La gestion éditoriale de Disney+

Force est de constater que les espoirs dans D+ ont été douchés. Disney applique la même recette qu’à ses films. Du contenu jetable passé une courte période d’exploitation. On nous vends du prêt à regarder qui ne restera pas dans les mémoires (et qui n’a d’ailleurs pas cette vocation).

Où sont passées les productions disney de qualité ou typique? On fête les 100 ans de la firme et on voit quoi depuis 10 ans? Des suites, des remakes, des polémiques, des licenciement, des hausses de prix sans contrepartie. Alors heureusement dans la masse indigeste de cette (sur) production quelques beaux miracles mais dans l’ensemble une médiocrité crasse. La où la plate-forme aurait pu devenir le ”Netflix” de la famille on a tout ce qui Disney fait de pire depuis peu. Vivement qu’ils se plantent pour de bon et qu’un grand ménage soit fait.

C’est pas mauvais c’est juste insipide.

DISNEY AVAIT UNE REPUTATION DE SPECTACLES FAMILIAUX POURQUOI C,EST IL AVENTURE DANS CETTE VOIE,QUI DECONCERTE SON PUBLIC CONSERVATEUR?

J'espere que ces films et séries trouverons place sur l'iTunes Store ou autre support.

isanka a écrit:

J'espere que ces films et séries trouverons place sur l'iTunes Store ou autre support.

On va payer une nouvelle fois pour les voir?

Ce n'est pas gênant sachant que certains paye le cinéma, le DVD et Disney+.

isanka a écrit:

Ce n'est pas gênant sachant que certains paye le cinéma, le DVD et Disney+.

Ah et donc c'est justifié alors? Je pensait que D+ nous avait été vendu comme une plateforme où le contenu Disney ne partirait pas (surtout s'il était exclusif à la plateforme). MAsi il me semble que certaines productions n'existent pas ailleurs (la série Willow ou Yvan par exemple).

Aucun contenu de Disney+ ne nous appartient, libre de droits à eux de mettre et d'enlever le contenu à leurs guises, rien n'appartient au client. C'est le principe des plateformes de streaming.

isanka a écrit:

Aucun contenu de Disney+ ne nous appartient, libre de droits à eux de mettre et d'enlever le contenu à leurs guises, rien n'appartient au client. C'est le principe des plateformes de streaming.

Étrange position pour justifier du retrait de contenu exclusif. On est pas trois mois avant la diffusion de Avatar 4k au ciné ni dans le cas d'une rotation classique du catalogue pour des productions extérieures (comme couramment effectivement sur des plateformes de streaming). Là on a un retrait massif de contenus exclusifs de la plateforme. Que cela appartienne pas à l'abonné n'est pas vraiment le problème il me semble non?

isanka a écrit:

Aucun contenu de Disney+ ne nous appartient, libre de droits à eux de mettre et d'enlever le contenu à leurs guises, rien n'appartient au client. C'est le principe des plateformes de streaming.

D'où le fait que j'espère sincèrement que Disney va se prendre une grosse claque avec une vague massive de désabonnements de sa plateforme Disney+. Car franchement maintenant, il est clair que Disney se moque royalement de ses clients ou des artistes travaillant sur ses œuvres.

Pour ma part, je fais le nécessaire pour sauvegarder les créations originales qui m'intéressent et qui vont disparaître de la plateforme sous peu.

Après s'ils voulaient redonner une impulsion au piratage, ils ne s'y prendraient pas mieux !

isanka a écrit:

J'espere que ces films et séries trouverons place sur l'iTunes Store ou autre support.

La série The Mick (20th Television) arrivée début 2022 sur Disney+, et retirée depuis (à l'exception de deux ou trois pays), est annoncée par Netflix US pour le 1er juin.

Je vois mal une série comme Willow disparaitre définitivement du paysage, je suis convaincu qu'à terme d'autres programmes aboutiront sur l'une ou l'autre plateforme afin de générer des revenus supplémentaires pour The Walt Disney Company.

Citation :

Netflix licensing the series The Mick starting June 1st.

Netflix in the United States picked up both seasons of the sitcom series The Mick which aired between 2017 and 2018 on Fox. All 37 episodes will touch down on June 1st, 2023.

Jake Sully a écrit:

En quoi Disney paie des frais de licence sur des produits produit pas eux et dont ils possèdent déjà les droits? On parle quand même ici de suppression de contenu qui sont des pures créations Disney+ soit directement par Disney soit par ses filiales (Lucasfilm, Marvel, NatGéo 20thCentury).

