Bonjour j'ai crée une fan-fiction sur le film de la reine des neiges et j'aurais aimé la partager avec vous. Si elle vous plaît je mettrais un chapitre par jour, mais si ce n'est pas le cas alors je m'arrêterais. Bonne lecture à tous et à toutes
Fan-fiction 2 la reine des neiges retour vers le passé :Chapitre 1 : Un jour inoubliable :C’était enfin fini. Le calvaire qui nous avait submergé tous au long de ces presque 11 dernières années. Elsa était redevenue elle-même : ma sœur. Celle que j’avais toujours chérie, pour qui mon cœur comptait par-dessus tout ! Ça faisait presque trois semaines que notre escapade dans la montagne s’était passée. Ça faisait presque trois semaines que le pays avait failli sombrer dans un hiver éternel, ça faisait presque trois semaines que mon cœur battait pour Kristoff… Je n’avais pas eu besoin de l’embrasser finalement, mais ce n’était pas très grave, j’espérais bien qu’il le ferait dans un avenir proche. Car oui ! Aujourd’hui nous allions célébrer le retour d’Elsa au royaume comme une personne normale non pas que pour moi elle eût été autre chose ! Justement tous les Arendelliens viendront aujourd’hui ! D’ailleurs il est temps que je me prépare ! Ce n’est pas tout ça mais… Tiens encore de la bave… Beurk mes cheveux… Allez c’est l’heure de se préparer !!!
Tout en bataille je courus à travers l’immense couloir rouge vermillon drapé de rosemaling et allais directement toquer à la porte de ma chère grande sœur :
-Elsa c’est le jour de ton bal !!!!!
Préparée depuis des heures elle ouvrit la porte et me sourit en déclarant :
-Tu veux faire un bonhomme de neige ?
-Ouiiiiiiiiii.
-Va d’abord t’habiller dans ce cas.
A toute vitesse je retournais donc dans ma chambre et je passais une robe simple verte pomme avec un sous-pull vert olive. Je réservais la robe de bal pour ce soir. Peignant ensuite mes cheveux afin de les dompter je mis peu de temps à les natter de façon traditionnelle. Enfin prête, je recourus dans la salle à manger afin de déjeuner et d’y retrouver Elsa qui m’avait promis un bonhomme de neige !!
-C’est bon tu peux me faire mon Ola...
Je m’arrêtais en pleine phrase… Kristoff était là avec elle plus rayonnant que jamais sous ses cheveux blonds en batailles et ses yeux noisette. Il portait une chemise d’été bleue et un pantalon brun renforçant encore et toujours ses éternelles poulaines. Je devins cramoisie en le voyant, non pas de honte…Mais de gêne. Il était accompagné d’Olaf et Sven bien sûr.
-Tiens Anna ! Le voilà ton bonhomme de neige plaisanta Elsa en me montrant Olaf du doigt.
Me ressaisissant vite, j’allais de ce pas faire un câlin au bonhomme de neige et caressais Sven. Pour Kristoff une simple poignée de main amicale suffisait pour le moment bien que nous savions très bien l’un et l’autre ce qu’il en était de nos sentiments.
Le petit déjeuner se passa sans problèmes. Au début seules Elsa et moi parlions. Puis peu à peu Kristoff nous rejoint dans notre conversation et l’atmosphère finit par se détendre. Mon cœur palpitait dès qu’il me faisait rire. Je n’arrivais pas complètement à me détendre avec lui. Heureusement qu’il y avait ma sœur chérie !
-Ses majestés impériales le prince Eugène Fizterbergh et la princesse Raiponce de Coronna sont arrivés, annonça soudain Kay notre serviteur.
Toute heureuse je vis alors ma cousine nous rejoindre avec son mari. Un ventre rondo donnant laissait pointer un nouvel héritier pour le trône de Coronna. J’étais heureuse pour elle. Et d’un autre côté qu’est-ce que je l’enviais ! Si seulement Kristoff pouvait aller un peu plus vite !
-La traversée n’a pas été trop longue ? Demanda poliment Elsa après que Kristoff offrit sa chaise à Raiponce.
-Non ça va ! Eugène a été aux petits soins pour moi ! dit-elle, bon à part quand y a eu une tempête et qu’il avait envie de vomir !
