Un avenant au texte régissant l'exploitation d'un film après sa sortie en salles devrait être signé le 6 décembre, au Centre National du Cinéma et de l'Image animée (CNC). Il est issu de négociations avec les plateformes menées principalement par le directeur des programmes de TF1 qui défendait les intérêts des chaînes de télévision en clair (TF1, M6 et France Télévisions). Après plusieurs semaines de discussions, l'accord obtenu permettrait aux chaînes gratuites d'obtenir 60 jours d'exclusivités contre un recul de deux mois de leur fenêtre de diffusion, passant de 22 à 24 mois après la sortie en salle.
lesechos.fr a écrit:
Accord en vue pour amender la chronologie des médias du cinéma
Disney et les chaînes de télé en clair (groupes TF1, M6 et France Télévisions) auraient trouvé les bases d'un accord sur la «co-exploitation» des films dans la chronologie des médias. Il se limiterait aux productions à gros budget des plateformes.
La hache de guerre semble enterrée entre Disney et les chaînes de télévision en clair. Après des mois de conflit sur un point technique mais primordial de la chronologie des médias distribuant aux différents diffuseurs les exclusivités des films après leur sortie en salles, la situation vient se de débloquer.
Selon nos informations, confirmant celles de «L’Opinion», des discussions initiées par les chaînes de télévision en clair (TF1, France Télévisions et M6) avec Disney ont permis de jeter les bases d’un accord-cadre : sur les films produits par les studios concernés et dotés d’un budget de production supérieur à 25 millions d’euros, les chaînes seraient prêtes à repousser leur fenêtre d’exploitation à 24 mois après la sortie en salles (contre 22 normalement). En échange, Disney serait disposé à retirer ces œuvres pendant 60 jours de sa plateforme de streaming. Dans le jargon, c’est ce qu’on appelle «l’étanchéité» de la fenêtre des chaînes gratuites.
Cette étanchéité me paraît toujours aussi absurde. Les chaînes gratuites font toujours de l'audience avec des films vus et revus sans arrêt, disponibles très facilement partout, mais seraient menacés parce que pendant leur fenêtre de diffusion, c'est dispo aussi sur les plateformes de streaming ? Je n'y crois pas une seconde ! S'ils veulent vendre de l'espace publicitaire, ils n'ont qu'à faire une 7455455542543e saison de Koh Lanta au lieu d'em**rder les abonnés des plateformes qui payent !
Bref, le piratage a de beaux jours devant lui dans notre pays, c'est pas avec ce nouvel accord bancal que ça va changer.
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Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12572 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Cette étanchéité me paraît toujours aussi absurde. Les chaînes gratuites font toujours de l'audience avec des films vus et revus sans arrêt, disponibles très facilement partout, mais seraient menacés parce que pendant leur fenêtre de diffusion, c'est dispo aussi sur les plateformes de streaming ? Je n'y crois pas une seconde !
Je suis bien d'accord. Un retrait de 60 jours est déjà bien moins pénalisant, mais cela reste aberrant. D'autant que depuis l'arrivée de Disney+ en France, divers films Disney ont été diffusés et ont fait de bonnes audiences alors que les films étaient déjà disponibles sur la plateforme.
Pour l'instant, il n'y a que Disney qui est pénalisé (et montré du doigt comme le grand menaçant), mais d'autres studios/plateformes sont en train de migrer vers le même modèle en diffusant d'abord leurs films au cinéma (pour gagner en visibilité et revenus), puis en streaming. C'est le cas d'Amazon, qui prévoit désormais de sortir une douzaine de films par an dans les salles obscures. Est-ce qu'eux aussi font faire comme Netflix, sortir leurs films sur grand écran partout dans le monde sauf dans l'Hexagone pour ne pas être gêné par la chronologie des médias ? Le système français va t-il continuer à se priver de ces sorties? Et continuer de se borner dans un système, pensé à l'origine pour protéger les cinémas et la diversité (et non Canal+ et les chaînes en clair), de plus en plus demandeur en investissements et pourtant toujours très contraignant.
boxofficepro.fr a écrit:
Vers une douzaine de films Amazon au cinéma chaque année ?
Le géant du numérique prévoit d’investir annuellement un milliard de dollars dans la production de longs métrages destinés aux salles de cinéma. Une nouvelle étape qui offre des perspectives bienvenues face à la baisse du nombre de films des studios. D’après le magazine économique spécialisé Bloomberg, citant des sources proches de la firme, Amazon serait sur le point d’accélérer sur la distribution salle, avec le plan de produire chaque année, pour un milliard de dollars, entre 12 et 15 films pour une exploitation dans les cinémas américains. Le géant, qui porte déjà la casquette de distributeur sur le territoire (Annette de Leos Carax par exemple), envisagerait donc de poursuivre cette activité en menant un certain nombre de ses productions vers les salles. Un rythme destiné à augmenter au fur et à mesure de celui de sa production, avec l’idée d’atteindre un line-up quantitativement similaire à celui de Paramount, et d’accroître ses recettes de 15 à 20 %.
Il s’agirait là du plus grand engagement témoigné par un acteur majeur du streaming envers la salle obscure. Jusqu’à présent, les relations plateformes/exploitants se sont cantonnées à des sorties sur un temps et un nombre de copies limités. Dernier exemple en date : ce mercredi 23 novembre, Netflix lance pour une semaine Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés, la suite de Knives Out (313 millions de dollars de recettes en salles en 2019) dans 600 salles américaines et certains territoires internationaux, avant sa mise en ligne le mois prochain. La perspective de disposer d’une dizaine de films d’Amazon permettrait en tout cas à l’exploitation de compenser le déficit de films produits par les studios historiques. À très court terme, elle a surtout rassuré la bourse, le leader de l’exploitation américaine AMC ayant vu ses actions grimper de 9,2 %, quand celles de Cinemark ont bondi de 12 %, dans un contexte globalement plus favorable à la salle, entre le démarrage réussi de Black Panther : Wakanda Forever et la sortie prochaine d’Avatar : La Voie de l’eau.
S’il venait à se confirmer, ce virage amorcé par Amazon viendrait renforcer le rôle prépondérant de la salle de cinéma, qui signe un retour en grâce également auprès des studios historiques, à l’image de la fin du day-and-date chez Warner Bros Discovery décrété par son nouveau PDG David Zaslav, ou du retour de Bob Iger aux manettes de Disney, davantage “salle-friendly” que son prédécesseur Bob Chapek. Depuis un an, les énormes succès de Spider-Man : No Way Home (près de 2 Mds$ de recettes monde) et de Top Gun : Maverick (environ 1,5 Md$) ont démontré la capacité des cinémas à créer de la valeur autour d’un film, dans des proportions décuplées par rapport à tout autre média.
