements américains, ce qui explique que le quartier ait fortement changé. Il ne reste pratiquement rien du château de l'époque d'Edo, sauf certaines parties des murailles et quelques vestiges. Le palais, perdu dans la végétation, fut reconstruit sous une forme plus moderne et épurée dans les années soixante.
Nous longeons l'impressionnante muraille entourée de douves et arrivons bientôt devant une grande porte et un plan du quartier. Nous avons rendez vous à 13h30 pour visiter le Palais à la porte Kioky-Mon (euphémisme puisque depuis le TR du palais de Kyoto, vous savez que « Mon » signifie « porte » en japonais) et nous sommes tous à fait à l'opposé ! Il faut quasiment faire tout le tour de la muraille pour y arriver ! Nous entrons dans le parc Kitanomaru, qui abrite le palais et qui est libre d'accès et passons devant le Nippon Budokan, la plus belle salle de concert de la ville où un concert se prépare. Cette salle fut construite pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et sert aussi de lieu de compétition de judo. Nous passons également devant le Musée des sciences. Deux édifices hypermodernes, on aime ou on n'aime pas. Des chemins sont barrés et nous finissons par ressortir sur la grand-rue pour reprendre le tour des murailles et des douves. Régulièrement, un pont permet d'arriver au devant d'une porte fortifiée blanche, telle un petit château fort au toit de tuiles vertes. Toutes ces portes et ces ponts se ressemblent fort. Malheureusement, c'est ainsi que nous y passons sans faire trop attention et que nous loupons celle du parc Higashi ou jardin de l'Est. [note de ptit lion : disons aussi que vu le temps, on avait pas vraiment envie de s'y attarder ] Il abrite 250 000 espèces d'arbres venus de tout le Japon, c'est le plus riche jardin botanique du pays. C'est là également que se trouvent les quelques ruines du château des shoguns. En son milieu, se trouve le jardin japonais Ninomaru, dessiné en 1630, avec son petit lac et sa maison de thé. Egalement dans ce jardin de l'Est, le pavillon Sannomaru Shozokan : le musée des collections impériales où sont exposées par roulement une infime partie des 8000 objets d'art appartenant au Tennō.
Les douves de l'enceinte sont remplies non pas d'eau... mais de lotus !
Les douves et leurs murailles datant de l'époque du palais des shoguns sont un des rares éléments du palais qui ne furent pas détruits par les bombardements américains.
A gauche, un quartier d'affaires, à droite, le Palais Impérial. Ou comment marier modernisme et tradition...
Mais que peuvent bien photographier de si intéressant nos deux touristes en herbe ?...
... Ah oui, une route embouteillée, c'est vrai qu'on n'a pas du tout ça chez nous !
On dirait que le père Fouras va sortir de sa tour.
Je t'échange ma carte du Pokemon noir contre ta carte Aquali (c'est de circonstance ).
A chaque pont, sa porte fortifiée et bien gardée.
Cette gigantesque porte n'est malheureusement pas celle à laquelle il faut se présenter pour la visite. On n'a pas fini de marcher...
Nous croiserons de nombreux ponts comme celui-ci menant vers les différentes entrées du Palais Impérial avant d'arriver à la porte qui nous intéresse. Nous aurions certes pu couper mais avons préféré jouer la sécurité plutôt que de nous perdre...
Les jardins du Palais Impérial de Tokyo sont beaucoup plus vastes que ceux de Kyoto, et aussi plus denses. Difficile de croire que l'on se trouve en plein centre-ville et non au coeur d'une forêt...
Des herbes folles ? Non, tout simplement du riz ! Rappelons que chaque année l'Empereur plante quelques brins de riz sacré dans les rizières impériales pour remercier les Kami.
Le Nippon Budokan est une salle de concert nichée au creux des jardins impériaux... Comme vous le voyez, l'architecture est plus ... contemporaine qu'à Kyoto !
Chez nous, les statues représentent souvent des généraux ou autres colonels... Au Japon, ce sont plutôt les samouraïs... A chacun ses guerriers !
La pluie n'arrête pas de tomber, c'est désespérant ! Prions pour que cela ne soit pas le cas la semaine prochaine à Disneyland ! Heureusement pour Ptit Lion, notre cinéaste animalier, un cygne glisse lentement sur l'eau ce qui permet de sortir un peu la caméra de son étui.
Ah, de ce côté-ci, l'eau a repris ses droits par rapport aux lotus.
Vers 12h15, nous arrivons tout près de la Kikyo-Mon, celle où doit débuter notre visite guidée du Palais. Nous avons donc une heure pour déjeuner, mais où ? Le quartier est vide (c'est là qu'on a vraiment saisi le surnom du quartier, le « centre vide »), ou plutôt mort : les grandes tours modernes des ministères et des grandes sociétés on remplacé les anciens domaines seigneuriaux de l'époque d'Edo détruits par les bombardements américains. Nous finissons par trouver une trattoria « Papa Milano ». Bon, ça ne fait pas très couleur locale mais on n'a pas trop le choix. La trattoria est décorée de couleurs chaudes, rouge, taupe, vert. Aux murs, des vues d'Italie et des phrases juxtaposant des mots en italien qui, mis bout à bout ne veulent pas dire grand-chose. Tout ça pour l'exotisme sans doute. Je suppose que si on lit les inscriptions calligraphiées dans nos restaurants chinois ou japonais, cela ne veut pas dire grand-chose non plus.
En apéritif, nous avons doit à une salade accompagnée de parmesan râpé et de petits pains italiens (enfin selon les japonais, car je n'en ai jamais mangé des comme ça en Italie ). Ptit lion et moi prendrons des tagliatelles aux coquilles Saint-Jacques (la sauce était délicieuse d'ailleurs), Matthieu lui de simples spaghetti sauce tomate. Originalité du lieu, nous pouvons nous servir à volonté en eau (on a déjà eu assez dehors !), café -chaud ou froid-, thé vert -chaud ou froid- (non merci ! ). Soudain, pour la deuxième fois de la journée, mon nez saigne. Heureusement, la nappe est rouge vif et donc cela ne se voit pas trop. J'ai juste le temps de filer aux toilettes le mouchoir sur ne nez en traversant toute la longue salle. L'addition arrive : 1200 ¥ par personne !
Modernité et tradition : tel est le centre vide de Tokyo.
Il y a beaucoup de femmes ici, ce serait pas un resto réservé aux femmes ? Aurions nous (encore) enfreint une coutume japonaise ? Ah non, il y a un homme au fond, ouf !
Parole e Parole ! "Les hommes regardent les femmes pour les voir", "L'amour, chanter, manger"... En effet, ça ne veut pas dire grand chose.
L'entrée est succinte, mais pour les Japonais, une salade-vinaigrette, c'est un plat complètement exotique !
Les petits pains sont censé être italiens, mais ils ne correspondent en fait à aucune espèce répertoriée... Bah, on n'a pas du pain tous les jours ici, allez on prend !
Je l'ai déjà dit, mais Matthieu ! A quoi ça sert de parcourir des dizaines de milliers de kilomètres si c'est pour manger de banales spaghetti à la tomate !
Mmmmh, des tagliatelles aux coquilles Saint-Jacques (mais si, regardez bien, y en a une en haut à gauche de l'assiette ) !
13h15. Nous retournons à la Kikyo-Mon. Quelques touristes japonais sont déjà là. Je donne ma convocation à un garde et nous sommes parqués sur un bout de trottoir en attendant l'heure exacte de la visite. Tout comme à Kyoto, on ne rentre pas comme on veut au Palais. Il faut demander la permission en s'inscrivant bien à l'avance sur le site de la Kunaicho : l'Agence de la Maison Impériale https://sankan.kunaicho.go.jp. Anthony essaye de quitter la file pour aller aux toilettes mais le garde le rappelle et le force à rester dans la file. Hum, la discipline et toujours la discipline ! T'as pas vu le film « le pont de la rivière Kwaï », Antho ? Encore un peu tu te serais fait tirer comme un lapin tout ça pour deux gouttes de pipi ! Tu devras attendre d'être à l'intérieur (hum, entre parenthèse comment tu lui as fait comprendre que tu voulais aller pisser ? t'as mimé le geste ? [note de ptit lion : Ben euh justement, il a pas du comprendre...]) Un groupe d'une quinzaine de personnes s'est formé. Nous sommes à présent invités à entrer dans l'enceinte du Palais par la porte Kikyo escortés par des gardes, puis sommes conduits vers une salle d'attente comme à Kyoto. La salle est pleine de touristes mais principalement japonais cette fois, ce qui semble logique, vu que les visites sont uniquement en japonais. Heureusement, des audio-guides sont réservés à mon nom et se trouvent sur la table à l'entrée. Nous nous installons à une table avec nos sonotones sur l'oreille. Le guide arrive et nous dit que nous auront droit d'abord à une vidéo de présentation. Elle est en japonais mais elle est sous-titrée en anglais, enfin pour le début. En effet, comme s'ils n'avaient pas eu le temps de tout faire, à la fin, seul les noms de lieux sont sous-titrés. Pendant le visionnage, Ptit Lion peut enfin aller aux toilettes et moi je me dirige vers la boutique de souvenirs. Cartes postales, livres et guides, tout est en japonais. Je demande si les livres existent en anglais, le préposé me répond que non. J'achète tout de même un petit calendrier de table avec des photos de la famille impériale. Je vois au mur une série de cartes postales avec des vues du palais. Je demande une série de cartes. Le vendeur est très peu aimable et fait mine de ne pas comprendre ou ne comprends pas, en tout cas, il est très antipathique. Tant pis ! Garde tes cartes si tu ne veux pas de mon argent ! Je retrouve mes compagnons de voyage dans la salle, le film se termine et la boutique se ferme. C'est bête mais il faut choisir : les souvenirs ou le film.
Après quelques minutes d'attente sous bonne escorte, nous pouvons enfin pénétrer dans l'enceinte du Palais.
C'est par cette "petite" porte que se fait donc l'entrée dans l'enceinte du Palais.
"Avec Audika, je peux enfin entendre les conneries que me balancent à longueur de journée mes compagnons de voyage. Merci Audika !"
Le guide nous explique que nous devons rester groupés et bien rester à gauche, ne jamais s'arrêter tant qu'on ne nous autorise pas à le faire et ne pas avancer tant qu'on n'a pas le feu vert. Ca ne rigole pas ici ! Il ajoute que tout débordement sera puni et que les évadés seront abattus sur le champ ! (non, là, je rigole ) Devant nous, nous avons donc notre guide, suivi du troupeau de touristes, puis à la fin et sur les côtés des gardes qui jouent les chiens de berger. Pour un peu, on se croirait dans un camp de prisonniers de la deuxième guerre mondiale. Le guide parle dans un mégaphone et non dans un micro. A chaque arrêt, nous poussons sur un bouton de notre audio-guide. Normalement, le guide nous dit en anglais le numéro de l'arrêt. Mais son accent est très mauvais ! Le problème c'est qu'un petit moment de distraction, on oublie de pousser sur le bouton, ou on n'a pas compris le numéro donné par le guide, ben on est paumé. Cela donne donc plus ou moins ceci : « n°13, nous voici devant le Fujimi-yagura, l'un des derniers vestiges de l'époque d'Edo. Remarquez les tourelles de celui-ci. Avancez ensuite jusqu'au numéro 7 sans vous arrêter.» Euh je crois que je me suis trompé de numéro, ça peut pas être ça, c'est un bâtiment hypermoderne. Flûte alors !
Youpi ! C'est parti pour 1 heure d'audio-guide... Enfin, 1 heure, c'est vide dit... Au bout de 15 minutes, on ne sait déjà plus à quel numéro on est !
La visite commence par un passage (rapide) devant les bâtiments de l'Agence de la Maison Impériale : un bâtiment imposant de style néo-classico-post-moderno-nippon des années trente qui a miraculeusement survécu aux bombardements. C'est dans ce bâtiment que les centaines de fonctionnaires de la Cour travaillent. L'agence impériale, véritable ministère indépendant n'a de compte à rendre, en théorie, qu'au premier ministre. C'est elle qui régente l'étiquette de la Cour, une des plus strictes au monde. Elle transforme la vie de la famille impériale en prison dorée, régentant tout ce que chaque membre de la famille impériale doit lire, écrire, penser et faire. Pour eux, les membres de la famille impériale sont toujours des dieux et donc doivent se comporter comme tels. Aucune faiblesse n'est tolérée ! Cette vie très dure entraîna des dépressions sévères chez les membres entrés par mariage dans le sérail impérial : l'impératrice Michiko devint muette pendant de nombreux mois, souffrit d'ulcère et de saignements de nez (tiens, elle aussi :biggrin!) et l'actuelle princesse héritière est également sujette à la dépression chronique suite aux brimades de son esprit libre et la pression qu'on exerça sur elle afin qu'elle donne un héritier mâle au trône du Chrysanthème. L'Agence de la Maison Impériale administre également les biens de la famille tels que les palais et châteaux.
Le bâtiment principal de l'Agence de la Maison Impériale : c'est ici que travaillent les dizaines de fonctionnaires impériaux qui veillent au bon déroulement des activités de la Cour. Si l'empereur n'a aucun pouvoir politique, chaque mois, il participe à de nombreuses cérémonies traditionnelle shinto au cours desquelles, il prie ses divins ancêtres et les autres kami pour le bien-être et la prospérité du peuple japonais comme les empereurs le font depuis des siècles.
