|
|
| [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! | |
| Auteur | Message |
---|
Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| Sujet: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Dim 28 Avr 2013 - 14:27 | |
| Bonjour à tous,
Professeur de français dans le secondaire inférieur en Belgique, je dédie régulièrement mes temps libres à l'écriture. Comme vous, je suis un passionné de l'univers Disney. Une passion qui m'a naturellement poussé à imaginer un récit inspiré des contes de fées. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le début du récit dont je poursuis actuellement l'écriture (une quinzaine de chapitres sont écrits). N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, à me proposer des suggestions pour l'améliorer et, surtout, si vous l'aimez, partagez-le autour de vous.
Bonne lecture !
Jérôme.
Présentation de l'intrigue
Garance, un adolescent en perdition, est renvoyé de son école à cause de ses incontrôlables accès de violence. Enfant des cités, en proie aux dérives d'un monde gouverné par la misère malgré un esprit brillant, il vit dans un appartement miteux. Sa mère, une femme tyrannique portée sur la bouteille, ne cesse de lui rappeler que sa médiocrité a provoqué la fuite d'un père qu'il n'a jamais connu.
Sa lettre de renvoi en poche, sur le chemin du retour, l'adolescent rencontre un vieillard qui lui remet un étrange grimoire. C'est le début d'une incroyable épopée au coeur d'un monde étonnant. Une fantastique aventure qui prouvera à Garance sa vraie valeur...
"Arabraxas" vous emmène dans l'univers enchanteur des contes. De nombreux personnages mythiques, des trois petits cochons à Blanche-Neige et ses sept nains, en passant par Peter Pan et La Belle au Bois Dormant, se joindront à Garance pour déjouer un terrible complot qui menace l'équilibre des mondes.
|
| | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Dim 28 Avr 2013 - 14:29 | |
| PrologueUne pluie drue martelait rageusement les pavés de la ville. Garance pestait. Ce temps humide le condamnait inexorablement au refroidissement. Il observa les toitures délabrées des immeubles qui vomissaient des gerbes d'eau. Quelques passants arpentaient courageusement les rues noyées sous les flots. La déferlante n’avait concédé aucune trêve depuis plusieurs jours. Des torrents giclaient des rigoles et de nombreuses bouches d'égout s'étaient transformées en fontaines spontanées. La cité, dépourvue de tout charme, semblait encore plus hideuse sous les assauts ininterrompus du déluge. Elle offrait un spectacle résolument déprimant. Un constat qui arracha un sourire narquois aux lèvres fines de Garance. Le jeune homme partageait avec la ville un identique sentiment d'abattement. Une tristesse dont il était l'unique responsable. Il lui arrivait, sans en connaître les raisons précises, de se laisser porter par la violence. Cette brutalité, qui était incontrôlable, l'inquiétait lui-même. Elle se manifestait sauvagement et le poussait aux pires bassesses. Garance n'était pas fondamentalement un mauvais garçon. Il jouissait d'un esprit cultivé et d'une réelle intelligence. Il était par ailleurs capable d'altruisme et de gentillesse. C'était typiquement le style de garçon qui aidait une vieille dame à traverser la route. C'était aussi un jeune homme qui se passionnait pour de nombreux sujets, parmi lesquels les contes de fées qui, pour une raison inconnue, occupait une place primordiale dans son existence.
Paradoxalement, il pouvait se rendre coupable d'un vol ou abuser de la naïveté de ses amis. Garance semblait en permanence tiraillé entre le Bien et le Mal, sans jamais laisser triompher davantage l'un ou l'autre.
Cette fois, il avait molesté deux garçons de sa classe. Et cette fois, la complaisance n'avait pas été de mise. Pas plus que la patience. Garance détenait dans son sac une lettre d'exclusion définitive. L'école le renvoyait. Elle ne voulait plus de cet élève, réputé brillant, mais au comportement versatile, capable du meilleur comme du pire. Son professeur principal l'avait sermonné. Il disait ne pas comprendre ses agissements. Selon lui, Garance était incohérent et immature. Comment un élève aussi intelligent pouvait-il compromettre aussi stupidement un avenir prometteur ? L'enseignant ne trouvait aucune réponse justifiée. Au final, peu importaient les réponses : le résultat demeurait identique. Et le pire restait à venir. Garance devait rentrer chez lui. Et chez lui, dans cet immeuble vétuste aux allures sinistres, il y avait sa mère. Enfin, cette femme. Car de mère, elle n'en avait que le nom, un titre purement symbolique. En réalité, il la percevait comme un monstre. C'était, de son point de vue, une femme sans coeur. Une véritable sorcière, une mégère absolue, prompte à toutes les mesquineries et délestée de toute humanité. Elle ne cessait de l'humilier. L'insulte constituait son mode de communication favori. Assurément, l'amour maternel était un concept purement théorique aux yeux de Garance. Le jeune homme n'avait jamais éprouvé l'amour de sa génitrice. Bien au contraire. Au fil du temps, une haine exponentielle l'avait nourri. Cette haine, elle le dévorait. Parfois, il en venait à souhaiter sa disparition. Il ne nourrissait naturellement pas le noir dessein de l'assassiner. Non ! Rêver d'un monde nouveau dans lequel elle n'aurait pas sa place lui semblait être une alternative raisonnable, moins risquée. Et illusoire. Du moins jusqu'à sa majorité. Ce but était son unique source de motivation. Il n'aspirait plus qu'à cette libération salutaire du joug maternel.
