F.A.Q. PHANTOM MANORSOMMAIRE A propos de la storyline- Que sait-on, de sources officielles, de la storyline de Phantom Manor ?
- Quand se situe l’intrigue de Phantom Manor et la visite ?
- Où se situe Thunder Mesa ?
- La mariée s’appelle-t-elle vraiment Melanie ? Et, si oui, pourquoi ?
- Qui est le Phantom ?
- Qui est le fiancé de Miss Ravenswood ?
- Les Cast Members de Phantom Manor en savent-ils plus que nous sur la storyline ?
- Les Imagineers en savent-ils plus que nous sur la Storyline ?
A propos du ride lui-même- Que signifie «
Non Omnis Moriar », la devise du manoir ?
- A quel personnage appartient la voix du Foyer et de la Stretch Room ?
- Qui est le pendu dans la stretch room ?
- Que disent les lettres qui décorent les couloirs ?
- Qui est Léota, la femme dont on voit la tête flotter dans une boule de cristal ?
- Pourquoi voit-on la mariée tantôt jeune, tantôt vieille, tantôt en squelette ?
- Pourquoi voit-on le Phantom tantôt sans corps, tantôt en squelette, tantôt en chair décomposée ?
- Pourquoi retrouve-t-on le corbeau trois fois dans l’attraction ?
- De qui sont inspirés les bustes chantants ?
- Est-ce que la ville fantôme vue à la fin de l’attraction est Thunder Mesa ?
- Qui est la petite mariée à la fin de l’attraction ?
- Est-il vrai que l’on peut voir le Phantom et la mariée aux fenêtres ?
- Pourquoi le cimetière s’appelle-t-il « Boot Hill » ?
- Qu’y a-t-il dans la tombe anonyme ?
Imagineering autour de Phantom Manor- Quels sont les Imagineers à l’origine de Phantom Manor ?
- Quelles différences avec les autres versions de l’attraction dans le monde ?
- Pourquoi Phantom Manor a-t-il cette allure ? Il ne serait pas inspiré du manoir Bates dans
Psychose d’Alfred Hitchcock ?
- Qui a composé la musique de Phantom Manor et comment l’obtenir ?
- La rumeur concernant une grande mise à jour de l’attraction est-elle fondée ?
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A PROPOS DE LA STORYLINE
- Que sait-on, de sources officielles, de la storyline de Phantom Manor ? Nous n’avons pas grand-chose, ce qui explique en bonne partie la présence de cette F.A.Q.
La rare source officielle à laquelle le public ait accès est l’ouvrage de référence
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création de Didiez Ghez et Alain Littaye. On y trouve un résumé très minimaliste de la storyline générale de « Frontierland », incluant celle de « Phantom Manoir » qui nous est en partie racontée par l’Imagineer qui a été responsable de l’attraction, Jeff Burke :
«
Le très riche propriétaire de la Thunder Mesa Mining Co (la société qui, selon la légende, exploite la mine de Big Thunder) est un certain Mr Ravenswood. Comme la plupart des personnes qui faisaient fortune à l’Ouest, à cette époque, il décida de se faire construire un grand manoir, dont l’architecture s’inspirait du style que l’on pouvait contempler à San Francisco à l’époque et qui, en outre, ne passait pas vraiment inaperçu dans cette petite ville minière ». (p.89)
«
Le faste, la splendeur intérieure du Phantom Manor montrent que le propriétaire était au fait de sa gloire. La mine d’or était florissante et sa fille splendide. », raconte Jeff Burke. «
Très amoureuse, elle s’apprêtait à se marier. Son fiancé ayant prévu de l’emmener dans une ville autre que Thunder Mesa, le père devint furieux. Ce qui se passa ensuite, personne ne le sait très bien. Je vous laisse imaginer. » (p.92)
Autre source officielle pour le coup très récente, la masterclass animée par l’Imagineer responsable de l’ensemble du Parc Disneyland Paris, Tony Baxter, qui a eu lieu à Vidéopolis (Discoveryland) le jour du 20e anniversaire du parc le 12 Avril 2012. Durant 55 minutes, dans le cadre d’une conférence initulée «
From Concept to Reality », Baxter a évoqué la genèse du parc. A partir de la 44e minute de la conférence (dont un lien est reproduit juste ci-dessous), Baxter aborde la mystérieuse storyline de « Phantom Manor ».
https://www.youtube.com/watch?v=xAOacTBi2gk&feature=player_embedded
« Il y a au moins 200 histoires sur Phantom Manor ! Je vais vous donner la mienne. Elle n’est pas officielle ! C’est ma version !