Nous arrivons ensuite sur une grande esplanade. En face, un grand bâtiment longiligne d'un étage sur pilotis, avec un beau toit en tuiles vertes et de larges fenêtres. Il s'agit du Palais Impérial reconstruit dans les années soixante. Les baies vitrées donnent sur un long couloir qui fait tout le tour du bâtiment. Le long de ce couloir, des panneaux traditionnels permettent d'entrer dans des pièces que nous ne faisons qu'entr'apercevoir. Au milieu, se dresse un balcon aux vitres blindées où la famille impériale se place pour saluer la foule deux fois par an : le jour de l'anniversaire du Tennō (Tennō Tanjōbi : jour de la fête nationale du Japon le 23 décembre) et le jour de l'an (oui, je sais c'est con, deux fois la même semaine pratiquement, mais il n'a pas choisi sa date de naissance ! ). Pendant ces fêtes, la foule immense des japonais se trouve sur l'esplanade où nous sommes et crie le fameux « Banzaï ! » : littéralement « 10.000 ans ! » que l'on peut traduire par « longue vie » !
Ce long bâtiment à l'aspect banal n'est autre que le Palais Impérial lui-même. Oui bon OK, ça vaut pas celui de Kyoto. Notez le côté intime de la visite, avec le guide qui nous hurle des explications avec son mégaphone.
Bien qu'architecturalement moderne, comme pour le château Nijo, les parois sont modulables au gré des panneaux coulissants.
Voici l'entrée du Palais, où l'empereur reçoit "officiellement" ses hôtes.
En exclusivité rien que pour vous : l'hymne national japonais traduit par Wolfi !
Nous longeons ensuite une partie des jardins privés impériaux aménagés pour l'impératrice consort actuelle. Pas de chance, les jardins sont en travaux et sont dissimulés par des bâches. Nous marquons un arrêt devant Fujimi-yagura (numéro 13, suivez, là, dans le font ! ). Littéralement gardien du mont Fuji, tout simplement car de son sommet, on pouvait voir le mont Fuji. Ce petit château sur un haut promontoire n'est qu'une pâle image de ce que devait être la beauté et la richesse de l'ancien château d'Edo des shoguns.
Nous voici devant le pont Seimon-Tetsubashi, le pont de fer, sur lequel on ne peut pas s'arrêter ni prendre aucune photo sous peine de crime de lèse-majesté et de 10 coups de fouet en place publique (non je rigole... encore ). Il s'agit d'un bête pont en métal de style Alexandre III tel qu'il en y a des dizaines en Europe. Nous ignorons la raison de cet arrêt interdit. Sans doute une règle qui veut que seul l'empereur ait le droit de s'y arrêter ? [note de ptit lion : C'est sans doute pour ne pas gâcher la vue du pont pour les touristes se trouvant à l'extérieur de l'enceinte]. Par contre, une fois le pont franchi, nous pouvons admirer la vue et prendre toutes les photos que nous voulons du Fujimi-yagura que nous apercevons sur les hauteurs. Nous revenons ensuite sur nos pas, sans nous arrêter toujours et repassons devant le Palais impérial. Nous nous posons devant l'entrée du palais, où les limousines déposent les invités de marque, et devant le hall d'entrée où le Tennō accueille les rois et chefs d'état étrangers. Notre visite se poursuit en descendant la Yamashita-dori Street, un charmant chemin passant à travers le parc garni de très beaux niwaki (arbres taillés pour ceux qui n'ont pas suivi le TR de la veille). Derrière les arbres et les buttes, protégées de la vue du public, se trouvent les villas impériales où vivent réellement l'empereur, l'impératrice, le prince impérial et la princesse impériale.
Le fameux Pont Ishibashi (en français "pont de pierre").
Sur un monticule, se trouve le Fujimi-yagura, ainsi nommé car du temps de Ueno, on pouvait y voir le mont Fuji.
Le pont où on ne s'arrête jamais !
Marunouchi / Nihombashi
Après 75 minutes de visite gardée plutôt que guidée, nous sortons de l'enceinte du palais impérial. Toujours sous une pluie battante, nous gagnons le quartier voisin du Palais, le quartier Marunouchi, un centre d'affaires. Il est composé de grandes tours impersonnelles et hypermodernes avec des boutiques de luxe (genre la boutique de Joël Robuchon ou Burberry...). Nous entrons nous abriter dans la tour Marunouchi. On ne se sent pas vraiment à l'aise:/:, il n'y a pas beaucoup de monde (et encore moins de touristes), mais beaucoup de personnes en tailleur ou en costume portant tous des badges. Tant pis, on s'assoit une minute à une table dans le grand hall, ça fera du bien à nos jambes. Matthieu et moi commençons à potasser nos guides à la recherche d'une activité dans le coin, tandis que Ptit Lion fait un petit somme. Il ne connaît pas le bonheur qu'il a à s'endormir comme ça n'importe où, n'importe comment. Un jour, on le retrouvera dormant debout comme un cheval ! [note de ptit lion : Non, mais me retrouver endormi dans le métro en ayant raté ma station, tu peux ! ]
A deux pas du Palais Impérial, s'étend le quartier Marunouchi, autrement dit le quartier du luxe et des affaires.
Comme si la pluie ne suffisait pas, un vent désagréable nous apportent les retombée d'eau des jets d'eau !
Pour échapper à la pluie fine mais insistante, nous nous réfugions dans ce centre commercial de boutiques de luxe (qui abrite également des bureaux).
Ce n'est que le milieu de la journée, mais une petite pause s'impose... C'est qu'on a marché depuis le début de la matinée !
De jolies rues pavées et des boutiques de luxe... On se croirait presque en France !
Marunouchi à la tombée de la nuit : un quartier très bobo...
... et très "français" ! Ici, par exemple, le restaurant de Joël Robuchon...
... ou encore un magasin de "composition florale" (oui bon, un fleuriste quoi ! ).
Un peu reposés et séchés, nous reprenons notre route vers le Tokyo International Forum. Il s'agit d'un gigantesque bâtiment de verre et d'acier dans lequel se tient le salon « Innovation Japan 2010 », un salon de l'innovation. Il s'agit d'une des plus grandes foires visant à promouvoir la recherche et la collaboration entre les universités japonaises et l'industrie. Autant dire qu'il doit y avoir plein de prototypes et de chose hyper modernes à découvrir, mais hélas, l'exposition est réservée aux professionnels. Ptit lion et Matthieu en profite pour photographier l'architecture du bâtiment tandis que je me repose assis sur une banquette à côté d'hommes d'affaire en costume-cravate. Soudain pour la troisième fois de la journée, je sens couler mon nez. Troisième saignement ! Je n'ai que le temps de me lever et de courir aux toilettes que Ptit Lion avait bien entendu visitées avant moi. Sur la tablette de marbre des lavabos, je fais un peu tache, c'est le cas de le dire. Au bout de quelques minutes, mes deux compagnons viennent voir si tout va bien et si je ne suis pas exsangue. Tout va bien je suis toujours debout, ça s'est arrêté !
Le Tokyo International Forum : un bâtiment voué, comme son nom l'indique, à l'organisation de forums et autres séminaires.
C'est l'uruguayen Rafael Viñoly qui est l'architecte du Tokyo Forum Center, construit en 1996. 14 étages, 4 bâtiments et un immense atrium (dont on voit ici la voute de verre), 34 salles de conférences, 7 salles de spectacles dont la plus grande comprend 5012 places !
Le salon Innovation Japan 2010 a pour sujet les nouvelles technologies (normal, on est au Japon ! ). Malheureusement, ce salon est réservé aux professionnels...
Nous sortons du Tokyo International Forum pour rejoindre Ginza, les « Champs-Elysées » de Tokyo, où se trouvent les boutiques de luxe et les grands magasins. Nous cherchons le pont Nihonbashi. D'après le plan et la boussole, on ne devrait pas être trop loin. Nous passons devant un grand magasin spécialité en literie ! Chouette on va s'acheter un oreiller pour mieux dormir que sur ce sac de haricot ! Alors, voyons : tatami, futons, matelas, c'est pas ça. Ah voilà, oreillers ! Tout ce qu'on peut rêver comme « makura » (oreiller) et leur contenu : haricots, billes de polystyrène, copeaux de bois (du cyprès bien sûr). Euh oui, au fond, pourquoi pas en igusa (le jonc japonais utilisé pour les tatami), en charbon de bois de bambou (le plus cher de tous), en cosses de sarrasin (attention au vers de farine et aux allergènes), en sel de mer (un peu lourd mais donne l'impression d'être sur le sable), en feuilles de thé (bon sang, faut vraiment aimer le thé ! ), en mousse et autres polymères (comme chez nous quoi) ou en plume ! Ouf, y en a vraiment pour tous les goûts ! Hélas pas pour tous les prix, le premier prix est à 5000 ¥ (45 €) et pour un bête oreiller comme chez nous c'est 25 000 ¥ (225 €) ! Dépités (sauf ptit lion), nous reprenons notre route et notre quête du pont.
Se trouver nez à nez avec une girafe est bien la dernière chose qui nous viendrait à l'esprit en visitant un quartier d'affaires, et pourtant !
Remarquez l'encadrement de la porte Renaissance en pierre de taille dans le verre ultra moderne .
Le grand magasin de luxe O1O1, où vient d'ouvir la boutique "COMME CA DU MODE". Et oui, le français c'est so chic !
Quelle chance pour Wolfi, un magasin de literie, qui lui permettra sans doute de trouver son bonheur parmi les dizaines de modèles d'oreillers présentés... Malheureusement, ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler un magasin "premier prix"... :/
17h00. Après de nombreux détours et de flaques d'eau, nous arrivons enfin au pont Nihonbashi. Nihonbashi signifie littéralement « pont du Japon ». C'est en effet de cet endroit que toutes les routes partaient de l'ancienne Edo vers les provinces de l'empire. L'ancien pont en bois a été remplacé en 1911 par un pont de style « Alexandre III » en pierre et en bronze et comporte toutefois des éléments locaux (lions et dragons notamment). Sa principale particularité est qu'il se trouve en partie sous un viaduc d'autoroute à quatre voies ! Malheureusement, le pont est en partie en travaux ce qui ne nous permettra d'en profiter pleinement. A côté, une bouche de métro providentielle ! Nous nous y engouffrons avec soulagement. Trempés de la tête aux orteils, nous reprenons la route du ryokan. Ce matin, j'avais repéré une pharmacie, ça serait bien de s'y arrêter pour acheter du sirop pour la toux. Je dis ça, c'est surtout pour que la nuit de mes condisciples soit paisible. Arrivé dans l'avenue de l'université, je retrouve la pharmacie. Nous entrons et je m'apprête donc à demander un sirop. Avant que je n'ai le temps de demander, il sort de son tiroir un post-It avec ces mots (que je traduits en français) : « Nous ne parlons pas anglais ». Je mime alors un vieux loup qui tousse et montre ma gorge et ma poitrine. Le pharmacien me répond : « no medicine communication ». Dépités, nous sortons sans avoir pu obtenir du sirop. Sans doute m'a-t-il plus ou moins compris mais ne veut pas prendre la responsabilité de me vendre un médicament qui pourrait avoir pour moi des effets secondaires. Il est surprenant tout de même qu'un pharmacien ne sache pas l'anglais, la littérature scientifique étant à 80 % en anglais mais bon, c'est bien ma veine, je suis tombé sur le seul pharmacien qui n'ai jamais du faire un travail de recherche dans une pharmacopée en anglais.
Une espèce de dragon semble garder fièrement le pont. Hé mec, t'as pas remarqué qu'on a construit une autoroute juste au-dessus ?
Le pont Nihonbashi est un véritable paradoxe japonais : cette merveille architecturale s'est vu surmonter d'une route tout ce qu'il ya de plus moderne. Bon OK, ils ont pas touché au pont original...
Soirée
18h00. nous rentrons au ryokan se détendre un peu et faisons sécher nos affaires qui en ont bien besoin ! Cela fait une semaine que nous sommes partis, il est temps de penser à faire une lessive ! Donc, comme dans tout bon TR qui se respecte, voici...
19h00. Ptit Lion et moi partons avec une valise pleine de t-shirts, slips, pantalons, chaussettes et mouchoirs sanguinolents (pour ma part) vers la laverie toute proche, sur le boulevard près de la pharmacie. Il n'y a pas de distributeur de savon. Comme les choses sont bien faite, la boutique à côté est justement une droguerie et vend des petits paquets de lessive, à 30 ¥ (0.30 €) la dose. Hum, c'est pas tout ça mais il faut mette la machine en route. Heureusement y a des petits symboles pour les illettrés comme nous ! 1/ Ouvrir le couvercle (oui, c'est logique) 2/ On paye : 200 ¥ (1.80 €, on n'a rien pour rien) 3/ On appuie sur un bouton avec un symbole douche (non c'est pas une fille rose assise sur jet d'eau, comme au WC ) 4/ On retire le linge (ah et quand est-ce qu'on le met alors ?)
Hum, nous ouvrons donc la machine, on met le linge, on trie ou on trie pas ? Bah, oui, on a deux doses de savon ! On met les foncés d'un côté et les clairs de l'autre, puis on insère les pièces et là, sans appuyer sur le bouton « douche » le truc se met en marche. « Hé ! Mets vite le savon dedans sinon ça sert pas grand-chose ! ». Niveau sécurité c'est pas le top du top, on peut soulever le couvercle et regarder le linge se laver tout seul si on veut, au risque de se prendre un slip mouillé dans la tronche ! Le décompte se fait : 39 minutes à attendre avant de récupérer notre linge. On papote un peu et on observe les Japonais qui viennent déposer leur linge puis partent faire une course avant de revenir le chercher.
