Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland Paris

"Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland Paris"

( Article de Sophie-Pierre Pernaut www.madmoizelle.com du 17/09/14 )

Disneyland, ce n’est pas tout à fait comme le reste du monde. Voici quelques petits trucs qui peuvent changer en nous quand on y passe la journée…

L’autre jour, j’étais dans le RER qui me ramenait chez moi, repensant à ma journée passée à Disneyland. Soudain, quelque chose m’a interpellée et sortie de mes pensées. J’ai d’abord cru que quelqu’un avait pété, ou que mon téléphone avait vibré (puisque ce sont les raisons numéro 1 pour lesquelles je sors de mes rêveries dans le RER), mais non. Non, c’était autre chose.

En fait, ce qui m’a d’un coup tirée de ma torpeur, c’est que quand je repensais aux évènements de cette petite sortie au pays de Mickey, je me reconnaissais pas des masses. C’est comme si j’avais été une autre personne plusieurs heures durant. Parce que je crois qu’une fois qu’on fout un pied dans un parc d’attractions, au fond, notre personnalité mute. En voici trois exemples.

La patience retrouvée

Je dois attendre un quart d’heure à la Poste ? Je bous intérieurement. J’attends qu’une collègue sorte des toilettes pour aller y faire ma petite affaire ? Je ne tiens pas en place. Deux personnes devant moi au bar ? Je suis à deux doigts de m’arracher la rate à mains nues de rage. Et quelle que soit la situation d’attente dans la vie courante, il me suffit de faire un tour à 360° pour comprendre que c’est pareil pour à peu près tout le monde.

Alors comment peut-on expliquer que, de nos jours, on vive de façon totalement paisible le fait d’aller de notre plein gré dans un endroit où on sait pertinemment qu’on va devoir passer la journée à faire la queue ? Parce que c’est le cas, à Disneyland, hein.

Bien sûr, depuis quelques années, on retrouve sur la plupart des attractions très populaires le principe du FastPass : tu prends un ticket pour un créneau ultérieur d’une demi-heure pendant lequel tu peux faire l’attraction une fois sans vraiment faire la queue. Ça donne un petit côté VIP franchement pas dégueu, mais ça ne marche pas pour tous les manèges et puis que faire en attendant de… ne plus avoir besoin d’attendre ?

Du coup, bah tu vas faire la queue pour un manège. Là, faut savoir que même si c’est écrit « 45 minutes », c’est pas hyper fiable, comme science. Du coup tu peux te retrouver à attendre deux heures. C’est beaucoup. Attendre deux heures pour une attraction de trois minutes, c’est un peu comme patienter deux heures pour que ton/ta partenaire ouvre sa braguette… et finir avec un coït d’une minute.

Mais à Disney, ça passe. On râle un peu, et puis on se fait à l’idée. Dans la file d’attente, personne ne se plaint de douleurs aux pieds. Personne ne soupire. Ça se fait des câlins, ça se fait des blagues, ça papote, ça regarde ailleurs (moi, ma technique, c’est de faire une partie de petit bac en écrivant sur des tickets de caisse). J’ai rarement vu un endroit avec autant de monde en train de ne RIEN faire, mais aussi peu de paires d’yeux rivées sur un téléphone.

C’était assez magique.

Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland britneyNous en train d’essayer de trouver un métier qui commence par X.

L’attachement soudain à des inconnu-e-s

Passer deux heures dans une file d’attente, c’est aussi passer deux heures en totale proximité avec des inconnus. Jusque là, rien d’anormal : c’est comme faire un Paris-Lyon en TGV avec un voisin dont on ignorait l’existence, et qu’on aura oublié sitôt le pied posé sur le quai.

Mais à Disneyland, je sais pas trop pourquoi, je me prends inconsciemment, sans crier gare, d’une façon tout à fait étonnante, d’affection pour les gens. Surtout les gens devant moi. Je les ai sous les yeux tout le temps, alors du coup, je finis par connaître leurs expressions du visage, leurs intonations de voix, la relation qu’ils entretiennent avec ceux et celles qui les accompagnent, leurs tics…

Je ne m’en rends pas compte pendant l’attente, je m’en rends compte quand je sors de l’attraction. J’ai toujours instinctivement le réflexe « Eh, il manque quelqu’un », et je les cherche des yeux.