Quid de la France ? Cette nouvelle stratégie d’un acteur mondial devrait logiquement se généraliser dans l’ensemble des territoires où est implanté Amazon. Mais dans l’Hexagone, la firme de Jeff Bezos sera confrontée à la chronologie des médias, avec des délais jugés trop contraignants par certaines plateformes. Bien que l’éventualité de voir des films Amazon sortir en France soit encore loin de se concrétiser, nul doute qu’elle permettra d’alimenter les discussions qui doivent se poursuivre autour de la chronologie, avec notamment la clause de revoyure de janvier prochain en ligne de mire.
Vers un apaisement dans la chronologie des médias ? Deux avancées dans les négociations
Les professionnels proposent d’étendre l’actuelle dérogation aux films ayant réalisé plus de 100 000 entrées en salles, tandis que de leur côté, les télévisions gratuites et les plateformes tendraient vers une nouvelle entente de cohabitation.
Lors d’une réunion organisée hier au CNC, dans le cadre de la revoyure de l’actuelle chronologie des médias, et à la demande du Syndicat des éditeurs de vidéo à la demande (Sevad), la fenêtre de la vidéo à la demande à l’acte passerait à trois mois après la fenêtre salle pour tous les films, sous réserve de l’accord du distributeur et dans certains conditions. Pour rappel, une dérogation est actuellement réservée aux films ayant réalisé moins de 100 000 entrées en 4 semaines d’exploitation au cinéma, et concerne aussi leur sortie en vidéo physique (DVD/Blu-ray). Seule la VOD à l’acte, qui représente 20 % des ventes vidéo (soit 45 M€ en 2021), pourrait donc concerner aussi les films ayant dépassé les 100 000 entrées, dans le cadre d’une expérimentation et pour une fenêtre “premium”, à un tarif de vente plus élevé pour le public.
Par ailleurs, et après des discussions menées ces dernières semaines entre Disney et les groupes TF1, M6 et France Télévisions, ces dernières accepteraient de diffuser les films produits par les plateformes, d’un budget supérieur à 25 M€, deux mois plus tard. Les chaînes en clair attendraient dont 24 mois après la fenêtre salle, au lieu des 22 actuellement prévus. En retour, elles auraient deux mois d’exclusivité, pendant lesquels la plateforme mère ne pourrait plus diffuser son film. Cette disposition devrait faire l’objet d’un avenant à l’actuelle chronologie des médias.
Si on n’est pas encore sur la “co-exploitation” des œuvres réclamée par Disney, ce qui avait motivé sa décision de ne pas sortir Avalonia en salles et de discuter celle de Black Panther 2, cet accord permettrait à la plateforme de proposer ses films, toujours 17 mois après la sortie salles sans nouvel accord avec les organisations professionnelles du cinéma, durant deux mois supplémentaires.
Ces deux aménagements de la chronologie des médias signée en janvier 2022, dans le cadre de sa clause de revoyure, sont en cours de rédaction par le CNC, avant d’être soumis aux acteurs du secteur. Leur application fera montre d’expérimentation jusqu’à janvier 2025.
Ce qui a motivé Disney pour ne pas sortir Avalonia c'est que c'est un bide et qu'investir dans le marketing en France pour ne pas rentrer dans ses frais n'est pas logique. Une pression à moindre coût.
Selon Brigitte Ricou-Bellan, présidente de la filiale française d'Amazon Prime Video, "Les règles du cinéma en France nous “désinvitent” à sortir des films en salle. Les services de vidéo à la demande sont défavorisés. On espère plus de flexibilité pour le bénéfice du public et de nos abonnés Prime".
Le Point a écrit:
Amazon Prime Video : beaucoup de nouveaux programmes en France, mais aucun chiffre d’audience
Comédies avec Pierre Niney, Jonathan Cohen ou Éric Judor, relance de « Popstars »… La plateforme a dévoilé ses nouvelles productions, mais pas un mot sur ses audiences.
Jonathan Cohen en flic et chanteur de charme à La Réunion, Éric Judor avec une perruque pour une comédie de Noël, Pierre Niney associé aux vidéastes McFly et Carlito pour créer un super-héros français, une série documentaire sur le youtubeur Squeezie, la relance du télé-crochet Popstars autrefois diffusé par M6… C'est dans l'écrin vert du bois de Boulogne, à Paris, qu'Amazon a dégainé lundi soir ses nouvelles cartouches en contenus pour tenter de convaincre encore plus de Français de s'abonner à son service Prime, qui permet aussi d'être livré rapidement. Avec toujours ce goût prononcé pour le secret et le refus de la transparence, comme la plupart des Gafa.
Amazon Prime Video refuse, en effet, de dévoiler le nombre de ses abonnés en France et les audiences précises de ses productions, que ce soient les matchs de football ou les films. L'année dernière, on a appris l'audience du match de Roland-Garros entre Nadal et Djokovic (3 millions de téléspectateurs) seulement un mois après sa diffusion et sans connaître le degré de fiabilité de cette donnée.
Si le groupe se félicite, par exemple, du succès du film d'action Medellín avec Franck Gastambide, il ne donne aucun chiffre précis sur le nombre de milliers ou millions de téléspectateurs en France et dans le monde à l'avoir regardé. Tout juste apprend-on qu'il est « le film français le plus performant sur Prime Video en France » et s'est classé « dans le top 10 dans de nombreux pays ».
Impossible également de savoir combien de Français ont acheté le pass Warner à environ 10 euros pour voir les séries HBO autrefois sur OCS telles que Succession. Dommage ! Une lueur d'espoir, peut-être. L'institut Médiamétrie a fait savoir qu'il mesurerait les audiences d'Amazon et de Netflix, qu'ils le veuillent ou non. Et, après Netflix, Amazon réfléchit actuellement à une offre d'abonnement avec publicité. Cela le poussera peut-être à plus de transparence…
Du côté des films, Amazon Prime Video mise sur une quinzaine de projets par an. Mais le groupe américain, qui a récemment racheté MGM Studios pour plus de 8 milliards de dollars, reste néanmoins fâché avec la chronologie des médias en France. Ce système de protection exige que les films de cinéma qui sortent en salle ne soient disponibles que 17 mois après sur des plateformes de streaming payant. « Les règles du cinéma en France nous “désinvitent” à sortir des films en salle. Les services de vidéo à la demande sont défavorisés. On espère plus de flexibilité pour le bénéfice du public et de nos abonnés Prime », plaide Brigitte Ricou-Bellan, présidente de la filiale française d'Amazon Prime Video.