Au fond de la pièce, il y a les sèche-linges. Comme d'énormes chaudières, ils fonctionnent au gaz. Ptit lion profite de ce moment d'attente pour faire sécher ses chaussures. (100 ¥ [0.90 €] le cycle). Cela fait un boucan dingue et il faut tenir la porte fermée car les chaussures tournent dans tous les sens et risquent d'ouvrir la porte d'un coup de savate qui nous arriverait dessus ! (la porte du séchoir n'est en fait qu'un simple aimant). La lessive faite, nous séchons notre linge (dans un autre séchoir que les chaussures, on a beau dire, t'as les pieds au sec, mon cher Anthony mais ce n'est pas très hygiénique [note de ptit lion : Surtout qu'elles ont à moitié défoncé l'intérieur de la machine... ]) et après deux cycles (200 ¥, 1.80 €), notre linge est quasiment sec.
Euh oui donc traduction : "1- Ouvrez la machine" (c'est vrai que c'est plus pratique), "2- Mettez les sous dans la machine" (Comment ça c'est pas gratuit ?!), "3- Allez prendre une douche", "4-Mettre la pâte à pain dans la machine"... OK, on va se débrouiller tout seuls...
1- On met le linge dans la machine, le clair à gauche, le foncé à droite.
2- On verse la poudre dans la machine... A mon avis, y en aura pas assez pour les deux machines...
3- On s'emmerde pendant que la machine tourne.
4- On récupère le linge... Hum, je rêve ou y a une chemise foncée dans la lessive de clair ! Notez l'efficacité du mode "super-essorage".
5- On met le linge à sécher, et surtout, SURTOUT, on ne fait pas comme moi, on ne met PAS ses chaussures dans le sèche-linge, ça euh, abime un peu l'intérieur...
20h45. Nous retrouvons Matthieu dans la chambre qui s'est bien reposé et qui pianote sur son ordinateur. Il est temps de chercher un resto. Lors de notre descente vers Akihabara, nous avions repéré un restaurant qui servait des gyoza (une sorte de ravioli japonais), mais hélas il est complet pour l'heure ou alors nous devons manger sur des tables séparées. Un peu déçu par le chemin parcouru pour rien nous remontons l'avenue de l'université. On trouvera bien quelque chose d'ouvert ! Tiens, qu'est ce que je disais, ça n'a pas l'air mal ici et c'est pas trop cher. Nous entrons et quelle n'est pas notre surprise de trouver aux murs des posters « Normandie », avec les falaises d'Etretas et le Mont Saint-Michel ! Le plafond est entièrement tapissé de couvercles de caisses à vin français. Par tous les saints Kami ! Pour un peu qu'il nous serve un ptit air d'accordéon et on se croirait dans le film « Impressions de France » à Epcot ! Rassurez-vous, il n'en est rien et si ce n'est le décor, tout y est japonais, y compris la carte. On nous offre un amuse-bouche : un gyoza aux légumes coupés en deux (ben ça tombe bien, c'est ce qu'on cherchait). Comme boissons, jus de mangue pour Ptit Lion et Matthieu et jus indéterminé pour moi. En tout cas bien chimique, mais ça me plaît bien : plus c'est spécial et inconnu, plus ça me tente (sauf le thé bien sûr ! ). Les boissons nous sont facturées 400 ¥ chacune (3.60 €). En plat, Matthieu et moi prendront 6 brochettes de viandes chacun (700 ¥, 6.30 €) et Anthony une boulette de riz grillé (120 ¥, 1.10 €) et 6 yakitori au goûts variés (600 ¥, 5.40 €). Les brochettes sont surprenantes : bœuf, porc, poulet certes, mais aussi foie et gésier (beurk, je vous les laisses celles-là ).
Et voilà, on entre par hasard dans un petit resto qu'on pensait typiquement japonais, et on se retrouve dans un établissement à la déco typiquement frenchy !
Le plafond n'est pas en reste, tout de caisse de vin vêtues ! (A consommer avec modération bien sûr )
Heureusement la spécialité de la maison n'est pas le camembert, mais les yakitori, autrement dit des brochettes de poulet, canard et autre boeuf (ah non pas boeuf, c'est trop cher...).
Mmmh de la bonne bière japonaise ! Euh non, en fait il s'agit de cocktails sans alcool... Non mais, vous trouvez qu'on est pas encore assez fatigués pour en plus s'achever à la bière !
Un gyoza (ravioli) de légumes pour Matthieu, qui surveille sa ligne ! (ou pas )
22h00. Nous rentrons au ryokan. Allez vite, au bain ! Après s'être douchés, savonnés et rincés, nous nous prélassons dans le bassin. A peine avons-nous les pieds dans l'eau que la porte du vestiaire s'ouvre. Flûte, quelqu'un. Un Japonais. Une douche rapide et hop ! Il se plonge dans l''eau ! Comment ça ?! Mais... Il ne se savonne pas ? Mais c'est dégueu, et contre les règles élémentaires du savoir vivre dans un sentō ! Il ressort aussitôt et se place devant sa douche. Pendant vingt minutes, debout (autre règle bafouée), il se savonne de la tête au pied, non pas avec un gant de toilette mais avec une petite serviette. Une fois tout propre de partout partout, il revient finalement dans l'eau. Sans rien dire. Un autre Japonais fait bientôt son entrée. Il s'agit d'un membre du personnel de l'hôtel et nous le recroiseront plusieurs fois au sentō. Bien moins sympa que Ok-Ok San ! C'est dommage d'ailleurs, je suis sûr qu'avec Ok-Ok-San (ryokan de Kyoto), on se serait bien marré au bain ! Nous quittons finalement le bain et remontons dans notre chambre retrouver Matthieu qui télécharge le contenu des cartes des appareils photos et de la caméra. Hum, c'est curieux quand même cette façon de ne pas respecter les usages. Je pense avoir trouvé l'explication. La veille, j'avais repéré sur les casiers où l'on dépose ses chaussures un nom ni occidental, ni japonais : « Zhao », un nom chinois. Hum, je parie qu'il s'agissait de Monsieur Zhao !
Comme chaque soir, notre corvée nous attend : les notes du journal de bord de la journée, et puis au lit ! Demain vendredi, Matthieu a vu sur internet qu'il n'y aurait plus de pluie mais grand soleil. Vivement !
Dernière édition par wolfi le Lun 16 Avr 2012 - 13:17, édité 2 fois
TR super intéressant... Et une question les z'hommes. z'avez jamais fait les USA avant ? ils ont les mêmes machines qui fonctionnent pareil c'est pas très compliqué xD
TR super intéressant... Et une question les z'hommes. z'avez jamais fait les USA avant ? ils ont les mêmes machines qui fonctionnent pareil c'est pas très compliqué xD
Si si, mais bon comme on y va qu'une fois par an à la laverie, on oublie comment faire !
Pour info, il manque les vidéos dans le TR, Wolfi les mettra à jour dans la journée.
Aloha pareil nous on doit se caler un combiné Japon - Hong Kong... par contre on sait pas dans quel ordre En effet en 2013 c'est soit ce combiné soit la Californie... et en 2015 on calera le second ^^
Aloha pareil nous on doit se caler un combiné Japon - Hong Kong... par contre on sait pas dans quel ordre En effet en 2013 c'est soit ce combiné soit la Californie... et en 2015 on calera le second ^^
C'est déjà un sacré programme, je t'envie
Pour le moment pour moi, ce ne sont que des projets lointains, mais je fais une (longue) liste! Heureusement qu'il y a la section des TR pour voyager un peu de chez soi
Je suis vos aventures avec beaucoup d'intérêt ! Histoire que je me renseigne pour un futur voyage...Plus ou moins lointain. Bravo pour votre humour parce que bien plus que de me renseigner, j'ai bien rigolé
Du 4 au 18 novembre 2017 à Universal et WDW - Cabana Bay resort 4 au 6 - Port Orléans Riverside Royal Guest Room du 6 au 16 - All Star Movies du 16 au 18 novembre 2017 Pop Century prefered room 30 octobre au 12 novembre 2013 Polynesian Resort du 12 au 24 mai 2012-DCL Dream 24 au 27 mai 2012-GF lagoon view 27 au 29 mai 2012
8h00. Je me lève et cours vers la fenêtre voir le temps : ciel couvert mais pas de pluie. Ouf, c'est déjà mieux que hier ! Je m'approche du futon de Ptit Lion et j'essaye de le réveiller sans me prendre un pain. Peine perdue, comme souvent, Monsieur est grognon et il m'envoie balader. J'enfile mon kimono de bain et je descends donc seul au sentō des hommes. Matthieu, malgré son réveil qui sonne et re-sonne, dort toujours profondément. Je suis à peine installé sur mon tabouret de douche que j'entends la porte des vestiaires qui glisse : quelqu'un ! Ah ! Ce n'est que Ptit Lion qui a changé d'avis comme d'hab' et qui est venu prendre sa douche. [note de ptit lion : J'ai changé d'avis parce que le portable de Matthieu me tapait sur les nerfs ] Une fois lavés, nous rentrons au vestiaire pour nous sécher, nous laver les dents à l'évier dans le couloir et nous raser.
Etude du terrain, choix de l'itinéraire, planification à la minute près... Rien n'est laissé au hasard avant de quitter le ryokan ! Oui euh, sauf qu'aujourd'hui, on ne va pas complètement suivre ce qui était prévu...
9h00. Tout le monde est prêt et l'itinéraire est établi : on va à Asakusa aujourd'hui, quartier qui abrite l'un des plus vieux temples de Tokyo, le Senso-ji. Pour nous y rendre, nous devons prendre une ligne de métro, puis changer de station et prendre une autre ligne à quelques pas de là. Heureusement, le chemin pour l'autre station est bien indiqué et on ne se perdra pas. Seul inconvénient, à cause de la correspondance, qui se fait à ciel ouvert, notre carte de transport est débitée deux fois. D'ailleurs, ma carte Pasmo est pratiquement vide, je la recharge un peu vite et met un peu trop de yen : 10 000 ¥ (90 €) au lieu de 1 000 ¥ (9 €). Aïe ! Il va falloir épuiser tout ce crédit avant mardi ! Heureusement, les distributeurs de boissons acceptent le Pasmo, donc on ne mourra pas de soif. Allez ! Fanta Grape pour tout le monde, c'est moi qui offre !
Nous arrivons à la station Asakusa. La sortie est décorée à la façon d'un temple avec des lanternes un peu partout. Comme le dit Anthony, voici la petite minute culturelle : « Le Mode de pensée nippone pour les nuls ». Nous sommes donc en train de sortir du métro et de monter un escalier, quand nous remarquons une petite particularité japonaise. Vous savez qu'en France, on roule à droite. Dans les escalators et les escaliers, on se met sur la droite. Au Japon, on suit la même logique : on roule à gauche et donc en marchant, on se tient à gauche ! J'ai eu beaucoup de mal avec mes deux compagnons tellement conditionnés par le « Tenez votre droite » français que, dans chaque escalier, en montée, en descente ou même en marchant sur un trottoir, je devais leur rabâcher « Keep your left, please ! » [note de ptit lion : Et c'est comme ça que je me suis fait insulter en reprenant le métro parisien, puisque j'avais pris le pli de me mettre à gauche... ]. C'est semble-t-il une petite chose, mais le fait de se mettre à droite perturbe bien souvent la bonne route des Japonais très pressés, mais aussi tellement polis qu'ils n'osent pas se plaindre ou vous le dire ! Et oui c'est aussi une particularité de la mentalité du Japonais de base : « Surtout éviter tout conflit », il fera donc un détour, la queue entre les jambes, plutôt que de s'imposer ou d'imposer son point de vue. Le terme pour dire « non » est d'ailleurs très rarement utilisé. Le Japonais préfèrera vous sortir toute une périphrase pour vous faire comprendre la négation de l'action ou vous dire carrément oui alors qu'il pense non, plutôt que vouloir décevoir son interlocuteur. C'est une situation à laquelle beaucoup d'hommes d'affaires occidentaux ont été confrontés. Ainsi, si on demande à son interlocuteur japonais « Vous avez compris ?» ou « Vous êtes d'accord ? », il vous dira « haï » (oui), même si ce n'est pas le cas, toujours pour éviter le conflit...
Mais revenons à notre sortie du métro. Juste en haut des marches, nous sommes devant la porte Kaminarimon. « Mon » vous vous en souvenez signifie porte et « Kaminari » tonnerre : la porte du tonnerre donc. Vous voyez que c'est simple le japonais ! [note de ptit lion : ça marche aussi pour Salomon et Pokemon ? ] Devant la porte, des marchands ambulants, tout habillés de rouge, vendent des plumes de la même couleur. Sans doute des porte-bonheur ( je devrais peut-être en prendre un ). La particularité de la Kaminarimon est l'énorme lanterne de papier rouge devant laquelle tout le monde veut se faire photographier... sauf nous, qui n'avons pas la patience d'attendre et passons directement sous le lampion.
Un petit tour (non guidé) du Senso-ji : merci à Wolfi qui donne de sa personne pour illustrer les coutumes locales (t'aurais quand même pu faire un effort et boire à la fontaine ).
La visite du site du Senso-ji ne se limite pas au seul temple principal comme le montre ce plan. En rouge, les lieux dont nous parlons dans le TR.
La Kaminarimon (Porte du Tonnerre), très photogénique, marque l'entrée du temple Senso-ji.
Ce moine est un Takuhatsu, autrement dit un moine mendiant bouddhiste. Rien de péjoratif dans ce terme, la "mendicité" faisant partie de leur apprentissage, qui consiste à chanter des sutras (textes religieux) censés apporter la bénédiction aux passants. Ceux-ci, en guise de remerciement, peuvent alors leur faire un don d'argent ou de nourriture.
