La version
Live Action de
La Belle et la Bête fête déjà son 5ème anniversaire !
L'occasion de revenir sur quelques clins d'œil, hommages et autres références glissés dans le film :
• Si dans le film d'animation de 1991, le prologue était raconté par un un homme (David Ogden Stiers, qui incarnait également Big Ben), c'est désormais une femme dans la nouvelle adaptation. Un changement en hommage aux auteures des versions les plus connues du conte, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve et Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. La narratrice est Hattie Morahan, qui incarne Agathe, l'Enchanteresse.
• L'histoire se déroule dans un temps et un lieu spécifiques, la
France du milieu du XVIIIe siècle, par opposition à un univers de conte de fées alternatif non daté. Bien que le travail de chaque département ait été influencé par le film d'animation, les décors, les accessoires, les costumes, cheveux et maquillages, ont été pensé pour être plus authentiques à cette période.
• Pour le village, la cheffe décoratrice Sarah Greenwood, la décoratrice-scénographe Katie Spencer et leurs équipes se sont inspirés du village de
Conques, en Aveyron, et
Noyers-sur-Serein, dans l'Yonne. Il fut un temps envisagé d'y tourner, avant que les nombreuses contraintes ne décident les équipes à construire ce qui sera l'un des plus grands décors de la production (mesurant 2675 m2) à l’extérieur de Londres, à Shepperton.
Pour le numéro
"Belle" plus de 150 figurants, des centaines d'animaux et d'innombrables accessoires ont été nécessaires. La fontaine au centre du village est inspirée de la
fontaine St-Georges de Rothenburg ob der Tauber, petite ville médiévale allemande située en Bavière. Villeneuve, le nom de ce village fictif, est un clin d'œil à Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve, l'auteure du conte original.
Ci-dessus : Conques • Après avoir rendu
Roméo et Juliette, Belle emprunte
Stories or Tales from Times Past (
Les Contes de ma mère l'Oye ou
Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités), recueil de contes de Charles Perrault (
Peau d'Ane,
La Belle au bois dormant,
Le Petit Chaperon rouge,
Barbe bleue,
Le Chat botté,
Les Fées,
Cendrillon,
Riquet à la Houppe, et le
Petit Poucet).
• Les boîtes à musique créées par Maurice ont toutes été fabriquées à la main avec des mécanismes dorées complexes. Elles ont été inspirées par les œuvres de l'orfèvre
Johann Melchior Dinglinger, et représentent différentes villes et pays du monde entier. Kevin Kline a appris comment les monter et démonter entièrement.
Ces boites à musiques sont également un clin d'œil à des versions non retenues du film d'animation. Dans une version du scénario de 1989, une boîte à musique appartenait à la mère décédée de Belle, et son père (à l'époque marchant) était contraint de la vendre afin d'avoir assez d'argent pour payer les impôts, et partait pour chercher un acheteur. Cet élément de l'intrigue a été supprimé car Jeffrey Katzenberg, alors président de
Walt Disney Pictures, le considérait comme trop sombre et dramatique. Dans d'autres versions, la boite à musique était un personnage relativement important de l'intrigue, qui a été par la suite remplacé par Zip.
• La scène dans laquelle Belle chante la reprise dans un paysage de collines verdoyantes est un hommage à la séquence de
La Mélodie du Bonheur (The Sound of Music) de 1965, comme c'était déjà le cas dans le film d'animation. Scène recrée numériquement, son ambiance de coucher de soleil s'inspire des peintures rococo typique de la période.
• Plusieurs références sont faites à
Cocteau et son film La Belle et la Bête :
- Philippe/Philbert est désormais un cheval blanc, comme Le Magnifique qui emmène Belle jusqu'à la Bête.
- L'arrivé de Maurice au château est un hommage direct au film français de 1946. Le père laisse un premier temps son cheval à l'écurie, gravi un escalier, passe devant d'étranges candélabres qui semblent soutenus par des mains. Puis, une fois installé à table, il est effrayé par l'objet magique qui lui sert à boire. En partant, il cueille également une rose blanche.
On peut également entendre quelques notes de
Be Our Guest, clin d'œil au fait que cette chanson fut un premier temps prévue pour Maurice, avant qu'il ne soit décidé qu'un tel numéro conviendrait mieux pour l'héroïne du film.
- La colonnade aux roses blanches reprend les sculptures d'animaux des
balustrades du Château de Raray.
- L'apparence de la Bête se veut être un hommage à la fois à la version de Coteau et à celle du film d'animation de Disney. Avant de finalement opter pour une version CGI, de nombreux essais de costumes et de masques furent effectués.
• Le château de la Bête est principalement inspiré du
Château de Chambord, et son design est une combinaison de différents styles architecturaux, principalement du
rococo français, un style répandu dans la France des années 1740.
"Le rococo était un style de design français où le motif était assez extrême", explique Greenwood.
"C'était un thème de conception de très courte durée car il était si intense et excessif et très cher !". L'entrée est quand à elle inspirée du
Château de Vaux-le-Vicomte, tandis que le hall est basé sur le
Grand Escalier de l'Opéra Garnier.
L'apparence du château a été imaginée pour donner l'impression qu'il se grandit et se tord sous l'effet de la malédiction.