L'immeuble familial apparut soudain au détour d'un angle. Sa façade, d'un noir répugnant, inspirait à Garance un dégoût d'autant plus grand sous cette averse intarissable. Il rassembla son courage et se dirigea vers le hall d'entrée. En chemin, un détail étrange percuta son esprit. Un vieil homme barbu était assis sur le banc qui jouxtait le porche de l'immeuble. Il portait un sac en bandoulière. Le visage prostré vers le sol, il semblait insensible à la pluie qui ruisselait sur ses vêtements élimés. Garance jugea son attitude curieuse mais il poursuivit son chemin sans se formaliser davantage.
-Un instant, Garance !
Le jeune homme tressaillit. Il s'immobilisa brutalement. Instinctivement, sous l'effet de la peur, tous les muscles de son corps se raidirent comme pour mieux se préparer au combat. Le vieillard bizarre était dans son dos. Sa voix, chevrotante, exprimait une assurance naturelle. Sa diction était parfaite. Garance se retourna lentement. L'homme qui venait de l'interpeller s'était levé. Un sourire énigmatique animait son visage.
-Qui êtes-vous ? tonna sèchement l'adolescent. Comment connaissez-vous mon prénom ?
L'intéressé ne pipa mot. Son visage affichait toujours un sourire intriguant. Garance s'approcha d'un pas ferme et déterminé.
-Je vous ai demandé ... -Ca suffit, Garance ! Pas de ça avec moi ! Ca ne prend pas ! s'exclama l'inconnu dont le visage, subitement renfrogné, traduisait désormais une autorité farouche.
Le jeune homme s'arrêta. Il demeura sur ses gardes. La méfiance était de mise.
" Qu’est-ce qu’il me veut, ce vieux con ? "
-Je ne te veux aucun mal, poursuivit le vieil homme sur un ton plus aimable, presque chaleureux. -J'en serais sans doute plus convaincu si vous me disiez qui vous êtes.
L'inconnu sourit à nouveau.
-Mon identité n'a aucune importance, assura-t-il en plantant ses yeux dans ceux de Garance. -C'est vous qui... -Ecoute-moi bien, Garance ! Je n'ai pas beaucoup de temps ! Ecoute-moi attentivement ! C'est très important. Je n'ai pas le temps de répondre à tes questions. Le temps des réponses n'est pas venu. (Il marqua un léger temps d'arrêt.) De toute façon, tu ne les croirais pas. -Mais qu'est-ce que vous racontez ? Je ne comprends rien à votre charabia !
Plus la conversation progressait et plus Garance avait l'impression de discuter avec un malade fraîchement échappé de l'asile.
-L'avenir t'aidera à comprendre. Contente-toi de m'écouter ! Je suis venu t'apporter ceci ! L'inconnu retira le sac qu'il portait en bandoulière et le tendit à l'adolescent. -Je n'en ai rien à foutre de votre sac ! Gardez-le ! C'est quoi votre problème ? Les traits de l'inconnu se durcirent. -Ne joue pas à ça avec moi, Garance ! Prends ce sac ! C'est très important.
Garance ne réagit pas. Le garçon était totalement décontenancé par les événements. La situation était réellement hallucinante. Il se tenait face à un vieil homme au look de clochard, qui semblait le connaître et qui voulait lui donner un mystérieux sac.
"On nage en plein délire ! "
-Prends-le ! ordonna le vieil homme en haussant le ton tout en secouant le sac.
Intimidé, Garance jugea plus judicieux (et sans doute plus prudent) de ne pas contrarier inutilement le vieil homme.
-Très bien, très bien. Je le prends, votre fichu sac ! -Merveilleux, Garance ! Merveilleux ! Le sac n'a guère d'importance. Par contre, le livre qu'il contient est capital ! Tu ne dois jamais le perdre ! Jamais ! Tu m'entends ? -Tout ce cirque pour un livre ? se moqua l'adolescent. -Ce n'est pas simplement un livre, Garance, rectifia le mystérieux inconnu qui ne semblait guère s’émouvoir du comportement rebelle de son interlocuteur. Je t'offre bien plus qu'un livre. Oui, je t'offre beaucoup plus !
Le vieil homme s'interrompit. Il se comporta soudain comme s'il venait de se souvenir d'une information fondamentale.
-Je dois y aller, bredouilla-t-il. Souviens-toi, Garance, ce livre est primordial. Ne le perds jamais ! Je te souhaite bonne chance. Tu en auras besoin.