De l'autre côté de la porte du tonnerre, s'offre à nous une allée bordée de lanternes blanches plus petites qui mène à la galerie couverte Nakamise-dori (« dori » signifie galerie, vous vous souvenez de celles de Kyoto ?). Elle est éclairée par des mini-lanternes de papier rouge dès que l'obscurité tombe. De chaque côté de cette allée, des dizaines de pièges à touristes : cartes postale, guides, éventails, poupées japonaises, mini-sabres de samouraï, estampes plus ou moins authentiques, masques nō, mais aussi nourriture en tout genre : confiseries, gâteaux et thé vert bien entendu ! Soudain, une délicieuse odeur flatte nos narines : on dirait l'odeur des gaufres de ma mère ! Une machine bruyante et sortie du début de l'ère industrielle du XIXe siècle fabrique devant nous des mini-cookies, prenant la pâte, la plaçant dans un mini-gaufrier, chauffant, pivotant, démoulant, emballant et plastifiant les cookies individuellement sans que personne n'ait à y toucher. Anthony ne peut s'empêcher d'en acheter. C'est pas mauvais du tout et cela nous sera d'une grande aide quand on aura un petit creux. Je parcours d'un regard rapide l'ensemble des boutiques, faisant des comparaisons de prix et de qualité. Je repère une petite échoppe qui vend des estampes encadrées. J'entre dans la boutique et le marchand commence à me demander quelle langue je parle, je lui dis le français. « Ah Paris ! » et il commence à me baragouiner mi-italien, mi-français. Heureusement, je parle les deux langues. Il me baratine, mais mon choix est déjà fait : je suis tombé sous le charme d'un samouraï à cheval et en armure [note de ptit lion : enfin d'une effigie, pas d'un vrai ] et de son écuyer portant une oriflamme, le tout sur un fond doré. Ca sera du plus bel effet au mur de mon salon et le prix n'est pas excessif. Le vendeur me fait un paquet cadeau comme seuls les japonais savent le faire, une œuvre d'art à lui tout seul !
Hum, ça y est j'ai perdu mes compagnons, ils ne m'ont pas attendu ! En plus, Anthony porte un sweat sombre banal et peu voyant. Pas facile de le repérer, je passerai la journée à chercher après lui : j'aurais du le forcer à mettre son T-shirt vert pomme ! Ah voici mon duo, ils sont un peu plus loin. Dans une boutique voisine, j'ai repéré un petit Tanuki de quelques centimètres. J'avais été missionné par Concombre pour trouver au Japon un cadeau d'anniversaire original pour Ptit Lion. Sachant qu'il cherchait à ramener un Tanuki, je charge Matthieu d'aller l'acheter en cachette pendant que je l'occupe un moment. Je repère aussi des poupées de samouraï et de geisha pour mes neveux et nièces. On les prendra en repassant.
Avant d'arriver au temple proprement dit, il nous faut traverser la Nakamise-dori, une allé bordée de boutiques de souvenirs (aussi surnommée "rue des marchands du temple" par Wolfi). Tiens, ça ne vous rappelle rien ? C'est exactement comme le pavillon d'argent à Kyoto !
Au bout de l'allée commerçante, une seconde porte, la Hozomon (Porte de la Salle aux trésors), donne sur les trois temples situés côte à côte. Le principal est le Senso-Ji, un des plus grands temples bouddhistes de Tokyo. Détruit lors des bombardements, il fut reconstruit à l'identique en 1958. Il est également nommé Asakusa Kannon, car il est dédié à la déesse Kannon. Selon la légende, deux pêcheurs trouvèrent en 628 une petite statue en or de la déesse. C'est pour commémorer cette découverte que le temple fut construit. Devant le temple, se trouve un immense encensoir de bronze. Dans ce cendrier géant, les fidèles plantent des bâtonnets d'encens qu'ils ont achetés auprès des employés du Temple. Le bâtonnet allumé, on l'évente en attirant à soi la fumée. Le but n'est pas de s'intoxiquer (même si c'est le résultat obtenu ), mais de s'envelopper de nuages de fumée sur les parties du corps que l'on souhaite faire bénir.
La Hozomon (Porte de la Salle aux trésors) se dresse entre la Nakamise-dori et les temples proprement dit (oui, car il n'y en a pas qu'un : le Senso-ji est le principal, mais d'autres temples de moindre envergure l'entourent).
La "Porte de la Salle aux trésors" est nommée ainsi car elle renferme des trésors nationaux, tels que la copie du Lotus Sutra (enseignement de Bouddha) et d'autres écrits religieux.
Non, il ne s'agit pas d'un vulgaire panier de paille posé sur le pilier, mais d'une sandale de Bouddha (la seconde se situe sur le pilier gauche). Vu la taille, il devait avoir du mal à se chausser le pauvre...
Une ambiance très pittoresque se dégage de la place où se dresse le Senso-ji. Un cliché pour touristes ? Pas que, car malgré leur nombre, le temple est également très prisé par les locaux, ce qui rend le lieu vraiment authentique.
Au feu ! Ah non, c'est juste la fumée émanant de l'encensoir qui vient nous chatouiller les narines et envelopper le temple d'une nimbe blanchâtre.
L'encensoir géant témoigne de l'attachement des Japonais à leurs traditions ancestrales.
Selon la légende, la fumée provoquée par les bâtonnets d'encens guérit les parties du corps sur lesquelles on l'applique. J'aurai du essayer sur la tête tiens, ça aurait peut-être calmé mes migraines !
Sur la gauche du Senso-Ji, se trouve un autre temple : le Dembo-in. Il est situé à l'ombre d'une superbe pagode à cinq étages. Hélas, il ne se visite que sur rendez-vous (que nous n'avons pas pris). Devant ce temple, trône une statue en bronze du Bouddha médecin. Certaines parties de ce Bouddha sont luisantes et brillantes comme si on venait de faire les cuivres. C'est le résultat d'une autre coutume locale : on verse une petite aumône dans le tronc, puis on touche la partie du corps de la statue que l'on désire guérir. Enfin, on touche les mêmes parties sur son propre corps. Hum, je demande comment on fait si on souffre d'hémorroïdes...
A gauche du Senso-ji, se dresse une pagode à 5 étages, dont la dernière reconstruction date de l'après-guerre.
Il s'agit d'une des plus hautes pagodes du Japon (54 mètres), sa rivale étant la pagode To-ji à Kyoto (55 mètres).
Autre coutume locale : « les boîtes à oracle » (omikuji). Comme toujours, on verse une petite aumône (100 ¥, 0.90 €) puis on se saisit de la boîte à baguettes, un cylindre longiligne dans lequel sont alignés des bouts de bois à la façon d'un paquet de spaghetti. On secoue la boîte, on mélange, puis on tire une petite baguette. Sur celle-ci sont inscrits des kanji (sans doute des nombres) et le but est de retrouver le tiroir où sont inscrits les mêmes kanji. Pigé ? C'est pas grave, nous aussi on n'a pas tout de suite compris, on a du recommencer. Une fois le tiroir avec les bonnes lettres trouvées, on y prend un papier, puis on le lit. Ah ben c'est con, c'est en japonais. Anthony, curieux de connaître son avenir, n'hésite pas à interpeller une jeune écolière japonaise pour l'aider à traduire. Ah en fait, c'est écrit en anglais au verso. Bon ben c'est mauvais : bad fortune, pas de déménagement en vue, pas d'installation, pas de mariage à l'horizon, pas de meilleur travail, pas de bonne santé. Hum. On peut y croire ou ne pas y croire mais toujours est-il qu'en effet, avec le recul (un an à peu près), les projets qu'il prévoyait ne se sont pas réalisés au moment où il l'escomptait ! [note de ptit lion : Euh, sauf que je suis en bonne santé, que je cherchais pas un meilleur travail, que j'ai déménagé et que je me suis installé avec ma copine, donc ils se sont plutôt plantés !] Je tire mon bulletin et vous vous en doutez, j'obtiens également un billet bad fortune ! Y a que Matthieu qui tire un « good fortune », il est heureux comme tout ! C'est le monde à l'envers : le poisseux tire un good fortune ! Mais tout n'est pas perdu pour la cause : si la prédiction est mauvaise, on noue le papier de mauvais augure sur des sortes de cordes à linge qui sont juste à côté afin que les dieux de la pluie effacent le papier et avec lui la malédiction. Ah ben ça va, on est sauvés alors... ou pas ! Les boîtes ont tellement de succès que les barres où l'on place les mauvaises fortunes sont pleines et un employé vient les retirer toutes les cinq minutes. Pff, flûte, on est maudits pour de bon cette fois ! C'est bête qu'il ne pleuve pas comme hier...
Mode d'emploi des « boîtes à oracle » ou omikuji : enfin, on aurait peut-être mieux fait de s'abstenir vu le résultat...
Les écoliers sont friands de cette tradition qui leur prédit bonne ou mauvaise fortune. Ceux qui les voyaient comme des geeks accrochés à leur PSP en sont pour leurs frais, les traditions sont inter-générationnelles au Japon !
Me voilà bien dubitatif suite à mon mauvais tirage... Quand je pense que Matthieu a obtenu la bonne fortune, c'est à se demander s'ils n'ont pas inversé les boîtes !
Voilà ! Le papier de mauvaise augure accroché à son fil, il ne reste plus qu'à attendre que la pluie vienne "laver" le mauvais sort.
Nous tournons tout autour du temple, bordé de charmants petits jardins faits de niwaki et garnis de lanternes, de ponts de pierre, de rivières à poissons rouges et autres statues de saints Bouddha avec devant elles des mini-autels à offrandes. Nous admirons le pignon impressionnant du toit du Sensō-Ji. Sur celui-ci est apposée la sauvastika (croix gammée tournée vers la gauche), à ne pas confondre avec la svastika (tournée vers la droite) qui fut adoptée par les nazis . Ce caractère chinois représente les temples bouddhistes sur les plans au Japon. Il serait le symbole du « sceau de l'esprit de Bouddha » dans le Bouddhisme zen.
Près du Senso-ji, des jardins japonais abritent des temples miniatures.
Les jardins autour du temples sont bordés de niwaki et traversés par de charmants ponts de pierre.
Ca se bouscule au portillon chez les poissons ! Vu leur excitation, les nombreux touristes qui passent quotidiennement doivent être leurs principaux nourrisseurs (bien qu'il soit explicitement interdit de les nourrir).
Le temple Yogodo abrite les Yogoshu, un groupe de bouddhas ayant suivi les enseignements de la déesse Kannon (le Yogo étant la capacité des bouddhas à disparaître et réapparaître dans notre monde).
Si vous visitez le Japon, ne soyez pas choqués de retrouver ces symboles un peu partout : il ne s'agit pas de croix gammées , dont les extrémités sont tournées vers la droite, mais de l'emblème bouddhiste (extrémités tournées vers la gauche), qui symbolise l'esprit de Bouddha.
Au sommet d'un escalier, nous entrons dans le temple. Les plafonds sont joliment décorés de fresques religieuses : non pas de la sainte Cène ou du Jugement Dernier, mais de scènes bouddhistes bien sûr. Un peu partout sont disposées des « armoires à cierges » : les bougies sont posées sur des piques à l'intérieur de vitrines en verre. Devant l'endroit où se trouve le Bouddha bien évidemment, un immense tronc accueille les offrandes des fidèles. Derrière un grillage, ceux qui veulent prier peuvent se prosterner devant l'autel. Et derrière celui-ci, un paravent dissimule la statue du Bouddha sur un trône sous un riche dais en or. Le parfum des bouquets de fleurs se mélange à l'odeur de l'encens qui chatouille nos narines.
Le plafond du temple est décoré de riches peintures représentant des créatures effrayantes...
... ou charmantes !
L'intérieur du temple est superbe, mais n'étant pas des fidèles, nous ne pouvons l'admirer que de l'extérieur. Contrairement à nos églises, où l'on est libres de pénétrer sans être croyant, les temples bouddhistes requièrent de connaître certains rituels.
Sur la droite, se trouve un troisième temple ou plutôt un sanctuaire : Asakusa-Jinja. En passant sous un Torii de pierre, on se rend compte que l'on passe du bouddhisme au shintoïsme. Au fond d'une cour, nous apercevons un petit bâtiment rectangulaire où un prêtre shintō accueille quelques fidèles qui se sont déchaussés. On est loin de la foule nombreuse du Sentō-Ji ! Pourtant ce sanctuaire lui est historiquement lié : c'est en effet ici que sont sanctifiés les trois kamis, les deux pêcheurs ayant trouvé la statue d'or de Kammon et le chef de village qui furent à l'origine du temple bouddhiste juste à côté. Le bâtiment actuel date de 1649. Malgré sa taille réduite, ce sanctuaire attire durant le 3ème weekend du mois de mai deux millions de fidèles pour la fête du Sanga Matsuri, un défilé d'autels portatifs dans les rues du quartier. Ces autels sont fort semblables à celui que nous avons vu au sanctuaire du Kami glacé de Nara. On peut en voir des reproductions dans des vitrines à l'entrée de la station de métro d'Asakusa.
Le sanctuaire Asakusa-Jinja est dédié aux trois villageois ayant découvert la statue de la déesse Kannon à l'origine de l'édification du Senso-ji.
Nous avons la chance d'apercevoir un prêtre shinto accueillant les fidèles à l'entrée de l'Asakusa-jinja.
Non loin du sanctuaire, se dresse une traditionnelle fontaine à laquelle il faut boire pour se purifier.