Des discussions ont actuellement lieu. Mais Canal+, premier financeur du cinéma français avec environ 200 millions d'euros chaque année, ne souhaite pas voir abolir son privilège de pouvoir diffuser les films seulement six mois après leur sortie. En attendant, Amazon refuse de sortir en salle en France le prochain film de Luca Guadagnino, Challengers, avec Zendaya, alors qu'il sera visible en salle dans le reste du monde… Le groupe veut continuer de vendre ses films aux chaînes françaises, notamment au groupe TF1, pour des diffusions événements, comme l'a montré la récente programmation du film de Mélanie Laurent Le Bal des folles sur TMC, qui a attiré près de 600 000 téléspectateurs.
Lundi soir, Prime Video a dévoilé neuf créations originales françaises. Parmi elles, Le Stupéfiant Noël des Silestone, avec Éric Judor, reprend les codes des anciennes comédies de Noël américaines comme Maman j'ai raté l'avion ; le thriller Tigres et Hyènes de Jérémie Guez, talentueux réalisateur de la série BRI sur Canal+, avec Fianso, Géraldine Nakache et Olivier Marchal ; la comédie de super-héros français Feuilleman, en cours de développement par l'acteur Pierre Niney et les vidéastes humoristiques McFly et Carlito ; Sulak, de l'actrice et réalisatrice Mélanie Laurent, sur la vie d'un braqueur des années 1980. « Il y a de plus en plus d'offres de contenus, Amazon doit miser sur un ton décalé et prendre des risques », commente Thomas Dubois, directeur des créations originales Amazon Studios pour la France. Exemple concret : Jonathan Cohen tient le rôle principal du film Sentinelle, l'histoire d'un flic à La Réunion qui est aussi chanteur de charme à ses heures perdues…
La série de fiction Trash, développée avec la productrice de télévision Alexia Laroche-Joubert, dévoilera les coulisses de l'émission de télé-réalité Loft Story, qui avait fait fureur en 2001 et mis sur orbite la première star de la télé-réalité, Loana. Pour les émissions de divertissement, Amazon Prime Video mise toujours sur LOL : qui rit sort ! (qui devient Quirit et qui crie sort !), dont la troisième saison a cartonné et sous le feu d'une récente polémique après les critiques de Blanche Gardin. Les deux nouveautés sont la relance du télé-crochet de M6 Popstars, qui avait notamment lancé la carrière de M Pokora et de Chimène Badi, et une nouvelle série documentaire dans la veine de celle sur Orelsan. Cette fois, il s'agira de suivre le youtubeur Squeezie et de montrer les coulisses du monde des créateurs de contenus. Quant à la série de Booba déjà annoncée, Ourika, elle sera disponible d'ici à la fin de l'année.
Côté sports, pas grand-chose de neuf sous le ciel d'Amazon. Le géant américain poursuivra en particulier la diffusion de Roland-Garros et de la Ligue 1. La plateforme a précisé qu'elle diffuserait en exclusivité les deux prochains derbys entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille. Ils auront lieu le dimanche 24 septembre (6e journée, match aller à Paris) et le dimanche 31 mars (27e journée, match retour à Marseille). Connaîtra-t-on les audiences précises des deux matchs ?
Dans un rapport d'information déposé le 24 mai 2023 sur la situation de la filière cinématographique en France, le Sénat a recommandé la création dans la chronologie des médias une fenêtre vidéo "premium" pour les plateformes de vente de vidéo en ligne, entre deux et trois mois après la sortie en salle.
senat.fr a écrit:
RENFORCER LES ACTEURS FRANÇAIS DANS LA CHRONOLOGIE DES MÉDIAS
Dans un marché de la vidéo en ligne très majoritairement dominé par les entreprises américaines qui produisent des séries, le secteur de la vente ou de la location à la demande, même minoritaire, présente deux caractéristiques : d'une part, il est largement dominé par des entreprises françaises (Canal Plus, Orange, SFR, etc..), d'autre part, 80 % des oeuvres consommées sont des films de cinéma.
Ce secteur pourrait donc bénéficier d'un léger avantage dans la chronologie des médias. La mission encourage donc les signataires de la convention à la faire évoluer en créant une forme de fenêtre « super premium », réservée à l'achat, avec un prix fixé relativement haut pour ne pas concurrencer les salles. Cette fenêtre pourrait s'ouvrir, avec l'accord des producteurs, entre deux et trois mois après la sortie en salle si celle-ci ne se poursuit pas.
Recommandation n° 14 : Créer dans la chronologie des médias une fenêtre vidéo « premium » pour les plateformes de vente de vidéo en ligne, entre deux et trois mois après la sortie en salle.
Source : Le cinéma contre-attaque : entre résilience et exception culturelle, un art majeur qui a de l'avenir
"Premium" , "prix relativement haut", c'est clair, ils ont tout compris nos sénateurs, c'est clair que pour favoriser le piratage légal, augmentons le prix, c'est tout ce que le marché de la VOD français a besoin ! Ce type de proposition n'est pas sérieux, et prouve que ces personnes n'y connaissent rien du tout. Le marché français de la VOD n'a rien à voir avec le marché USA, il est très fragile et à énormément souffert des plateformes sVOD.
En France, le prix maximum possible pour un film en VOD est fixé à 16,99euros... C'est déjà très cher, et en dehors de Disney, aucun distributeur n'ose l'utiliser aujourd'hui. Même en pleine pandémie, quand Warner Bros a lâché certains de ces films direct en VOD (Wonder Woman, Godzilla Vs Kong, Mortal Kombat ...), ils les ont proposé à 13,99euros (quand ils étaient vendus 35$ CAD au Canada, je suis bien placé pour le savoir). Tout simplement car ils avaient compris que c'était impossible à retranscrire en France... Et eux, ce qu'ils proposent ici quand je lis ton communiqué, c'est de certes, diminuer le temps d'attente pour la disponibilité en VOD (ce qui serait vraiment une bonne idée, il n'a aucun sens aujourd'hui), mais en échange d'un prix "relativement haut" et donc j'en conclu supérieur à 16,99euros, qui est le tarif actuellement.
C'est une TRÈS mauvaise idée. Cela ne va absolument pas aider le consommateur (qui ici paye 17euros pour un film l'unité? Probablement pas grand monde.. Et ils pensent qu'on va payer plus, genre 19.99euros (au hasard), pour gagner 1mois? ), et surtout cela ne va absolument pas aider le marché de la VOD : dés sa mise en ligne sur ces plateformes, le film sera dispo en téléchargement illégal gratuitement. Pour favoriser le téléchargement légal (ou l'achat de DVD/Blu-Ray) il faut lui donner un avantage qui justifie que le consommateur accepte de payer plutôt que de choisir la facilité. Cela ne peut pas passer par un tarif élevé. Perso, j'accepte de payer une nouveauté 11.99-13.99euros, plutôt que d'aller sur des sites peu fiable. Pour 20euros, clairement, je prend le risque d'aller sur un site non fiable, désolé. De plus désolé mais les distributeurs sont libres de pratiquer les tarifs qu'ils souhaitent, aucunes lois ne doit décider de cela.