Greenwood explique:
"Le château du film d'animation ne change pas au cours de l'histoire, mais pour le Live Action, nous voulions suggérer un château réagissant aux effets du sortilège au fil du temps. Avec le Rococo, tout est exubérant, mais aussi très organique, et ce que nous voulions transmettre dans nos créations, c'est qu'il grandit et s'étire lentement - après l'enchantement – ce qui se reflète dans le givre, les topiaires, l'architecture et les moulures du château. Nous n'avions ni le temps ni l'argent pour changer radicalement les choses dans l'architecture... nous l'avons fait sur la terrasse extérieure, qui a un changement majeur... mais à l'intérieur du château, les changements sont plus subtils".
• La chanson
"Gaston" possède quelques similitudes avec
"Oom-Pah-Pah" d'
Oliver!. L'aspect comédie musical a une grande influence sur le décor de la Taverne. Il a fallu fabriquer tous les meubles, pour qu'ils soient assez solides pour la danse. Les tables ont ainsi été conçues pour pouvoir supporter le poids de 20 hommes qui sautent dessus. Il a également fallut définir précisément où les différents éléments allaient être disposés avant que le décor ne soit construit, car le chorégraphe Anthony Van Laast, les acteurs et les danseurs répétaient pendant la conception du décor, et il n'est plus possible de déplacer les éléments une fois la chorégraphie prête.
• La chambre de Belle est inspirée de la
galerie des glaces du pavillon Amalienburg, au château de Nymphenburg situé à Munich en Allemagne.
Lorsque Belle est emmenée pour la première fois dans cette chambre, la mélodie de
"Home" se fait entendre.
"Home" est une chanson de la comédie musicale de Broadway
Beauty and the Beast qu'elle chante habituellement dans cette scène. On peut entendre cette même mélodie lorsque les dorures de la chambre viennent se déposer sur la robe de bal avant
Histoire Eternelle. Durant
Days in the Sun, les paroles chantées par Belle font écho à
Home et
A Change In Me, une autre chanson de Belle de la comédie musicale.
• L'aile ouest, l'épicentre de l'enchantement où la Bête se retire, est conçu dans le style baroque italien, d'apparence plus sinistre et sombre.
• De nombreuses références à d'autres comédies musicales sont glissées durant la chanson
"Be Our Guest" :
- L'influence du chorégraphe
Bob Fosse (
All That Jazz,
Cabaret et
Chicago) plane sur tout le numéro. Lorsque Lumière chante "cabaret", on peut d’ailleurs observer la chorégraphie et entendre quelques notes de
"Wilkommen", de la comédie musicale Cabaret.
- Rapide référence à
West Side Story lorsque Lumière tournoie tel un Jet, avant de se mouvoir nappé dans une serviette à la manière du ballet
Lamentation de la danseuse Martha Graham.
- Pendant le dîner, plusieurs moments ont une chorégraphie kaléidoscopique rappelant le travail effectué par le célèbre réalisateur et chorégraphe musical
Busby Berkeley. En particulier
Footlight Parade de 1933.
- Les plumettes sont habillées telles des danseuses de cabaret.
-Sous la fontaine, Lumière reprend la scène iconique de
Chantons sous la pluie / Singin' in the Rain (1952).
- Enfin, le final rend hommage à
Bollywood, et à Holi, la fête des couleurs en Inde. On peut également y voir un clin d'œil à
Hindi Sad Diamonds de Moulin Rouge ! (2001) (dans lequel à également joué Ewan McGregor).
• La
bibliothèque baroque Joanina de l'université de Coimbra au Portugal a servie de référence pour la bibliothèque de la Bête. Le sol est fait d'environ 180 m2 de faux marbre et comporte des milliers de livres qui ont été créés spécialement pour la production.
• La pièce de
Shakespeare que Belle lit à la Bête pendant qu'il récupère est
"Le Songe d'une nuit d'été" ("A Midsummer Night's Dream").
Le poème qu'elle lit par la suite dans les jardins est
"A Crystal Forest" de William Sharp.
The air is blue and keen and cold,
With snow the roads and fields are white
But here the forest's clothed with light
And in a shining sheath enrolled.
Each branch, each twig, each blade of grass,
Seems clad miraculously with glass:
Above the ice-bound streamlet bends
Each frozen fern with crystal ends.
Cependant la seconde partie est une invention pour le film.
"For in that solemn silence is heard
in the whisper of every sleeping thing:
Look, look at me,
Come wake me up
for still here I'll be."
• Le dialogue entre Belle et la Bête alors que celui-ci lisait
Le Roi Arthur après la chanson
Something There fait également écho à la comédie musicale.
• La salle de bal du château est un ensemble massif - le sol est fait de 1115 mètres carrés de faux marbre. Greenwood a basé la conception sur un motif trouvé sur le
plafond de l'Abbaye Bénédictine de Braunau, en République tchèque. Les lettres WD, en clin d'œil à Walt Disney, peuvent être vues dans le dessin des armoiries sur le sol. Spencer a apporté dix lustres en cristal, calqués sur des
lustres de Versailles.
• La mort de la Bête fait également écho à
West Side Story, le prétendant de la Belle tirant sur le grand amour de celle-ci. L'agonie de la Bête est en miroir de celle de Tony dans les bras de Maria.
• Une référence à
American Beauty a été coupée du film : Lorsque la Bête reprenait forme humaine, il se réveillait un milieu d'un lit de pétales de rose. Mais lors de projections tests, des mères de familles se sont indignées et la scène a été retournée.
• Lorsque le charme est rompu, on peut voir la statue de Saint Michel terrassant le démon.