Autre détail traditionnel : les statues ornées d'un bavoir rouge en hommage aux bébés avortés.
Ces deux statues de Bouddha ont été offertes par un artiste à une famille de marchands de riz qui l'a aidé. La statue à gauche (Bodhisattva Seshi) est dédiée au fils, tandis que celle de droite (Bodhisattva Avalokiteshvara) est en hommage du père.
Midi. Le soleil perce la couche nuageuse. Il est temps de chercher un restaurant. Oh non ! Matthieu et Anthony recherchent une bonne table dans le Routard ! On n'est pas encore prêt de manger ! Heureusement, pour une fois, le restaurant convoité (Tatsumiya) est rapidement trouvé, juste derrière la galerie des marchands du temple. Son nom est écrit en caractères occidentaux, il est donc facile à repérer. L'intérieur est très agréable. Les trois-quarts de la salle sont réservés aux tables traditionnelles : assis par terre sur un tatami. Le tiers restant est réservé aux tables et chaises à l'occidentale. Sans hésiter, certains genoux et hanches se souvenant du restaurant de Nara , nous optons pour la deuxième solution : et oui, nous sommes de purs gaijin (外人 terme légèrement péjoratif désignant les non-japonais [note de ptit lion : De bons gros touristes, quoi ! ]). Tiens, c'est l'occasion de faire une petite page culturelle (une de plus, ou faire un ptit pipi pour ptit lion avant de manger) sur la façon de s'assoir au Japon. Nous savons déjà qu'il faut se déchausser en entrant dans un intérieur dont le sol est recouvert d'un tatami. On ne s'assied pas à même le sol, mais sur un coussin ou sur de petites chaises à dossier mais sans pieds. La façon traditionnelle de s'assoir, c'est le seiza : les genoux pliés, les deux tibias posés sur le coussin et les fesses posées sur les mollets, un peu comme en prière à genoux. Cette position s'adopte aussi bien chez les hommes que chez les femmes, face à un supérieur, au temple ou au sanctuaire, dans les cérémonies du thé ou d'arts martiaux. L'agura est une façon moins stricte de s'assoir, entre collègues, entre égaux, en famille : c'est tout simplement être assis en tailleur. Cette position est réservée aux hommes, une femme en agura, c'est vraiment très vulgaire ! La femme elle, sera normalement en seiza ou alors dans des moments plus décontractés, en yoko zuwari : avec grâce et élégance, elle replie ses deux jambes sur le côté, un peu comme si elle montait à cheval en amazone. C'est malgré tout très inconfortable et elle alternera les deux positions. En aucun cas, la femme ne relèvera le genou, c'est très grossier ! Voilà, fin de la minute culturelle.
A peine assis (en position dite à l'occidentale,vautrés sur notre chaise donc ), on nous sert un thé vert encore plus infect que d'habitude. Hum, plus il est infect, plus il doit être authentique, à mon avis. Anthony demande gentiment de l'eau à la place. Côté nourriture, je prendrai du poulet grillé (680 ¥, 6€), Matthieu de la soupe de nouilles de poulet (900 ¥, 8 €) et Anthony la spécialité de la maison : un hot pot de canard aux oignons (1 900 ¥, 17 €). Il s'agit d'une sorte de pot-au-feu réchauffé en permanence par une petite flamme, comme une fondue. Les plats sont accompagnés de riz, d'oignon confits et d'une soupe miso.
La très jolie carte de visite du restaurant Tatsumiya. En bas du plan, vous reconnaîtrez la Kaminarimon (Porte du Tonnerre) avec sa grosse lanterne rouge et en haut, la pagode à cinq étages.
Nous choisirons la table traditionnelle plutôt que le tatami suite au souvenir douloureux de Nara ! En arrière plan, les clients sont assis en agura, autrement dit en tailleur, position réservée aux hommes.
Un délicieux Hot Pot de canard, à déguster chaud (ce qui n’est pas difficile vu qu’il continue à cuire grâce au réchaud ).
13h00. Nous repassons par la galerie des marchands du temple pour acheter quelques souvenirs. Pour mes collègues de bureau, je leur prends une boîte d'assortiments de Mochi, ces « délicieuses » pâtisseries à base de riz gluant fourrées à la pâte de haricot rouge. Effet de surprise et de dégoût garanti ! (et recherché, je l'avoue ) J'ai pu ramener la boîte quasi-intacte et l'ai refilée à Ptit lion, elle est restée des mois dans sa cuisine (je le soupçonne de l'avoir jetée ! ). J'achète également une boîte plus petite destinée à ma voisine pour la « remercier » d'être venue soigner mes canaris pendant mon absence. Hum, elle en a laissé crevé la moitié, j'ai bien fait de lui avoir rapporté ça, tiens, ça lui a fait les pieds ! D'ailleurs, les Mochi c'est encore trop bon, si j'avais su j'aurais pris du thé vert ! D'autant plus que par politesse ou pas, elle m'a dit qu'elle s'était régalée (effet non désiré, je l'avoue aussi) [note de ptit lion : les Mochi, c’est comme les doubitchou : c'est très fin, ça se mange sans fin... ]. Pour un de mes neveux, j'avais repéré des petites armures de samouraï. Je fais toute la galerie pour trouver les moins chères. Il y a un choix énorme ! Apparemment, chaque province ou district du Japon y est représenté (il y a une carte avec le district sur la boîte) ainsi que l'oriflamme, une sorte d'armoirie du district, je suppose. Choix difficile : elles sont toutes belles. Je me laisse guider par l'harmonie des couleurs de l'armure et de l'oriflamme. Pour ma nièce, je prendrai une poupée de geisha. Enfin, une geisha, il s'agit plutôt d'une femme japonaise avec un très beau kimono et une ombrelle telle qu'elles étaient à l'époque d'Edo. Celle que j'ai prise est ravissante et son kimono lui va à ravir. Hum, par contre j'ai appris qu'elle faisait peur à ma nièce. Aussi, la poupée est sous clé dans sa garde-robe. Je dois dire que ça fait plaisir ! Ca m'apprendra à faire dans la couleur locale, si j'avais su, je me serais contenté d'une Minnie en kimono au Disney Store !
Voici quelques-uns des souvenirs que nous avons ramené de la Nakamise-dori.
Nous reprenons ensuite le métro à la station Asakusa par la sortie près de la Kaminarimon. Avant de descendre l'escalier (c'est nul, y a pas d'escalator), nous profitons de la vue sur le symbole d'Asakusa : la flamme (ou la crotte comme disent les Tokyoïtes ) de Philippe Stark. Nous y reviendrons un autre jour. Comme je l'ai dit tout à l'heure, on peut voir dans une des vitrines près de cette sortie des répliques des autels des saints kami portés en procession au mois de mai.
La flamme du designer français Philippe Stark est un des symboles du quartier d'Asakusa. Rien d'historique cependant, puisqu'elle symbolise l'onctuosité de la mousse d'une bière dont la marque a implanté son siège social dans le quartier (Asahi).
A la sortie du métro (ou à l'entrée, c'est selon), sont exposées des répliques des autels portatifs dédiés aux kamis et utilisés lors de processions traditionnelles.
Parc de Ueno
Après-midi ensoleillé au parc de Ueno, et plus particulièrement au bord de l'étang Shinobazu.
Le soleil étant au rendez-vous, changement de programme ! Nous devions nous rendre sur l'île artificielle d'Odaiba dès le début de l'après-midi, mais nous prenons finalement la direction du parc de Ueno : un parc assez grand et très apprécié des Tokyoïtes, surtout par beau temps, pour ses coins ombragés. Une multitude de petits temples, monuments, pagodes et lanternes décorent le parc. Ce n'était pas le programme planifié le matin même, résultat : je n'ai pas les feuilles que j'avais préparées à l'avance avant de partir avec les monuments indispensables à voir pour ce quartier-là. C'est pas que je sois maniaque, mais ça me perturbe et m'énerve rien qu'à l'idée qu'on va peut-être louper un monument qui était sur la liste mais qu'on ne saura pas identifier ou localiser faute d'avoir le bon plan du quartier. Bref... Revenons au parc : autrefois occupé par les demeures des daïmyos puis propriété du shogun lui-même, il fut pratiquement entièrement rasé à la fin du XIXème siècle par les affrontements entre les partisans de l'empereur et ceux du Shogun. Ce n'est qu'après la guerre civile que le parc fut aménagé et donné au Tennō Meiji par la municipalité. Le Tennō Showa, à l'occasion de son mariage en 1924, le rendit à la ville pour le plus grand bonheur de tous les promeneurs. Au printemps, ils sont des milliers assis sur des nattes en paille ou des nappes en plastique sous les cerisiers en fleur pour l'Ohanami (littéralement « la vision des fleurs »).
Le parc de Ueno est très apprécié des Tokyoïtes, en particulier lors de journées ensoleillées comme celle-ci.
Aujourd'hui, la foule est au rendez-vous, pas pour les cerisiers, mais plutôt pour profiter du beau temps ! On se dirige vers le lac Shinobazu qui est en fait composé de plusieurs étangs. Le premier est entièrement recouvert de lotus (plus en fleurs, hélas), on ne peut pas apercevoir l'eau tellement ils sont nombreux. Au bord du lac, se trouve un temple bouddhiste, le Bentendō (non j'ai pas dit Nintendo ), dédié à une déesse bouddhiste. Le troisième étang, au pied des buildings, est parsemé de barques et de pédalos en forme de cygne. Nous longeons la route et décidons de couper par le zoo de Ueno. Aujourd'hui l'accès est gratuit, mais nous ne nous y attardons pas, on n'a pas fait tous ces kilomètres pour voir des éléphants et des girafes ! Non sans mal, après avoir tiré notre cinéaste animalier [note de ptit lion : ], nous arrivons de l'autre côté du zoo, près du sanctuaire shintō du Toshogu, classé trésor national. Ca a l'air superbe, mais au bout d'une allée de lanternes, nous arrivons au sanctuaire en lui-même, qui est bâché pour rénovation comme un bâtiment de Main Street. C'est bête, car il était en haut de ma liste je m'en souviens.
Le parc est tellement grand qu'il est parfois traversé par des rues non piétonnes. De l'autre côté de la rue, les étangs et le temple Bentendo.
Le temple Bentendo est dédié à une déesse bouddhiste.
Hum, je me demande ce qui est pris en photo ici : le temple ou la jeune fille ?
Une fois n'est pas coutume, ce petit autel est précédé d'un torii de pierre grise, et non rouge comme bien souvent.
Le temple dispose également d'un encensoir, à côté duquel sont vendus des bâtons d'encens colorés. Business is business, même quand il s'agit de religion !
Bien que l'étang du parc de Ueno soit un écrin de verdure...
... des détails sont là pour nous rappeler qu'il est en plein centre-ville !
Une petite balade en pédalo ? Ah non ! C'est déjà le début de l'après-midi et on a encore plein de choses à voir !
De toute façon, avec notre chance, on serait tombés sur un cygne percé et on aurait pris l'eau...
Bienvenue à Tokyo Disneyland ! Euh je voyais ça plus grand...
Voici la seule vue que nous aurons de la pagode du parc de Ueno...
... en effet, en raison de travaux, l'accès au site nous est interdit. D'ailleurs, le bâtiment que vous voyez au fond n'est qu'une bâche destinée à masquer le chantier !
De petits monuments sont parfois nichés sur les promontoires du parc, perdus au milieu de la végétation.
Cimetière de Yanaka
Le cimetière de Yanaka est un endroit très paisible... bon OK, si on fait abstraction de la voie de chemin de fer en contrebas...
Et maintenant que faisons-nous ? Après un petit moment de repos, nous regardons le plan. Notre prochaine étape est le cimetière de Yanaka. Avant d'y arriver, nous longeons le Musée d'Art Contemporain (fermé jusqu'en 2012), le Musée des Sciences et le Tokyo National Museum (que nous visiterons le lendemain). Nous passons également par une rue bordée de villas coquettes et de ravissants jardins. Ah, voilà le cimetière. Il abrite notamment la tombe du dernier shogun. Nous ne réussirons pas à l'identifier, hélas (je savais bien que j'aurais du en imprimer une photo). Il n'y a pas un chat (même errant), à part quelques nettoyeurs. Quel calme après les foules d'Asakusa et du parc de Ueno ! L'ambiance est zen et sereine si ce n'est le croassement des nombreux corbeaux. Le contraste est saisissant entre cet alignement de tombes et le paysage de buildings qui se détache en arrière-plan, avec la voie ferrée en contrebas.
Sur le chemin qui mène au cimetière et qui borde le parc de Ueno, nous passons devant des maisons cossues. Wolfi prospecte en vue de déménager ici...
Le cimetière de Yanaka est un peu l'équivalent du Père Lachaise à Paris (en moins vallonné toutefois).