Avant de me rappeler qu’en vrai, bah… Je les connais pas, quoi.

Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland marley et moiMoi quand je cherche mes nouveaux copains après Space Mountain.

Une baisse d’exigence

Au-delà de la patience, il y a quelque chose qui change aussi en moi : mon exigence dans certains domaines devient quasiment inexistante.

C’est ainsi que moi, qu’on qualifie de « gourmet », qui ne mange dans un fast-food que sur une pulsion trimestrielle, qui aime les petits plats mijotés et faits maison, me retrouve à saliver devant un hot dog à 6€99 composé de :

Pain à mi-chemin entre la baguette et le pain à hot dog
Saucisse
Mayonnaise, ketchup ou moutarde en petits sachets individuels à rajouter soi-même.
Et je te raconte pas la déception de moi-même que j’ai ressentie en sentant l’appétit me remonter le long des glandes quand j’ai ouvert le sandwich triangle que je venais d’acheter en face de la Tour de la Terreur.

Ce syndrome, je l’appelle le TEBAM : le tout est bon avec Mickey.

Une maladie connue d’un grand nombre d’êtres humains, qui nous prouve une chose : une mauvaise nouvelle, un mauvais goût, une mauvaise expérience… devient moins désagréable tant qu’on est près du parc d’attractions.

Je le vois à mon rapport à la bouffe là-bas, mais aussi à tous les gens que je vois dodeliner de la tête et des fesses quand se met à retentir la chanson de la parade. Qui n’est pourtant pas ce qu’il y a de plus rock et qualitatif.



En fait, je sais pas ce qu’il en est pour toi, mais je crois que je serais une meilleure personne si je vivais à Disneyland. Pas si j’y travaillais, hein : si j’y vivais.

Je crois qu’il faut que j’envisage de changer de vie. Que je me balance la musique de la parade tous les matins, que je force mon entourage à arborer un sourire forcé façon Miss France, que je me glisse en luge dans les escaliers au lieu de les descendre sur les pieds, que je saupoudre mon quotidien d’un peu de Disneyland…

Et qu’on fasse tous la même chose, et qu’on soit heureux et pleins d’amour.

Oh bordel. Je crois que j’ai la solution pour la paix dans le monde.

J'aime beaucoup ton article qui résume très bien nos attitudes dans le parc même si j'ai déjà vu pas mal de personne faire preuve d'une grande incivilité.
Mais j'ai exactement le même ressenti que toi quand je suis la bas, c'est un lieu magique où on oublie tout. On a tout le temps le sourire, on chante, on rigole, on ne stresse plus. J'ai tout le temps envie d'y retourné, dès qu'on arrive face au disneyland hotel on se sent tout de suite mieux.
Walt Disney a trouvé le remède pour rendre les gens très heureux.

Wooaaooohhh !!! Original Epcot, ton article est super intéressant et puis c'est tellement vrai tout ça, surtout pour les Guests qui papotent dans les files d'attente des attractions, ceux qui jouent avec des enfants, ceux qui regardent le décor et puis ceux qui regardent ta lanière Pin Trading et te demandent ce que c'est... Un échange se créait et c'est ce que j'aime énormément là-bas, parler de ma passion et faire découvrir mes connaissances sur Disney en général à des Guests qui sont venus avant tout pour se divertir et se détendre. Il n'y a pas que les incivilités et heureusement !

Perso, j'ai remarqué également en moi, que j'étais beaucoup moins stressé quand je suis à DLP...et pas uniquement dans les Parcs et Disney Village, mais aussi à Val d'Europe !
Disneyland Paris est un peu comme ma résidence secondaire et je m'y sens chez moi. C'est pour ça que je veux y vivre.