Solution facile pour nos sénateurs : laissez les distributeurs gérer les sorties VOD/DVD/Blu-Ray comme ils le souhaitent et supprimer définitivement la chronologie des médias pour ces cas. La conserver pour les marchés diffusion TV et plateforme sVOD qui sont plus spécifiques. Je pense même que la vente en location pourrait être concerné par la loi (interdite avant un certain délai), afin de privilégier l'achat légal. La VOD et les DVD/Blu-Ray sont des marchés FRAGILE et en difficulté, cette loi pénalise tellement ces marchés... Les distributeurs ne sont pas stupide. Si le film marche au cinema, ils repousseront d'eux même la sortie VOD/DVD/Blu-Ray (Avatar 2, ou Spider-Man No Way Home qui ont étais repoussé y compris aux USA). Cette loi est totalement inutile et ne sert strictement à rien. Et cette proposition provient de personnes qui n'ont aucune idée de ce que c'est d'acheter un film en VOD, DVD ou Blu-Ray.
Selon Frédéric Monnereau, directeur de la distribution de The Walt Disney Company France, sur le plateau de Boxoffice Pro : "Il y a eu des discussions. Ce sujet reste très présent, mais on est toujours dans le dialogue et c'est une bonne chose. Je pense que notre industrie a besoin de discuter, de dialoguer, d'échanger. Il y a une nouvelle échéance, qui est le 1er janvier 2025, avec une nouvelle chronologie qui sera mise en place. Les discussions continuent et vont s'accentuer pour préparer ce 1er janvier 2025. Et, j'espère, nous chez Disney, nous serons toujours dans le discours, dans le dialogue pour faire avancer les choses. De faire que, au bout du compte, le spectateur s'y retrouve le plus possible et qu'il y ait un équilibre entre tout le monde".
Netflix renforce ses obligations envers l’audiovisuel français
Un accord interprofessionnel a scellé ce jeudi 14 septembre les nouveaux engagements de Netflix envers la création audiovisuelle française. Un gage de bonne volonté qui tranche avec la position réfractaire de la plateforme Disney +.
Plus d’investissements dans le patrimoine, les œuvres d’expression françaises, la création indépendante – notamment le documentaire et l’animation. Voici en somme les nouvelles obligations qui lient Netflix aux partenaires audiovisuels français, grâce au nouvel accord interprofessionnel issu du décret SMAD. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) s’est félicitée ce jeudi 14 septembre de ce nouvel acte de bonne volonté du géant du streaming, concrétisé à La Rochelle en présence des organisations signataires, du Syndicat des producteurs indépendants à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.
Après Prime Video en novembre, Netflix concrétise et approfondit ainsi son partenariat avec les acteurs de l’écosystème français – en contrepartie desquels la plateforme bénéficie de délais de diffusion plus avantageux des œuvres après leurs sorties en salles. Dès 2023, 100% des obligations d’investissement de la plateforme dans les œuvres audiovisuelles seront fléchées vers les œuvres patrimoniales. L’investissement dans les productions d’expression originale française passera quant à lui de 75% actuellement à 85% d’ici 2026, et sera consacré aux œuvres indépendantes à 68%, contre 66% actuellement. La part dédiée au documentaire de création, d’une part, et l’animation, d’autre part, est doublée.
De quoi afficher un mariage heureux, alors que les premières moutures de ces accords (estimés insuffisants quant au poids des profits réalisés par Netflix en France) n’avaient pas convaincu la totalité de la profession, et à l’heure où un contrôle fiscal vise actuellement la multinationale, soupçonnée de bidonner ses déclarations de revenus réalisés en France. La confiance règne ?
Dans le climat d’antagonisme qui l’a très tôt opposé aux acteurs du petit et grand écran, le streamer s’est en tout cas taillé la paradoxale réputation du bon élève, donnant des gages de bonne foi quand Disney+ fait encore figure de résistant. Adversaire notoire de la chronologie des médias française, le groupe Disney n’a pour sa part conclu aucun accord avec les organisations professionnelles. Optimiste, l’Arcom s’est dit «confiante dans l’aboutissement prochain des discussions».
lesinrocks.com a écrit:
Pour la première fois en France, Prime Video financera un film destiné aux salles de cinéma
Après trois ans de rivalité avec les exploitants, la plateforme se tourne désormais vers les salles françaises.
À l’instar de son concurrent Apple, qui sortira ses deux prochaines grosses productions, Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese, et Napoléon, de Ridley Scott, dans nos salles respectivement les 18 octobre et 22 novembre 2023, Amazon Prime Video annonce à son tour la production d’un film pour une sortie en salles, avant de rejoindre son catalogue quinze à dix-sept mois plus tard, dans le respect de la chronologie des médias.
Adaptation et réconciliation
Il s’agit d’une adaptation en coproduction avec Gaumont et Égérie Productions du roman de Roland Perez, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan (éd. Les Escales), réalisé par Ken Scott, qui relate le parcours drolatique de Roland. Handicapé physiquement, sa rencontre avec la voix de Sylvie Vartan l’accompagnera sur le chemin du miracle. Le film mettra en vedette Leïla Bekhti et Jonathan Cohen.
Si seul Netflix exclut encore fermement ce type de dispositif, les plateformes commencent à comprendre que les salles permettent aux films de jouir d’une meilleure exposition et de concourir dans les festivals. Un dispositif qui laisse poindre une réconciliation entre les plateformes et le cinéma français.
lefilmfrancais.com a écrit:
Congrès FNCF 2023 - Les grandes manœuvres se préparent pour le secteur
Transition écologique, réforme Art et essai, engagements de programmation et de diffusion, éducation à l'image... Le traditionnel débat avec les pouvoirs publics a permis de faire un large tour de table des enjeux du secteur. Tour d'horizon.
[...]
Chronologie des médias en vue
L'année 2024 sera celle de la renégociation de l'accord de 2022 sur la chronologie des médias. "A chaque point d'étape, nous avons affiché notre fermeté sur nos principes et notre ouverture d'esprit dans la discussion. C'est avec le même état d'esprit que nous aborderons ces discussions. N'oublions pas que le rôle essentiel de la chronologie des médias est de préserver la salle de cinéma, créatrice de valeur pour l'ensemble de la chaîne", revendique Richard Patry.
Un avenant à la chronologie des médias sur la coexploitation télé/plateforme
Cet aménagement concerne la période d’indisponibilité des films en SVOD quand s’ouvre la fenêtre de la télévision en clair.
