[Fanfiction] ~ Aventures au Royaume d'Atlantica • Chapitre 2 : Seule au pouvoir + Chapitre 3 : Au chevet de la reine ~

Bonjour à tous !
Ayant depuis peu repris l'écriture de fanfictions, j'ai eu envie d'en consacrer une à mon univers préféré : celui de La Petite Sirène
J'essaierai de tenir compte des 3 films (pas de la série vu qu'elle diffère en partie des films), tout en ajoutant bien sûr ma touche personnelle ! ^^
Voici sans plus attendre le premier chapitre :

~ Chapitre 1 : Garder espoir ~

À la surface, tout était calme. On dit souvent que la surface de l'eau reflète ce qui se passe dans les profondeurs de la mer, et que le temps changeait selon l'humeur du Roi de la Mer.
Ce jour-là, c'était loin d'être le cas. En effet, le Roi Triton était dans une anxiété sans pareille. Tournant en rond dans l'allée principale du château comme un poisson dans son bocal, il semblait attendre quelque chose.

-Papa, fit une petite sirène s'approchant timidement de son père.

-Pas maintenant, Attina. Je n'ai pas de temps à te consacrer pour le moment.

-Est-ce que maman va bien ?, insista-t-elle.

-J'aimerais te le dire ma chérie. Elle est encore plus souffrante que ce matin.

-Mais elle va s'en sortir ?

-Attina, fit Triton, d'une voix grave. Je ne veux pas te mentir. Tu as 6 ans maintenant, tu es une grande fille. Tu peux comprendre que rien ni personne n'est éternel. Pas même ta maman.

-Tu veux dire... ?, fit Attina, les larmes aux yeux.

-Je ne sais pas ma chérie. Je ne sais pas.

La Reine Athéna était une femme très belle et très forte. Toujours en bonne santé, elle ne tombait jamais malade. Elle était même réputée pour connaître les meilleurs remèdes faits de plantes aquatiques et de poudre de coquillage. On disait même que par son seul chant, elle faisait renaître les fleurs.
Pourtant, en ce jour calme et paisible de février, la souveraine était allitée et se tordait de douleur. Elle était enceinte de son septième enfant, et en était à son huitième mois de grossesse. La mystérieuse maladie dont elle souffrait était complètement inconnue de tous les sages du royaume, et même si la mère survivait, les chances de survie du nourrisson étaient très faibles.

Alors que la seizième heure de la journée s'écoulait, Triton restait toujours au chevet de sa femme malade. Attina et ses sœurs restaient dans leur chambre. Par crainte d'une possible contagion, leur père leur avait strictement interdit d'approcher d'Athéna.
Attina avait tous les attraits de sa mère. Belle, courageuse, elle savait se montrer forte dans les moments difficiles, et s'occuper de ses sœurs. Sa mère était à son modèle et elle rêvait d'être comme elle plus tard.

Assises autour de leur coiffeuse, les petites sirènes s'inventaient des jeux pour passer le temps et oublier leurs angoisses. Seule la petite Andrina était à l'écart et dormait dans sa couveuse-coquillage.

-On joue à "saute-poisson" ?, demanda la petite Aquata.

-Mais non voyons, nous n'avons pas assez de place, rétorqua Adella.

-Et si on jouait à "poisson-chat perché" ?, fit Arista.

-Moi je préférerais un jeu plus calme, fit Alana.

-Assez, dit alors Attina, légèrement agacée. Nous allons jouer à un jeu tout simple. Il consiste à chanter en cœur les chansons que maman nous chante le soir avant de dormir. Vous êtes d'accord ?

Les autres acquiescèrent. Et d'une même voix, elles se mirent à chanter les airs mélodieux qui donnaient joie et espoir à tous ceux qui les entendaient.

"Petite écume de la mer
Ne disparaît pas sous terre
Reviens-nous jusqu'à l'aurore
Reviens-nous ce soir encore

Petite bulle dans l'océan
Qui s'envole en un instant
Qui rejoindra la surface
Avant qu'un bateau ne passe

Étoile de mer souviens-toi
La mer t'a prise dans ses bras
Elle t'a portée sur ses vagues
Et caressée de ses algues"

C'est alors que la jeune Alana s'effondra en sanglots.