Je me retins de rire en regardant ce fameux Flynn Rider. Il prit un air innocent quand Raiponce lui dit ça. Ils se lancèrent un regard complice et je me surpris à regarder dans la direction de Kristoff au même moment. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’il regarderait aussi ! Je détournais aussitôt le regard pour ne pas rougir.
-Vous avez commencé à choisir les prénoms pour le futur bébé ? Demandais-je histoire de changer de sujet.
-Non pas encore ce petit se laisse à désirer, Eugène est persuadé que ce sera un garçon.
-Et Raiponce persuadé que ça sera une fille !
-On verra bien !
Un pesant silence s’installa. Je ne savais pas vraiment quoi dire. J’avais toujours un peu du mal avec ma cousine. Bien que je sache que ce n’était pas sa faute c’était à cause de son mariage que mes parents avaient péris en mer. Ils étaient morts en revenant il y a trois ans… Et quoiqu’on puisse dire à propos de la douleur ils me manquaient encore.
-Bon il faut qu’on aille tout préparer pour cet après-midi ! S’exclama soudain Elsa, les invités ne vont pas tarder à arriver !!
-Oui tu as raison ! S’enthousiasma Raiponce, Eugène va se charger d’afficher les banderoles !
-Et toi de rester assise répliqua ce dernier avec gentillesse.
-Je vais dégager les tables si vous voulez ! S’exclama à son tour Kristoff se jugeant utile à quelque chose.
Raiponce l’observa et m’observa du tac au tac. Un sourire élargit son visage. Pas besoin d’explication elle avait compris.
-Kristoff pouvez-vous accompagner ses hôtes jusqu’à la salle de bal ? J’ai besoin de voir Anna un moment. -Oui.
Il s’en allèrent nous laissant enfin toutes les deux. Enfin non, Olaf était encore là, mais il n’était pas gênant.
-Qu’y-a-t-il ? Murmurais-je d’une toute petite voix.
-Pendant que je m’occupe des préparatifs avec les autres il serait peut-être temps que tu donnes son nouveau traîneau à ton chéri répondit-elle me taquinant.
Je ne luttais même pas face à sa remarque.
-Euh oui il est où ?
-Dans la cour près du port apparemment là où t’as fait ta rencontre avec Hans.
-Ne me parle plus de lui ! J’espère que tu l’as bien renvoyé dans son pays ! -Oui et le Duc aussi !
Ouf ! Au moins pour ça j’étais soulagée.
-Tu diras à Kristoff que c’est le tout dernier modèle ça lui fera plaisir, dis-lui aussi que c’est le livreur de glaces officiel d’Arendelle.
-C’est vrai ?! Réalisais-je.
–Oui mais ça n'a pas tellement d'importance, mais va le chercher maintenant ! Rit-elle.
Je m’apprêtais donc à me rendre dans la grande salle de bal quand Elsa m’arrêta encore :
-Une dernière chose, ça serait mieux si tu l’amenais à l’aveuglette pour le sonner un peu !
Elle sortit aussitôt un bandeau bleu marine de sa poche et me le tendit. L’idée était plutôt drôle.
Je repartis ensuite sur mes pas et allais trouver Raiponce, Eugène et Kristoff dans l’immense salle rayonnante. Dès mon arrivée les autres se retournèrent. Sans décontenance je me dirigeais vers le beau blond et lui déclarais non sans un quelquonque tremblement d’excitation :
-Il faut que je vous amène voir une surprise !
Il me regarda étonné mais vint tout de même jusqu’à moi.
-Laissez-moi faire ordonnais-je lui serrant le bandeau derrière son crâne.
Sentir ses mèches de cheveux provoqua des désirs si euphoriques dans des parties intimes que je lui attachais vite le nœud. Puis je pris sa main. Elle était si chaude et douce !!!. Je commençais à le guider en dehors de la salle de bal. Avant de sortir Raiponce et Eugène me firent un signe de « bonne chance » que j’acceptais bien volontiers. Nous longeâmes ensuite le long corridor, sortîmes dans la cour du château, puis traversâmes les portes…Au fur et à mesure que nous avancions près du port une excitation inconnue me gagna.
-Plus vite plus vite plus vite !!!! Me mis-je à crier tout en courant. Mon cher Kristoff avait bien du mal à suivre la cadence. A un moment je le perdis même. Le pauvre il venait de se prendre un lampadaire.