Trop bien cet article de Madmoizelle.com où je me retrouve...Pour peu qu'on soit sensible à la magie Disney, la mutation se fait et alors on est hors du temps.
(Bon malheureusement ça marche pas avec tout le monde : mon mari est complètement perdu pour la cause Disney)

Cet article est vraiment si....VRAI!!!!!
Non, sans blague, je n' aurai pas mieux expliqué ce qui se passe quand je suis là-bas.
Beaucoup de gens ne comprennent pas cette passion. Le fait d' y aller encore et encore...
"Mais tu dois tout connaître par coeur!!!"
"je vois pas l' intérêt..."
"c' est vraiment foutre son frique en l' air!!!", etc.......
Alors à vous, qui ne comprenez pas que la magie et le rêve n' ont pas de prix et se trouvent en chacun de nous, à vous qui vous refusez le bonheur d' un retour en enfance, et bien OUI, nous rêvons toujours autant à chaque visite et OUI lorsque je repars après un séjour je n' ai qu' une seule pensée : à quand la prochaine fois?!

Merci por cet article Original Epcot, tout est différent là-bas, à commencer par le monde dans lequel on vit...

Pour moi le petit saut en claquant les pieds l'un sur l'autre, c'est dès que j'entends la musique de main street ...
Et puis, une petite manie familiale, dès que ça me prends, et même à la maison, je chante :
Les poissons, les poissons,
Moi j'adore les poissons, ...

Et au premier poisson, mes trois fils (le plus jeune en tête) reprennent ...
Et on est mort de rire ... je vais finir gâteux avec mes petits enfants, c'est certain ...

Merci du partage Original Epcot ! Ca change des articles habituels.

Par contre le style d'écriture est assez particulier... Ah, ça vient de Madmoizelle.com, ça doit être pour ça. Je ne suis pas la cible.

Sinon oui y'a des choses vraies, même si les "personne ne se plaint dans les files d'attentes", j'suis pas sûr.

Ah, et :

Original Epcot a écrit:

J’ai rarement vu un endroit avec autant de monde en train de ne RIEN faire, mais aussi peu de paires d’yeux rivées sur un téléphone.
C’était assez magique.

Original Epcot a écrit:

J’ai rarement vu un endroit avec autant de monde en train de ne RIEN faire, mais aussi peu de paires d’yeux rivées sur un téléphone.
C’était assez magique.

Original Epcot a écrit:

J’ai rarement vu un endroit avec autant de monde en train de ne RIEN faire, mais aussi peu de paires d’yeux rivées sur un téléphone.
C’était assez magique.

Ça suffit comme ça où je dois continuer à surligner cette vérité, que DLP est en train de la foutre en l'air avec son "jeu mobile révolutionnaire de la file d'attente connectée trop mortel swag YOLO #crush" ?

c'est tellement vrai, les psychologue devraient arrêter de donner des médocs pour la dépression et devraient prescrire des jours à disneyland en fonction de la gravité de la dépression !

Original Epcot a écrit:

[b]L’attachement soudain à des inconnu-e-s

Passer deux heures dans une file d’attente, c’est aussi passer deux heures en totale proximité avec des inconnus. Jusque là, rien d’anormal : c’est comme faire un Paris-Lyon en TGV avec un voisin dont on ignorait l’existence, et qu’on aura oublié sitôt le pied posé sur le quai.

Mais à Disneyland, je sais pas trop pourquoi, je me prends inconsciemment, sans crier gare, d’une façon tout à fait étonnante, d’affection pour les gens. Surtout les gens devant moi. Je les ai sous les yeux tout le temps, alors du coup, je finis par connaître leurs expressions du visage, leurs intonations de voix, la relation qu’ils entretiennent avec ceux et celles qui les accompagnent, leurs tics…

Je ne m’en rends pas compte pendant l’attente, je m’en rends compte quand je sors de l’attraction. J’ai toujours instinctivement le réflexe « Eh, il manque quelqu’un », et je les cherche des yeux.

Avant de me rappeler qu’en vrai, bah… Je les connais pas, quoi.

Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland marley et moiMoi quand je cherche mes nouveaux copains après Space Mountain.

Elle a pris un acide cette femme avant d'aller à Disney ?

waltdisney75 a écrit:

Elle a pris un acide cette femme avant d'aller à Disney ? 

