Mon résumé :
Phillipe Gas nous présente d'abord Mark Stead, son nouveau directeur financier (mine de rien, PG en aura quand même usé 2 en 3 ans
).
Pour l'anecdocte, il a obtenu la nationalité française depuis sa promotion.
Puis il nous fait l'article en présentant la nouvelle saison qui sera marquée par la célébration des 20 ans du parc. Il compte s'appuyer sur le succès des 15 ans (au passage, l'oeuvre de son prédécesseur) qui avait permis d'accélérer l'amélioration de la performance économique.
Ca semble être un succès, puisqu'il existe une demande latente forte.
Puis il nous donne la parole et j'en profite pour lui rappeler que depuis son arrivée, il nous promet travailler sur le dividende mais que sur ce même temps, la société a enfilé les déficits. Et donc, je lui demande les causes de cet (son) échec
.
Il l'explique uniquement par la crise qui a marqué le monde et plus particulièrement (pour ce qui nous préoccupe) l'Europe. La France, la GB, l'Espagne et l'Italie (top 4 de la fréquentation) ont été particulièrement touchées.
Je lui signale tout de même que ce n'est pas un problème de recettes, car si on reprend l'exercice écoulé, il n'y a jamais eu autant de visiteurs, qui n'ont jamais autant dépensé, d'où un CA record. Le souci, c'est la non maîtrise de notre dépense, malgré un discours inverse.
Il rappelle alors que pour traverser au mieux la crise, il a du investir dans le parc et sa qualité (marque de fabrique de la marque Disney). Ainsi, il a dépensé 20 millions d'euros l'an passé dans les rénovations (chateau, Main Street...) et pour créer de nouvelles expériences (show, palais des princesses). De même, il a entamé une réhabilitation des hôtels qui en avaient sacrément besoin (on ne lui fait pas dire
) en signalant que ça n'avait jamais été le cas ici, alors que la norme hôtelière, à ce niveau de prestation, est d'une rénovation tous les 3 ans. La réhabilitation du Séquoïa doit s'achever cette année et celle du Santa-Fé débuter (avec un changement de thématique).
Il rappelle au passage que pour les 50 ans de Disneyworld, ils avaient offerts un parc remis à neuf à leurs visteurs. D'ailleurs, en se trompant sur la date d'ouverture, il nous a parlé de Tommorowland (comme si une actionnaire aurait pu le martyriser à une autre table ronde
).
Mark Stead complète (et profitez-en bien, car ce sera sa seule intervention de la soirée
) et m'explique alors qu'il ne faut pas avoir une vision purement comptable (ce qu'il dit assumer en tant que comptable), mais aussi suivre les flux de trésorerie, qui eux sont positifs de plus de 100 M€ (il m'a l'air plus fort que son prédécesseur, car la trésorerie a en fait diminué de 40 M€
).
Quelqu'un lui demande s'il ne s'agit pas aussi d'une remise à niveau d'attractions vieillissantes et s'il ya un plan de financement pluriannuel à cet effet. Il reconnait que cet entretien avait été quelque peu délaissé avant son arrivée et qu'il travaille à une remise à niveau (tiens, 5 mn plus tôt, il disait que c'était un choix stratégique
). Puis sentant qu'il avait fait une boulette en critiquant ses prédécesseurs, il a mis un peu d'eau dans son vin.
Un autre l'interroge sur cet entretien, et la sécurité, rapellant les 2 accidents de BTM.
Il explique les faits, techniquement, garantissant qu'il n'a jamais (ni lui, ni un autre) sacrifié à la sécurité des visiteurs. Le débat dérive alors sur la communication, où PG reconnait que ça aurait pu être mieux. Néanmoins, suite à ces accidents, il a ouvert ses portes à la presse laissant l'affaire se dégonffler naturelelment.
Quelqu'un lui ayant fait remarqué que BFM diffusait en boucle l'annonce de cet accident, sans que la voix officielle d'Eurodisney ne soit audible, il est un peu gêné de dire du mal de cette chaine (pourquoi donc ?
). Il signale que de toute façon, dans ce cas, c'est le premier qui a parlé qui a raison et qu'il préfère se concentrer sur une communication utile.
On revient aux parcs et quelqu'un lui demande s'il n'est pas arrivé au mauvais moment, avec cette obligation de rénover dans le contexte de crise.
Il dit avoir une grande part de sa vie professionnelle ici (et même personnelle) et qu'il a eu aussi la chance de revenir dans une société en crise, mais avec un personnel motivé.
En plus, il connait un nouveau défi, car si son prédecesseur a du gérer la demande, lui doit la créer.
A ce titre, pour les 20 ans, il nous promet un show qui sera le plus beau au monde des parcs Disney : Dreams (plus tard, ce ne sera plus qu'un show inédit
) qui donnera l'envie de venir.
Au détour d'une question anodine, il laisse glisser la nouvelle de la parution d'un beau livre sur les parcs à paraître pour les 20 ans.
On lui fait remarquer que la concurrence, Astérix, prépare une nouvelle attraction et communique beaucoup autour. Donc quelle commmunication pour EDL ?
Il nous dit qu'il n'y en aura pas. Il croit suffisamment au produit pour ne pas avoir besoin de le vendre. Et se tournant vers moi, il signale qu'il ne doit pas trop dépenser.
Justement, s'il croit tant au produit, je lui demande pourquoi il perçoit des stocks-options en actions WDC et non EDL
(la question n'est pas de moi à l'origine, mais comme il n'y avait pas Anastasie, j'en ai profité). Il répond qu'il est salarié de la WDC et que c'est donc normal. Je réplique que tout se négocie (et j'imagine mal la WDC refuser une telle demande) et que serait un signal fort envoyé au marché. Agacé, il me répond que c'est une petite polémique et que de toute façon, c'est un lien juridique incontournable.