-Je ne peux m'empêcher de penser à ce qui se passerait si maman n'était plus là... dit-elle alors.

Attina l'a prise dans les ses bras et lui chuchota à l'oreille.

-Qu'importe si le temps est gris
Et si le ciel s'assombrit
Tant que l'espoir et l'amour
Dans ton cœur demeurent toujours.

Alana et ses sœurs parurent rassurées en entendant ces paroles, et oublièrent un instant leurs tourments...

J'aime beaucoup beaucoup!!!

Merci beaucoup cookie !
J'essaierai d'écrire la suite rapidement. ! ^^

Voici le chapitre 2 que je viens de terminer !


Sur son trône elle se prélassait. À côté d'elle, un plat en corail argenté contenant de petites crevettes farcies qu'elle gobait sans modération. Malgré l'animation qui régnait au château, elle ne semblait guère s'en préoccuper, préférant profiter pleinement de sa vie luxueuse au palais. En effet, Ursula avait reçu la charge de s'occuper des affaires courantes du royaume tandis que son demi-frère, le Roi Triton, restait au chevet de sa bien-aimée.
Doté de six tentacules noirs impressionnants qui contrastaient avec son teint très pâle, Ursula était une femme-pieuvre imposante, mais néanmoins grâcieuse, dont la présence ne laissait personne indifférent. Elle vivait au palais depuis de nombreuses années, lorsque sa mère, la puissante Méduse, s'était remariée avec le Roi Neptune. À la mort de ce dernier, son fils Triton reçu en héritage son trident magique, tandis qu'Ursula reçu de sa mère un coquillage enchanté.
Depuis lors, Triton et Ursula régnaient tous deux sur le royaume d'Atlantica et se partageaient le pouvoir. Cependant, à la suite du mariage de Triton et de la Reine Athéna, la femme-pieuvre se vit destituée du trône pour ne devenir que la conseillère du roi.

Bien entendu, Ursula ne pouvait que se réjouir de se trouver momentanément seule sur le trône, sans être gênée par celui qui avait toujours tendance à l'exaspérer de part sa "trop grande gentillesse envers le petit peuple". Selon elle, ce comportement risquerait un jour de les mener à la ruine du royaume.

Alors qu'elle continuait à se régaler de ses petites friandises, elle fut interrompue par le majordome du palais, Monsieur Ig l'Hippocampe, qui fit son entrée dans la grande salle du trône.

-Le cultiveur de plantes rares Monsieur Ducorail demande audience à Son Altesse !

-Faites-le donc entrer, fit Ursula en s'efforçant de se montrer intéressée.

Un homme-poisson fit son apparition. Il était plutôt maigre et semblait misérable. "À première vue, encore une pauvre âme qui requiert mes indispensables services", pensa la femme-pieuvre.

-Puis-je savoir pour quelle raison tu viens me déranger ?

-Et bien, Votre Altesse, je... Voilà, il y a de ça plusieurs jours, j'ai été capitulé. On a volé une grande partie de mes plantes précieuses, et sans elles je ne parviendrais jamais à récolter suffisamment d'argent pour passer l'hiver, et...

-Je vous entends mon brave, mais qu'attendez-vous au juste de moi ? Je ne suis qu'une pauvre souveraine remplaçante et je n'ai sûrement pas les clés de votre problème, à moins bien sûr que... vous ayez quelque chose à m'échanger contre mes service ?

-Euh, mais, c'est que... je ne possède pas grand chose à part ma maison et le terrain sur lequel je cultive mes plantes...

-Bien ! Dans ce cas vous allez me céder votre maison, en échange de quoi vous aurez assez d'argent pour passer l'hiver !

-Mais... mais vous...

-Non non, ne me remerciez pas ! Je ne fais que mon devoir, rien de plus.

-Mais... mais où vais-je habiter ? L'eau commence à se faire froide et je risque de mourir gelé sans toit pour me protéger !