J’adore Charles Dickens et son histoire, Real Expectations. Il y avait cette image de la jeune fiancée qui était enfermée dans cette maison qui commençait à devenir vieille, avec des toiles d’araignée, de la poussière. Donc, on retrouve la jeune fiancée qui se prépare, qui est prête à accueillir tout le monde à l’entrée. Son père a fait fortune en exploitant la mine du Big Thunder, donc, une maison très cossue. Elle attend son fiancé. Elle attend, et attend, et attend, et devient de plus en plus vieille. Quand il arrive finalement, il est trop tard, et la seule célébration qu’il peut y avoir, c’est six-pieds sous terre. Alors, on nous invite dans le manoir où tous les habitants de Thunder Mesa sont venus pour célébrer ce mariage tant attendu. Et juste avant de nous quitter, elle nous jette son bouquet ! »Dans le prolongement de ce discours, Baxter a précisé ceci :
« En fait, c’est à vous, les visiteurs, de vous faire votre propre idée, votre propre histoire de cette attraction. C’est comme pour un film, on en a tous son interprétation. Et justement, si tout était devant nous dès le début, peut-être qu’on aurait moins envie d’y retourner encore et encore. »Aucune révélation fracassante, donc ; plutôt une confirmation d’un flou délibéré au niveau de la storyline afin de laisser l’imagination travailler. Tony Baxter montre lui-même l’exemple en proposant
sa propre vision de l’attraction mais, comme il le dit, ce n’est que la sienne et on peut en imaginer d’autres.
- Où se situe Thunder Mesa ?Frontierland n’a pas été conçu d’après un lieu précis ou un Etat précis, mais plutôt comme une somme, une sorte de synthèse, un patchwork complètement fantasmé de décors, d’Etats, de villes, de faunes et de flores qui ne se rencontrent normalement pas au même endroit et peuvent même être inconciliables. Cela rend donc impossible de localiser précisément la ville de façon crédible, sans créer des incohérences. Il s’agit de trouver non pas une vérité qui n’existe pas mais plutôt un compromis géographique.
L’ouvrage de référence
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création ne nous aide pas beaucoup à ce sujet. Il y a plusieurs allusions à la Californie (pour la « Ruée vers l’or »), à San Francisco (pour le style de la maison) mais aussi à d’autres Etats à la géographie très évocatrice. Sans doute la ville a-t-elle plus de charme si on ne peut pas vraiment la situer précisément. Elle incarne un archétype ; celui de la ville de l’Ouest sauvage.
Un Cast Member de l’attraction
Phantom Manor explique que cette notion de « patchwork géographique » dont témoigne le Land s’incarne dans les différents monuments représentant chacun un Etat des USA :
- Le Big Thunder Mountain renverrait à l’Utah
- Les rivières du Far West et leurs bateaux à aubes renverraient évidemment à la Louisiane et à l’ensemble des Etats que traverse le fleuve Mississipi
- Le Lucky Nugget Saloon évoquerait la Californie et sa ruée vers l’or
- Le « Pocahontas Indian Village » serait lié à l’état de Virginie
[Pour plus de détails : un extrait de la postface de ma FanFic où je récapitule les étapes m’ayant mené à situer Thunder Mesa dans le Colorado]
- Spoiler:
Dans Disneyland Paris, de l’esquisse à la création il y a plusieurs allusions à la Californie (pour la « Ruée vers l’or »), à San Francisco (pour le style de la maison) mais aussi à d’autres Etats à la géographie très évocatrice. De là, me disant que le champ était libre et ne voyant pas vraiment d’angle d’attaque précis par lequel aborder la question de façon approfondie, j’ai fait un choix instinctif sur le Colorado, sans vraiment trop chercher à éprouver mon hypothèse. J’aurais évité de situer Thunder Mesa si j’avais pu, dans l’idéal. La ville aurait plus de charme si on ne pouvait vraiment la situer précisément. Mais en l’abordant à travers le texte érudit d’un universitaire, je me suis condamné à la précision et donc je ne pouvais me permettre, au milieu d’un récit aussi encyclopédique, d’être soudain évasif voire complètement silencieux sur la localité de la ville. Le Colorado est, des 50 états que comptent les Etats-Unis, un des plus connus en Europe et incarne dans notre imaginaire collectif le stéréotype du paysage de Far West. Il y a pourtant des états bien plus proches des images que l’on peut s’en faire, mais c’est le Colorado, entre autres avec des villes comme Denver ou Colorado Springs, qui a le plus marqué. Ainsi, il m’a semblé judicieux de placer Thunder Mesa à cet endroit, sans davantage développer (pas de position précise dans l’Etat).
