J'ai revu le film il y a quelques jours, à l'occasion de sa diffusion sur une chaîne Disney.
J'avais déjà aimé Là-haut lorsque que je l'avais vu au cinéma, et je dois dire que je l'ai peut-être encore plus apprécié maintenant.
Evidemment, j'ai trouvé l'histoire touchante, le début est très bien réalisé, la musique douce et émouvante au piano ne fait que rendre plus magnifique encore cette intro, abordant les différentes étapes de la vie d'un couple, affrontant parfois des moments difficiles et douloureux.
Je suis tout à fait d'accord que le début est riche en sentiments, sans tomber dans la niaiserie et le pathétique. Cependant, je n'ai pas été aussi émue que je le pensais : je pensais vraiment ne pas pouvoir retenir une petite larme, la maternité, le désir d'être maman sans y parvenir étant notamment des sujets qui me touchent. Or je n'ai pas été particulièrement triste ou remuée : peut-être que l'intro n'était pas assez longue pour moi.
Je ne m'y connais pas du tout en animation, mais moi qui n'a jamais vraiment été attirée par les personnages façonnés par les studios Pixar, j'ai trouvé Carl très bien réalisé, tout à fait crédible dans l'apparence du vieillard aigri, et très humain.
Par ailleurs, je me suis régalée avec la voix française du vieil homme : Charles Aznavour le double avec brio ! Un mélange de simplicité et de conviction, avec une pointe de douceur justement dosée.
J'ai trouvé le personnage de Russell mignon et attendrissant du début à la fin : cette petite boule d'énergie et de candeur, avec son côté râleur m'a beaucoup fait sourire (sûrement parce qu'il me fait penser à moi
), bien qu'au début, le jeune garçon ne s'intéresse à Carl que pour une histoire de reconnaissance au sein de son organisation scout.
Au delà des thèmes abordés dans l'intro du film, j'ai bien aimé le paradoxe établi entre l'époque de la jeunesse de Carl et les 2000's, où les gigantesques constructions de bâtiments, la consommation excessive et les avancées technologiques ont dévasté peu à peu un monde plus simple, plus sobre.
Et que dire de la scène où Carl "s'envole" ! Pleine de poésie, j'ai vraiment trouvé cela magnifique, chaque couleur des ballons étaient superbe ! C'est à ce moment précis que j'ai vu Carl s'émerveiller et voir de la joie illuminer son visage : un vrai moment de bonheur !
Un passage très poétique, tout comme le titre, Là-haut que je trouve très subtil et doux.
Quant aux personnages secondaires..."Kevin" m'a fait beaucoup rire, par les différentes attitudes qu'il adopte selon les personnages, et le lien qu'il noue avec Russell.
J'ai trouvé Doug sympa et attendrissant, mais son côté nigaud ne m'a pas plus amusée que cela.
En revanche, là où je me suis surprise à être prise d'un fou rire incontrôlable c'est devant la meute de chiens de Muntz, précisément celui avec le collier détraqué ! Autant sa voix (pourtant souvent utilisée) m'avait fait sourire au cinéma, autant, dans mon canapé, je me suis étranglée de rire !
Je n'ai pas trop accroché au méchant Muntz, même si je trouvais original de mettre en scène un méchant adepte du dentier et du déhambulateur, presque tout droit sorti des 30's tant il vit dans le passé de son apogée. Et bien qu'il soit véritablement cruel, je n'ai pas été franchement impressionnée par Muntz. De plus, il est censé être (bien) plus âgé que Carl, et je trouve que c'est lui qui fait le plus jeune !
Quant à la fin du film, je la trouve très tendre, le lien entre Carl et Russell s'étant considérablement renforcé, et chacun étant rentré totalement changé de leur aventure commune : l'un a accepté de faire son deuil et d'aller de l'avant, sans pour autant oublier l'amour qu'il portait à son épouse, l'autre a mûri, a gagné en débrouillardise et en altruisme.
En résumé, Là-haut, un film d'animation plein de poésie, de bonne humeur, d'émotions, d'originalité et même d'exemples à suivre (pour ne citer que cela : l'amour extraordinaire unissant Carl et Ellie).