-Oh mais c'est vrai ça ! Ma foi... Je peux-toujours vous laisser votre maison, en échange de quoi vous me verserez un loyer du montant de... disons les trois quart de la somme que je vous verserais par mois !

-Mais ! Mais vous ne pouvez pas, comment réussirai-je à

-Assez !, fit une troisième voix. Entrant dans la salle, Triton observa sa demi-sœur et le cultiveur de plantes et demanda des explications sur ce qui se passait.

-Ne vous en faites pas mon bon monsieur, fit-il après en avoir appris d'avoir davantage. Je suis sûr que ma demi-soeur n'aura pas le cœur à vous dépouiller sans scrupules alors que vous n'avez déjà presque rien...

-Oh mais... Que veux-tu insinuer ?, s'offusqua-t-elle.

-J'insinue que si tu désire rester sur le trône encore quelques temps tu aurais tout intérêt à permettre à ce pauvre triton d'avoir suffisamment d'argent pour passer la saison froide ou, peut-être, lui trouver un meilleur travail le temps que les voleurs de plantes soient arrêtés et jugés et qu'il puisse retrouver sa vie paisible de cultiveur. N'est-il pas ?

-Mais... bien entendu, fit Ursula, se forçant à cacher en elle sa rage et sa colère. Je suis sûr que nous trouverons sans problème à notre bon ami une place de cuisinier au château en attendant de régler toute cette affaire.

-Oh, merci, merci à vous, s'exclama le cultiveur avant de prendre congé, laissant seuls les deux souverains.

Triton lui emboîta le pas, et avant de s'en aller s'adressa à celle qui le fixait d'un regard foudroyant.
-Je vois que tu n'as pas changé, Ursula. Tu as gardé les manies égocentriques et radicales que tu avais déjà à l'époque où nous régnions côte à côte. C'est finalement une bonne chose pour tous que ton plein accès au pouvoir ne soit que provisoire.

Une fois parti, Ursula resta seule et murmura pour elle-même :
-Ça, ça reste encore à voir...

Et le chapitre 3 :

~ Chapitre 3 : Au chevet de la reine ~

Tandis que la nuit tombait sur les flots, le silence gagnait peu à peu le palais. Seule une lumière brillait encore, provenant de la chambre de la pauvre Reine Athéna, dont l'état s'aggravait de jour en jour. Triton lui tenait la main et la regardait dans les yeux en essayant péniblement cacher sa tristesse. Le teint de la jeune femme était devenu si pâle qu'on l'aurait cru fait de porcelaine. Ses longs cheveux roux et bouclés, retombant sur ses épaules, commençaient à se ternir. La vie de la souveraine semblait peu à peu s'éteindre. Malgré tout, une lueur d'espoir et de courage persistait dans ses yeux.

-Mon bébé... Mon bébé... murmura-t-elle. Je veux survivre pour mon bébé. Tant qu'il lui restera une chance de survivre, je continuerai à me battre.

Son tendre époux mit sa main sur sa joue et lui chuchota doucement :
-Je te promet que quelqu'en soit le prix à payer, je trouverai une solution pour vous sauver, toi et le bébé. Je te le promet.

Athéna esquissa alors un sourire, puis ôta la main de son époux de son visage.

-Tu ne devrais pas faire ça, pense au risque de contagion...

-Oh, peu m'importe de tomber malade tant que je reste près de toi. C'est tout ce qui compte.

La reine finit par s'endormir lentement. Triton s'en alla alors sans un bruit de la pièce. La chambre était située au plus haut de la plus haute tour du palais. En effet les médecins préconisaient que les rayons du soleil seraient bénéfiques pour Athéna. Ainsi, chaque matin, la jeune femme était éclairée par un soleil éclatant qui lui caressait la peau et dont la lumière se reflétait sur ses écailles. À la vue de ce spectacle la souveraine paraissait se rétablir et retrouver des couleurs. Malheureusement ce n'était qu'illusion, et dès que le ciel s'assombrissait, la sirène redevenait pâle comme la mort. Le soleil n'est pas guérisseur. Il n'efface pas le malheur. C'est un trompeur...