En une fraction de seconde, l'inconnu se retourna et partit sans demander son reste. Incrédule, Garance ne prit pas la peine de le pourchasser. Ce qu'il venait de vivre était sidérant. Totalement désarçonné, il passa la bandoulière autour de son cou et se décida à rentrer dans l'immeuble sinistre où il vivait. L'ascenseur était encore en panne. Il entreprit l'escalade des quatre étages qui le séparaient de l'appartement familial. Son estomac se noua. Dans quelques minutes, il serait confronté à son pire cauchemar : sa mère. Il faudrait lui expliquer son exclusion et il ne connaissait que trop bien les conséquences qui s'en suivraient.
Lorsque la porte de l'appartement émergea au fond du couloir du quatrième étage, Garance rassembla tout son courage, inséra la clé dans la serrure, la déverrouilla d'un geste vif et pénétra dans l'antre du monstre. Curieusement, seul le bruit de la télévision parvint à ses oreilles. Aucune trace de la bête. Etait-elle au lit ? Peut-être était-elle simplement sortie ? Une idée folle traversa l'esprit de Garance : sa mère était-elle morte ? Il se força à réprimer cette idée, bien qu'elle ne lui semblait pas fondamentalement si désagréable. Avec d'infinies précautions, il se faufila discrètement jusqu'au salon. A son grand soulagement, il y découvrit sa mère endormie devant la télévision, une bouteille d'alcool vide à la main.
" Son péché mignon la reprend... "
En règle générale, surprendre sa mère ou son père totalement aviné n'était pas une bonne nouvelle pour un adolescent. Garance devait être l'une des nombreuses exceptions qui confirmaient la règle. L'alcoolisme chronique de sa mère lui garantissait des soirées d'une sérénité remarquable. Il n'allait certainement pas s'en plaindre. Quelques heures paradisiaques dans cet enfer sur terre n'étaient pas un luxe. D'autant que, ce soir, ce rebondissement providentiel lui permettait de différer l'annonce de la mauvaise nouvelle qu'il ramenait de l'école. Garance observa un instant la télévision qui diffusait des images dignes d'un film apocalyptique. Les pluies torrentielles ravageaient la totalité du pays depuis plusieurs jours, provoquant des inondations, des glissements de terrain et quantité d'autres conséquences tragiques. Les cataclysmes naturels devenaient de plus en plus fréquents. Horrifié par la puissance mortelle de la nature qui se déchaînait, Garance se dirigea vers sa chambre. Son seul véritable havre de paix, déconnecté de tous les problèmes quotidiens. Un cocon protecteur essentiel dans sa morne existence. Le jeune homme se sentait épuisé. En jetant son sac sur le lit, le livre qu'il avait reçu du mystérieux inconnu s'en extirpa. Garance le considéra un instant. Il le saisit et promena ses doigts sur l'épaisse couverture en cuir vert. L'ouvrage avait des allures de vieux grimoire moyenâgeux. Il semblait très ancien.
L'adolescent se laissa prendre au jeu. En dehors des contes, il détestait la lecture et, en temps normal, il n'aurait sans doute accordé aucun intérêt au vieil ouvrage. Mais, ce soir, tout lui semblait relatif. Il éprouvait un vif besoin d'évasion. Il ouvrit la couverture. Une odeur de papier vieilli lui taquina les narines. Une page de garde richement illustrée se déploya sous ses yeux scrutateurs. Le titre, rédigé dans une calligraphie vieillotte, attira son attention.
Arabraxas Il était une fois ...
Un livre de contes.
Garance éprouva un fugace sentiment de honte. Il adorait les contes et cet intérêt dévorant était précisément gênant pour le prototype absolu du gros dur sans foi ni loi qu’il incarnait. Cet engouement pour les récits féériques, ce n’était clairement pas une information qu’il criait sur tous les toits (et certainement pas sur ceux de sa cité). Comment un garçon aussi tumultueux pouvait-il apprécier une littérature aussi infantile ? Il n’avait jamais compris l’origine de son attrait qu’il jugeait fondamentalement incompatible avec sa personnalité. Sans doute que tous ces récits merveilleux constituaient simplement une échappatoire onirique prompte à tromper les sombres réalités de sa vie. Mais fallait-il seulement une explication à tout mystère ?
Confortablement installé dans son lit, l’adolescent tourna la page de garde et débuta la lecture.
*** Une étrange odeur, agréable et revigorante, embauma les narines de Garance. Son esprit émergea lentement. Une valse de battements hésitants et désordonnés anima ses paupières. Le réveil nécessita quelques minutes. C'était une règle immuable. Une tradition inébranlable. Le jeune homme se redressa doucement. Il s'était endormi durant la lecture ! A sa relative décontraction succéda une impétueuse raideur. Il s’assit brusquement dans la couche rudimentaire constituée de paille qui lui servait de lit.
" Mais qu'est-ce que c'est que ça ? "
Son souffle devint haletant et un voile de sueurs apparut sur toute la surface de son corps. Les stigmates d'une intense et subite nervosité. Garance était inquiet. Il scruta d'un œil méfiant son environnement. Et ce qu’il vit le laissa sans voix.
Dernière édition par Coaster le Dim 28 Avr 2013 - 14:35, édité 2 fois |
| | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Dim 28 Avr 2013 - 14:33 | |
| Chapitre 1 Il était une fois...