Toutes ces grandes entreprises (corporations) sont composées de multiples sociétés qui, si elles appartiennent toutes au même groupe sont des entités juridiquement indépendantes et requiert donc, le cas échéant, l'acquisition de droits de streaming auprès des "filiales" au sein même du groupe.  

C'est le même principe que l'on observe déjà avec la Disney Cruise Line et les différents resorts qui paient également aux "filiales" concernées le droit d'utiliser les différentes propriétés intellectuelles à bord de leurs navires, de leurs hôtels et parcs à thème ou les réseaux télévisés qui paient des droits de diffusion aux différents studios même si ceux-ci font partie du même holding.

NBC Universal et Warner Brothers Discovery sont confrontés à la même réalité avec leurs plateformes respectives Peacock et Max/HBO Max.

La plateforme Peacock paye 100 millions $ par an à Universal Television pour mettre à disposition la série télévisée The Office sur Peacock (soit 500 millions au total pour ce contrat de cinq ans qui a débuté en 2021). Peacock et Universal Television appartiennent tous les deux à NBCUniversal (qui appartient à Comcast Corporation).

En 2019, HBO Max a payé 425 millions $ à WarnerMedia pour acquérir les droits de diffusion de la série télévisée Friends sur HBO Max. HBO Max et WarnerMedia appartiennent tous les deux à Warner Brothers Discovery.    

(En 2022, HBO Max a revendu pour une durée limitée les droits de diffusion de la série Friends dans une vingtaine de pays à la plateforme Netflix afin de générer des revenus supplémentaires).

Warner Brother Discovery a d'ailleurs déjà procédé au retrait de contenus de sa plateforme HBO Max pour diminuer les paiements résiduels, les frais de licence et de pouvoir bénéficier de déductions fiscales comme Disney va le faire à sont tour.

(Warner Brothers Discovery a, à la suite, vendu définitivement les droits de ses productions originales européennes et a négocié temporairement les droits de streaming de ses autres productions avec d'autres plateformes afin de créer du revenu supplémentaire. Ce que Disney+ pourrait peut-être également réaliser à terme avec certaines de ses productions originales - on évoque maintenant le retrait de productions originales Star+ pour négocier leur passage sur d'autres plateformes en Amérique latine afin là aussi de diminuer les coûts d'un côté et d'augmenter les revenus de la plateforme de l'autre).

Finalement, on ne connaît pas la part que représentent les paiements résiduels et les frais de licence sur le montant de 1,5 à 1,8 milliards de réductions des dépenses réalisées avec ce retrait de contenu et une bonne partie provient sans doute aussi de déduction fiscales avec le passage de productions en pertes et profits après leur retrait (on voit bien avec l'expérience Star Wars : Galactic Starcruiser que Bob Iger cherche à tirer profit au maximum des déductions fiscales suite à la dépréciation des produits et des biens, y compris des productions pour Disney+ et prochainement Star+ qui ont apparemment un nombre de vues plutôt confidentiel).  

Citation :

One thing many people aren’t aware of, is while Disney might own a show or film, things are a little more complicated, as internally, different divisions are still having to licence the content from one another.  

For example, NBC Universal had to pay itself 500 millions for the rights to “The Office” for Peacock and Warner Brothers Discovery paid itself 425 millions for the streaming rights to “Friends” for HBO Max.

Much like syndication of Hollywood’s yesteryear, streaming services must pay for the right to host a title.

When a large company is made up of smaller, independently run divisions, each division must pay a transfer price for any products or services of another division.

You have to have internal transfer pricing to prove where you earned each piece of the pie.

These types of deals are highly regulated to prevent companies from paying less than market value for a product or service.

Writers, actors, producers and creators will get a share of the licensing deal, as is the case with any show that enters syndication on cable television.

Ainsi Disney+ payera des frais de licence à Walt Disney Pictures pour accueillir le film La Petite Sirène (2023) sur la plateforme :

Citation :

The pic’s revenues broken down include $267M in global theatrical film rentals, $100M net in domestic pay/free TV and what Disney pays itself to put the movie on Disney+, $100M in global home entertainment (DVD, digital), and $80M in international TV and streaming.

Vous pouvez même rajouté dans votre moteur de recherche des programmes retirés, les saisons 1 à 11 de la série Clem, seule la 12 reste.