-Désolé bafouillais-je, avant de lui reprendre la main et de repartir dans notre lancée.
Enfin nous arrivâmes au port ! Le traîneau était là resplendissant de mille feux sous son vernis neuf et son ruban rouge. Poussant pleins de petits gémissements de souris j’enlevais enfin le bandeau de la tête de Kristoff. Il resta bouche-bée en voyant son cadeau. Et aussi devant Sven qui se pavanait avec sa nouvelle médaille que venait de lui attribuer Elsa.
-Je vous avais promis un traineau déclarais-je fière de moi.
-Vous-êtes sérieuse ?! Ne put-il s’empêcher de demander.
-Ouiiiiiiiiii dis-je presque en jouissant, et c’est le tout dernier modèle !
-Non je ne peux pas accepter bafouilla-t-il confus.
Je le tapais alors sur le torse plus excitée que jamais.
-Bien sûr que si ! Ça ne sera ni repris ni échangée ! Sous ordre de la reine ! Elle vient d’ailleurs de vous nommer livreur de glaçons officiels du royaume.
-ça n’existe pas répliqua-t-il sûr de lui tout en laissant un immense sourire envahir son visage.
–Bien sûr que ça existe ! Et…Il y a même un porte gobelet ! Ajoutais-je ne sachant pas très bien pourquoi, il vous plaît ?
Finis-je par demander crispant mes mains.
-S’il me plaît… Je l’adore !!!!!! S’exclama-t-il me faisant soudain valser dans les airs.
Mon cœur faillit chavirer tellement j’étais aux anges. D’un autre côté je n’étais pas très à l’aise.
-Je pourrais vous embrassez ! Continua-t-il.
ENFINNNNN !!!! Somme toute on y venait !
-Enfin j’ai envie mais pouvons-nous, pouvez-vous, pounons-vous ? Qu’est-ce que j’dis ?
Son air touchant et sincère me fit fondre en un instant et dans un élan sorti tout droit de mon cœur, je lui collais un rapide baiser sur la joue…Il fallait que je le dise ! Il fallait que je le dise ! C’était obligé !
-Nous pouvons !
Ça y est c’était dit. Ouvrir ou fermer les yeux ? Naturelle ou pas naturelle ? Comment embrasse-t-onnnn ????? La réponse jaillit immédiatement par la pratique. En un instant le visage de mon beau Kristoff fonça délicieusement sur moi et je me retrouvais plus brusquement que je ne l’aurais voulu avec sa bouche contre la mienne. Oubliant le premier coup de surprise, je découvris le mélange de bizarrerie et de magie qu’il pouvait y avoir dans un baiser. C’était encore mieux que dans mes romans !!! Sentir ses lèvres se pressaient avec ardeurs contre les miennes me fit l’effet d’un feu d’artifice. Je ne voulais plus m’arrêter ! Lui non plus visiblement puisque je sentis bientôt qu’il voulait aller plus loin. Toute heureux nos visages changèrent de positions de manière à ce que nos langues puissent enfin se rencontrer. Ce goût si mou, si gluant fut encore plus nouveau pour moi. J’en fus frustrée aux premiers abords mais ma langue devait être pareille pour lui. Complètement coupée du monde, oubliant que nous étions sur le port aux yeux des passants, je mis mes bras autour de sa nuque pour que nous continuions notre étreinte. Il fit de même en plaquant ses grandes mains de glaciers contre mon dos. Sentir ce poids si lourd et si tendre faillit m’anéantir….Dans le bon sens bien sûr ! J’avais envie de lui dire « je vous aime »… Ou bien non « je t’aime ! »…Après tout vu notre relation nous pouvions passer au tutoiement. Non Elsa ne sera pas d’accord tout de suite… Chut Anna ! Arrête de penser ! Concentre-toi sur ce baiser. Seigneur faites qu’il dure éternellement !!!!!!
Et évidemment ce ne fut pas exaucer. Bon je n'allais pas m’en plaindre parce que j’avais déjà eu ce que je voulais. Nous finîmes par nous relâcher rouge de confusion. Bon aussi de chaleur pour moi. Je n’osais plus le regarder dans les yeux préférant les fixer sur le traîneau. Ce qui me fit rire c’est qu’il agissait comme moi. Trouver un sujet de conversation vite !