La chronologie des médias est un work in progress permanent. Celle qui a été signée en janvier 2022 doit être revue début 2025, mais en attendant, un nouvel avenant vient d’être signé après concertation entre professionnels. On se souvient notamment qu’en juin 2022, Disney avait décidé de ne pas sortir Avalonia, l’étrange voyage dans les cinémas français, à cause des « contraintes » de notre chronologie. Soit l’obligation d’attendre 17 mois après la sortie salle pour proposer son film en ligne, mais surtout celle de le retirer de sa plateforme au moment de la fenêtre de télévision gratuite. De leur côté, les chaînes en clair s’inquiétaient de l’étanchéité de leur fenêtre face à la concurrence – et aux exigences – des plateformes.
L’avenant signé par les professionnels le 25 septembre, et paru au JO du 6 octobre 2023, concerne cette période d’indisponibilité d’une œuvre sur un service de SVOD, en cas de coexploitation avec une chaîne de télé gratuite. Deux cas sont prévus, à titre expérimental : pour une œuvre n’étant pas produite par une plateforme ou dont le coût de production est compris entre 5 M€ et 25 M€, l’œuvre ne peut être disponible en SVOD pendant minimum un mois suivant la première diffusion sur une télévision en clair (celle-ci commençant, pour rappel, 22 mois après la salle).
Pour une œuvre produite par un service de SVOD ou par ses filiales, dont le coût de production est supérieur à 25 M€, et qui n’est pas préfinancée par une télévision en clair, l’accord prévoit une indisponibilité en SVOD pendant deux mois autour de la diffusion sur une chaîne en clair. Cette période d’indisponibilité est choisie « à la discrétion du service de télévision en clair concerné » et ne pourra être actionnée qu’une seule fois, et ce dans certaines conditions.
Des disposition qui devraient faciliter l’échange de programmes entre les chaînes de télé gratuites et les plateformes… en attendant la suite.
Canal+ renouvelle son accord de première exclusivité payante avec Warner
L’accord pluriannuel permettra au groupe français de continuer à proposer à ses abonnés, conformément à la chronologie des médias, les titres de Warner Bros. Pictures six mois après leur sortie en salles en France. Le renouvellement de l’accord a été officialisé le 6 janvier 2024, sans précision sur sa durée de validité. Il concerne, parmi les sorties Warner les plus récentes pu à venir, Barbie, Wonka, The Flash, Aquaman et le Royaume perdu, Blue Beetle, La Nonne : La Malédiction de Sainte Lucie et La Couleur pourpre .
Pour rappel, le groupe Canal+ possède un accord de première exclusivité payante avec l’ensemble des studios américains.
Les plateformes de SVOD pourraient profiter d'une zone grise dans la chronologie des médias française pour diffuser leurs films plus tôt : en sortant deux versions (comme une version longue), avec des visas d'exploitation différents.
BFM TV a écrit:
NAPOLÉON, KILLERS OF THE FLOWER MOON: CETTE ASTUCE QUI PERMETTRAIT À CERTAINS FILMS D'ARRIVER PLUS TÔT EN STREAMING
Seul pays à avoir une chronologie des médias obligatoire, la France se heurte néanmoins aux désirs des géants de la SVOD de proposer leurs films à la fois au cinéma et sur leur plateforme.
Le village gaulois a encore frappé. Depuis les années 80 et l'avènement de la télévision à une plus grande échelle, la France s'est doté du principe de chronologie des médias.
L'Hexagone est ainsi le seul pays européen a disposer d'une obligation de respecter ce dispositif qui fait couler beaucoup d'encre, à l'heure où les géants de la SVOD produisent de plus en plus de films.
Un vieux débat très français Vous ne le savez peut-être pas, mais en France, la diffusion de films à la télévision est particulièrement contrôlée. Les ayants-droits du cinéma ont ainsi fait plier bien des chaînes afin de les contraindre à un délai entre la sortie au cinéma, celle en DVD/VOD, et la diffusion en clair.
Dans le cas d'une chaîne payante comme Canal+, qui finance à un niveau plus important le cinéma, le délai est de six mois, là où les plateformes de SVOD doivent patienter 15 à 17 mois en fonction de leurs investissements dans le secteur. Les chaînes gratuites sont quant à elle servies en dernier, au bout de 22 mois.
Il y a quelques mois à peine, c'est Disney et sa plateforme Disney+ qui avait décoché une première flèche, se plaignant des délais et de l'obligation de retirer un film diffusé en clair. La firme avait ainsi renoncé à la sortie en salles d'Avalonia: l'étrange voyage, son film de Noël 2022. En parallèle, les plateformes de SVOD produisent de plus en plus de films à gros budget, qu'elles destinent dans un premier temps au cinéma, comme Apple ou Amazon.
La tentation de l'édition "définitive" Pour s'éviter les 17 mois d'attente liée à la chronologie des médias, certains acteurs du secteur pourraient néanmoins enclencher une option qu'ils n'ont jusque là jamais exécutée: proposer une version légèrement différente d'un film, souvent baptisée "Director's Cut", ou "définitive". Une telle version serait ainsi légalement associée à un autre visa d'exploitation, et donc considérée comme un autre film, jamais diffusé en salles. Il pourrait ainsi être intégré à un catalogue sans respecter la chronologie des médias.
Les rumeurs annoncent ainsi une version de plus de 4h de Napoléon, le biopic de Ridey Scott, produit par Apple, mais distribué en France par Sony. Ce qui pourrait permettre au géant californien de le proposer sur Apple TV+, du moins dans cette version rallongée. Une telle stratégie pourrait aussi s'appliquer à Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese, là encore produit par Apple et qui, comme Napoléon, est disponible sur Apple TV+ ailleurs qu'en France.
En coulisses, une source proche des représentants de l'industrie du cinéma évoque "une question un peu nouvelle". Et pour cause, elle ne s'est jamais posée jusqu'à présent. Les plateformes respectant un statu-quo, correspondant à une forme de pacte de non agression avec les exploitants de salle.
Auprès de Tech&Co, une source proche du secteur du cinéma précise que cette stratégie devrait aboutir à une version "différente" d'un film déjà sorti en salles. "On est dans une zone grise, le CNC (qui accorde les visas d'exploitation, ndlr), devrait se prononcer au cas par cas," explique-t-on, prévenant qu'il "faut que ce soit deux œuvres différentes, que ce soit le souhait du réalisateur."
"Une zone grise"
"Il ne faut pas que cette nouvelle œuvre dure dix minutes de plus que l'originale, et que ce soit simplement une volonté de contourner la chronologie des médias" analyse cette même source.
Que faire, néanmoins, si un géant de la SVOD se décide à passer à l'acte sans respecter les préconisations? Si sur le papier, les moyens d'action sont limités, certains acteurs dépendants des exploitants peuvent être convaincus par la pression du secteur. C'est ainsi que Disney, très dépendant des salles de cinéma, n'a jamais osé franchir ce cap, même dans le cas d'Avalonia.