" Ce n'est pas possible ! "
Était-il en train de rêver ? Garance aurait aimé le croire. Mais tout, autour de lui, semblait réel. C'était impossible ! Pourtant, l'évidence cingla son esprit : il venait de se réveiller dans une chambre qui n'était pas la sienne. Une inquiétude l’assaillit. Il jeta un bref regard à la couche en paille qui lui avait servi de lit. Une moue dubitative anima son visage.
" C'est du délire ! "
Une chambrette étonnante s'esquissait dans ses iris charbonneux. Elle contenait trois couches sommaires en paille, disposées à intervalles réguliers. Les murs, tous en briques rouges, lui conféraient une convivialité certaine. Elle inspirait toutefois un vif malaise au jeune homme qui ne tarda pas à en distinguer l'origine. Tout, dans cette loge, transpirait une profonde désuétude. Des bougies, protégées à l'intérieur de lanternes et accrochées aux murs, se substituaient aux luminaires. Quant aux meubles, ils étaient complètement vieillots. Garance attarda un instant son regard sur l'imposante armoire qui trônait dans le coin gauche de la chambrée. Une pile de vieux manuscrits gisait à proximité. La scène semblait émaner d'un passé lointain qui aurait échappé définitivement à l'emprise du temps. Près du mur opposé, aux alentours de ce qui lui avait servi de lit de fortune, l'adolescent remarqua un paravent en bois. Il s'en approcha, curieux de découvrir ce qu'il dissimulait. Le détour valait le coup d'oeil. Une bassine en fer, remplie d'eau savonneuse, et quelques draps se tenaient derrière la cloison.
" Mais on est en pleine Préhistoire, ici ! "
Garance s'approcha de la fenêtre la plus proche. Il tira les épais rideaux en velours rouge qui occultaient la lumière du jour. Le panorama qui se dévoila sous ses yeux paracheva son incompréhension. De l'autre côté de la vitre, il n'y avait que verdure chatoyante et sapins imposants pour tout horizon. La surprise pétrifia l'infortuné citadin. Ses poils de bras se dressèrent furieusement comme autant de témoins de son profond désarroi.
" Ce n'est pas possible ! Je suis devenu totalement fou ! "
Il était désormais évident qu'il se trouvait très loin de la ville sinistre qui lui servait de cadre de vie. Que s'était-il passé ? Pourquoi était-il là ? Et, surtout, qui l'avait emmené dans un endroit pareil ? Un psychopathe ? Sa mère, désireuse de se débarrasser définitivement de lui ?
Les questions fusaient dans son esprit en ébullition. Aucune ne trouvait la moindre réponse. L'angoisse n'en devint que plus intense. Le dernier événement dont il se souvenait, c'était la lecture du livre que lui avait donné le vieux fou dans la rue.
" Le livre ! Où est-il ? "
Affolé, Garance inspecta minutieusement les moindres recoins de la chambre. Il jeta un coup d'oeil dans la pile de vieux manuscrits et fouilla même la vieille armoire. En vain ! Le livre n'était plus là ! Et, comme pour mieux le torturer, son esprit lui rappela à cet instant les paroles précises du vieil homme.
"Ne perds pas ce livre ! "
Son coeur battait à tout rompre. Il avait l'impression d'évoluer dans un cauchemar digne des pires films d'horreur dont il se délectait.
" Ok ! Il faut que je reste calme ! M'énerver ne servira à rien ! "
Garance remarqua une vieille porte en bois près des couches en paille. La tentation de la franchir le dévorait. Mais il devait rester vigilant. Si sa théorie du psychopathe assoiffé de sang était exacte, la moindre erreur pouvait lui coûter la vie. D'un autre côté, demeurer dans la gueule du loup ne lui assurait clairement pas un destin moins mortel.
" Je n'ai pas le choix ! Il faut que je fiche le camp de cet endroit ! "
L'adolescent rassembla son courage. Avec beaucoup de prudence, il s'approcha de l'intrigante porte et scruta la pièce adjacente à travers la serrure. Elle semblait déserte. C'était donc le moment opportun pour fuir. N'écoutant que son intuition, Garance s'y engouffra. Une petite table en bois circulaire, encadrée de trois bûches en guise de tabourets, se dressa devant lui. La salle à manger cohabitait avec un petit salon constitué d'une bibliothèque et d'un banc en bois sculpté qui faisait face à une imposante cheminée en pierre.
Du plafond émergeaient deux lustres en fer forgé garnis de bougies blanches. La maisonnette ne semblait clairement pas équipée des commodités modernes. Qui pouvait bien vivre dans un endroit aussi vieillot ? Garance ne pouvait même pas l'envisager. Se passer de l'électricité et de l'eau courante équivalait de son point de vue à une anomalie absolue. Faisant fi de sa perplexité, l'adolescent arpenta la pièce dans l'espoir de trouver son livre. Ce fut hélas un nouveau coup d'épée dans l'eau. Dès lors, un choix s'imposa rapidement : il devait trouver quelqu'un qui pourrait répondre à ses questions et l'aider. D'un pas décidé, il se dirigea vers la porte d'entrée qui s'ouvrit sans poser la moindre difficulté. Un fait en apparence anodin mais qui lui provoqua un étonnant soulagement : l'hypothèse du psychopathe fou semblait désormais improbable.
