La suite est là!
Jour 2 (13 octobre 2014) : Orlando – New Orleans – Vacherie – Lafayette: Belgian Waffles Unchained (part II)
Encore un peu déphasées par les heures et surtout parce que ma montre m'a fait une blague, on croyait devoir se dépêcher pour notre prochaine visite mais au final, on est franchement dans les temps quand on arrive à Oak Alley Plantation vers 14h50. Dix minutes de route entre les deux plantations, une route agréable avec maisons, arbres et cannes à sucre. On paie nos 20$ d'entrée par personne, une pause toilettes et c'est parti pour la visite. Ici, le ticket inclut deux choses : une visite personnelle des cases d'esclaves où se trouvent divers objets, documentations et explications et une visite guidée de la maison des maîtres (la fameuse) par des jeunes filles en costumes d'époque. Certains peuvent trouver cela kitsch mais moi, je trouve que ça ajoute un certain charme à la visite (et aux photos). Pour savoir quand un tour de la mansion a lieu, rien de plus simple, on sonne la cloche !
Nos tickets
Mais avant, profitons du beau temps pour faire le tour des cases d'esclaves. Plusieurs objets, dont certains assez choquants comme des fers pour enfants, s'y trouvent ainsi que le nom des esclaves de la plantation. On raconte leur vie, montre à quoi rassemblait leur maison...On apprend par exemple qu'un des esclaves connus de la plantation s'appelait Antoine, valait beaucoup d'argent (1000$) grâce à son don de jardinier et surtout comme créateur d'un arbre à noix de pécan qui peuvent s'ouvrir d'une seule main (Centennial Variety).
C'est instructif et au moins ici on parle un peu plus des esclaves et de leur vie même si l'attention est encore une fois plus portée sur les maîtres et leur maison de luxe.
Un petit snack (crackers au cheese Cheetos)
Entrée
Les cases d'esclaves
Menottes d'enfants
Outils
Une petite envie? toilettes hommes (lune pleine) et femmes (demi-lune)
Habits
Intérieur de maison
Extérieur
Vers la maison principale
Déjà de bien beaux chênes
La Oak Alley Plantation (http://www.oakalleyplantation.com/) est une plantation américaine. En voyant les photos, ça vous saute aux yeux : la maison n'a rien a à voir avec celle de Laura. Ici, les caractéristiques sont simples et s'inspirent de l'architecture grecque : souvent, elles ne sont pas sur-élevées, elles sont blanches, plus carrées et avec des colonnes.
C'est Valcour Aime qui acheta le terrain en 1830 pour en faire une plantation de cannes à sucre, la plantation Bon Séjour. Ce « King of Sugar » était immensément riche et échangea cette propriété avec son beau-frère Jacques Télesphore Roman contre une autre plantation. C'est ce dernier qui construisit l'imposante mansion, finie en 1839. Jacques Roman mourut de la tuberculose en 1848 et c'est sa femme, Celina Roman qui s'occupa dès lors de la propriété. Mais elle n'était pas très douée avec les comptes et tomba rapidement en faillite. Son fils Henri tenta de relever l'affaire mais les dettes s'entassait et en 1866, Valcour Aime (son oncle donc) mis la plantation aux enchères où elle fut vendue pour 32,800$ à John Armstrong. C'est alors que se suivirent plusieurs propriétaires incapables d'entretenir la propriété. Dans les années 20, les bâtiments étaient en décrépitude. En 1925, Andrew Stewart acheta la propriété pour une croûte de pain comme cadeau à sa femme, Josephine. Celle-ci restaura entièrement l'endroit et le dirigea comme exploitation bovine avant de réintroduire la canne en sucre dans les années 60. Elle créa une fondation, Oak Alley Foundation, permettant de conserver la maison en bon état et de l'ouvrir au public avant de mourir en 1972, 26ans après son mari.
Mais ce qui a fait la renommée de cette plantation c'est surtout la majestueuse allée de chênes qui lui a donné son nom. Ces 28 chênes, qui auraient été planté là par un colon français en 1700, mènent directement vers le Mississippi (invisible avec la butte créée pour empêcher les inondations). Autant vous dire qu'on va longtemps reste bouche-bée devant...
Revenons au présent. Après la visite des cases, on décide de faire le tour de la maison et là, le choc. L'allée de chênes est là, splendide, immense, impressionnante. C'est magnifique. E temps commence à changer et on prie pour qu'il ne pleuve pas. On avance jusqu'au bout de l'allée de briques rouges pour avoir THE vue. L'allée et la mansion à l'arrière. On reste là quelques instants à immortaliser le moment sur des photos et dans la mémoire. J'ai toujours rêvé de voir cette maison et cette fois, j'y suis !
Côté de la mansion
LA fameuse allée de chênes
Et LA fameuse vue
3 photos pour la peine!