Le roi des océans se dirigeait vers les sous-sols du château, où travaillaient jour et nuit les sages et médecins, espérant trouver un remède efficace à administrer à la malade.
Certains revenaient tout juste d'une expédition sur les plages tropicales où ils avaient prélevé du sable blanc pour en faire une poudre guérisseuse.

-Est-ce que ça la sauvera ?, demanda le souverain.

-Impossible de se prononcer pour l'instant, Votre Altesse, fit l'un des médecins. Nos tests ne sont pas terminés et les premiers n'ont pas été très concluants.

-Et qu'en est-il des mixtures faites d'algues et d'écailles de poisson-lune ?

-Au mieux, ça pourra la soulager, mais rien de bien efficace, j'en ai peur...

Le roi était effondré. Malgré tous ses pouvoirs, il lui était impossible d'aider la femme qu'il aimait ni l'enfant qu'elle portait. Rester là sans rien faire le rendait fou de rage.

-Je ne veux rien entendre de ce genre !, hurla-t-il alors. J'exige que vous trouviez une solution ! Remuez ciel et terre s'il le faut, que personne ne dorme avant que la reine ne soit complètement rétablie, est-ce clair ?

-Bien, Votre Majesté, mais... mes hommes sont épuisés, ils travaillent très dur et ne dorment pas assez, et...

-Et bien dites-leur que s'ils venaient à échouer ils ne dormiront plus jamais, c'est compris ??

Réalisant qu'il se montrait trop sévère, il se radoucit alors puis ajouta :
-... Je vous enverrai un cuisinier pour vous préparer à manger. On travaille mieux le ventre plein.

-Merci Votre Altesse.

Tandis que Triton s'exécutait, de nombreux étages plus haut, une silhouette s'approchait de la reine endormie.

-Oooh, quelle tristesse de te voir dans cet état, fit Ursula. Pauvre petite créature dont le cruel destin s'apprête à emporter... Je n'ai rien à te reprocher ma chère, mais... s'il y a une chose que je ne supporte pas c'est qu'on se mette en travers de mon chemin ! À cause de toi je suis devenue une moins que rien, Triton m'a réduite à l'état de servante misérable et pathétique ! Mais... ce n'est plus le cas maintenant. N'est-ce pas ? Grâce à toi -comble d'ironie - je suis revenue à la place qui m'est dûe. Grâce à la petite potion que je t'ai administré, Triton ne se préoccupe plus que de toi et me laisse le champ libre !

Elle laissa échapper un rire diabolique, puis s'adressa à nouveau à l'impuissante sirène qui ne pouvait pas l'entendre.
-Oh non, rassure-toi, ma petite mixture ne te tueras pas. Elle te gardera simplement à l'état de légume pour toujours ! Hahaha ! Ainsi Triton n'aura plus goût à régner sur le royaume et j'aurais définitivement le plein pouvoir ! Mouahahaha !

Elle caressa le ventre de la belle endormie.
-Bien sûr, ton bébé risque de ne pas survivre... Quel dommage... Enfin, il t'en reste six autres en réserve hein ! Un de plus un de moins ! Hahaha !!!

La monstrueuse femme-pieuvre fit avaler de force un infâme breuvage à la sirène qui semblait s'affaiblir davantage encore.
-Avec ça, ça devrait suffir pour un bon bout de temps, souffla-t-elle. Suffisamment peut-être pour que le bon roi Triton se laisse mourir de chagrin !! Hahaha !

Lorsqu'il retourna dans la chambre de sa bien-aimée, Triton la découvra inerte. Son cœur battait à peine et ses yeux fixaient le vide.
Devant cette épouvantable vision, le roi s'effondra en sanglots.

-Athéna, non ! Réponds-moi, parle-moi je t'en supplie ! Tu ne peux pas me laisser. Penses à notre bébé, penses à notre émerveillement lorsqu'il ouvrira les yeux pour la première fois ! Tu ne peux pas me quitter.

Mais la sirène resta muette à son appel. Sur sa joue perlait une larme de désespoir.