Même son de cloche du côté des acteurs de la SVOD. "Sur le papier, utiliser un autre visa d'exploitation pour passer outre la chronologie des médias est possible. Mais ça pourrait susciter une énorme levée de bouclier de la part des exploitants de salles. Un gros acteur comme Netflix ou Disney ne pourrait pas se le permettre. Un acteur plus petit, qui ne représente pas une grosse menace pour les salles, comme Apple TV+, pourrait éventuellement le faire," explique une source interne à l'un des leaders du secteur du streaming, à Tech&Co.
Qu'on l'aime ou qu'on l'a déteste, la chronologie des médias est un élément essentiel du financement du cinéma français. De fait, les cinémas ont besoin de la sortie de films hollywoodien pour financer le reste des productions au budget moindre, mais réalisées en France. Reste néanmoins à savoir quelle plateforme de SVOD décidera de jeter un pavé dans la mare des éditons augmentées de leurs films, et de ce côté, on reste "attentif" au moindre mouvement.
Chronologie des médias : les discussions recommenceront le mois prochain
Le feuilleton de la chronologie des médias reprendra le mois prochain. La concertation se fera entre les différentes parties prenantes, à voir si certaines réclameront de meilleures conditions.
Après plusieurs mois de discussions, la nouvelle chronologie des médias est entrée en vigueur début 2022. Elle a surtout vu le raccourcissement des délais avant la disponibilité sur les plateformes et elle sera à nouveau discutée bientôt.
10 mois pour trouver un accord
En effet, le Centre national du Cinéma et de l’Image animée (CNC) fera démarrer une nouvelle concertation le 4 avril prochain selon Contexte. L’ensemble des acteurs de la filière seront présents afin de discuter de l’accord actuel qui prendra fin dans 10 mois, en février 2025.
Les discussions pour le dernier accord avaient pris plusieurs mois, à voir si cette fois elles prendront autant de temps. Les différentes parties prenantes ont obtenu ce qu’elles voulaient il y a deux ans. Néanmoins, les plateformes pourraient tenter de demander à nouveau à raccourcir leur délai avant qu’un film puisse être diffusé dessus. Elles sont passées de 36 mois à 17 mois et cela descend même à 15 mois pour Netflix qui a signé avec la filière cinéma.
Cependant, ces plateformes souhaitaient des délais plus court que ceux obtenus. A voir donc si elles tentent à nouveau d’obtenir de meilleurs délais à l’avenir.
D’après nos confrères, CANAL+ est satisfait de la chronologie actuelle et la chaîne souhaite son renouvellement. Elle avait obtenu un délai de diffusion de six mois après la diffusion en salle.
Disney+, Max and Mubi to Participate in Cannes Film Market’s Streamers Forum (EXCLUSIVE)
Disney+, Max and Mubi are among the new participants of Cannes Film Market‘s Streamers Forum, a series of conferences discussing the evolution of the streaming landscape. Clément Schwebig, Warner Bros. Discovery’s president of Western Europe and Africa, and Mubi CEO Efe Cakarel will deliver exclusive keynotes at the event.
Schwebig will make his debut on the Croisette in the run up to Max’s launch across 20 European countries on May 21, while Cakarel will give some insight on Mubi’s role in nurturing independent cinema.
This year’s roster will also bring together executives from AVOD services such as Pluto TV, as well as Filmin, the Spanish subscription-based streaming service primarily dedicated to independent films, and Greece’s Cinobo.
Pluto TV will kick off the program on May 16 at the Palais des Festivals with Oliver Jollet, exec VP and international general manager of Pluto TV, which launched 10 years ago and has become a pioneer in the Free Ad-Supported Television (FAST) space. During the session, Jollet will go over the evolution of the FAST industry over the past decade, and future predictions for the FAST and streaming business.
Then, on May 19, Disney+ France’s head of original productions, Kévin Deysson, will take the stage to unveil Disney’s ambitions in the French market.
The morning session will conclude with a panel discussing how theatrical and digital releases can best showcase European independent films, as well as strategic marketing on both traditional and digital fronts. Panel participants will include Filmin’s co-head of acquisitions Joan Sala and Cinobo’s founder and managing director Dafni Bechtsi, along with Alphapanda’s film marketing strategist Mathias Noschis.
“As the streaming landscape evolves, our agenda for Streamers Forum will explore the different models and strategies in content creation, acquisition and distribution for streamers, including the balance between traditional distribution and direct streaming,” said Guillaume Esmiol, executive director of Cannes Marché du Film, who took over from Jerome Paillard in 2023. “We take pride in being a high-level forum for these crucial dialogues at the heart of the Marché du Film.”
The Streamers Forum held its first edition last year with guests including Netflix, Prime Video and SkyShowtime. The upcoming edition of the Cannes Film Market will run May 14-22.
Le patron de Disney pour la région EMEA, Jan Koeppen a présenté des plans d'investissement de contenu de 5 milliards de dollars pour l'Europe. Détaillant les caractéristiques des différents territoires de la région, il a loué l'Espagne pour ses "avantages fiscaux et ses investissements dans les infrastructures", mais s'est montré froid à l'égard de la France. Il a décrit le paysage audiovisuel du pays comme "particulièrement compliqué et complexe", ajoutant qu'"il restreint la concurrence et le choix des consommateurs… Nous souhaitons généralement proposer notre contenu aux clients de la manière dont ils peuvent en profiter au mieux." Koeppen a déclaré aque Disney discutait avec les autorités françaises pour voir si le système pouvait être modernisé :"Nous travaillerons avec les différentes parties pour voir si cela peut être fait".
Deadline a écrit:
Disney EMEA President Takes Aim At France’s “Uniquely Complicated & Complex” Film & TV Ecosystem
France’s state-backed film and TV financing ecosystem, which is underpinned by investment obligations for all content distributors and strict media chronology laws, is the envy of audiovisual professionals worldwide.
But not everyone is a fan.
Disney’s EMEA boss Jan Koeppen seemed less than impressed with France’s protective system in an interview with the FT on Friday, in which he laid out $5B content investment plans for Europe.
Detailing the characteristics of different territories in the region, he praised Spain for its “tax advantages and investments in infrastructure,” but was frosty about France.
He described the country’s audiovisual landscape as “uniquely complicated and complex “, adding: “It restricts competition, and it restricts consumer choice…We normally want to get our content to customers in the way that they can best enjoy it.”
Under France’s current windowing rules, global platforms including Disney and Amazon are subject to a 17-month gap between the theatrical and online release of a feature film, while Netflix has negotiated a 15-month window in return for extra investment in local movies. Prior to the new rules, the window was 36 months.
French pay-TV giant Canal+ – which has an agreement with Disney to show its movies – negotiated a six-month window in return for $690M investment in local and European content over three years.
Disney has been pushing back against these windows for years.