Séance photos
La mansion
Il commence à plouftiner et on sait (en s'étant renseignée, tour +- toutes les 30minutes) qu'un tour guidé de la mansion va bientôt débuter. On attend patiemment dans de belles chaises de jardin en fer qu'une demoiselle en robes à la Scarlett O'Hara viennent nous chercher. On a à peine mis un pied dans la demeure et le majestueux hall qu'un orage torrentiel s'abat sur Vacherie : trombes d'eau, ciel gris d'apocalypse, vent violent et éclairs dans le ciel. Cela donne un aspect mystérieux à la visite et j'aime ça !
La visite intérieur se ponctue de petites anecdotes et faits historiques appréciables tout en contant l'histoire des propriétaires. La guide connaît bien son sujet et même si parfois c'est un peu du récitage par coeur, au moins, lorsqu'on lui pose une question -parfois très précise, Carole adorait « l'embêter »-, elle sait y répondre parfaitement. On sort sur le balcon on devant nous s'étendent les 28chênes (et une drache plus que belge), on regardent les différentes chambres... une belle visite d'une heure environ.
Une table qui s'agrandit pour accueillir plus d'invités, des couverts en argent plus grands que la moyenne pour épater la galerie et en haut un éventail actionné par les esclaves pour refroidir ces chaudes soirées de Louisiane
La pluie battante dehors
Dommage, c'est pour décorer
La rampe à gauche était originale
Une chambre
La chambre d'amis...mais qu'est-ce donc sur le lit?
Un plateau repas avec un ananas, met exotique et cher à l'époque. on ne l'offrait que deux fois pour les visiteurs venus du Vieux Continent: une fois à l'arrivée et une fois pour faire comprendre qu'il était temps de partir
Photo des propriétaires. Les cadres en bas représentants des profils des enfants, n'ayant pas eu le temps de les immortaliser avant leur mort précoce.
On sort à l'extérieur
Vue du balcon: WOW
Je veux vivre lààààààààààà
Et avoir le même bureau pour préparer mes cours pour des monstres adolesceeeeeeents
A 17h00, on sort de la bicoque (si seulement je pouvais avoir une « bicoque » pareille) et l'orage a diminué, il ne pleut presque plus. On en profite pour aller voir les deux voitures Ford exposées plus loin (une de 1928 et l'autre de 1929 en parfait état), on zappe la discussion avec le papy fan de la guerre de sécession, on remonte à la voiture et là, alors que la porte vient de faire « clap » ; l'orage monstrueux s'abat à nouveau ! On a eu un timing plus que parfait aujourd'hui !
Le coin guerre de sécession
Ford de 1929 (décapotable, truck model)
Ford de 1928 (Model A "Phaeton")
Les cannes à sucre ne sont pas si loin
Beaucoup de films, séries et clips ont été tournés ici comme
Déjà Vu de Beyonce,
Entretien avec un Vampire ... une liste est à prendre à la sortie de la visite guidée.
Mais entre toutes les plantations pourquoi avoir choisi ces deux là ? Simple, comme vous avez pu le lire, on a visité une plantation créole et une plantation américaine comme ça on a eu les deux types de plantations de la région. Et effectivement, elles sont bien différentes.
Je cherche le dégivrage car les vitres sont toutes embuées, j'enclenche les essuie-glaces à la vitesse maximum (mais pas d'essuie-glace à l'arrière ce qui fait que j'étais aveugle du pare-brise arrière, bizarre!
), on entre les coordonnées du GPS et c'est parti pour une route longue de 109 miles sous la pluie et le ciel gris qui s'assombrit très vite.
Sur la route vers Lafayette (non, on ne va pas faire du shopping aux Galeries
), notre destination du soir, on se tapera des bouchons dû à a de gros travaux de rénovation d'un gros ponts (on se croirait en Belgique tiens
) et des trombes d'eau et des bourrasques de vent (je commence à conduire dans de bonnes conditions dis donc) ; on stoppera dans un Jack In The Box, pas pour manger (étonnant, ein?) mais pour s'acheter une « petite » boisson, soit un Diet Coke plus grand que mon bras pour
1,70$ ; on chantera faux à réveiller les morts ; on découvrira la route la nuit et les super catadioptres fixés sur les lignes blanches permettant d'éclairer la route mieux que des lampes grâce aux phares qui se réfléchissent dedans et donnent une petite impression sympa de piste d'avion (c'est l'invention du siècle et même pas besoin d'électricité
) ; on se fera dépasser par tout le monde alors que j'étais pile à la vitesse limite autorisée ; et pour finir on atterrira à Lafayette, ville pas très rassurante et accueillante le soir.
Je commande nos gros gobelets
Carole contente
On atterrit au Travelodge (1101 W. Pinhook Road, Pinhook and Audubon, Lafayette, LA 70503;
http://www.travelodge.com/hotels/louisiana/lafayette/travelodge-lafayette/hotel-overview), le bon vieux motel américain où n'importe quel film d'épouvante pourrait être tourné.
Il fait noir, les lumières jaunissent l'endroit, il n'y a que trois voitures dont la nôtre, il plouftine et une camionnette avec plein d'outils de travail et remplie d'ouvriers mexicains lourdeaux bloque le passage au lobby. On se gare plus loin et on va faire le check in au lobby où le mexicain prend deux chambres. Le gars de l’accueil est sympa mais il a une bonne tiesta de redneck (un trou de 0,5cm entre chaque dent, 20 cheveux qui se battent dans tous les sens sur sa tête...