Alors que j’étais en pleine reprise du texte et que je me renseignais sur l’inauguration du Molly Brown (à laquelle je n’avais pu assister), une bombe me tombe sur le coin de la figure et me laisse bouche bée. Le 25 Mars, un drapeau flottait sur le Molly Brown : celui de l’Etat de Californie. Stupeur et tremblements. Le parc avait donc donné un indice décisif sur la localisation précise de la ville (en fait, c’est bien plus tard que j’appris par Dash que ce drapeau était simplement là pour marquer l’état d’origine du bateau, car le Molly Brown a été construit par Imagineering à Glendale, en Californie).
L’emplacement que j’avais choisi était donc erroné. Il fallait supprimer toutes mes allusions au Colorado et revoir ma copie. Malgré le caractère officiel de cette affiliation à la Californie, j’étais perplexe. La Californie ne me semblait pas l’Etat idéal pour Thunder Mesa, il correspondait moins aux clichés Européens sur le Far West. J’ai aussitôt laissé en plan tout ce que je faisais sur le texte pour me consacrer entièrement pendant toute une journée à des recherches sur la question.
Tout semblait plaider la cause de la Californie. Déjà, les nombreuses allusions à cet Etat dans Disneyland Paris, de l’esquisse à la création. Ensuite, la comparaison du style architectural du manoir Ravenswood avec celui des maisons de San Francisco. Enfin, argument qui mettait le Colorado KO : les dates de la « Ruée vers l’or » qui commença en 1848 correspondaient au début de l’histoire de Thunder Mesa ; pire encore, dans mes recherches, j’appris qu’il n’y avait pas eu de « Ruée vers l’Or » au Colorado, du moins, pas avant 1858 à Pikes Peaks. Or, en 1858, la ville de Thunder Mesa est déjà proche de son déclin, c’est trop tard par rapport à la chronologie des lieux. Disneyland Paris, de l’esquisse à la création enfonce le clou : « L’époque dans laquelle le visiteur pénètre se situe au moment de la ruée vers l’or qui commença en 1849 et s’acheva vers 1885. C’est l’âge d’or de la conquête de l’Ouest, lorsque la terre entière se rue vers la Californie. » (p. 79). J’apprends en plus que, en 1849 où est censée commencer l’histoire de Thunder Mesa, le Colorado n’est pas encore un Etat, même pas un territoire. Ce n’est rien sinon une vaste contrée hostile, déserte et sauvage, peuplée de quelques tribus indiennes. Le Colorado ne devient le « Territoire du Colorado » que le 28 Février 1861 et n’entre dans l’Union que le 1er Août 1876, bien après le séisme censé ravager Thunder Mesa. Le Colorado, Etat trop « jeune » et peu concerné par la « Ruée vers l’Or » qui fait l’essence de la storyline de Thunder Mesa, semblait disqualifié pour de bon.
J’ai continué les recherches. J’ai fait des comparaisons de faune, de flore entre les Etats. J’ai fait des calculs sur Google Map et j’ai visité virtuellement bien des villes, bien des régions (confirmant, d’image en image, ma fascination pour les Etats-Unis et leur géographie exceptionnelle). Tout me poussait vers la Californie, le seul drapeau sur le Molly Brown aurait dû me convaincre, mais je n’arrivais pas vraiment à me décider. De plus, je me sentais piégé par une petite nouveauté de mon texte : la présence du Molly Brown. En effet, pour rendre le nom du bateau crédible, j’ai opéré une pirouette historique et géographique plutôt acrobatique qui reposait en bonne partie sur la localisation de Thunder Mesa. James Joseph Brown et Molly Brown sont originaires de Leadville, prospère ville au centre du Colorado. Dans l’idée que les deux villes veulent être liées par le fleuve du Colorado, il me semblait crucial qu’elles soient dans le même Etat. En faisant des recherches sur le fleuve, j’ai pu constater que le fleuve du Colorado passait par le Sud Est de la Californie. Pour placer Thunder Mesa sur la trajectoire du fleuve en Californie, cela laissait peu de choix : Thunder Mesa devait donc être située à l’Est du désert des Mojaves, tout près de la frontière de l’Arizona. Néanmoins, lorsque je regardais des photos de la région et me renseignais sur la faune et la flore, je ne trouvais pas du tout le paysage adapté et conforme à celui qui domine à Thunder Mesa ; une montagne tel que le Big Thunder Mountain me semblait peu crédible à cet endroit.