Et ce n'est pas fini, on aura apparemment droit à un second tour de retrait de contenu, cela peut concerner Disney+, Hulu et Star+ 

Avec ce nouveau retrait de contenu, Bob Iger cherche à comptabiliser des charges de dépréciation de produits pour une valeur de 400 millions supplémentaires.

Malheureusement, Disney n'informera probablement pas cette fois non plus, ni la date de mise en oeuvre de ces retraits, ni les titres des séries, films, documentaires ou émissions qui disparaîtront cette fois, il reste à espérer une indiscrétion... 

La santé financière de l'entreprise ne doit pas être florissante pour grater ainsi à gauche et à droite...

Citation :

In addition, the Company may terminate certain license agreements for the right to use content on its platforms, which would result in the removal of licensed content from its platforms and lead to impairment and/or contract termination charges as well as cash payments. The Company currently expects that any such charges and payments related to licensed content would be meaningfully less than the impairment charges related to produced content.

Citation :

Disney to Take $1.5 Billion Content Write-Off Charge in June Quarter After Pulling Dozens of Titles From Streaming Services

Mouse House says it could incur an additional $400 million charge

Disney, after removing dozens of shows and movies from Disney+ and Hulu last week, said it will incur a $1.5 billion impairment charge for the June quarter.

In an SEC filing Friday, the company said that on May 26, 2023, it removed “certain produced content” from its direct-to-consumer streaming services. As a result, Disney will record a $1.5 billion impairment charge in its fiscal third quarter financial statements “to adjust the carrying value of these content assets to fair value.”

Disney said it’s continuing to review content on streaming platforms and “currently anticipates additional produced content will be removed from its DTC and other platforms, largely during the remainder of its third fiscal quarter.” As a result, Disney currently estimates it may incur further impairment charges of up to about $400 million related to produced content.

On Disney’s earnings call last month, CFO Christine McCarthy had said the company expected to take a write-down in the June quarter of $1.5 billion-$1.8 billion from removing content from its streaming platforms. By writing down the value of the content assets, Disney can remove that from its balance sheet and reduce its tax bill.

In its content purge last week, the media company pulled off more than 50 titles from Disney+ and Hulu, including series “Willow,” “The Mysterious Benedict Society” and “Dollface,” and movies such as “The One and Only Ivan.”

On Disney’s earnings call, CEO Bob Iger said he was “confident that we’re on the right path for streaming’s long-term profitability” and that as part of that the company would be “rationalizing the volume of the content we make and what we’re spending.” He also said the company expects to raise the price of Disney+ without ads later this year “to better reflect the value of our content offerings.”

In addition, according to Iger, the company will launch an integrated Disney+/Hulu “one-app experience” in the U.S. by the end of 2023 for subscribers of both services. Comcast chief Brian Roberts said “I think it’s more likely than not” that his company will end up selling its 33% ownership stake in Hulu to Disney within the next year. “I’m pretty certain if and when we sell our Hulu stake, it will be for more than what we have in it,” Roberts said. 

Variety - 2 juin 2023.

https://variety.com/2023/digital/news/disney-1-5-billion-content-write-off-charge-streaming-1235631877/

Disney+ c'est comme pour la grande distribution, on met en avant les produits que l'on veut faire consommer.
(25 ans de conception de catalogues...)
Le patrimoine c'est "daté," les programmateurs "le planque" pour faire moderne et progressiste, seulement les fans aimeraient bien le découvrir...
Dictature quand tu nous tiens!

Disney+ s'apprêterait a retirer de la plateforme diverses productions turques dont les séries télévisées Kaçış (l'évasion), Dunyayla Benim Aramda (La fille de tes rêves) et Ben Gri (Zone grise), trois séries Star Original.

En Amérique du Nord, les séries Alaska Daily et The Company You Keep (Ces liens qui nous unissent) et le film Crater (Le Cratère) ont également été retiré des plateformes Hulu et Disney+.

En Europe, Alaska Daily et Le Cratère ne sont plus non plus disponibles depuis ce matin.

La diffusion de la série Ces liens qui unissent s'est achevée sur Hulu le 7 mai dernier et était disponible depuis peu sur Disney+ Canada. Annoncée pour cet été sur Disney+ en Europe (le 12 juillet), son arrivée semble maintenant des plus compromise...

Le dernier épisode de la série Alaska Daily, avec l'actrice Hilary Swank en vedette, a été mis en ligne le 26 avril, il ne sera resté disponible que 65 jours...

