Chapitre 4 : Jour J
Notre départ est prévu pour mercredi 10h50 de Lyon Saint Exupéry. Il est mercredi 01h30 et les valises ne sont pas bouclées…
« On a le temps ». « On va aller chez mes parents ». « Oui, puis demain chez les miens ». « Je veux voir mon neveu ». » Mince, il faut aller acheter de quoi manger pour Panpan. » « Je n’ai qu’un seul maillot de bain, il m’en faut absolument un autre… »
Voilà comment se retrouver à quelques heures du départ avec deux valises ouvertes dans le salon. Bien sûre, valises vides. Ça aurait été moins drôle autrement. On pense qu’on a toujours le temps, mais au final, on fait toujours tout à la dernière minute. Vite vite vite il faut se bouger si on veut pouvoir dormir un petit peu.
Dormir… ça n’aura pas été le cas. Comment fermer l’œil ? Trop d’excitation pour Anthony et trop de stresse de prendre l’avion pour moi. On aura alors passé une nuit chacun de notre côté du lit. Aucun de nous deux n’a dormi, mais on n’a pas osé parler pour ne pas réveiller l’autre (l’image devait être belle à voir tiens !).
06h00 ! Réveil !!! « Petit déjeuner » avalé en vitesse et passage par la salle de bain.
Pour info, c’est la maman d’Anthony qui nous a emmenés à l’aéroport. Mais dans leur famille, ils ont un gros problème : la ponctualité ! Pour pallier à ça, sa maman est venue dormir à la maison (enfaîte je suis trop une stressée, j’vais trop peur de louper l’avion, donc j’avais mis toutes les chances de mon côté).
Anthony est heureux. On va bientôt partir. Et moi… je fonds en larme… Trop de stress, trop de pression, trop de peur (trop de sensibilité ?). Et puis, il faut dire que je mettais lancé le défi d’arrêter de fumer la veille du départ. Alors bien sûr, catastrophe, et me voilà avec l’envie cruelle de fumer (et bien entendu, pas une cigarette à l’horizon).
07h00 : Départ pour l’aéroport. GPS mis en route pour être sûre de ne pas se perdre (même si on est à moins de 30 minutes…).
Après avoir fait deux fois le tour du parking, on rentre dans le hall. Direction le guichet de la Lufthansa pour l’enregistrement. Tout se passe pour le mieux.
08h15 : Bagages déposé. Que faire ? Fumer bien sûre (je ne perds pas le nord). Petit détour par la presse pour acheter le produit illicite et de la lecture pour le voyage (livre que je n’ouvrirais pas d’ailleurs).
Petite visite de l’aéroport pour faire passer le temps, puis comme le petit déjeuner étant expéditif, nous décidons de prendre de quoi se restaurer en attendant. Je regarde les avions décollé et atterrir. J’ai trop peur.
10h20 : C’est l’heure de l’embarquement. On passe les portiques de sécurité tranquillement et nous dirigeons vers le terminal de départ. J’ai peur. Je tremble. Nous montrons nos billets à l’hôtesse et montons à bord de l’avion. J’ai peur. Nous nous installons à notre place. J’ai peur. Je boucle ma ceinture. J’ai peur. Les hôtesses nous montrent les consignes de sécurité. J’ai trop peur.
L’avion commence à s’engager sur la piste. J’ai trop trop peur.
Je pense qu'à en voir l'état de ma main, on comprend l'état d'anxiété dans lequel je me trouvais
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On décolle : C’EST TROP COOL !!!!!! Je le vis très bien. Je trouve même que c’est super agréable !
Le premier vol aura duré un peu moins de 1h30. On nous a servis de quoi boire et un petit sandwich (on s’est régalé). C’est déjà le moment de l’atterrissage (qui se passe super bien aussi).
On sort tranquillement de l’avion, on discute, on est content. Puis, on se rend compte que l’embarquement de notre prochain vol se fait dans 20 minutes. Vite vite vite. Avec la chance que l’on a, on est de l’autre côté de l’aéroport. Il faut tout traverser. On court. Puis on court. Puis on re court (à noter que je ne suis pas sportive pour un sous !!!).