). Aaah, l'aventure ! Check in rapide, on paie avec la carte de la réservation (61,60$) et hop on a notre clé et chambre pour la nuit. On se gare pile poil devant, en marche arrière comme ça on a plus qu'à tirer les valises sur un mètre du coffre à la chambre. On ouvre la porte et là, plutôt bonne surprise. Une grande chambre avec un grand lit, une grande télé. La salle de bain est propre quoique vieillotte (elle nous a fait pensé à celle de l'hôtel à San Francisco en 2012
N.B. : quoi, vous n'avez toujours pas rattraper votre impardonnable retard dans nos voyages ? ^^) mais le lit est confortable. On s'installe vite faite et hop, on cherche à bouffer. Rappelez-vous que nous n'avons mangé qu'un Frappucino et un petit chips de la journée !
Réception
Notre chambre
Salle de bain
Comme il est déjà tard (19h46) et que la ville semblait morte, on a demandé à notre pote qui laisse respirer ses dents où on pouvait manger pas trop loin. On suit ses conseils en allant au Blue Dog Cafe (http://www.bluedogcafe.com/) situé à quelques pas de notre chambre. Au début Carole voulait prendre l'auto car le gars nous avait dit 5minutes à pieds mais je l'ai raisonnée et heureusement car on aurait vraiment fait nos américaines puisqu'en gros, on sort de notre chambre, on fait 200mètres tout droit et on y est !
On demande si on peut encore manger car il est 20h30 et ils ferment à 21h. On nous dit pas de soucis. J'aime l'Amérique pour ça, certains restaurateurs européens auraient soufflé des petits pois ou nous aurait tout simplement refusé. On s'installe et on trouve l'ambiance sympatoche avec tous ces tableaux de chiens bleus comme décoration. Notre serveur à un accent à couper au couteau (il vient de la Nouvelle Orléans) mais est bien sympa (et ultra grand). La carte est spéciale : des crustacés et du poisson surtout mais dans des plats inhabituels (allez voir sur le site pour vous en rendre compte). En fait c'est un genre de nouvelle nourriture louisianaise/cajun. On opte toutes les deux pour le même plat : Hamburger Steak with "The Works" (+-11$). Je me fais plaisir et m'octroie un bon
petit grand verre de vin blanc (6$). En attendant notre commande et comme on est des gosses, on s'amuse à crayonner sur la nappe an papier avec les Crayola prévus à cet effet. Mais on meuuuuuuuurt de faim alors c'est avec un grand sourire et le ventre qui applaudit qu'on voit arriver nos plats. Comment dire, on est surprise. Nous qui nous attendions à un grand burger, on se retrouve avec une assiette sur laquelle il y a un steak de boeuf avec des champignons, des oignons et du fromage fondu baignant dans une sauce brune, une purée de pommes de terre à l'ail et des grains de maïs dans une sauce sucrée. Des petits pains sont amenés à part avec du beurre salé. On goûte et s'est vachement bon en fait ! Très épicé (estomacs sensibles s'abstenir) mais goûtu. On dévorera tout (sauf les maïs que je refile à Carole ^^). On a bien mangé (moi pour 20,5$ avec le tip) et on ressort bien contente de là pour une petite marche jusqu'à notre chambre en faisant gaffe que les mexicains ne nous suivent pas (j'ai trop regardé CSI Las Vegas et Criminal Minds).
Notre plat yummy yummy
Nos petits pains trop bons
Le couloir extérieur vers notre chambre
Super Sonic devant notre chambre
Conteeeeeente
Avant de s'endormir, Carole élabore un plan maléfique quand on se rend compte que les c*** qui ont inventé les adaptateurs universels ou américains n'ont pas pensé que toutes les prises ne sont pas toutes fines. Je vous explique : ils ont placé deux petits bouts de plastique qui rendent impossible la mise en place de prises électriques rondes comme par exemple celles de ordinateurs ou encore des multiprises. Bref, on se retrouve avec deux adaptateurs, une multiprise mais dans l'impossibilité de recharger plusieurs appareils en même temps ou nos PC. Ils sont vraiment pas malin ceux qui ont créé ces prises. Alors Carole va trouver notre pote redneck pour lui demander un adaptateur pour l'Europe. Ce dernier bien gentil lui passe et miracle, les adaptateurs vendus aux States pour l'Europe sont plat donc on peut mettre n'importe quel type de prises dedans !
Moi, j'ai pour ne rien rendre du tout le lendemain puisqu'il ne l'avait même pas noté (les péteurs, roteurs, voleurs ; le retour !
) mais Carole, trop honnête, se dit que plutôt elle va rendre sa prise qui ne sert pas à grand chose et on va garder la passe-partout. Pour comprendre, voici un petit dessin des différents prises.
Un ptit tour sur facebook, un peu de TLC et hop, à 23h00 on s'endort. Demain est un autre jour... (on dit toujours ça mais en fait, c'est c** vu que demain est toujours un autre jour qu'aujourd'hui! ^^).
Bonne nuit!