" Un problème de moins, c'est mieux que rien ! "
Au soulagement succéda un incroyable émerveillement. La clairière qui entourait la petite maison le subjugua. De la verdure et des arbres à perte de vue formaient une véritable symphonie végétale. Les conifères, qui s'érigeaient selon des courbes totalement fantaisistes, étaient parés d'épines si vertes et si régulières qu'ils semblaient littéralement émaner d'un rêve délirant. Des papillons multicolores virevoltaient entre des fleurs géantes aux couleurs chatoyantes. Quelques gros champignons parsemaient le tapis herbeux. Garance n'avait jamais vu une végétation pareille. Une forêt enchanteresse l'encerclait. Tant de détails s'offraient à son regard qu'il avait l'impression de ne pas avoir assez de ses deux yeux pour tout voir. Il aurait aimé suspendre le temps pour pouvoir profiter pleinement de chaque élément. L 'attrait de cet environnement majestueux était tellement prodigieux qu'il en oublia momentanément ses soucis. Pour le citadin qu'il était, voir autant de couleurs, sentir autant de parfums revigorants et éprouver un tel sentiment d'espace et de liberté, n'était assurément pas une expérience courante. Mais il ne devait pas perdre de vue sa priorité. Il devait trouver au plus vite quelqu'un qui pourrait l'aider.
Sans perdre une once des merveilles qui s'exhibaient sous ses yeux ébaubis, Garance s'aventura à l'intérieur de la forêt. Chaque pas était un enchantement supplémentaire.
" Dommage ! Je n'ai rien pour prendre des photos ! "
Au détour d'une bute, il aperçut un ruisseau qui serpentait paisiblement. L’eau était d’un bleu turquoise si étincelant qu’il en devenait obsédant. Le jeune homme choisit de le suivre. Après tout, les ruisseaux menaient souvent à un village. Quelques kilomètres plus loin, le bruit d'une hache qui coupait du bois se propagea jusqu'à ses oreilles.
" C'est exactement ce qu'il me faut ! "
Impatient de rencontrer quelqu'un qui pourrait probablement lui venir en aide, Garance pressa le pas. A mesure qu'il se rapprochait, le bruit de la hache devenait plus précis et il ne tarda pas à discerner plusieurs voix qui conversaient.
-Tu ferais mieux de nous aider, Bidoche ! Il est revenu ! Et tu sais ce que cela signifie ! -Oh ça va, Orlo ! J'en ai assez de tes leçons ! Tu te comportes toujours comme notre mère ! Tu me fatigues à te faire du mouron pour rien. -Souviens-toi que la dernière fois que tu n'as pas suivi mon conseil, tu as failli finir littéralement sur la paille. Sans parler de ce qu'il serait advenu de toi juste après.
A cet instant précis, Garance distingua clairement les individus qui discutaient. Ils étaient trois. Trois cochons. Trois porcelets qui parlaient. Garance demeura interdit. Quelques secondes furent nécessaires pour qu'il comprenne pleinement la nature et les conséquences de sa vision.
" Les trois petits cochons. C'est hallucinant ! "
Et pourtant. Le jeune homme dut se rendre à l'évidence : le vieux livre l'avait transporté à Arabraxas.
|
| | | Kiribatis
Messages : 3 Inscription : 01/05/2013
| | | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| | | | kim59
Âge : 29 Messages : 119 Localisation : Au pays des merveilles Inscription : 21/02/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Mer 8 Mai 2013 - 19:27 | |
| J'adore cette fic. Vivement la suite Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d'un trait jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. Walt Disney |
| | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| | | | Star Tours Last Launch
Âge : 29 Messages : 555 Localisation : Lyon Inscription : 28/07/2009
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Dim 12 Mai 2013 - 16:12 | |
| Coaster : les gens regarde mais n'osent pas poster Sincèrement, j'adore, très bien écrit ( en même temps c'est un tout petit peu normal ) J'ai hâte de lire la suite, Bravo ! OAA sur Small World du 19 Décembre 2017 au 7 Janvier 2018 _______________________ OAA sur Parachute du 14 Décembre 2018 au 6 Janvier 2019 |
| | | Nautilus
Âge : 26 Messages : 381 Localisation : Grosbot (personne connait ? normal !) Inscription : 05/05/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Dim 12 Mai 2013 - 17:28 | |
| Très bonne fic, bravo. Pour un prof de français, c'est normal, mais c'est vraiment bien écrit, pas de fautes d'orthographe (pas que j'ai vu du moins), joli style.
Elle nous intéresse : poste la suite !!