Heureusement Olaf et Sven (qui s’étaient éclipsés) revinrent à ce moment-là :
-Kristoff ! Anna ! Elsa va faire une immense patinoire dans la cour du château ! S’écria le bonhomme de neige amusé.
Reprenant confiance je lançais un rapide « chouetttte !! » et commençais à repartir en direction de notre demeure. Je fis à peine quelques pas que Kristoff me rattrapa et s’écria :
-J’aimerais bien essayer mon nouveau traîneau ! Et comme je sais que vous aimez bien la vitesse !
Je lui souris repensant à notre première conversation de l’escapade « sauver Elsa et Arendelle ! ». Je n’insistais pas plus longtemps pour venir m’asseoir à ses côtés sur son nouveau joujou. Il installa Sven de façon à ce qu’il puisse conduire et Olaf grimpa à l’arrière. Toute notre petite troupe s’en alla enfin vers le château.
Notre arrivée fut plus bruyante qu’on ne l’aurait voulu mais tant pis elle n’en resta pas moins drôle.
-Commencez à avancer vers la cour ! Nous déclara alors Kristoff en me faisant un clin d’œil, je vais garer cet engin !
Il m’aida à descendre et me laissa seule devant les portes du château. Comme prévues celles-ci étaient ouvertes et déjà la masse de gens grouillaient à l’intérieur. J’y retrouvais bientôt Elsa et Eugène qui patinaient déjà avec les autres habitants. Je courus les rejoindre manquant à plusieurs reprises de ne pas tomber. Elsa finit par me rattraper toute guillerette.
-C’est si bon de voir les portes ouvertes ! Clamais-je ne voulant pas tout de suite lui révéler l’histoire du traîneau.
-Nous ne les refermerons plus jamais rétorqua-t-elle me souriant comme si elle avait compris.
Elle transforma ensuite mes belles bottines blanches en…Patins !
-Oh Elsa ils sont magnifiques mais je ne sais pas patiner ! Paniquais-je alors qu’elle me tira en avant pour me faire avancer.
-Lance-toi !! Clama-t-elle en riant, Olaf aide-là !
Le petit bonhomme de neige entra alors en piste et vint se coller contre mes fesses pour faire relever ma silhouette. Il me montra ensuite les pas.
-On glisse et on tourne, on glisse et on tourne répéta-t-il.
Ce qui me détendit. Pendant que je me rendais compte que mes mouvements commençaient à devenir stables, Kristoff fit son entrer sur la patinoire en criant :
-Attention un renne sur la glace !!!
L’immense animal s’imposa alors entre nous et je vis que Kristoff s’accrochait à lui avec maladresse. Apparemment il ne savait pas faire du patin non plus. Enfin ça dépendait dans quelle circonstances on utilisait le mot.
-Raiponce retourne t’asseoir tout de suite ! Cria soudain ma sœur.
-Elle est têtue comme une mule se plaignit Eugène à mon grand amusement.
-J’en ai marre de rester assise se défendit-elle, et puis si j’étais toi Elsa je ferais mieux de surveiller ta sœur.
Les yeux de ma frangine se braquèrent directement vers moi alors que je n’avais rien fait. Déstabilisée qu’on m’accuse injustement je fis un mauvais mouvement en écrasant la patte d'Olaf et me retrouvais bientôt au sol avec une désagréable impression de pieds tordus à ma cheville droite.
-Aïe !! Maugréais-je alors que je sentais déjà que ma partie pédestre enflée.
Je fus aussitôt entourée de plusieurs habitants qui me proposèrent leurs aides. Les remerciant avec gentillesse je préférais largement avoir de l’air pour respirer. Un médecin persista bientôt à travers la foule. Il se pencha et tâtât ma cheville comme un vulgaire rôti.
-Elle est foulée expliqua-t-il à Elsa.
-Ça veut dire que je ne pourrais pas danser ce soir ?! M’alarmais-je.
-Non malheureusement majesté.
Sur le coup je voulus tuer Raiponce. Tout ceci était de sa faute ! Chaque fois qu’elle s’introduisait dans notre famille c’était pour nous faire du mal ! Mon jugement changea radicalement quand je vis son air rempli de tristesse. Je n’allais tout de même pas me mettre à pleurer pour un bal ! Après tout nous en aurions pleins maintenant qu’Elsa savait contrôler ses pouvoirs. Pourtant je ne pouvais m’empêcher d’être terriblement déçue. J’aurais tellement aimé danser avec Kristoff. A voir son air j’avais la désagréable impression que nos pensées étaient réciproques.