Ouf ! On arrive à l’heure. Mais nous partirons avec 45 minutes de retard (voyageur malade).
On prend place. On tripote les écrans de télévisions (comme des enfants). Puis on décolle, c’est parti pour 12 heures…
J’ai juste à côté de moi un homme qui nous salut et nous demande comment nous allons. Anthony ne comprend pas bien ce qu’il veut. En France, nous sommes assez fermé (et dans les grandes villes les gens sont froids), et donc il ne nous vient pas à l’esprit d’entamer la discussion aussi facilement avec des inconnus.
Il s’avère que nous avons fait une super rencontre. C’est un américain qui habite Orlando et qui rentre de vacances avec ses deux enfants. Nous avons passé le voyage à parler, échanger. Nous avons « refait le monde », et surtout discuter des différences culturelles entre les Etats-Unis et la France. D’ailleurs, il nous laissera gentiment son numéro de téléphone pour pouvoir le contacter si besoin une fois sur place (nous avons beaucoup de personnes qui nous ont laissés leur numéros durant tout le séjour. Les américains sont vraiment serviables).
Nous avons mangé et bu. Puis bu et mangé. Nous avons l’impression d’avoir passé le temps de vol à faire ça.
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Anthony s’est même fait le plaisir de prendre un Whisky (qui lui a donné un mal de tête énorme). Nous n’avons pas dormit. Et 12h c’est long, très long.
(Regardez le monsieur derrière Anthony... Lui il en pouvais plus)
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Il est 18h heure local. Nous sommes arrivés !!!! Nous cherchons nos bagages en vain. Enfaite, nous avons eu la chance d’être surclassé en business, donc nos valises se trouvaient sur l’autre tapis roulant.
Nous arrivons très rapidement au contrôle de douane. Premier passage nickel. Mais blocage ensuite. Nous tombons sur un douanier avec un très fort accent incompréhensible (il faut noter que notre niveau d’anglais n’est déjà pas top, alors si on nous rajouter des difficultés =)). J’ouvre alors ma valise cabine pour en sortir mon dictionnaire de poche. Dépité, le douanier nous dit que c’est tout bon (il a dû se dire que c’était perdu d’avance, et que vu notre niveau d’anglais, on ne risquait pas de faire grand chose).
Une petite visite de l’aéroport s’impose (nous en avions beaucoup entendu parler dans les trips reports). Nous passons de magasin en magasin. Nous avons envie de tout acheter (mais on ne commencera pas à craquer).Puis, nous allons à la recherche d’un taxi.
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19h : Direction l’hôtel. On récupère nos clés de chambre. On a tellement envie de découvrir ce qu’on a jusque-là seulement vu en photos. Et là, c’est le rêve. Nous réalisons que nous y sommes. Nos vacances peuvent commencer. Je vide les valises et nous décidons d’aller manger (il faut savoir que décalage horaire ou non on mange ! On mange tout le temps enfaite lol).
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Pour ne pas s’embêter nous décidons de prendre des pizzas au restaurant de l’hôtel. On nous offre à boire ainsi que des cookies en dessert. Il faut dire que la pizza était super bonne !!!! Premier repas américain qui nous a vachement plu.
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Nous nous rendons à l’accueil pour demander les horaires de bus de la ville (nous avons fait le choix de ne pas louer de voiture. Choix discutable et que nous avons par moment regretté d’ailleurs). La gentille concierge nous imprime un nombre incalculable de papiers
! Elle est tellement serviable que les impressions n’en finissent plus. On lui remet un pourboire, puis, on remonte dans la chambre pour prendre une bonne douche.
Il faut aller dormir rapidement pour être en forme le lendemain. Nous regardons la télé et sommes heureux de tomber sur l’émission de Chris Powel que nous adorons. Les yeux sont lourds. On s’endort comme des bébés (il faut récupérer un petit peu de la veille).
Le réveil est programmé pour 08h00.