Nautilus - Spoiler:
“Quand le dernier arbre aura été coupé, Quand la dernière rivière aura été empoisonnée, Quand le dernier poisson aura été attrapé, Seulement alors, l'Homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas.” Proverbe indien |
| | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Lun 13 Mai 2013 - 22:43 | |
| Merci pour les derniers commentaires. C'est important d'avoir un retour Voici le chapitre suivant... Chapitre 2 : un retour préoccupant...Garance resta immobile, la bouche béante. Il était complètement abasourdi. Les trois petits cochons se dressaient devant lui, coupant du bois au gré de reproches aussi acérés que leurs lames. Cette vision improbable lui imposa une évidence qu'il avait jusqu'alors négligée. Trois couches en paille. Trois tabourets. Sans le savoir, quelques instants plus tôt, c'était dans la maison des porcelets les plus célèbres au monde qu'il s'était réveillé.
" C'est pas possible ! Je dois halluciner ! "
Il n'était pourtant ni question d'un rêve, ni même des effets secondaires d'une quelconque substance illicite. Cela faisait d'ailleurs quelques mois qu'il n'avait plus consommé la moindre drogue. Comme de nombreux jeunes délaissés dans le plus profond désarroi, Garance avait basculé dans l'exutoire illusoire de la chimie ludique. Ce paradis artificiel à double tranchant n'avait pas tardé à le propulser dans un sordide engrenage. De simple consommateur, et sans trop s'en rendre compte, il était rapidement devenu " un marchand de paradis momentanés", comme il se plaisait à le dire. Un petit boulot, périlleux mais ô combien juteux, qui lui avait permis un train de vie insolent. C'était facile. Si facile. Trop facile. Et il y avait toujours un revers de médaille. Toute victoire paresseuse impliquait, tôt au tard, un lourd tribut. Garance l'avait appris à ses dépends lorsque, au cours d'une vente, des policiers avaient tenté de l'interpeller. Il avait couru sans se poser de questions. Son sang froid lui avait permis d'échapper de justesse à un sombre destin. L'altercation l'avait néanmoins poussé à délaisser les stupéfiants. Une petite victoire dans un océan de désolation capable de déborder à chaque instant.
Garance songea à l'ironie de sa situation. Aucune drogue ne lui avait jamais inspiré le délire aussi extravagant que celui d'évoluer dans le monde des contes. Et maintenant qu'il les avait délaissées, il vivait cette expérience absolument singulière. Ses yeux détaillèrent les trois porcelets. Leur physique semblait identique. Seuls leurs vêtements et leurs voix les distinguaient clairement. Observer en chair et en os des personnages qu'il avait toujours considérés comme de simples héros de papier imaginés par un esprit fécond lui inspirait un sentiment troublant. Mais totalement jouissif !
L'image fugace de sa mère furibonde traversa son esprit. Quels jurons avait-elle égrenés lorsqu'elle s'était aperçue de la disparition de son souffre-douleur favori ? Il l'imaginait, verte de rage en découvrant le lit vide. Sans doute avait-elle mis la main sur sa lettre de renvoi en fouillant son sac. Cette simple possibilité accrédita le jeune homme d'un plaisir sadique. Se retrouver propulsé dans un univers alternatif possédait finalement quelques avantages précieux. Il était loin de sa mère, loin de sa vie sinistre, loin des troubles permanents qui jalonnaient son existence. Si sa condition n'avait pas été aussi rocambolesque, il aurait volontiers déposé ses pénates dans la première chaumière agréable qui se serait présentée sur son chemin. Mais, bien qu'il lui paraissait foncièrement familier, son nouvel environnement n'en demeurait pas moins fondamentalement inconnu. Garance éprouvait ainsi un mélange d'exaltation et d'anxiété.
De leur côté, hermétiques aux considérations intimes de l'adolescent, les trois petits cochons poursuivaient leur joyeuse mésentente.
-Je croyais pourtant qu'il était enfermé dans une grotte protégée par la magie, rappela Ploch. -C'est vrai, surenchérit Bidoche. Cela fait des lustres qu'il ne s'est plus manifesté. -Et que dites-vous de tous ces villageois qui disent l'avoir vu ? rétorqua Orlo d'un ton cassant. Vous avez entendu aussi bien que moi les fermiers qui parlent de leurs moutons sauvagement assassinés la nuit, n'est-ce pas ? Et la disparition ? Croyez-moi ! Tous ces forfaits sont liés à une seule et même personne. Il est de retour ! Et vous savez ce que cela implique ! Quelqu'un est parvenu à briser le rituel magique qui l'emprisonnait dans cette grotte. Une seule personne est capable d'une telle prouesse. -Tu ne vas pas nous faire un couplet sur l'Histoire Interdite, quand même ! maugréa Bidoche. -Evidemment que je ne vais pas te seriner avec l'Histoire Interdite, Bidoche ! éructa l'intéressé. Tu sais ce que l'on risque si on en parle. Mais ce n'est pas une légende ! Vous la connaissez aussi bien que moi. Et les récents événements qui agitent la région n'annoncent vraiment rien de réjouissant.
Le craquement d'une branche mit un terme à la conversation. Le sinistre bruit pétrifia d'effroi les trois frères.
-C'est lui ! cria Bidoche en se réfugiant derrière ses frères. Instinctivement, Orlo brandit sa hache, prêt à défendre les siens. -Restez calmes, ordonna-t-il avec détermination à ses deux frères.