Pourquoi ? Tu n'as jamais "observé" les gens devant toi dans les files longues ?

Je crois que tu n'as pas bien lu^^ Observer c'est une chose.

Mais finir par connaître leurs expressions du visage, leurs intonations de voix, la relation qu’ils entretiennent avec ceux et celles qui les accompagnent, leurs tics…

Je ne m’en rends pas compte pendant l’attente, je m’en rends compte quand je sors de l’attraction. J’ai toujours instinctivement le réflexe « Eh, il manque quelqu’un », et je les cherche des yeux.

Avant de me rappeler qu’en vrai, bah… Je les connais pas, quoi.

Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland marley et moiMoi quand je cherche mes nouveaux copains après Space Mountain.

Ca c'est flippant

waltdisney75 a écrit:

Je crois que tu n'as pas bien lu^^ Observer c'est une chose.

Mais finir par connaître leurs expressions du visage, leurs intonations de voix, la relation qu’ils entretiennent avec ceux et celles qui les accompagnent, leurs tics…

Je ne m’en rends pas compte pendant l’attente, je m’en rends compte quand je sors de l’attraction. J’ai toujours instinctivement le réflexe « Eh, il manque quelqu’un », et je les cherche des yeux.

Avant de me rappeler qu’en vrai, bah… Je les connais pas, quoi.

Ces trucs qui changent quand on est à Disneyland marley et moiMoi quand je cherche mes nouveaux copains après Space Mountain.

Ca c'est flippant  

Tu trouves ? Personnellement c'est quelque chose que je fais très souvent. Hélas, observer ne semble pas à la portée de tous

moi aussi je le fait

Mais moi aussi j'observe^^ Surtout quand il y a des belles filles
Mais pas autant que cette femme ou bien toi

Article "marrant" mais bon il ne tient qu'à chacun de garder le sourire, la patience, la politesse, l'attention envers les autres etc. Etc. Dans la vie de tous les jours...

contrairement à beaucoup moi j'oublie totalement les autres, je me sens seule au monde, j'occulte tout le reste, le regard des gens n'existe plus je fais ce que je veux je saute je cours je m’esclaffe je m'en fiche royalement parce que je suis seule lol

Ce que j'ai remarqué à Disneyland Paris, c'est que je peux plus facilement parler avec les gens qu'en dehors du Resort. C'est beaucoup plus facile d'engager la conversation, parce que les Guests sont beaucoup plus détendus (en général et je dis bien en GENERAL!), donc moins stressés et il ne faut pas oublier que l'objectif premier des Guests est de se détendre et de profiter au mieux de leur séjours, même s'il y a des files d'attente longues dans les attractions, ils le savent.

J'avoue qu'il n'y à qu'à Disney, que ce soit en semaine hors vacs scolaires ou un samedi de beau temps que je peux supporter d'interminables files d'attente !
Il n'y a qu'après une journée à Disney que je peux dire avec insouciance que le fait que la RATP me déteste 8 jours sur 7 n'a finalement eu aucune incidence sur ma journée et mon moral...

Il n'y a qu'à Disney que la proximité inconfortable de gamins impatients ne me donne pas envie de jouer au foot quand même la coup du monde ne me fait pas cet effet... Et il n'y à qu'à Disney que je me surprends à "reconnaitre" d'une file d'attente d'attraction à l'autre, de boutiques en restau, des gens qui faisaient la queue pour la même attraction que moi quelques heures plus tôt.

Il n'y a qu'à Disney que je peux chantonner toutes les musiques sans passer pour un Juke Box détraqué parce que j'y mets l'accent (Ô noui, bèllé noui soussuncièèèèèl d'Italie...) ou le yaourt bulgare sans sucre (Come dream my dream with me... naninananninana...)

Bref, il n'y a qu'à Disney...

Ah c'est bizarre, j'ai le même effet que toi quand je vais à la poste

Dommage qu'il y est le style "madmoizelle" avec lequel j'ai toujours du mal (genre très agitée de bocal) sinon l'article est chouette, je me reconnais surtout dans mon amour soudain pour les files d'attentes ^^