Triste tendance embrassée par les différentes plateformes que ce soit Disney+, HBO Max/Max ou Peacock.

Vous avez des infos sur la VF de la dernière saison de Docteure Doogie ?

Si les séries télévisées Alaska Daily et The Company You Keep (Ces liens qui nous unissent) ont quitté les plateformes Hulu et Disney+, ces deux séries sont toujours disponibles aux Etats-Unis moyennant paiement sur les plateformes Amazon Prime : 2,99 $ par épisodes ou 24,99 $ pour la saison complète pour la première, 2,99 $ par épisode ou 19,99 $ pour la saison complète pour la seconde...

Les deux séries seraient également disponibles sur iTunes.

Simone Finch, créatrice de la série Single Drunk Female, nous apprend via son comte Instagram que le réseau Freeform ne renouvellera pas la série pour une saison supplémentaire

Avec l'élégance qu'on leur connaît désormais, les plateformes Hulu et Disney+ ont retiré, en toute discrétion, la série quelques heures après que la décision de Freeform ait été rendue publique   Sérieusement ?

La seconde saison, mise en ligne le 13 avril avril sur Hulu, n'y sera donc restée disponible que 79 jours.

C'est même carrément scandaleux du côté de Disney+ où la seconde saison a été mise en ligne le 7 juin dernier, soit une présence de 24 jours [sic] seulement sur la plateforme !!!    Un triste record.

Je comprend parfaitement que The Walt Disney Company se trouve dans une situation financière délicate et soit obligée de gratter un dollar à gauche, un dollar à droite, et que cela passe par le retrait de contenu de leurs plateformes Hulu, Disney+ et Star+ afin de réduire les montants de paiements résiduels (aux acteurs, scénaristes, réalisateurs et producteurs pour chaque jour de présence sur les plateformes selon les contrats négociés) et de frais de licence en cours (acquisition de droits de streaming auprès des studios et réseaux détenant les droits y compris ceux appartenant à The Walt Disney Company), d'absorber les charges de dépréciation et d'obtenir des déductions fiscales pour les séries, émissions et films nouvellement abandonnés.

Mais même la plateforme Netlfix a au moins la décence d'annoncer ses retraits en amont, laissant ainsi la possibilité à ses abonnés de prioritiser ses visionnages.

Pour la Xème fois ces dernières semaines, la gestion calamiteuse des retraits nous pousse une fois encore vers les tréfonds d'internet où on y trouvera (gratuitement) les épisodes, films et documentaires manqués. Et personnellement, cela me fait ch..r de devoir en passer par là alors qu'il n'y a rien de compliquer à annoncer suffisamment à l'avance les futurs retraits. La situation financière est-elle à ce point critique pour que Bob Iger ne puisse attendre la fin du mois pour procéder au retrait ?

L'acteur Warwick Davis interpelle The Walt Disney Company : 

isanka a écrit:

J'espere que ces films et séries trouverons place sur l'iTunes Store ou autre support.

Cela commence... (ou cela fait déjà longtemps?). En naviguant sur CheapCharts ce soir, j'ai remarqué que plusieurs films qui ont été retiré de D+ ont été mis en ligne à l'achat digital en France (en tout cas sur iTunes). Par exemple, Le Cratère, Treize à la douzaine 2022, Le Monde de Nate, Flora & Ulysse, Le seul et unique Ivan, Star Girl, Artemis Fowl ... Je n'ai jamais vu ces ajouts dans la section "nouveauté" d'iTunes, je suis donc surpris (bien qu'ils ne m'intéressent absolument pas ^^'). J'ignore quand ils ont été ajoutés mais pour certains, ils semblent être là depuis quelques semaines d'après cheapcharts... En tout cas, ces films sont désormais accessibles légalement en France. J'ai toujours du mal à comprendre cette histoire de droit d'auteur, puisqu'au final ils exploitent quand même l'oeuvre, mais j'imagine que le contrat pour la VOD ou sVOD est donc totalement différent   .

Aucunes séries TV n'a été mises en ligne. La distribution des séries TV à l'achat digital chez Disney étant quasi nulle depuis l'arrivé du Disney+ (exception de Grey's Anatomy il n'y a eu aucunes séries/saisons distribuées par Disney proposées à l'achat), je doute fort qu'elles arrivent prochainement, mais on sait jamais.