Animé par un élan de courage, le téméraire porcelet avança précautionneusement de quelques pas.
-Qui est là ? tonna-t-il. Montrez-vous !
La peur s'installa crescendo. Bidoche et Ploch regrettaient d'avoir douté de leur frère. Bien sûr qu'il avait raison. C'était lui le plus rusé. C'était lui le plus raisonnable. C'était lui le plus prudent. Il l'avait déjà démontré auparavant.
-Montre-toi, maudite créature ! cria Orlo. Nous n'avons pas peur de toi !
Soudain, une ombre jaillit entre deux arbres. Bidoche poussa un petit cri strident. Orlo tenta de ne manifester aucun signe de peur, malgré les spasmes évidents qui animaient ses petites jambes potelées. Ploch préféra dissimuler son visage derrière ses mains et s'en remettre à la chance.
La silhouette menaçante fit quelques pas dans leur direction.
-Calmez-vous ! Je ne vous veux pas de mal ! annonça calmement l'ombre.
Lorsque la lumière chatoyante de la forêt éclaira pleinement l'intrus, la peur quitta Orlo aussi vite qu'elle était apparue.
-Fausse alerte ! Tout va bien, mes frères. C'est notre curieux visiteur. -C'est vrai ? s'exclama Bidoche. Quelle chance ! Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. J'ai cru que c'était lui. -Et moi donc ! répondit Ploch. -Je suis désolé, balbutia Garance en s'approchant. Je ne voulais pas vous effrayer. -Ce n'est pas grave, le rassura Orlo. Il faut dire que nous sommes terriblement inquiets en ce moment. -Je vois ça. C'est qui, ce gars dont vous parliez ?
La question provoqua un bref silence, comme si Garance venait de parler du Diable en personne. Le visage d'Orlo s'assombrit. Les trois porcelets semblaient subitement animés d'un vif malaise. La peur stigmatisait leurs corps.
-Le Loup ! lâcha finalement Bidoche avec la rapidité de ceux qui cherchent à se débarrasser d'une information terrifiante. D'après Orlo, il est de retour ! -Ah ! Je comprends mieux. Ce fameux Loup qui a soufflé vos maisons, sauf celle en briques, c'est bien ça ? -Exactement, répondit Ploch du tac au tac. Mais comment êtes-vous au courant ? -Je l'ai lu. J’adore votre histoire ! -Lu ? répéta vivement Orlo en écarquillant les yeux. -Oui, poursuivit naïvement Garance. Vous savez que votre conte est très connu ?
Les trois petits cochons se lancèrent mutuellement des regards inquiets. Orlo semblait réfléchir intensément. L'incrédulité habitait son regard.
-J'ai dit quelque chose de mal ? s'inquiéta Garance. -L'Histoire Interdite ! lança Ploch à Orlo. -Ca m'en a tout l'air, répliqua ce dernier, d'un air grave. -Hey ! C'est quoi, cette Histoire Interdite ? -Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? le coupa Orlo.
La question étonna Garance. Les cochons semblaient réellement paniqués.
-Non, balbutia-t-il. Je viens de... comment vous expliquer ? C’est vraiment délirant ! -Il vient du monde sans magie ! conclut Bidoche. -Du Monde Ordinaire ? s'écria Ploch. -Oui, répondit Garance. Je sais que c'est du pur délire mais...
Orlo, ravagé par des signes apparents de nervosité, lui coupa une nouvelle fois la parole.
-Comment êtes-vous venu dans notre monde ? -Avec un livre. Un vieux grimoire étrange. Et justement... -Il n'y a plus de doute possible. L'Histoire Interdite. Elle ne mentait pas. Je vous avais bien dit que ce n'était pas une légende, pérora Orlo. -Je ne comprends rien à vos histoires ! De quoi vous parlez ? -On ne peut rien vous dire ! expliqua Ploch. Relater l'Histoire Interdite amène des malédictions. Une seule personne peut vous en parler : Merlin. -Merlin l'Enchanteur ? -Exactement, poursuivit Ploch. Trouvez-le ! -Attendez un instant ! interjeta Orlo en se tapotant le menton. Le Livre, où est-il ? -Justement ! Je pensais que vous pourriez m'aider. Je ne l'ai pas trouvé dans votre maison.
-Tout cela se complique, maugréa Orlo en plaçant sa tête entre ses mains d'un air catastrophé. Le Livre n'était pas non plus près de vous lorsque nous vous avons trouvé endormi dans la forêt. Garance comprit que le constat n'annonçait rien de bon augure. Si le grimoire lui avait permis de rejoindre Arabraxas, il devait également permettre le chemin inverse.
