A défaut d'avoir du nouveau à poster sur le Pueblo Trading Post, je me suis dit qu'il pourrait être intéressant de partager une liste de livres que j'apprécie concernant les Nations Pueblo et le Sud-Ouest américain de manière générale. Ils permettent de se plonger dans ce qui a inspiré les imaginieurs Disney lors de la création de la partie de Frontierland allant du Pueblo jusqu'au feu Fuente Del Oro, ainsi que de l'hôtel Santa Fe avant que Cars ne soit intégré :
Ce livre est surtout axé sur l'artisanat Hopi. En anglais, 166 pages, paru en 1998 :
L'ensemble de la Nation Hopi est présentée ici à travers l'histoire de deux américains qui ont été très proches des Hopi. En anglais, 224 pages, paru en 2009 :
Cette édition du magazine Arizona Highways, de septembre 1980, revient sur l'histoire de la Nation Hopi à l'occasion du tricentenaire de la révolte Pueblo et Hopi contre l'occupation espagnole. En anglais, 50 pages :
Photographe proche des Nations Pueblo, Marcia Keegan présente les 19 villages Pueblo du Nouveau-Mexique et ses habitants. En anglais, 264 pages, paru en 1998 :
Bien que paru en 1977, ce livre reste encore une référence sur les katsina dolls (tithu) Hopi de style vintage. En anglais, 140 pages :
Un joli livre sur les katsina dolls au style encore pratiqué par les sculpteurs d'aujourd'hui. En anglais, 56 pages, paru en 2000 :
Edité en 2003 par les passionnés de la galerie Flak à Paris, ce livre est surtout centré sur l'histoire du collectionneur de katsina dolls André Breton et sur les katsinas les plus anciennes. En français et en anglais, 42 pages :
Paru au début des années 2000, ce livre au format magazine propose surtout de belles photos de katsina dolls. En anglais, 33 pages :
Ce livre est un recueil de fables et légendes Zuni, écrit par eux-mêmes. En anglais, 246 pages, paru en 1972 :
Les fétiches sont la particularité religieuse et artisanale de la Nation Zuni. Tout est expliqué en détail dans ce livre référence. En anglais, 144 pages, paru en 2004 :
Le livre incontournable pour qui s'intéresse à l'invasion du Sud-Ouest américain par les conquistadors espagnols et la résistance Pueblo. Il n'est pas facile à trouver d'occasion mais il vaut vraiment la peine de faire un peu de recherche. En français, 532 pages, paru en 2010 :
Offert par un membre de ce forum, ce petit livre présente l'artisanat des différentes Nations du Sud-Ouest américain. En anglais, 46 pages, paru en 2006 :
L'autobiographie de Don C. Talayesva est un autre incontournable pour qui s'intéresse aux Hopi. En français, 542 pages, paru en 1959 :
Polingaysi fit partie des premiers enfants Hopi envoyés à l'école des Blancs, et elle fut ensuite la première institutrice Hopi. Ce livre autobiographique retrace son histoire hors du commun. En anglais, 180 pages, paru en 1964 :
Probablement le meilleur livre écrit par Frank Waters, ce roman met en scène la difficulté pour les Hopi de sauvegarder leur mode de vie face au monde des Blancs. En français, 450 pages, paru en 2001 :
Ce roman est le résultat d'un séjour en 2011 de l'autrice Bérengère Cournut chez les Hopi. De retour en France, elle a écrit cette histoire d'une jeune fille Hopi qui nous transporte dans un monde fascinant. En français, 275 pages, paru en 2019 :
Ce livre retrace l'origine des peuples originaires du Sud-Ouest américain jusqu'à 9000 ans avant Jésus-Christ. La visite des nombreux sites archéologiques exposés ici est passionnante. En anglais, 232 pages, paru en 1994 :
Edward S. Curtis est ce photographe qui a rencontré 80 tribus indiennes entre 1907 et 1930, afin de faire un recensement photographique. Il a été l'un des principaux ethnologues sociaux des Amérindiens d'Amérique du Nord et son œuvre est monumentale. En anglais, 226 pages, paru en 1992 :
Un autre livre sur l’œuvre de Edward S. Curtis, en format poche avec quelques photos différentes. En français, allemand, anglais, 192 pages, paru en 2001 :
Il existe encore beaucoup d'autres livres à découvrir sur le même thème, mais l'essentiel est là. Par contre, s'il y a un livre que je déconseille d'acheter, c'est le (hélas) célèbre Book of the Hopi, écrit par Frank Waters. Le problème ne vient pas de l'auteur mais de Oswald "White Bear" Fredericks, un prophète Hopi autoproclamé auquel Waters a eu recours pour écrire son livre, et qui était une figure marginale parmi les Hopi. Waters lui-même avait noté qu'il était peu connecté aux anciens et aux chefs religieux des Hopi. Même si son désir obsessionnel de consigner les croyances religieuses de son peuple ne peut être mis en doute, il est intéressant de noter qu’un article signale que White Bear était lié à un "groupe d'activistes controversés" appelé "Hopi Independent Nation" qui était actif dans les années 60, lorsque Frank Waters a écrit Book of the Hopi. Pour citer directement l’article :
"Il s’agit d’un petit groupe de politiciens très actifs, déterminés et très visibles dont l’objectif principal semble être le renversement du Conseil tribal Hopi. (...) Il y a certaines choses qui caractérisent ce groupe : ils ne sont pas des porte-parole dûment nommés par des Hopi, pas plus que White Bear. Ils collectent activement des fonds aux États-Unis et en Europe et ont découvert comment faire croire aux Blancs crédules en pratiquement tout ce qu’ils disent. Ils ont un contact intime et le soutien de la génération des années soixante, qui a trouvé en "Hopiland" la Mecque occultiste des continents américains, et des "porte-parole" traditionalistes comme messies de la fin du monde à venir. Finalement, ils ont développé, au cours de très nombreuses heures de discussions entre eux et avec des non-Hopis, une série cohérente et systématique de "prophéties" concernant la fin du monde et le renouveau mondial à venir (...)".
Par conséquent, le Book of the Hopi a été écarté des archives historiques, même si certaines de ses descriptions de la vie et des croyances des Hopi sont probablement exactes. Il est le produit d'une source extrêmement peu fiable qui était liée à un groupe controversé de Hopi connus pour inventer des prophéties et des pseudo-histoires afin d'attirer l'attention des étrangers crédules.
Rien de tout cela ne veut dire qu'il faut ignorer les histoires orales préservées par les groupes autochtones, mais dans ce cas précis, il y a de très bonnes raisons de croire que le Book of the Hopi ne représente pas les croyances réelles des Hopi sur leurs propres origines.