Nous étions sur le resort du 7 au 9 février, avec ma compagne et mon filleul, Lucas, 6 ans et demi (une première pour lui : il avait été invité personnellement par Mickey), et logions au Sequoia Lodge en chambre « classique – côté lac ». C’était mon onzième séjour depuis 1994, le dernier remontant à Novembre 2019.
Points positifs : les castmembers surtout et avant tout. Ils ont tous été parfaits, depuis l’accueil à l’hôtel (mon filleul a remis son courrier au guichet de l’hôtel et il a été reçu comme si la réservation était à son nom !) jusqu’au dernier jour, en passant par toutes les personnes que nous avons croisées : embarquement aux attractions, photographes, restaurants, boutiques (un remerciement spécial à Gaëtan de « Le Girafe Curieuse », qui a pris le temps de faire un dessin à mon filleul et de lui passer Mickey au téléphone). Toujours positif : la magie est bel et bien présente, la restauration du Château est impeccable, les parcs sont toujours aussi propre et les décors superbes. L’attraction « Buzz Lightyear Laser Blast » n’a plus de secret pour nous : notre jeune invité a voulu la refaire encore et encore.
Les « Magic Shots » sont une bonne idée, ainsi que les nombreux personnages de sortie sur les Parcs : ils compensent – en partie – la réduction du nombre de parades et les fermetures hivernales de certaines attractions ainsi que la pauvreté de l’offre des Walt Disney Studios (on s’y attendait : toute un partie étant en travaux, il était prévisible qu’il n’y ait pas grand-chose à y faire… donc pas de quoi se plaindre : on a dû y passer moins de trois heures en cumulé sur les trois jours)
Mais malheureusement, force est de constater que l’offre s’est dégradée même si l’on prend en compte la « période creuse » hivernale et qui s’accompagne évidemment de quelques fermetures et de restriction d’horaires…
D’abord en trois jours nous avons subi directement six pannes d’attractions : six ! Dont une catastrophique de « Pirates of the Caribbean » qui nous a coûté une demi-heure de file d’attente + 40 minutes d’immobilisation dans l’attraction + encore 10 minutes d’évacuation… Un lourd tribu rapporté au coût du parc « à la minute » ! Mais aussi : une deuxième panne de la même attraction alors que nous étions dans la file d’attente et nous sommes retrouvés dans la cohue du demi-tour ; « Space Mountain » inaccessible deux fois car en panne ; une panne de « Mickey et l’Orchestre Philarmagique » alors que nous étions entrés et installés ; une panne de « Buzz Lighyear laser blast » après ½ heure de file d’attente ! C’est beaucoup et je ne parle que des pannes que nous avons subies, il y en a peut-être (sûrement) eu d’autres ! Au cumul, on a facilement perdu plus d’une demi-journée de dysfonctionnements.
Ensuite, la suppression du « fastpass » est tout bonnement scandaleuse : facteur d’organisation de la journée et de gestion de flux des guests, c’était un outil « gagnant-gagnant » tant pour les guests que pour l’optimisation du fonctionnement des parcs. Leur remplacement par un « premier access » ne dupe personne : faire de l’argent sur une fonctionnalité qui n’avait aucune raison objective de passer payante. Bien sûr les parcs sont une entreprise mercantile, bien sûr il faut faire de l’argent, mais de cette façon c’est grossier, malvenu et un peu trop « flagrant » pour se fondre dans une quelconque magie.
Suppression, également, du Buffalo Bill Wild West Show : c’est très dommage. On argumentera des heures sur le caractère daté (dépassé ?) de ce spectacle équestre et américain/amérindien, à l’heure des préoccupations du bienêtre animal et des indignations sur l’appropriation culturelle… ok, je ne veux même pas entrer dans ces débats. Mais le fait est là : c’est un spectacle de moins et, pour l’instant, rien à la place. Tristesse supplémentaire : les conditions de son arrêt, pendant le confinement, sans « grand final », sans dernière représentation officielle, sans possibilité de faire un Adieu avec panache… C’est indigne.
Grosse rigolade
: « Car’s Road Trip ». Vaste blague bricolée à partir des restes de « Studio Tram Tour », il eut été plus décent de tout raser que d’essayer ce collage malaisant. Les « sculptures » sous forme de dépotoirs automobiles, fussent-ils « cartoonesques », sont d’un goût abject. Nul, à part évidemment la scène du canyon, mais qui n’a plus aucun sens ( ??? )
Enfin, il m’a semblé constater un manque de personnel, notamment pendant les parades au cours desquelles les castmembers étaient débordés par les incivilités de certains guests (on descend sur la route au lieu de rester sur le trottoir, on monte sur les poubelles, on s’accroche aux gouttières, on marche sur les pelouses…) sans pouvoir se faire respecter… Sans compter, en amont du séjour, l’impossibilité de joindre la centrale : tout s’est fait sur internet, de la réservation aux restaurants en passant par les modifications, le photopass, etc… sans jamais avoir un seul être humain dans tout le processus. Un peu frustrant, d’autant que pour mes précédents séjour j’avais toujours eu des conseillers compétents au téléphone.
Si, au global, nous avons fait en sorte que mon filleul passe un séjour aussi bon que possible, il nous reste un arrière-goût bien amer en bouche : le resort semble perdre de sa superbe, et j’ai honnêtement très peur pour les 30 ans (même si je n’y serai pas). En effet, s’il y a autant de pannes et de désorganisation à un moment de grand affluence, je crains qu’on ne courre à des catastrophes et de grosses insatisfactions.
J’ai, avec le plus de respect possible et dans un esprit constructif, fait un courrier au service réclamation pour les alerter sur ces sujets. J’espère que, si mon sentiment est partagé, d’autres feront de même et avec comme objectif de sensibiliser la direction du resort : il y a un besoin de reprise en main urgent si Disneyland Paris veut conserver son aura exceptionnelle. L’espoir fait vivre…