- Bon ce n’est pas qu’il fait chaud ! Mais il fait chaud quand même ! S’exclama soudain Eugène histoire de passer à autres choses, ça dirait à tout le monde d’aller boire un petit quelque chose au frais dans la grande salle !?
-Oui !!! Crièrent les voix à l’unanimité.
Me laissant en plan tous s’en allèrent avec Eugène qui embarqua Raiponce pressentant que j’avais des envies meurtrières sur elle. Elsa m’aida à me relever et Kristoff me hissa sur le dos de Sven. L’animal me ramena jusqu’à ma chambre prenant bien soin de ne pas glisser sur la glace qui commençait à fondre.
-Tu sais je peux très bien reporter le bal à plus tard déclara-t-elle bientôt.
-Non ne fais pas ça ! M’énervais-je, je viendrais quand même ce soir ! Seulement je ne danserais pas !
-Vous êtes sûre de ne pas vouloir plutôt vous reposer ? S’enquit Kristoff me fixant de ses beaux yeux chocolats.
-Non ! Ce n’est pas une petite cheville de rien du tout qui va m’empêcher de passer une bonne soirée !
-Tu vas donc te reposer maintenant si tu veux être en forme ce soir compris ? Ordonna Elsa, je viendrais t’aider à mettre ta tenue plus tard.
-Très bien.
-La jeunesse je vous jure soupira-t-elle.
Le baiser me revint immédiatement en mémoire quand j’entendis cela. Je me forçais à ne pas m’enflammer.
-Qu’est-ce que tu veux ma vieille on ne peut pas tous manier la glace comme toi ! Balançais-je.
Nous échangeâmes un regard et éclatâmes de rire. Nous arrivâmes bientôt dans ma chambre. Pendant qu’Elsa remonta mon drap de lit, Kristoff me retira de Sven, me prenant dans ses bras protecteurs et attendit que ma sœur ait bien remis tout en place pour me déposer délicatement sur la couche. Elsa s’occupa ensuite de me placer de la glace sur la cheville.
Une fois cela fait, elle et Kristoff disposèrent pour aller délivrer de la glace aux invités tandis que Sven et Olaf retournèrent dans la cour. En proie à la solitude je me passais les doigts sur ma bouche pour voir si le baiser que j’avais échangé avec mon beau livreur de glaçons n’avait rien changé. Soulagée je découvris que « non ». Je pus donc m’endormir souriante.
Le réveil quelques heures plus tard fut plus brutal que je ne l’aurais cru. J’étais partie bien loin alors qu’au départ j’avais simplement imaginée ce que je voulais rêver. Ce fut Elsa et son tapotage de mains qui me fit faire un bond.
-Pour une fois que ce n’est pas l’inverse minauda-elle, debout marmotte ! On va te préparer pour le bal.
-Il est quelle heure ?
-Vingt heures.
Vinnnngt… VINGT HEURES !!! Punaise j’étais en retard. Le bal avait déjà dû commencer depuis une heure au moins. Heureusement qu’il ne se terminerait pas avant l’aurore de demain matin. Pendant que je m’affairais à ouvrir les yeux, Elsa sortait plusieurs robes de ma penderie les étalant sur le lit. Mon corps retrouvant peu à peu ses mouvements je grimaçais face à la douleur de ma cheville. Elsa s’arrêta donc un instant pour me la regeler. Ça allait déjà mieux.
-Alors laquelle choisis-tu ? Finit-elle par demander en pointant ses doigts vers les robes.
Je les observais des étoiles pleins les yeux. Le choix était dur !! Bon déjà j’éliminais la robe verte que j’avais mis le jour de son couronnement parce qu’elle me rappelait trop de mauvais souvenirs. Il en restait 4. Une à calicot rouge. Une en tuile bleue. Une à manche ballons violette. Et une à épaules et dos nus verte.
Voyant qu’Elsa me fixait pour que j’aille plus vite je finis par choisir celle à épaule et dos nus car le vert était ma couleur préférée. Ma sœur n’en fut pas tellement étonnée. Elle m’aida à enlever ma robe banale ainsi que mon sous-pull et les jeta au sol. Me retrouvant en sous-vêtements je me surpris à imaginer que ce soit Kristoff qui soit à la place d’Elsa. Forte heureusement l’image ne resta que quelques instants.