A part quelques employés, l'endroit est désert. Bien qu'il soit indiqué dans les guides, le cimetière n'attire pas les foules... (les corbeaux, oui par contre )
Comme chez nous, les monuments funéraires sont alignés dans des allées qui quadrillent tout le cimetière. Il y a des caveaux et des tombes en pleine terre, mais pas de columbarium même si 99% des japonais sont incinérés (suivant la coutume bouddhiste). En général, toutes les urnes sont placées dans la tombe ou le caveau familial. Sur la tombe-même, trône un petit monument, une obélisque ou une simple stèle où est inscrit le nom des défunts. Les plus illustres ont droit également à un buste. Peu de fleurs, si ce n'est des chrysanthèmes artificiels, mais en général de superbes niwaki parfaitement taillés par les jardiniers du cimetière. Petite chose étrange, il semble que beaucoup de tokyoïtes aient été champions de ski durant leur vie ! En effet, derrière la tombe se trouve, une, deux (voire plus) planches en bois longues et pointues comme des skis. En fait il s'agit de sotoba, des lattes de bois en forme de gorintō, une offrande aux morts. Y sont inscrites des prières en sanskrit et en japonais, puis le nom du défunt dans l'au de-là. Il s'agit d'une coutume bouddhiste japonaise. Tant que nous sommes là, attardons nous un moment sur les rites funéraires nippons. Le mort est habillé de noir, costume ou kimono pour l'homme, kimono pour la femme. On place dans le cercueil une offrande au mort, un objet qu'il a particulièrement bien aimé. Promis pour Ptit Lion, on lui mettra sa DS, comme ça il ne s'ennuiera pas [note de ptit lion : Et mon PC, on peut aussi ?]. Pour Matthieu, ce sera son iPhone. La famille et les amis portent le deuil durant la cérémonie. Influence de l'occident, le noir (costume noir, chemise blanche, cravate noire pour les hommes, kimono noir ou gris foncé pour les femmes) est devenue la couleur du deuil alors qu'auparavant c'était le blanc. Après la cérémonie religieuse, le cercueil est conduit au crématorium par la famille proche. Suite à la crémation, les os calcinés sont passés de l'un à l'autre membre de la famille à l'aide de grandes baguettes. C'est pour cette raison qu'à table, il est très mal vu de se passer les aliments de baguettes à baguettes ! Les centres et les os restants sont placés dans une urne qui sera enterrée dans la tombe ou placée dans le caveau.
Voilà, c'était la minute culturelle (et macabre) de Maître Wolfi.
Ces planches de bois ne sont pas des skis, mais des sotoba, sur lesquelles sont inscrites des prières et le nom "post mortem" du défunt.
Les tombes sont de véritables jardins japonais miniatures avec lanterne et niwaki pour chacune d'entre elles.
Comme le parc de Ueno, ce cimetière est une oasis perdue au milieu de la capitale. Le contraste est assez saisissant !
Ah une gare en contrebas ! Ca tombe bien, on était un peu perdus... (qui a dit "comme d'habitude" ? )
Ne fais pas cette mine inquiète Matthieu, on sait très bien où on va... Enfin, si on a bien décrypté les kanji sur les panneaux de la gare...
Dernière édition par wolfi le Ven 25 Mai 2012 - 22:40, édité 3 fois
Il est 16h00, peut-être peut-on reprendre le cours de la visite bien planifiée cette fois ? Normalement, il est prévu de se rendre à Odaiba, une île artificielle au sud de Tokyo dédiée au plaisir et aux loisirs. Nous prenons le métro jusqu'à Shimbashi. De là, nous empruntons le Yurikamome, un métro aérien. Ce système de transport n'est pas géré par la carte Pasmo, aussi devons-nous acheter un billet. Le ticket simple est à 360 ¥ (3.20 €) et la carte à la journée est à 800 ¥ (7.20 €). Ayant prévu de descendre à plusieurs arrêts, le calcul est vite fait pour nous : ce sera le ticket journée ! Un des nombreux employés nous aide à prendre note billet. Première étape : Daiba, où se trouve un Disney Store. Ami lecteur, merci de ta patience, tu découvriras bientôt pourquoi ce TR a été posté dans la partie des TR Disney. Le voyage en métro aérien nous offre une superbe vue sur la baie de Tokyo et sur le Rainbow Bridge, célèbre pour ses couleurs arc-en-ciel qu'il prend une fois la nuit tombée. Le train fait une boucle complète avant de passer sur le fameux pont. Simple prétexte bien sûr pour l'admirer sous toutes ses coutures (sachant que normalement, le plus court chemin est la ligne droite).
Vue de la baie d'Odaïba, du Rainbow Bridge, du siège de Fuji TV et de la Statue de la Liberté (!) au soleil couchant.
L'île d'Odaïba, desservi par le métro aérien Yurikamome, est assez vaste pour avoir de s'occuper au moins une journée entière. En rouge, les lieux dont nous parlons dans le TR.
Le Yurikamome est un métro aérien dédié à l'île artificielle d'Odaïba. Il constitue en soi une attraction car il offre une magnifique vue sur la baie de Tokyo !
Ce métro est indépendant des transports en communs "classiques", il est donc nécessaire de se procurer un billet spécial (plus coloré que les tickets de métro, n'oublions pas qu'il mène vers la surnommée "île aux plaisirs" ! ).
"Don't rush into the train". Il est vrai qu'il est bon de le rappeler aux touristes, notamment parisiens.
L'intérieur du métro est nickel (comme le reste des transports en commun à Tokyo d'ailleurs).
Tiens ! Le Roi Lion se joue aussi à Tokyo ? Roh, si on avait su, on aurait réservé, rien que pour entendre ce grand classique en version nippone.
Et voici le fameux Rainbow Bridge ! Evidemment, de jour, il ne change pas de couleur...
Le rail du métro aérien forme un looping horizontal qui n'a d'autre intérêt que nous offrir une vision panoramique de la baie.
La nuit tombe doucement sur la baie, qui doit être sympa à faire en bateau aussi (oui, mais vu le temps imparti, on peut pas tout faire, non plus ! ).
17h00. le soleil commence à décliner et les gratte-ciels à s'allumer lorsque nous descendons à Daiba. La vue est superbe et nous prenons des photos du panorama de la baie et de la statue de la Liberté, reproduction non pas de celle de New York, mais de celle de l'Ile aux cygnes à Paris (elle est donc beaucoup plus petite que l'originale). L'océan, les gratte-ciels, la statue de la liberté, les bateaux qui naviguent tranquillement dans la baie, tout cela nous donne un bref instant l'illusion d'être à New York ! Seul, le bruit des grillons (artificiels ?) semble troubler le calme de cette île.
Ce bâtiment, un des premiers que nous voyons à la sortie du métro (dont on aperçoit le rail en contrebas) et agrémenté d'une énorme sphère est le siège de Fuji TV. La nuit, elle change même de couleur.
Zut je me suis trompé, j'ai mis une photo de notre séjour (imaginaire) à New York. Et non ! Il s'agit bien de la baie de Tokyo, où a été érigée une réplique de la Statue de la Liberté visible à Paris (donc en modèle réduit).
Non non, ce n'est pas le Golden Gate de San Francisco (ça sera pour le prochain TR ), mais le Rainbow Bridge (de jour).
A chaque moment de la journée son ambiance : les buildings au crépuscule ont un aspect mélancolique, loin du bruit et de la fureur de la journée. Quelques photos pour vous imprégner de l'ambiance...
Après avoir flâné un moment le long de la bie, nous pénétrons dans le centre commercial tout proche, l'Aqua City, à côté de l'Odaiba Marine Park. Comme tout centre commercial, beaucoup de marques internationales et quelques marques françaises sont présentes. Quel intérêt alors me direz-vous ? Le Disney Store bien sûr ! Les plans sont en japonais, aussi pour ne pas perdre trois heures à faire tous les étages, Anthony demande son chemin à une vendeuse d'un magasin près de l'entrée. « Disney ? » Hum, ça commence bien, elle ne comprend pas et ne semble pas connaître Disney. Attends, j'arrive pour montrer mon sac, ma veste, ma ceinture, mes chaussettes, mon slip (euh non pas mon slip Mickey, quand même ). « Aaaah ! Dizuni ! » Ah ben oui, elle connaît, c'est un peu plus loin sur la gauche. Enfin d'après ses gestes, c'est ce qu'on en déduit car évidemment elle ne parle pas un mot d'anglais ! Vous avez remarqué la façon qu'ont les Japonais de prononcer Disney ? « Dizuni ». Pourquoi me direz-vous ? Hum, p'tite pause culturelle à nouveau ou pause pipi pour Anthony. Après tout ce n'est que la troisième aujourd'hui.
Cours de linguistique nippone donc. La langue japonaise est construite sur un système syllabique. Deux consonnes qui se suivent, ça n'existe pas en japonais (d'où le problème du Di« sn »ey), une consonne doit toujours être suivie d'une voyelle (sauf le n). Mais ce n'est pas tout : en japonais, les sons l, r, v, gn, et x n'existent pas. Idem pour les syllabes fa, fe, fi, fo, che, zi, tu, du, te, di (donc problème pour notre « Di »sney), qui en japonais- traditionnel du moins- n'existent pas. Comment le Japonais fait-il pour remédier à cette pauvreté sonore et pour les écrire ? En général, les noms propres d'origine japonaise s'écrivent avec des kanji. Par contre, pour les noms propres étrangers ou les noms d'objets d'origine étrangère, on utilise un système de transcription. La transcription se fait toujours en passant par le syllabaire katakana et non pas les kanji ni l'autre syllabaire, le hiragana. Ca, c'est pour les noms qui comportent des sons qui existent déjà en japonais. Mais dans « Disney », comme on l'a vu, il y a un DI qui n'existe pas. La règle est de prendre le caractère katakana correspondant au son « De » (デ ) et d'y ajouter le caractère « petit i » (ィ) (petit par la taille de police) DE (デ ) + i (ィ)= Di (ディ ) (le e devenant muet dans ce cas). Deuxième difficulté, le son « sn » n'existe pas. Par contre, le son « ni » existe, lui. Donc le ni se transcrit en ニ. Que faire du s maintenant ? La solution consiste à choisir dans la liste des katakana celui qui semble le plus proche de la prononciation originale, avec à la fin de la syllabe un « u », le u étant un son très faible et presque muet en japonais. Donc ici on prendra le son « zu » ズ. Remarquons qu'on transcrit la prononciation de la syllabe et non les caractères latins : diz-ni et non pas diç-ney. Donc dans notre cas, « zu » et non pas « su ». Récapitulons : nous avons ディ(Di) + ズ (Zu) ニ (Ni) C'est tout ? Non. En fait si on écoute bien le nom Disney en Japonais, l'accent tonique est sur la dernière syllabe. Ecrit phonétiquement, cela donne : Dizunī. le i est surmonté un trait signifiant que l'on insiste légèrement sur la voyelle, comme en la redoublant. C'est le même trait que dans Tennō, sentō, shintō (qui devraient se prononcer Tennooo, sentooo, shintooo). Ca a l'air d'un détail, mais c'est important si on veut éviter des quiproquo : ainsi, on évite les gaffes tels que prononcer « kuso » (merde) alors qu'on veut dire « kūso » (vide). En japonais, on ne met pas le tiret sur la voyelle, mais après. Donc Disney s'écrit ディズニー.
Vous voulez un autre exemple ? [note de ptit lion : Oh non pitié !... euh, je veux dire : si si, bien sûr... ] Donald : DO (facile) : le katakana ド. NA (facile aussi) : ナ. LD : aïe ! Deux sons de consonnes qui se suivent ! En plus, le son « l » n'existe pas en japonais. Comment fait-on ? Le « l » devient un « r » impur comme dans « arigatō » qui se prononce « aligatooo ». Donc ici, on mettra un katakana avec le son « r » + le « u » muet , à savoir le katakana « Ru » ル, le « u » étant pratiquement muet. Reste le D final. Le son d'une consonne est toujours suivi d'une voyelle, le U muet me direz-vous. Pas de chance , le « d » et le « t » sont des exceptions et donc on rajoute un « o ». On cherche donc le katakana pour le son « Do »ド (comme le premier son). Nous avons finalementド(Do)+ナ(na)+ル(ru)+ド(do) :ドナルド(Donar(u)do). Autrement dit, dans les spectacles de Tokyo Disneyland, quand Minnie ou Mickey parle à Donald, on entend « Donaldo » !
Encore un petit mot avant de terminer cette parenthèse linguistique, Disney est un nom de personne, mais aussi et surtout une marque. Dans ce cas, on utilise l'alphabet romaji (le nôtre). Et la police du même nom. On verra donc partout le sigle Disney ou Disneyland sur les vitrines des Disney Store, sur les plans ou sur les publicités du parc. Par contre, dans les livres et les journaux, on utilisera le terme en katakana ディズニー. L'alphabet latin (romaji) existe donc bien mais n'est pas forcément compris par le japonais. Son utilisation est limitée aux noms de marques ou pour attirer l'attention : sur un panneau publicitaire par exemple pour attirer l'œil par des caractères peu fréquents. Voilà, fin de la parenthèse, back to the TR !
Sur cette image tiré d'un magazine japponais (Disney Fan), on peut voir (juste au-dessus du "100") inscrit "Disney" en caractères katakana.
L'Aqua City est un des centres commerciaux de l'île qui doit son nom à la mer qui borde Odaïba.
Parmi toutes les boutiques de la galerie, une seule nous intéresse : le Disney Store ! Hum, pas facile de s'y retrouver, même avec les explications (plus ou moins) précises des commerçants que nous interrogeons...
Dites bonjour à Nemo(s) et ses amis ! C'est un signe, le Disney Store n'est sans doute plus très loin !
50 mètres, 20 mètres, 10 mètres ! Là ! Enfin, il est là ! Le Dizuni Store ! Je revis ! Le magasin est assez vaste et entièrement décoré pour la fête d'Halloween dans les tons mauves et orange. Halloween est écrit en caractère romaji bien sûr. La décoration est assez soignée et un écran géant retransmet des dessins animés de Pluto [note de ptit lion : Et Pluto, ça se prononce comment en japonais ? ]. Il y a beaucoup de produits pour enfants ou pour femme, mais rien pour les hommes ! Je trouve quand même mon bonheur : un coffret 3 DVD spécial 25 ans de Tokyo Disneyland et un magazine supplémentaire pour ma collection de revue Disney : Disney Café, sans compter une foule de prospectus sur les articles, les mobiles, les parcs, les dvd et les spectacles Disney !
