Icône du cinéma d’animation, et personnage mondialement (re)connu, Mickey Mouse s’est brillamment illustré sur d’autres terrains, parmi lequel le jeu vidéo. En effet, plus que des tentatives bassement commerciales, certaines sorties vidéoludiques de la célèbre souris ont su marquer leurs époques, allant même jusqu’à tenir la dragée haute à des tenors du genre.
La rétrospective ci-dessous s’attache avant tout à vous présenter ( de manière forcément subjective ) les prestations les plus marquantes de Mickey. Et si naturellement l’univers de ce dernier se prête merveilleusement aux jeux de plate-forme, certains développeurs ont tenté d’autres approches, que nous découvrirons plus loin.
La première des illusionsSi sa première apparition remonte à 1983, dans Sorcerer's Apprentice sur Atari 2600, qui voit Mickey en apprenti sorcier tentant de récupérer des étoiles, c’est, selon moi, l’arrivée de Castle of Illusion, en 1990, qui marque un tournant dans la carrière vidéoludique de notre souris préférée.
Développé par Sega et sorti exclusivement sur Megadrive, Master System et Game Gear, ce titre invite le joueur à explorer les pièces du Château de l’Illusion pour délivrer Minnie, prisonnière de la sorcière Mizrabel. Un scénario assez classique, à l’heure où Mario s’imposait déjà comme une référence, mais le jeu bénéficie d’une excellente réalisation, quelque soit la machine, et d’un univers particulièrement bien travaillé, hommage plus que sincère à l’univers Disney. Bien qu’un peu lourde ( mais ça deviendra plus ou moins sa marque de fabrique ) la jouabilité n’est pas en reste et Mickey possède un large éventail de mouvements pour l’époque et le genre ; au-delà du sempiternel « marcher, sauter», il est possible de se baisser, de jeter des projectiles, de nager et de saisir des cordes.
A noter qu’il existe des différences entre les versions Megadrive et Master System/Game Gear au point d’en faire des versions complémentaires. Les versions 8 bits jouissent en effet d’un univers plus coloré ( en plus d’un niveau supplémentaire ), là où le traitement esthétique du jeu sur Megadrive se veut un peu plus sombre et réaliste.
Il y a comme un couacLa seconde apparition marquante de l’ami en short rouge et boutons jaunes intervient deux ans après. Toujours développé par Sega, mais cette fois uniquement pour Megadrive, World of Illusion compte la mésaventure de Mickey et Donald qui, attirés par une boîte étrange, disparaissent et se voient projeter dans un monde fait d’illusions. Un monde créé par un magicien aux intentions évidemment peu recommandables. Si le scénario apparaît encore une fois comme relativement classique et sommaire, il introduit une nouveauté majeure : Donald. Plus qu’un simple figurant, il est un personnage à part entière, jouable, qui partage l’affiche avec Mickey. Mieux, et c’est là l’autre nouveauté, il est possible de jouer en coopération, chacun des 2 joueurs dirigeant l’un ou l’autre des protagonistes.
Comme Castle of Illusion, cette suite officieuse a bénéficié d’un soin particulier au niveau graphique et sonore. Les personnages, à l’animation léchée au possible, et les décors, ô combien vivants sont servit par d’envoûtantes compositions. Pour compléter ce brillant constat esthétique, il est important de signaler qu’en mode solo, certains niveaux varient selon le personnage incarné. La maniabilité, elle, toujours un peu pataude, ne demande qu’une très courte adaptation. Mais, à la différence de son prédécesseur, Mickey et son comparse se servent d’une cape pour éliminer leurs ennemis et ne peuvent user de projectiles. Cette plus faible diversité de mouvements est néanmoins rattrapée par la variété des situations et la nécessité de s’entraider lors du mode coopération.
Le seul bémol tient à sa durée de vie relativement plus faible que Castle of Illusion. Rien qui n’entache néanmoins le plaisir de jeu. C’est même avec des étoiles pleins les yeux qu’on redécouvre, seul ou à deux, l’attachant périple de la petite souris et de son compagnon colérique.
Changement de Cap…comAprès 2 aventures uniquement disponibles sur les consoles de Sega, un tout autre Mickey nous arrive. Toujours en 1992, c’est Capcom, développeur expérimenté et déjà à l’œuvre sur une autre licence Disney, Duck Tales ( NES et Game Boy, 1989 ), qui nous offre sa vision de la sympathique souris. Dans The Magical Quest, cette dernière part à la recherche de Pluto, kidnappé par le vil Pat Hibulaire. En chemin, il rencontre par deux fois un magicien. Le curieux personnage finit par faire tomber du ciel un turban magique, introduisant ainsi l’idée fédératrice du jeu : les tenues !
Au feeling résolument différent de la série des « of Illusion », le titre de Capcom, presque exclusif à la Super Nintendo ( une réédition Game Boy Advance suivra en 2002 ), compose avec plusieurs possibilités de gameplay. En effet, si Mickey ne peut que sauter et jeter des objets au début, il découvrira, en plus du turban, 2 autres costumes qui lui permettront des mouvements bien spécifiques. Tout au long de l’aventure, il faut donc alterner entre ces costumes pour progresser et/ou découvrir des trésors bien cachés. Une ingénieuse idée portée par une délicieuse réalisation ; une constance à l’époque pour les jeux estampillés Disney.
Fort de cette première réussite, Capcom accouchera de 2 suites de qualités usant du même principe et introduisant un second personnage à chaque fois : The Great Circus Mystery, en 1994, avec Minnie et Disney's Magical Quest 3, en 1995, avec Donald.
Mickey, de retour au pays, s’émerveilleEn parallèle à la série de jeux initiée par Capcom, Sega complète sa saga avec les sorties successives de Land of Illusion, en 1992, puis de Legend of Illusion, en 1994, sur Master System et Game Gear.
Lancés à une période où les consoles 16 bits occupent presque toutes les têtes, ces 2 aventures « 8 bits » de Mickey n’en demeurent pas moins attachantes et dans la continuité du premier Castle of Illusion. Ils disposent des mêmes qualités que ce dernier : univers coloré, réalisation exploitant judicieusement les 2 consoles et une durée de vie correcte pour le genre.
A signaler que Legend of Illusion est la dernière apparition de la star aux oreilles rondes sur consoles 8 bits. La fin d’une époque, et d’une série qui aura su briller par sa constance.
Mise à jour de l'article bientôt !Vous aimeriez essayer certains des titres décrits ci-dessus ? Je vous invite à visiter la rubrique du site d'
Olikos, spécialement dédié aux anciens titres
Disney ; certains étant même proposé en version française exclusive !
http://www.lesgrandsclassiques.fr/zonejeux.phpDans l’attente, n’hésitez pas à partager vos souvenirs, vos impressions sur les différents titres où la petite souris a brillé.