Dans la continuité de ces recherches basées sur l’allure des paysages, je me suis renseigné sur les différents Etats de l’Ouest américains. Si on considérait uniquement l’argument de la géographie, l’Etat le plus proche de l’esprit de Thunder Mesa était sans nul doute l’Utah qui abrite une importante quantité de parcs nationaux et de sites évoquant le Big Thunder Mountain. J’ai fait un petit bilan des lieux ayant servi de modèles aux Imagineers et, comme je l’avais déjà compris, ils ont emprunté à beaucoup d’Etats différents, même si l’Utah arrive en tête :
- Ruée vers l’Or (Californie)
- Monument Valley (Entre Utah & Arizona)
- Mississipi & bateaux à aubes (Du Minnesota à la Louisiane)
- Parc National de Yellostone (Nord Ouest du Wyoming)
- Grand Canyon (Nord Ouest Arizona)
- Colorado National Monument (Colorado)
- Dinosaur National Monument (Colorado)
- Parc National des Arches (Utah)
- Canyonlands National Park (Utah)
- Bryce Canyon (Utah)
C’est ensuite que j’ai découvert le site de Garden of the Gods à Colorado Springs, dans l’Etat du Colorado. Cet endroit somptueux était un des plus proches de l’esthétique de Thunder Mesa que j’aie vu jusqu’alors. En plus, je n’avais pas oublié que, lorsqu’on arrive à la fin de la file d’attente du Big Thunder Mountain (en descendant l’escalier), il y a une ancienne carte géographique… du Colorado. Le Colorado était de retour dans la course ! J’ai alors fait des recherches pour savoir si d’autres avant moi s’étaient déjà demandés où pourrait se trouver Thunder Mesa et c’est alors que j’ai découvert le remarquable forum The Manor où un topic était consacré à cette question. Les membres y plaidaient majoritairement pour le Colorado, ce qui me conforta dans mes nouvelles idées.
Après réflexion et en ayant soumis cette question aux membres qui fréquentaient le topic où j’avais posté ma nouvelle, j’ai finalement décidé de maintenir Thunder Mesa dans l’Etat du Colorado. Je n’avais pas prévu de donner de localité précise mais finalement, un détail en appelant un autre, je me suis retrouvé à en trouver une. Dans ma logique de « compromis géographique », ayant remarqué à quel point l’Utah était un des plus proches visuellement de l’ambiance recherchée, j’ai voulu placer Thunder Mesa tout à l’Ouest du Colorado, proche de la frontière avec l’Utah (Après tout, nous sommes à Frontierland, le thème de la frontière qu’on instaure, qu’on repousse ou qu’on partage est au centre de la storyline du Land).
Coïncidence intéressante, le nom du comté correspondant à cet endroit (Ouest, frontière avec l’Utah) s’appelle « Mesa » en raison des nombreuses « Mesas » que compte la région. Avec le nom de la ville, sous-entendant qu’elle est elle-même bâtie sur une « Mesa », cela prenait un sens intéressant. La ville principale du comté de Mesa est Grand Junction. Le hic, c’est que le comté de Mesa ne fut créé que le 14 Février 1883, mais cela n’avait pas tant d’importance, c’était juste pour « l’écho ». Il y a bien des Indiens Shoshones dans le Colorado, même s’ils sont plutôt situés au Nord. Voilà donc la localité fictive de Thunder Mesa d’après mes recherches et mes conjectures : Ouest du Colorado, comté de Mesa, près de l’Utah, sur la trajectoire du fleuve Colorado, à plusieurs miles de Grand Junction, elle-même à 174 miles de la fameuse Leadville des Brown, soit environ 3 heures de route en voiture aujourd’hui.
Il restait néanmoins une petite difficulté : la « Ruée vers l’Or » n’en avait pas moins eu lieu en Californie et non au Colorado dans les années 1840. Pour palier à cet obstacle, j’ai simplement imaginé que Ravenswood avait eu une intuition en passant par le Colorado avec d’autres pionniers et avait parié sur le Big Thunder Mountain, considéré comme fou par ses compagnons alors que tout le monde se ruait vers la Californie. Thunder Mesa aurait ainsi été une ville au milieu de nulle part, une des toutes premières du Colorado avant même que ce dernier ne devienne un Etat. Une sorte d’avant-garde. Ce n’est pas le seul scénario possible et sûrement pas le plus évident ou le plus simple, mais en tout cas il tenait suffisamment la route.