Malgré la nuit tombée, voici le moment qui a ensoleillé la journée de Wolfi !
Aaaah le voilà enfin !
La saison d'Halloween venant de démarrer, le magasin est aux couleurs de cette fête !
Une petite photo pour immortaliser ce premier Disney Store sur le sol asiatique s'impose. Oui bon, peut-être pas au point de se prosterner...
On retrouve notre Wolfi dans son élément naturel : oubliée la fatigue et les coups de gueule, place euh... à la carte de crédit !
Voici quelques photos pour vous faire montrer le soin apporté aux décors.
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Quand nous sortons du Dizuni Store, la nuit est tombée, le Rainbow Bridge est éclairé... en violet uniquement ! Bah il doit bien changer de couleur au bout de quelques secondes ? Et ben non, même pas ! Quelle arnaque ! Où sont les autres couleurs ? Moment de prise de vue privilégié tout de même : la baie de Tokyo éclairée. Pas facile de faire la mise au point pour les appareils photos. Un solution, le poser sur un point d'appui fixe : la balustrade du parapet (en essayant de pas le faire tomber non plus ).
Vue de la baie d'Odaïba de nuit : une tout autre ambiance.
Malgré la présence d'un ours polaire, la température est très douce pour un mois d'octobre (on se croirait en plein été ).
Aaaah, le Rainbow Bridge est enfin éclairé ! Bon, pour l'instant, il n'est qu'en violet, mais il va sûrement changer de couleur... Non ? Ah bon.
Dans la baie, les bateaux multicolores promènent les touristes, offrant ainsi un magnifique spectacle à ceux restés sur le rivage.
Quelle concentration ! Bon de mon côté, je fais ce que je peux avec mon appareil qui prend des photos tout juste potables si j'enlève le flash et que je ne bouge pas. Matthieu est hors compétition, il a du matériel bien plus élaboré que le mien !
18h30. Nous reprenons le Yurikamome pour nous rendre à la station Aomi. Ici, un autre centre d'intérêt : le Toyota Mega Web, le plus grand Showroom des marques Toyota et Lexus ! Y trônent les voitures de ces marques, du plus ancien modèle au dernier prototype, en passant par les voitures de course. On peut y trouver quelques simulateurs de conduite (en fait des cabines de pilotage du jeu Gran Turismo 4) et une boutique de souvenirs avec toute une série de petites Toyota miniatures, des T-shirts, casquettes et autres gadgets au logo de la marque. Au sous-sol du bâtiment, se trouve le « e-com », un circuit sur le même principe qu'Autopia qui permet de conduire des petites voitures électriques. On peut également conduire la voiture de son choix (une Toyota bien sûr ) si on la réserve à l'avance. C'est dommage, on ne l'a pas fait par manque de temps, ça aurait été marrant d'essayer la conduite à gauche.
Pour les amateurs d'automobiles... et les autres, n'hésitez pas, l'entrée est gratuite !
Cette allée bordée de lumières kitschounettes nous mène au Toyota Mega Web.
Cet espace dédié à la marque est tout simplement le plus grand salon automobile permanent au monde !
De la petite citadine à la voiture de course, il y en a pour tous les goûts !
Ooooh les belles mécaniques ! On peut essayer ? Ah dommage, j'aurais bien fait un petit tour de piste .
Au pire, si on veut vraiment conduire, il y a toujours ces simulateurs de Gran Turismo 4...
… ou encore l'e-com Ride (dont nous voyons ici les rails), une sorte d'Autopia qui permet de tester une voiture électrique, de marque Toyota bien sûr !
En sortant, nous décidons de faire un tour de grande roue, la plus grande de la ville, qui surplombe la baie de Tokyo. Nous avons le choix entre une cabine colorée avec parois opaques ou une cabine transparente. Il y a 25 minutes de queue pour la translucide et 0 minute pour la colorée. Devinez laquelle on a choisi ? Notez que dans la colorée, on voit quand même car il y a bien sûr des fenêtres. Après nous être acquittés du prix du ticket (900 ¥, 8.10 € par personne), nous embarquons tous les trois. Lentement, la cabine monte. La vue est superbe avec toutes ces lumières. Au loin, on peut même voir la cousine de la tour Eiffel, la Tokyo Tower. Le voyage est agrémenté de musique classique et de commentaires en Japonais, chinois et anglais. Ptit lion, caméra à la main passe d'un coin à l'autre de la nacelle, ce qui la fait tanguer dangereusement et indispose Matthieu qui n'aime pas du tout ça, il a le vertige. Hum, c'est vrai Anthony, on est capable de se décrocher et de tomber avec sa poisse, donc assieds-toi un peu ! En sortant de la nacelle, un employé coiffé d'un magnifique chapeau spécial Halloween nous propose la photo qu'il a prise à l'entrée de l'attraction pour 1000 ¥ (9 €). Malgré le prix [note de ptit lion : toutefois moins cher qu'à Disney...], je la prends : c'est une des rares photos où l'on posera tous les trois ensemble !
La grande roue de Palette Town : Wolfi a du mal à cacher sa joie ... déjà nostalgique du Disney Store ?
Le Rainbow Bridge ne change pas de couleur, mais petite consolation, la grande roue oui !
Comme on peut le voir ici, il y a deux sortes de cabines : les transparentes ou les opaques. Les translucides offrent certes une meilleure vue, mais elles sont plus prisées et moins nombreuses que les opaques, d'où un temps d'attente élevé (30 minutes).
Dans la série "Benoît-San", je voudrais... Benoît-San s'envoie en l'air !
Malgré les apparences, Matthieu en mène moins large que Wolfi... Paraît que je bouge trop dans la cabine pour pouvoir filmer sous tous les angles. N'importe quoi !
Et voici la vue dont nous jouissons une fois arrivés au sommet : ça valait le coup !
Allez, ça mérite bien une petite photo-souvenir.
Une fois sortis, nous entrons dans une sorte de parc d'attractions cheap, comportant des machines à sous, jeux d'arcade et autres étrangetés auxquelles nous ne comprenons pas grand-chose, hélas ! Euh Anthony, c'est interdit de filmer et de prendre des photos, mais bon, comme d'habitude, si on te dit quelque chose, tu feras le touriste abruti qui ne comprend rien à rien.
Dans ce "magnifique" parc d'attractions, abrité dans un vulgaire hangar, nous retrouvons moultes jeux aussi divertissants qu'originaux, tels que ces machines à sous...
... ou encore ces pinces "attrape-couillons" grâce auxquelles on peut gagner de superbes peluches Disney contrefaites !
Ah, une Hell House, voilà qui est intéressant ! Oh zut, c'est fermé !
Autant se rabattre sur ces attractions qui promettent des sensations extrêmes à côté desquelles Space Mountain fait pâle figure. Allez, j'essaye...
... Youpi.
Ca devait être sympa le brainstorming chez les designers qui ont conçu ce manège : "Alors j'avais pensé à une voiture qui bougent avec des chiens dessus..."
Dans la famille jeu-qu'on-ne-trouve-qu'au-Japon, je voudrais... le jeu de courses hippiques multi-joueurs !
Hum, ils semblent que des passagers clandestins se soient glissés dans ce... euh, truc ?
19h30. Nous avons un p'tit creux. À l'entrée du centre commercial Venus Fort (paraît-il fort impressionnant à l'intérieur car il est possible de faire un tour en gondole sous un faux ciel qui change de couleur en respectant le cycle jour nuit), se trouve un McDo, quasiment vide. Comme la dernière fois, nous prendrons double-steak bacon et fromage avec œuf sur le plat, euh non, sur le steak. Et comme la dernière fois, c'est pas donné : 650 ¥ (5.85 €) et 200 ¥ (1.80 €) pour la boisson. A noter qu'au Japon, même McDo fait du tri sélectif !
A l'entrée de Venus Fort (un autre centre commercial décoré sur le thème de Venise), nous tombons sur un McDonald's, qui sera notre cantine de la soirée !
Comme à Kyoto, il n'y a pas foule, et malgré l'heure peu avancée, nous sommes parmi les derniers clients...
Le tri sélectif chez McDo, ça existe (enfin uniquement au Japon pour l'instant) !
Oooooh le Nekobus de Mon Voisin Totoro, je VEUX y aller !! Comment ça, c'est fermé ? Bon OK, je ferai pas de scandale, heureusement qu'on a prévu d'aller visiter le musée Ghibli dans quelques jours...
20h00. Comme la dernière fois, nous nous faisons presque mettre dehors (mais à la mode japonaise, donc poliment ) et reprenons le train aérien pour la station Daiba. Le Sega Joypolis a fait de l'œil à Ptit Lion tout à l'heure, aussi nous casse-t-il les pieds depuis un moment pour que nous y retournions. Bon ! Vous connaissez les enfants quand ils ont une idée dans la tête... Allez, tous à Sega Joypolis ! Sega Joypolis, mais qu'est-ce donc ? Il s'agit tout simplement d'un mix entre parc d'attractions et salle d'arcade. On y retrouve des bornes d'arcade dernier cri, des machines à sous plus ou moins classiques, des distributeurs de peluche, mais surtout, des attractions dont le maître-mot semble être « interactivité ». Imaginez : un simulateur (comme Star Tours) que VOUS pilotez vraiment. Un dark ride où VOUS devez intervenir pour faire évoluer l'histoire. Ou encore un RC Racer où VOUS devez effectuer des figures de style ! Bien sûr, toutes les attractions ne sont pas interactives, mais l'expérience est unique et mérite d'être tentée. L'entrée est à 500 ¥ (4.50 €) + 300 à 600 ¥ (2.70 à 5.40 €) par attraction. Heureusement, il existe aussi un passeport « nuit » en vente à partir de 17h00 à 2500 ¥ (22.50 €), qui donne un accès illimité à toutes les attractions (excepté les bornes d'arcade individuelles et les machines à sous, qui restent payantes). Matthieu prend juste une entrée à 500 ¥ tandis qu'Anthony et moi prenons un pass « nuit » (le parc étant ouvert jusqu'à 23h).
Petite précision : l'attraction présentée comme étant « Hummer » est en réalité « Burnout Running » : le titre colle d'ailleurs bien mieux, comme vous pouvez le voir aux efforts déployés par Wolfi et moi !
Et oui, les parcs d'attractions dédiés au jeu vidéo, ça existe... J'en ai rêvé, le Japon l'a fait et ça s'appelle Sega Joypolis !
Ce pass "nuit" donne accès à toutes les attractions du parc, seules les bornes d'arcade restant payantes.
Le parc, exclusivement indoor, s'étend sur trois étages.
Tiens ici aussi, c'est Halloween !
L'image réagit en fonction des mouvements qu'on effectue dessus ! Un peu comme un écran tactile, sauf qu'il s'agit ici d'une projection à même le sol...
Sonic, la mascotte de Sega, est omniprésent dans le parc.
A côté des attractions majeures, de classiques bornes de jeu vidéo en rang d'oignon.
Oh, je veux le même chez moi ! (avec quelques coussins quand même, parce que c'est un peu dur sinon).
Première attraction, le Spin Bullet, un Spin coaster très violent, mais qui ne justifiait quand même pas de nous faire enlever TOUS les objets de nos poches vu qu'il n'y a pas d'inversion. Ptit lion, qui pour ceux qui le connaissent, tient plus du ruminant que du carnivore, doit même jeter son chewing-gum ! [note de ptit lion : Sacrilège !] L'hôtesse, prévenante, emballe le chewing-gum dans un papier spécial à l'effigie de Sonic. Quel sens du détail, ces Japonais !
Spin Bullet est un Spin Coaster, c'est-à-dire une montagne russe dont le véhicule tourne sur lui-même, comme Primeval Whirl à Animal Kingdom ou Goofy's Sky School à Disney California Adventure. Petite originalité, à un moment donné, on passe devant une paroi vitrée avec vue sur la baie de Tokyo.
Nous passons ensuite devant Half Pipe Canyon, une espèce de RC Racer, à ceci près que l'on ride debout, de profil ,deux par à deux et que le but est de faire le plus de figures de skate possibles. Le temps d'attente étant un peu long, nous passons notre chemin (et à vrai dire, je n'avais pas envie de faire le kéké sur une planche de skate ), tandis que Matthieu s'attarde sur une borne d'arcade.
Dans Half Pipe Canyon, vous vous tenez debout deux par deux sur un balancier censé simuler un Half Pipe (d'où le nom) et vous devez marquer un maximum de points en réalisant des figures de skate. La trop longue file d'attente ne nous a pas permis de démontrer nos qualités sportives, quel dommage !
Un peu plus loin, un simulateur de conduite, mais cette fois pas une petite capsule comme au Toyota Mega Web, car il s'agit de « vraies » voitures. Ici aussi, le temps d'attente est important, nous décidons donc de faire Sky Cruising à la place, qui est en fait un Soarin' interactif ! Il s'agit d'une course de deltaplanes sur un écran à 180° : enfermés dans une cabine sombre, plantés debout sur notre deltaplane, nous avons en effet devant nous une barre latérale qui sert à diriger l'engin volant. En la poussant, nous explique l'employée, on monte, en la tirant, on descend, en la faisant glisser à gauche, on vire à droite et vice et versa. Des anneaux sur l'écran permettent d'aller plus vite en passant au milieu et des cristaux verts nous redonnent de la vie, que l'on peut perdre si on touche le sol ou si on se cogne contre les parois rocheuses (ce qui a du nous arriver une bonne vingtaine de fois ). Le jeu est amusant et nécessite une bonne dose de coordination entre les deux pilotes, mais disons-le nettement, c'est ptit lion le commandant de bord. Il me vocifère des « A droite, à droite ! Non, à gauche ! L'anneau là en haut ! Non pas comme ça, tu descends on va s'écraser, put*****nnn !! » J'ai un peu l'impression d'être aux galères en train de ramer, il ne manque plus que les coups de fouet pour que je m'y crois. Au bout de 3-4 minutes de course, malgré nos efforts acharnés, nous finissons 38e sur 40 et nauséeux (surtout Ptit lion : p'tite nature va, ça t'apprendra à me crier dessus ! ).