-Il va falloir que tu enlèves ton haut sinon il se verra dans ton dos, ça ne fera pas beau expliqua-t-elle.
-Tu es sûre ?
Ne prenant même pas la peine de répondre elle dénoua mon corset. Sentant ma pudeur se répandre sur mon torse je me cachais immédiatement la poitrine. Si jamais Kristoff entrait à ce moment-là !
-Tu pourrais te dépêcher ? Repris-je devenant rouge comme une tomate.
Elle me passa la robe par le bas et la remonta le long du corps.
-Met tes mains dans les manches.
A contrecœur je me détachais rapidement de ma gorge et enfilais vite le reste de la robe. La texture douce réchauffa mon corps en une seconde. Seul le dos nu restait dans la glace.
-Rajoutons ma petite touche personnelle continua Elsa.
Elle m’envoya aussitôt des milliers de paillettes transparentes qui s’embrasèrent avec la lumière du lustre de ma chambre.
-Bien maintenant passons à tes cheveux.
Elle récupéra rapidement une brosse sur la table de chevet et défit mes tresses toutes ébouriffées. Elle les rassembla en une grande tresse qu’elle fit ensuite tourner autour de ma tête. Afin que le tout tienne elle s’arma de crochets qu’elle m’enfonça avec délicatesse dans chaque nœud de la tresse.
-Et voilà ! Annonça-t-elle une fois qu’elle eut fini, Comme ça toi aussi tu as une couronne !
Elle déversa ensuite des dizaines de flocons argentés qui tout comme les paillettes rayonnèrent dans mes cheveux. Regardant le miroir je faillis tomber dans le narcissisme. Mais finalement je fis un énorme câlin à Elsa car c’était grâce à elle que j’étais aussi jolie.
-Allez viens maintenant ! J’en connais un qui va fondre en te voyant ^^
-Olaf ? Répliquais-je faisant exprès de pas comprendre.
Elsa me donna un coup de coude et me tendit deux béquilles que Kay avait apporté tout à l’heure pendant que je dormais.
-En piste !
Nous sortîmes de la chambre dans une grande euphorie. Bien sûr Elsa n’était pas aussi à l’aise que moi…Quoique là j’étais loin d’être naturel. J’allais apparaître comme ça devant tout le monde. C’était terriblement excitant et stressant. J’avais l’impression que le couloir était interminable, d’autant plus que je m’emmêlais les jambes avec mes béquilles. Elsa me montra comment on faisait et j’y arrivais vite.
Le cœur battant, nous arrivâmes devant la porte d’où s’échappait une musique classique de Wagner. Kay nous attendait droit comme un piquet avec son bâton. Il donna trois grands coups de ce dernier quand nous fûmes à son niveau.
-La Reine Elsa d’Arendelle et la Princesse Anna d’Arendelle ! Enonça-t-il d’une voix grave.
Les invités se figèrent aussitôt pour observer notre entrée. Je leur lançais un petit coucou de la main faisant tomber une de mes béquilles. Pendant que je la ramassais je cherchais le buffet du regard. Oufff ! Il n’était pas loin. Il fallait que j’y aille vite ! Il ne restait plus qu’un chocolat !
L’instant de notre annonce une fois passée je me ruais un peu maladroitement jusqu’à l’étal et m’emparais de la dernière douceur laissant son goût amer et sucrée fondre dans ma bouche. Raiponce vint bientôt me rejoindre.
-Toi aussi tu es une potente dit-elle pour que je compatisse.
-Oui mais moi je ne l’ai pas voulu répliquais-je.
En fait j’étais déçue. Je ne voyais pas Kristoff.
-Il est dans le jardin je crois précisa Raiponce comme si elle avait lu dans mes pensées.
-Merci ! Clamais-je la laissant en plan pour voir si ce qu’elle disait était vrai.