Quelqu'un l'interroge ensuite sur la pauvreté de la saison d'Halloween. Il reconnait l'erreur d'avoir voulu trop vite passer de la transformation de Frontierland avec force de décors à saison autour de nouveaux show (très appréciés du public). Comme la saison est très courte, il n'avait pas de temps de rattraper le coup.
Quand on lui fait la remarque sur les saisons au Japon, puis aux US, on est à un autre niveau, il rappelle que l'on n'a pas non plus le même porte-feuille.
Sur la période qui s'ouvre de transition jusqu'au 20 ans, il indique que la société va se tourner vers un autre public, avec des offres très avantageuses (l'an passé, il disait pourtant qu'il fallait les réduire
) pour attirer un public qui n'a pas les moyens de se payer le parc habituellement.
Il manquait la question con, donc oubli réparé, avec la demande de création d'une piste de ski
. PG répond que ce n'est pas dans l'imaginaire Eurodisney.
Ca sert quand même de tansition pour parler d'une attraction aquatique.
PG rappelle que le climat n'y est pas trop favorable, même si c'était inscrit dans le projet initial (j'en profite pour rappeler que l'avenant 8 a effacé la notion de parc aquatique).
Mais il en profite pour nous vendre les Villages-Nature et son parc aquatique, qui sera le plus grand d'Europe. Il nous fait l'article (et moi qui croyait que c'était PV le vendeur) tout en rappelant qu'il n'y aura pas de référence Disney dedans, afin de ne pas vider les hôtels à son profit. Le public devra de toute façon être différent, plus vacanciers sur du moyen-long terme, que celui des parcs, même si EDL garantira un transport entre les 2 équipements (payé par les pouvoirs publics
) et essayera d'attirer une partie du public dans les parcs.
J'en profite pour signaler que le projet a pris un peu de retard, ce qu'il nie. Et pourtant, je lui indique que sur le site, la commercialisation est annoncée pour fin 2011 et qu'il nous invite à renouer le débat dès octobre 2011 (Nadim a du se faire taper sur les doigts). Il reconnait que la procédure suit son cours, que l'EPA négocie l'acquisition des terrains auprès des 4 propriétaires terriens et donc une ouverture pour fin 2015 (pas de retard, mais à la conférence actionnaire de l'an passé, c'était le 1er semestre 2015
).
Sur l'impact de la réduction de l'avantage Scellier, il ne se sent pas trop impacté (il serait sur un marché plus protégé), d'autant plus que l'avantgae sur les locations meublées n'est pas menacé (du moins, pas encore).
On glisse sur le marketing, avec le prospect de clientèle sur les marchés de l'Europe de l'Est. Il a ouvert un bureau en Pologne l'an passé qui doit rayonner sur toute la région, avec des résultats qui commencent à apparaitre.
Il travaille désormais à une nouvelle implantation en Russie, mais c'est un marché plus difficile à conquérir.
Et il doit s'envoler vers l'Arabie Saoudite le 21 janvier pour pénétrer ce marché.
L'objectif, dans tous ces cas, c'est d'être inscrit dans les circuits, car EDL ne fait pas encore partie de la visite traditionnelle française.
Le marché asiatique est plus compliqué à pénétrer car l'offre de restauration dans les parcs est médiocre (c'est pas moi qui l'ai dit
).
Le futur marché serait brésilien, mais là, rien n'est encore entrepris.
Il a du expliquer la mise en place de meilleures relations avec les fans en expliquant le travail de Mathias.
C'était une nécessité car il a pu noter un développement de la théorie du complot sur les fora, avec la place du la WDC (pourtant, personne n'a jamais dit qu'elle se gavait avec sa rémunération du gérant
).
Je passe vite sur les sujets à la con, où j'ai récupéré un peu :
Il confirme l'arrivée d'un super pass Dream, sans pouvoir dire le prix, les avantages (sauf confirmer que le parking des hôtels ne reviendra pas et projet de points de fidélité)...
C'est plus un glissement de tous les pass, avec une offre qui sera finalement réduite.
Mensualisation pour les pass les plus chèrs à l'étude.
Olivier Lambert doit travailler à ce que les caissiers connaissent mieux la carte du Club ou les PA pour appliquer les avantages.
Sécurité :
EDL a racheté la quasi totalité de l'esplanade (et pour pas chère).
Il note que les contrôles à l'entrée sont défaillants mais il n'y a pas de solution idéale.
Futurs projets :
Ratatouille :
Ils y travaillent (depuis 2 ans), mais il manque encore l'accord des banques.
J'en profite pour m'interroger sur la confiance qu'accordent les banques à une société dont il ne cesse de nous dire qu'elle va mieux que bien. L'idiot que je suis (le qualificatif est de moi, car PG est assez bien élevé pour rester respectueux) avait oublié cette fameuse crise et ces banques qui ne veulent pas prêter. Sauf que l'idiot que je ne suis pas finalement remarque qu'il ne s'agit de prêt mais d'une autorisation à utilser notre trésorerie. Mais dans ce cas, nous ne sommes pas prioritaires pour les banques (CDC en tête, qui a pourtant donné son accord) et donc on attend.
DV et offre hôtelière :
Il a fait le descriptif du dossier d'informations complémentaires (comme je le lui ai fait remarqué), donc rien de neuf.
Il m'a indiqué qu'il ne désespérait signer la phase IV pour ce printemps, tout en reconnaissant le retard pris sur ce dossier.
Centre de convention.
Le projet suit son cours mais se heurtent à quelques difficultés financières (que je confirme) qui sont plus du fait des pouvoirs publics partenaires.