The situation last came to a head in the wake of pandemic, when theatrical releases were under pressure.
The studio announced in June, 2022 that it was the skipping the theatrical release of Strange World in France to put it directly on Disney Plus, as a result of the chronology rules. It also threatened to go down the same track with Black Panther but then relented.
Strange World was released theatrically in the U.S. and much of the rest of the world on November, 2022, and arrived in France online in early 2023.
Koeppen told FT that Disney was talking to the French authorities to see if the system could be “modernised.”.
“We’ll work with the different parties to see if that can be done,” he said.
The current windowing law, which took effect in February 2022, took more than a decade to negotiate, and was due to last for three years from that point.
Any move to shorten the windows in favor of the global platforms is likely to meet with pushback from France’s powerful exhibition sector, which says the gaps are key to maintaining a strong theatrical box office.
polo85
Âge : 39 Messages : 4557 Localisation : Ouest de la France Inscription : 23/01/2010
Le patron de Disney pour la région EMEA, Jan Koeppen a présenté des plans d'investissement de contenu de 5 milliards de dollars pour l'Europe. Détaillant les caractéristiques des différents territoires de la région, il a loué l'Espagne pour ses "avantages fiscaux et ses investissements dans les infrastructures", mais s'est montré froid à l'égard de la France. Il a décrit le paysage audiovisuel du pays comme "particulièrement compliqué et complexe", ajoutant qu'"il restreint la concurrence et le choix des consommateurs… Nous souhaitons généralement proposer notre contenu aux clients de la manière dont ils peuvent en profiter au mieux." Koeppen a déclaré aque Disney discutait avec les autorités françaises pour voir si le système pouvait être modernisé :"Nous travaillerons avec les différentes parties pour voir si cela peut être fait".
C'est pas vraiment surprenant, globalement en France c'est plus ou moins Canal+ qui dicte la loi avec les exploitants de salles, par contre il est un peu hypocrite le bonhomme car Disney a bien accepté les € de Canal+ quitte à sacrifier Disney Channel. Ce que je ne pige pas c'est qu'aucune plateforme n'exploite les zones grises comme avec les visa d'exploitation différents, même si les contraintes seraient importantes une plateforme pourrait créer sa chaine "premium" et l'intégrer à son offre, résultat ils pourraient diffuser les films 6 mois après leur diffusion.
Pour une fois, ce n'est pas Disney qui sème le trouble avec la chronologie des médias : le cas Kaizen a grandement animé les débats entre les professionnel lors du Congrès FNCF, la grande majorité considérant cette sortie comme grandement problématique. Au lendemain de sa sortie sur Youtube, le 14 septembre dernier, le documentaire du youtubeur Inoxtag avait déjà été visionné plus de 11 millions de fois, devenant la vidéo la plus vue en France en 24 heures. Kaizen est également un succès en salle puisqu'il a attiré plus de 340.000 personnes dans les salles obscures lors de sa diffusion en avant-première sur grands écrans le 13 septembre. Le problème : la limite des 500 séances du visa d'exploitation exceptionnel a été largement dépassée. Il n'en fallait pas plus pour que les professionnels y voient une menace pour l'écosystème du cinéma français.
boxofficepro.fr a écrit:
Congrès FNCF : L’éducation et les visas exceptionnels au cœur du débat avec le CNC
Lors de la rencontre avec les pouvoirs publics à Deauville, le président par intérim du CNC a répondu aux questions des exploitants, notamment sur l’éducation à l’image. Les débats sont aussi longuement revenus sur le visa exceptionnel et ses débordements récents.
En introduction de cette rencontre, le président de la FNCF a réaffirmé l’importance d’avoir un CNC fort et indépendant, et « dont le financement n’est pas obéré ». Or à l’heure où le pays doit faire des choix sur ses finances publiques, « certains auront de très bonnes idées pour faire des économies sur le dos de la culture ». C’est pourquoi Richard Patry a mis en garde contre la tentation d’une « sectorisation des revendications. L’ennemi, ce n’est pas la salle concurrente, ni le distributeur qui ne vous donne pas les films que vous espériez avoir, ni le CNC, ni les pouvoirs publics, ni les autres diffuseurs. L’ennemi, c’est le chacun pour soi, l’individualisme, la vision à court terme, la division. »
Un plan diffusion prolongé par la modernisation du fonds de soutien automatique
Si Rachida Dati, reconduite il y a quelques jours au ministère de la Culture, n’était pas à Deauville aujourd’hui, elle a rappelé, dans un message vidéo aux exploitants, son attachement à la diffusion des œuvres sur tout le territoire, en direction de tous les publics. Un « grand combat » que la ministre a concrétisé avec des mesures annoncées en mai dernier au festival de Cannes, à hauteur de 5 millions d’euros au total, notamment à destination des circuits itinérants, des festivals locaux qui travaillent à l’année en lien avec les salles et les actions de médiation dans les cinémas, en particulier en direction des jeunes les plus éloignés de la culture. Après cette première étape, mise en œuvre « dans un délai record », la ministre a promis de présenter rapidement d’autres mesures, « pour améliorer le soutien direct aux salles ». De son côté, Olivier Henrard a confirmé que cette seconde étape est centrée sur la modernisation du soutien automatique, en tenant compte d’un retour du public « qui ne s’est pas fait dans les mêmes conditions, de façon homogène sur tout le territoire ». Cette révision des barèmes, réclamée en particulier par la grande exploitation, devrait déboucher rapidement, avant la fin de l’année pour être soumis au premier conseil d’administration du Centre début 2025, « sous réserve évidemment, de la préservation des ressources du CNC », a noté son président par intérim .
Pas d’exception pour le visa exceptionnel
Concernant la chronologie des médias qui doit être révisée d’ici le 1er janvier prochain, le responsable du CNC n’attend que des évolutions à la marge, avec des « progrès encore possibles sur des points très ciblés, comme par exemple l’exploitation en téléchargement définitif à l’acte ». Finalement, sur le terrain de la chronologie des médias, ce sont surtout les visas exceptionnels qui se sont invités dans le débat. Le débordement de l’événement de Kaizen les 13 et 14 septembre – avec 1 000 séances organisées au lieu des 500 que leur permettait son visa exceptionnel – laisse chez beaucoup de distributeurs « un sentiment de frustration », exprimé en premier lieu par Olivier Snanoudj. Le senior vice-président de la distribution chez Warner Bros., et président adjoint de la FNEF, a ainsi appelé les exploitants à ne pas « compromettre leurs principes, notamment autour de l’exclusivité salles » et les autorités publiques à mener une action « claire et ferme ». Olivier Henrard, qui promet une concertation rapide – et qui a d’ailleurs déjà débuté – pour adapter la réglementation, indique déjà qu’il n’est « pas question de revenir sur l’existence ou de restreindre de façon substantielle » le régime des visas exceptionnels tel qu’il existe aujourd’hui, « et qui est d’une souplesse totalement évidente. Il faut agir sur les sanctions ; il nous en faut des suffisamment dissuasives pour éviter la réédition d’un comportement de violation programmé, délibéré… ».