- Quand se situe l’intrigue de Phantom Manor et la visite ?De même qu’il nous fait voir plusieurs types de paysages, de faunes, de flores normalement introuvables dans un même endroit,
Frontierland nous fait voyager à travers plusieurs périodes, plusieurs époques de l’Histoire de l’Ouest américain.
Ainsi, plutôt que de parler d’une époque précise, il faut considérer une « fourchette » temporelle. Le point de départ pourrait être 1849, année symbolique qui renvoie à ceux que l’Histoire a surnommé les « forty niners » (les 49’ers), c'est-à-dire ces pionniers qui ont tout abandonné pour partir faire fortune dans les sauvages contrées de l’Ouest lors de la « Ruée vers l’Or » à partir de 1849. L’autre limite temporelle pourrait être simplement l’année 1860, qui figure les tombes respectives d’Henry et Martha Ravenswood. Il s’agit de l’année du tremblement de terre qui ébranla le Big Thunder Mountain et secoua la ville, mettant fin brutalement à son ascension triomphale.
Mais il faut sans doute voir plus large encore. Car avant même d’entrer dans Thunder Mesa, on peut voir des tipis abandonnés et bien sûr, le Fort Comstock qui fait office d’entrée monumentale. Ces éléments renvoient à une période plus ancienne, bien avant les chercheurs d’or, lorsque la Frontière, sans cesse repoussée, balise sa progression en laissant derrière des forts gérés par l’armée et chargés de contrôler des territoires sauvages, déserts et instables où les natifs amérindiens mènent parfois une résistance féroce et légitime contre l’envahisseur. On trouve une confirmation de cette référence appuyée à l’avant « Ruée vers l’Or » dans
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création :
«
Si la légende de Frontierland se situe aux alentours de la ruée vers l’or, un certain nombre d’éléments font toutefois référence au passé des lieux.
Avant les ‘49ers, les premiers colons attirés par l’or découvert en 1849, ne se ruent vers la Californie, des forts avancés avaient commencé à s’établir dans la région. Fort Comstock
est l’un d’entre eux. » (p.116)
De la même façon, l’histoire de Frontierland trouve son épilogue ; quand on s’éloigne de la ville, au-delà du Big Thunder Mountain, en direction de la zone un peu en retrait où se trouve le
Cowboy Cookout, nous sommes transportés dans un « Far West » tardif, finissant et apaisé, comme en atteste une fois encore
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création :
«
Enfin, quelques aspects de Frontierland évoquent aussi l’époque qui suivit la ruée vers l’or, lorsque la vie commençait à reprendre son cours normal » (p.118), avant d’évoquer les alentours du
Cottonwood Creek Ranch.
C’est donc bien tout un siècle que l’on parcourt. Les années 1800-1840, d’abord, avec les tipis de la tribu Shoshone et le Fort de l’armée américaine, tout d’abord. Puis la décennie 1850 qui marqua l’apogée de la ville de Thunder Mesa dans l’effervescence de la « Ruée vers l’Or ». Et enfin, la fin du siècle où les populations se stabilisent, les communautés se forment, la fièvre des prospecteurs s’apaise pour laisser les villes mourir (devenir des « villes fantômes ») ou alors subsister sans eux grâce à une reconversion réussie.
On a donc de bonnes raisons de penser que le visiteur est censé fouler le sol de Thunder Mesa à la fin du XIXe siècle, vers 1885.
Concernant la visite de
Phantom Manor elle-même, un Cast Member de l’attraction affirme que le manoir nous ouvre ses portes de nos jours. Lorsque les murs de la
stretch room s’allongent, le maître des lieux nous fait « voyager dans le passé », vers l’année 1860, où la malédiction du manoir a débuté peu après le séisme. L’ensemble de l’attraction consisterait ensuite à remonter le temps de 1860 à de nos jours.