-Ca signifie que je ne peux pas rentrer chez moi ? -Oui. Mais vous ne pouvez de toute façon pas rentrer chez vous actuellement, tempéra Ploch. -Pardon ? C'est une blague ? -Nous ne pouvons rien vous dire, répondit Orlo en secouant ses mains. -L'Histoire Interdite, c'est ça ? -Exactement, répondit le cochon. Il faut en tout cas que vous remettiez la main sur le Livre au plus vite. Vous m'entendez ? Au plus vite ! -Mais si le livre ne peut pas me permettre de rentrer chez moi, ce n'est pas utile de le retrouver. -Vous ne pouvez pas comprendre, pesta Orlo. Mais le Livre est capital. Il ne vous servira à rien de rencontrer Merlin tant que vous ne l'aurez pas récupéré. Vous devez le retrouver au plus vite ! Il ne doit pas tomber entre de mauvaises mains ! -Vous parlez du Loup ? -Le Loup n'est qu’une petite partie du problème, objecta Orlo. (Il écarta les bras en pointant ses mains vers le ciel.) Je sais que tout ceci vous semble farfelu. Vous obtiendrez les réponses en temps voulu. Merlin vous éclairera. Mais si vous ne récupérez pas le Livre, il ne vous sera d’aucune utilité et nous serons tous perdus. -Je ne comprends rien ! Mais, de toute façon, je n'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi. Chercher ce livre pourrait être amusant. -Amusant ? s'étrangla Orlo. Mon pauvre ami, si vous saviez ce qui nous attend, vous ne trouveriez en rien la situation amusante. -Mais puisque je ne sais rien et que je ne peux rien savoir, autant que je me marre. Bon. Tout cela est bien beau mais je n'ai aucune idée de l'endroit où pourrait se trouver le grimoire. Et je ne connais pas plus que ça votre merveilleux monde. -Nous n'en savons hélas pas plus que vous, regretta Ploch en baissant les yeux. -J'ai une idée ! s'exclama Bidoche. Vous devriez vous rendre au village. Suivez le ruisseau, là-bas. Il vous y mènera. Vous trouverez peut-être de précieuses informations. -Je vais me rendre dans ce village alors. -Excellente idée. Bon ! Nous ferions bien d'y aller, annonça Orlo. La nuit ne tardera pas à tomber. Et le Loup rode peut-être non loin.
Bidoche et Ploch saluèrent Garance de la main puis se mirent en route vers leur maisonnée. Avant de quitter l'adolescent, Orlo lui adressa un dernier mot.
-Je sais que tout ceci vous dépasse. Et, croyez-moi, le temps des réponses viendra. Tout ce que je peux vous dire, c'est que vous n'êtes pas ici par hasard. Vous comprendrez bientôt les raisons de votre venue. Un avenir sombre s'annonce. J'espère que vous serez à la hauteur. Je l’espère vraiment ! Bonne chance, Garance.
Le porcelet esquissa un dernier sourire qui semblait contenir un savant mélange de bienveillance et de pitié puis il rejoignit ses deux frères. Le trio disparut dans les bois enchanteurs d'Arabraxas.
Garance reprit également sa route, en direction du ruisseau. Il était plus préoccupé que jamais. L’énigmatique conversation avec les trois petits cochons était de tout évidence criblée de messages indéchiffrables liés à cette mystérieuse Histoire Interdite. Par ailleurs, un détail le chiffonnait. A aucun moment, il n'avait évoqué son nom. |
| | | Nautilus
Âge : 26 Messages : 381 Localisation : Grosbot (personne connait ? normal !) Inscription : 05/05/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Mar 14 Mai 2013 - 21:35 | |
| Chapitre très intéressant. On commence à entrer dans le vif du sujet. On va en savoir un peu plus sur l'Histoire Interdite au prochain chapitre j'espère. Très bon chapitre, j'attends la suite avec impatience. - Spoiler:
“Quand le dernier arbre aura été coupé, Quand la dernière rivière aura été empoisonnée, Quand le dernier poisson aura été attrapé, Seulement alors, l'Homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas.” Proverbe indien |
| | | Godric
Âge : 24 Messages : 597 Localisation : Au Gondor Inscription : 02/01/2013
| | | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| | | | Coaster
Âge : 38 Messages : 820 Localisation : Belgique Inscription : 27/04/2013
| | | | AnaSophia
Âge : 30 Messages : 36 Localisation : est de la France, Terre, waiting Inscription : 12/12/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Ven 13 Déc 2013 - 18:28 | |
| Bonjour,
est-ce que quelqu'un sait pourquoi il n'y a pas la suite? Comme Josephine in my flying machine, going up, she goes, up she goes...To have compassion for a character is no different from having compassion for another human being.- gifs:
|
| | | Nautilus
Âge : 26 Messages : 381 Localisation : Grosbot (personne connait ? normal !) Inscription : 05/05/2013
| | | | AnaSophia
Âge : 30 Messages : 36 Localisation : est de la France, Terre, waiting Inscription : 12/12/2013
| Sujet: Re: [Fiction] Arabraxas : plongez dans l'univers des contes ! Ven 13 Déc 2013 - 21:05 | |
| oui c'est vrai, je me disais que le dernier espoir était qu'il avait posté autre part.
Merci pour avoir répondu ! Comme Josephine in my flying machine, going up, she goes, up she goes...To have compassion for a character is no different from having compassion for another human being.- gifs:
|
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|