Un jeu de course de voitures original, puisque vous prenez place... dans une vraie voiture (qui fait du sur place quand même, faut pas exagérer ) !
Les simulateurs (cinémas dynamiques), c'est classique, vu et revu me direz-vous. Mais quand vous dirigez vous-même votre moyen de transport et qui plus est un deltaplane, ça l'est nettement moins !
Dans ce jeu de bobsleigh futuriste, l'action est renversante au sens premier du terme, le véhicule pouvant effectuer des tonneaux. Euh, non merci, après Sky Cruising, j'ai déjà donné, je ne tiens pas à vomir mon McDo...
Nous enchaînons sur House Of The Dead 4, le célèbre jeu de tir avec pistolet. Le temps d'attente est nul, profitons-en ! Dans un siège qui tourne sur lui-même (mais que nous ne dirigeons pas), avec un écran devant, un autre derrière nous, nous devons massacrer du zombie au pistolet automatique ou à la grenade (dans les situations critiques ). Pour recharger, il faut orienter le viseur en dehors de l'écran. La story line fait que parfois, le siège se retourne brusquement car des monstres sont à nos trousses. On doit également tapoter sur le bouton action quand on nous le demande afin de choisir une direction ou d'éviter de se prendre un coup dans la tronche (enfin nos personnages, pas nous ). On finit par mourir face à un boss, après avoir fini 51% du jeu. Pas brillant tout ça. Quoi que, sans entraînement, c'est peut-être pas si mal.
La Hell House de l'autre parc d'attractions était fermée, mais nous avons pu nous rattraper dans House Of The Dead 4. A l'aide de fusils d'assaut, il faut tuer les zombies qui se jettent sur vous, mais attention à vos arrières ! Le siège peut se retourner à tout moment et l'action continuer sur l'écran opposé !
On enchaîne sur une attraction du même style, plus familiale, Let's Go Jungle SP. A bord d'une jeep, nous sommes amenés à tirer sur des araignées géantes qui nous coursent, de gros moustiques et une araignée méga-géante. A certains moments, par une synchronisation de mouvement, nous devons tous les deux pousser sur un bouton rouge ou bleu suivant ce qui nous est demandé à l'écran. Dans d'autres situations, il nous faut également viser avec notre pistolet les ronds bleus pour moi et mauves pour Anthony. Malheureusement, je ne me rends compte un peu tard que j'avais le bleu et donc vise totalement à coté et nous nous faisons ramasser avec un score misérable de 41 % ! De mieux en mieux tout ça ! Nous retrouvons Matthieu à House Of The Dead version classique, nettement moins stressante que la version simulateur.
Let's Go Jungle SP, similaire dans son principe à House Of The Dead, est plus familial : vous devez lors d'un safari tuer plein de bébêtes géantes qui attaquent votre jeep. Stressant quand même !
Nous poursuivons avec Prison Break, une attraction tirée de la série télévisée éponyme. Ici, point de gadgets high-tech ou de simulateurs : par groupe de deux ou plus, nous devons suivre une employée (qui joue le rôle d'une détenue) dans les couloirs de la prison afin de nous évader. Bon, il est indiqué qu'il faut bien parler japonais pour pouvoir participer à l'attraction, mais en négociant un peu, la Cast accepte de nous faire entrer. Avant de commencer le jeu, nous avons comme instruction de ne pas toucher les comédiens, sinon nous serons bannis (ben oui c'est un jeu, ça sert à rien de les tabasser non plus ). L'épreuve débute dans note cellule (mixte apparemment puisque la Cast est notre codétenue ), plongée dans l'obscurité : parlant trois mots d'anglais mais très bonne comédienne, notre compagne nous invite à pousser le lavabo. Derrière celui-ci, elle trouve un plan pour nous évader et nous fait asseoir sur le sol. Elle nous montre à la lampe torche les chemins qui nous pouvons suivre : nous avons le choix entre nous évader par les conduits d'aération ou un tunnel. Nous choisissons les conduits et notre évasion commence. Dans le « conduit » (en fait un couloir tapissé de moquette murale noire ), se trouvent des grilles d'aération sur lesquelles nous ne devons pas passer sous peine de nous faire repérer. Nous arrivons aux abords de la cour. Zut, le chemin est trop risqué d'après notre guide, nous choisirons donc le tunnel. Celle-ci fait semblant de courir à la façon de Mario. Trop marrant ! Nous devons nous accroupir car un garde passe par là. Ouf, il ne nous a pas vus... Dans la cour du pénitencier (OK le carré de moquette entouré de murs en contreplaqué), nous devons maintenant éviter les projecteurs (OK, les spots...) qui balaient le sol. On longe le mur, mais zut ! Mon sac à dos entre dans la lumière, l'alarme retentit, un garde surgit et commence à nous tirer dessus avec une mitraillette [note de ptit lion : Pfff y a vraiment que toi pour t'évader en prenant un sac à dos ! ] ! Vite, il faut fuir ! Nous arrivons sains et saufs à la salle des commandes. Nous avons deux options mais nous ne comprenons rien, la guide nous montre alors un casier où est écrit Fox River (le nom de la prison) : 8 lettres (à retenir nous dit-elle, euh pourquoi ? Nous ne le saurons jamais...). Vite, le temps presse et il faut un mot de passe pour déverrouiller l'ordinateur central. Nous hésitons... euh, non Antho commence pas à essayer d'élaborer un algorithme de décryptage, ça sert à rien, la guide nous aide : FR (comme Fox River) peut-être ? Bingo ! Nous pouvons continuer. OK c'était évident comme mot de passe, mais avec des explications en japonais, on était un p'tit peu désavantagés. Nous arrivons dans le couloir de la mort. Un pauvre type (un mannequin) sur la chaise électrique semble être mort, mais soudain, la chaise s'allume et le type bouge, nous sommes de nouveau repérés ! Le type à la mitraillette ressurgit en hurlant et nous devons courir, poursuivis par des ninjas armés jusqu'aux dents et finissons par nous retrouver... à la sortie de l'attraction ! La Cast nous remercie et nous, tout essoufflés, nous sommes morts de rire. En fin de compte, Prison Break est une attraction que nous vous recommandons chaudement car, à l'opposé des innovations technologiques présentes dans le parc, celle-ci est tellement cheap et bon enfant qu'elle vous fera passer un moment inoubliable !
N'attendez pas de Prison Break le dernier cri de la technologie en terme d'attractions, ici tout semble cheap et bricolé, mais qu'est-ce qu'on s'amuse à tenter une évasion dans une langue à laquelle on ne comprend rien !
Nous continuons notre exploration et arrivons à Wild Jungle Brothers, un cinéma dynamique à 180°. A bord d'une jeep encore, nous roulons dans la jungle. Tout se déroule pour le mieux lorsque le pont sur lequel nous sommes s'effondre ! Nous chutons et atterrissons alors devant un temple (oui oui, avec une jeep ), dans lequel nous entrons. Comme dans Indiana Jones, des pierres commencent à rouler vers nous et nous faisons marche arrière pour les éviter. Soudain, notre jeep décolle et se transforme en engin volant (on n'a pas tout compris ). Après un vol au dessus de la jungle, nous atterrissons dans un arbre. Le tout avec de très légers effets 4D (du vent et un peu d'eau).
Wild Jungle, simulateur 4D assez remuant, propose une ballade en jeep (encore !) qui n'est pas de tout repos !
Notez la thématisation tout de même assez poussée qui permet de bien se mettre dans l'ambiance.
Nous retrouvons Matthieu qui passe son temps sur les machines à sous et les bornes d'arcade. Attention Matthieu, ne te ruine pas, il est hors de question que je t'entretienne jusqu'à la fin du séjour ! Nous terminons notre visite avec Burnout Running, un jeu d'athlétisme où nous devons nous affronter en trois épreuves : 100 m, 110 m haies et saut en longueur. Quand je dis nous, c'est vraiment nous car nous devons courir sur un tapis roulant et appuyer en même temps sur un bouton pour sauter, le tout face à un énorme écran géant. Ah, c'est autre chose que la Wii ou même le Kinnect où on doit juste faire quelques petits mouvements, bien pépère sur son canapé ! Matthieu nous regarde amusé, tandis qu'on se crève ptit lion et moi à essayer de battre les candidats virtuels. Evidement la condition physique et l'âge faisant, je me ramasse lamentablement et termine dans les derniers candidats complètement vidé, tandis qu'Antho finit premier (tiens, t'avais pas envie de vomir tout à l'heure ? ) !
Pendant que Wolfi et moi nous éclatons dans les simulateurs et autres jeux de tirs, Matthieu tape tranquillement sur ses bambous... euh ses congas, pardon !
Burnout Running est sans doute le jeu où il faut donner le plus de sa personne... 3 épreuves sportives vous attendent, mais ici, le joystick, c'est vous !
Pour ceux qui trouveraient Burnout Running un peu trop extrême, voici la version light ! (euh Burnout Jumping ? )
Medal Zone propose des jeux de fêtes foraines, avec un peu plus d'originalité cependant...
... avec par exemple une version spéciale Monopoly !
La "Fun Zone" regroupe des machines à pince sans grand intérêt...
Dark Chapel, un film 3D qui nous mène au milieu d'une cérémonie occulte, était malheureusement fermé le jour de notre visite.
Fortune Forest, une attraction où l'on vous révèle -paraît-il- votre avenir. Par manque de temps, nous n'avons hélas pas pu en juger...
Wild Wing, un autre simulateur de vol que nous n'aurons pas le temps de faire.
Ne me demandez pas comment ça fonctionne, je n'en ai aucune idée (et je suis pas amateur de Pokemon, donc les jeux de cartes... ) !
Quiz Show, un jeu inaccessible pour nous qui ne maîtrisons pas le japonais...
Pink Panther est un jeu de piste, mais là encore, une bonne connaissance du japonais est nécessaire, dommage.
D'après ce que nous avons compris, il est nécessaire de suivre les instructions sur les bornes avant de pénétrer dans l'attraction.
Non, ce n'est pas un Maid Café, mais l'entrée de l'attraction Lola and Carla - The Beauty Constest, qui nous propose de s'essayer à la vie de top model (féminin, bien sûr). Zut, on aurait du essayer !
Un Nautilus-like qui abrite en réalité Aquarena, un aquarium virtuel.
Wild River (décidemment ils aiment bien les trucs "wild" ici) propose une expédition en rafting sur une rivière agitée.
The Room Of The Living Dolls, est une sorte de Small World, mais en version horreur... Encore une attraction qu'on a loupée. (source http://www.themeparkreview.com)
22h15. Il est temps de partir, nous arrachons ptit lion aux bornes d'arcade, il y serait bien resté toute la nuit si on l'avait laissé faire ! Le Rainbow Bridge est toujours violet, quelle arnaque... [note de ptit lion : Peut-être qu'il change de couleur une fois par jour et que c'est une stratégie marketing pour vendre plus de tickets de métro...] Nous reprenons le métro aérien, puis la ligne Ginza et enfin la ligne Nanboku.
Un dernier coup d'oeil sur le Purple Bridge... euh, le Rainbow Bridge pardon, mais il faut dire qu'il n'a pas changé de couleur de la soirée ! Remboursez !!!
23h30. Arrivés au ryokan, nous prenons un bain chaud relaxant tandis que Matthieu se couche tout de go. Nous sommes rejoints par le gros Japonais de la veille qui fait partie du personnel. C'est son heure sans doute. C'est marrant, il me fait penser à un judoka. Pas causant le gars en tout cas. Après une heure de mise en forme de ce TR, on se couche enfin, tard, comme d'hab'. On doit pourtant se lever tôt demain car on va visiter Tsujiki, le marché aux poissons qui débute aux aurores...
Oh je suis sur votre TR depuis ce matin 9h ! J'adore ! Votre séjour a du être génial ! Et surtout, très instructif ! Je n'aurai qu'une chose à dire : Vite la suite !!
DLP : 2 jours février 1997, 1 journée décembre 1997, 1 journée Aout 1998, 1 journée 1999, 3 jours avril 2003 ( New York ), 1 journée juin 2006, 1 journée 8 Novembre 2008, 1 journée 23 Mars 2010, 1 journée 6 Octobre 2010, 1 journée 30 décembre 2010, 2 jours 13 et 14 Aout 2011, 3 jours 20,21,22 Février 2012 (Sequoia Lodge), 1 journée 5 Avril 2012, 1 journée 4 Juillet 2012, 2 journées 27 et 28 Octobre 2012, 1 journée 30 Décembre 2012, 1 journée le 23 Février 2013, 2 jours les 26 et 27 juin 2013, le 29 Décembre 2013, le 12 Avril 2014, le 22 Juin 2015 ( Santa Fé ) avec Rebecca, le 26 Décembre 2015, le 09 Février 2016, le 20 Avril 2016, WDW : 3 au 14 Juillet 2014 ( Coronado Spring Resort ) CM : Du 13 Décembre 2014 au 4 Janvier 2015 sur Autopia