Passant par la porte qui menait aux jardins de derrière, je me retrouvais dans le petit couloir ouvert dont les colonnes étaient garnis de belles fleurs violettes. Il n’y était pas. Je m’approchais alors des rosières et allais m’asseoir sur le banc en pierre pour reprendre mon souffle. Dans les scènes romantiques c’était toujours là que le beau prince charmant apparaissait avec un bouquet de fleurs qu’il tendait à une belle demoiselle. Il lui donnait ensuite un baiser d’amour et ils dansaient toute la nuit. Bon pour le baiser c’était bon, pour la danse ce n’était pas la peine, restait peut-être les fleurs…
-Aaaaaaahhhh !! Criais-je soudain tandis qu’on m’empoignait le bras.
-Pardon Anna c’est encore moi chuchota Raiponce.
-Qu’est-ce que tu veux ? Pourquoi tu n’es pas avec Flynn ? Râlais-je.
-Chut ! Il parle avec Kristoff.
-Mais tu viens de me dire qu’il était dans le jardin ?!
-Non j’ai dit ça pour pouvoir te soigner tranquillement.
-Me soigner ?!
-Oui par magie, je suis désolée de ne pas avoir pu jusqu’à maintenant mais personne n’est au courant à Arendelle.
-Tu as donc des pouvoirs comme Elsa ?
-On peut dire ça comme ça…
Puis sans même me laisser le temps de lui poser d’autres questions elle agrippa ma cheville –non sans une quelquonque finesse- et se mit à chanter :
-Fleur aux pétales d’or, répand ta magie, inverse le temps rend-moi ce qu’il m’a pris, guéris les blessures, éloigne la pluie, ce destin impur rend-moi ce qu’il m’a pris, ce qu’il m’a prissss.
Plus étonnée par sa main qui s’illumina plus que par sa chanson je constatais bientôt avec effroi que ma cheville avait dégonflé et que la douleur était passée.
-Depuis quand as-tu ça ? Demandais-je fascinée.
-Ma naissance.
-Comme Elsa chuchotais-je plus pour moi-même que pour elle.
J’aurais voulu lui demander des tas de choses. C’était comme si je la voyais sous un autre jour.
-Bon tu peux filer danser avec ton prince maintenant ! Me dit-elle.
Je l’enlaçais pour la remercier et recourus dans la salle de bal. Il faisait bon à l’intérieur. Contrairement à tout à l’heure je n’eus aucun mal à entrevoir Kristoff qui était en train de discuter avec Eugène et Elsa. Ils restèrent ébahis en voyant que je marchais correctement. Toutefois l’heure n’était pas aux questions.
Tandis que j’allais me poster à côté d’eux, Kay réclama une fois de plus l’attention de tout le monde. Chouette ! Ils allaient suivre mon idée ! Ils allaient refaire le couronnement de notre « nouvelle » Elsa ! L’ambiance était tout aussi solennelle qu’à l’église sauf qu’il n’y a eu aucune musique, ni paroles en vieux narrois. Ce fut Olaf qui couronna Elsa sous nos yeux amusés. Il lui tendit ensuite sa carotte pour faire office de sceptre et elle créa elle-même une boule de neige pour représenter le sacre.
-A Elsa la meilleure des reines d’Arendelle qui a su vaincre sa peur ! Déclara le bonhomme de neige.
-A Elsaaaa !! Reprit tous les invités.
Et tous applaudir. Tous applaudir dans cette chaleureuse ambiance. Alors que je battais des mains avec eux, je sentis bientôt une main ferme dans mon dos nu. Je me retournais. Ouiiiiiiiiii. C’était lui !
-Sven approche déclara-t-il.
Sous l’œil étonné de la foule nous vîmes le renne arrivait en tenant une rose rouge dans la bouche. Youpiiiiii ! J’avais le droit à ma fleur !
-Merci déclarais-je de la même couleur que mon présent tandis qu’Elsa et les autres me regardaient ravis.
-M’accorderiez-vous cette danse ? Chuchota discrètement Kristoff alors que la musique reprenait.
Il avait fait un effort de costume lui aussi troquant sa tenue de montagnard contre un splendide smoking noir. Il était nerveux, je le sentais. Pourtant il faisait des efforts pour paraître normal.
-Avec plaisir dis-je en souriant.
Il posa sa main droite contre ma taille et sa main gauche sur mon épaule. Sa bouche effleura ensuite la mienne et il murmura :
-Vous êtes très belle Anna.
-Vous aussi Kristoff.
Pour toute réponse il m’entraîna et nous dansâmes heureux jusqu’au matin.