Une éducation aux images nationale remise en cause
Du côté des salles, on sait combien l’avenir des dispositifs nationaux d’éducation au cinéma inquiète, en particulier les branches de la petite et moyenne exploitation, qui l’ont à nouveau exprimé lors des débats à Deauville. Si le CNC est « pleinement mobilisé » sur le sujet, la réponse d’Olivier Henrard n’a pas été vraiment rassurante. Au-delà du désengagement de certaines collectivités locales pour raisons budgétaires, le ministère de l’Éducation nationale se désengage à sa façon. « Je suis allé rencontrer les responsables au plus haut niveau : très franchement, il me semble exclu que le ministère de l’Éducation revienne sur le RCD [remplacement de courte durée] », a ainsi prévenu le président par intérim du CNC. En clair, cela signifie que les enseignants ne seront plus formés dans le cadre de ces dispositifs, et risquent donc de s’en désinscrire. Le responsable du CNC a avancé que cela pouvait être « une opportunité pour recentrer les besoins fondamentaux des élèves et enseignants », en s’appuyant sur d’autres outils, tels qu’un guide publié par le CNC et une formation en ligne que l’Éducation nationale devrait mettre en place sur une plateforme. « Nous devons aussi avoir une réflexion commune pour que chaque enseignant puisse puiser dans le catalogue gigantesque de ces dispositifs », a ajouté Olivier Henrard, saluant aussi la proposition de la FNCF d’encourager les enseignants par une offre tarifaire dans leurs cinémas. Mais le président du CNC a bien reconnu la fin de la dimension nationale de ces dispositifs : « Les jardins à la française, déployés sur l’ensemble du territoire, il faut en faire le deuil ». Et si de belles initiatives peuvent se déployer au niveau local, « le risque, c’est d’avoir des territoires moins motivés ».
Sur les autres travaux en cours pour le CNC, Olivier Henrard a salué l’engagement des cinémas en matière de responsabilité sociale et environnementale, notamment celui de la commission écologie de la FNCF, qui a présenté ses travaux à Deauville quelques heures plus tôt. Le CNC accompagnera les salles à travers son plan de formation annoncé aujourd’hui, mais ne créera pas de fonds spécifique pour accompagner le passage à la projection laser. Le président a toutefois précisé que tous les soutiens habituels du CNC seront disponibles, y compris l’aide automatique, pour ces investissements. Son étude sur la consommation énergétique du laser vs xénon apporte un élément important, « notamment pour crédibiliser les projets au moment de réunir les financements des nouveaux projecteurs ».
Les évolutions découlant des rapports Lasserre et Bacchi se poursuivent aussi : le CNC prévoit de monter un comité de suivi pour évaluer tous les effets de la réforme art et essai. Sur les engagements de programmation et la question de la multidiffusion, qui divise toujours les professionnels, les discussions doivent continuer et le centre proposera « des critères d’encadrement simples, et des lignes directrices suffisamment souples », pour qu’un cadre adapté soit proposé à chaque circuit. Enfin, l’accessibilité sensorielle est un sujet qui mobilise tous les maillons de la filière, et le CNC poursuit ses travaux, notamment à travers son l’observatoire de l’accessibilité et l’appel à projet “les uns et les autres”.
Disney a annoncé la fin de son partenariat avec Canal+. Dès le 1er janvier 2025, les abonnés de Canal+ ne pourront plus bénéficier des films Disney six mois après leur sortie en salles ni accéder à Disney+.
Le Figaro a écrit:
Les abonnés à Canal+ seront privés des contenus Disney à partir de janvier 2025
Le contrat liant la firme aux grandes oreilles et la chaîne cryptée ne sera pas renouvelé après décembre 2024.
Les films Disney, Marvel ou Pixar sur Canal+ six mois après leur sortie en salles, c'est bientôt fini: le contrat qui lie le groupe américain et la chaîne cryptée ne sera pas renouvelé après décembre, a annoncé Disney à l'AFP lundi 4 novembre. «À partir du 1er janvier 2025, les clients de Canal+ ne pourront plus regarder nos nouveaux films, ni accéder à Disney+ (plateforme de streaming intégrée à certaines offres, ndlr) ni à nos chaînes de télévision via leur abonnement», a déclaré Disney. «Cependant, l'ensemble de nos productions - films, séries, documentaires - resteront accessibles à tous directement sur Disney+», a souligné l'entreprise. Pour les nouveautés, il faudra toutefois attendre 17 mois après leur sortie en salles, en vertu de la chronologie des médias, plus favorable à Canal+, plus gros financeur du cinéma français.
Fin 2019, ce dernier avait frappé un grand coup en annonçant un accord de distribution exclusive de la plateforme de Disney, quelques mois avant son lancement en France. Cet accord, qui arrive à échéance fin décembre, avait deux volets principaux: d'une part, l'inclusion de Disney+ dans les offres de Canal et, de l'autre, une diffusion prioritaire des films Disney sur Canal+. Sur le premier, Disney+ a contribué ces cinq dernières années à la stratégie d'agrégation de Canal+ en intégrant certaines de ses offres comme Canal+ Ciné Séries, qui permet également l'accès aux contenus de Netflix ou Max. Les opérateurs type Orange, SFR, etc. devaient également jusqu'alors passer par Canal+ pour distribuer la plateforme.
De nouveaux acteurs du streaming
Sur le deuxième volet, Canal+ a pu profiter de la première fenêtre de diffusion (après leur sortie en VOD) des films Disney, Pixar, Marvel, Star Wars, 20th Century Fox, Blue Sky et Fox Searchlight. Le troisième volet de l'accord concernait la distribution des chaînes Disney Channel, Disney Junior, National Geographic, National Geographic Wild, Voyage et Fox Play. Mais, en cinq ans, le marché a fortement évolué, notamment avec l'arrivée de nouveaux acteurs dans le monde du streaming, fait-on valoir chez Disney. À l’issue de leurs discussions, Canal+ et Disney n'ont donc pas renouvelé leur contrat, dont le sort semblait compromis depuis plusieurs mois pour des raisons stratégiques comme financières.
Disney+, qui restera disponible en téléchargement direct sur le site dédié ou sur les différentes boutiques d'applications, compte sur son riche catalogue pour attirer de nouveaux abonnés après sa sortie des offres Canal+. Sollicitée par l'AFP, Canal+, qui fêtait son 40e anniversaire lundi et s'apprête à entrer en Bourse dans le cadre du projet de scission de sa maison mère Vivendi, n'avait pas commenté dans l'immédiat.