- La mariée s’appelle-t-elle vraiment Melanie ? Et, si oui, pourquoi ?D’après les Casts Members, « Mélanie » ne serait pas le vrai nom de la mariée, et il ne figure d’ailleurs pas dans la documentation officielle. Dans ces documents, on ne lirait que « Mrs Ravenswood » ou « la mariée » pour nommer la fille du propriétaire. Ainsi, « Mélanie » ne serait qu’un surnom utilisé par les premiers Casts Members de l’attraction et devenue depuis presqu’un élément canonique de la
storyline. Ce prénom n’est pas moins crédible qu’un autre. « Mélanie » est un nom rare aux USA, mais qui existe tout à fait et n’aurait rien d’étonnant au XIXe siècle, où l’influence européenne est encore très conséquente. D’ailleurs, l’héroïne du film
Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock se nomme Mélanie.
Cependant, une autre source, en la personne de
DG Ravenswood (créateur du superbe site Ravenswood Manor), précise bien : «
Même si la documentation n'utilise pas le nom "Melanie", le créateur de l'attraction, Jeff Burke, a néanmoins confirmé que c'était le prénom donné par lui et son équipe. Les Cast Members l'ont probablement lu sur les lettres dans la scène du Boudoir qui, à part ce détail, ne sont pas trop fiable concernant l'histoire. »
- Qui est le « Phantom » ?« Phantom » ou « le Fantôme » est l’entité maléfique qui règne sur le manoir et y sème la terreur. On le voit apparaître à plusieurs reprises dans l’attraction :
1) Dans la « stretch room », en train de tenir la corde du pendu au plafond
2) Dans la salle de bal, en train de dominer la scène
3) Juste après le boudoir de la mariée, quand on entre dans les catacombes, sur la droite
4) A la sortie de « Phantom Canyon », une pelle à la main devant une fosse vide
On note aussi des apparitions plus « discrètes » et indirectes :
1) De temps à temps, à une des fenêtres du manoir (côté « Boot Hill », la première fenêtre en haut, à gauche)
2) On devine sa silhouette dans les nuages qui survolent le manoir dans le tableau qui représente la bâtisse au temps de son âge d’or
Le « Phantom » est reconnaissable à son élégant costume mauve et son chapeau haut de forme assorti, lui donnant une apparence très aristocratique malgré son état de squelette (« stretch room » et salle de bal), de spectre (fenêtre côté « Boot Hill ») ou de cadavre en décomposition (« Phantom Canyon). On le reconnaît aussi « à l’oreille », par son rire démoniaque qui résonne à plusieurs reprises dans le manoir, comme pour jubiler de sa puissance ou se moquer des visiteurs imprudents.
Dans
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création, on lit bien : « Plus loin, nous retrouvons […] le propriétaire du manoir, appelé « le Fantôme », dont la rage ne fait que croître au fur et à mesure de notre parcours. » (p.92).
Cette association entre « le Fantôme » et « le propriétaire » a souvent mené à considérer que « le Fantôme » n’était autre qu’Henry Ravenswood et qu’ainsi, celui qui avait été le prospère propriétaire des lieux dans le monde des vivants continuait à l’être dans le monde des morts, sous une forme plus diabolique et malveillante. D’autres éléments de la
storyline viennent conforter cette théorie et en ont fait la plus admise, la plus logique, la plus évidente, la plus communément admise parmi les fans bien qu’il n’y ait aucun élément officiel « fort » ou incontestable pour la valider ou la discréditer.
- Qui est le fiancé de Miss Ravenswood ?Il est mentionné dans la
storyline puisqu’il y joue un rôle déterminent… par son absence. Il n’a pas de nom officiel et, contrairement à la fiancée qui est surnommée « Melanie », pas même un surnom. On le voit sur les tableaux de la « stretch room » auprès de la fiancée (on suppose que c’est lui en tout cas) et on le retrouve peu après au plafond de la même salle, pendu par le Phantom.
Ce sont les seuls éléments dont on dispose. Autant dire qu’ils sont maigres. De là, les hypothèses vont bon train ; il a souvent été supposé que ce jeune homme pouvait être un modeste ouvrier de la « Big Thunder Mining Company » ou encore un cousin de la famille, et un Cast Member de l’attraction
Phantom Manor a même évoqué l’idée qu’il serait les deux à la fois !
- Les Cast Members de Phantom Manor en savent-ils plus que nous sur la storyline ?Etant amenés à jouer le rôle d'un habitant de Thunder Mesa ou d'un domestique du Manoir Ravenswood, les Casts Members en savent forcément plus que le public (qui doit se cramponner aux rares indices extérieurs qu’il trouve sur son chemin ou à ses propres recherches), mais ils n’ont pas non plus une
storyline très précise ou cohérente avec tous les éléments de l’attraction.
Chaque Cast Member de
Frontierland, quel que soit sont post, reçoit ou peut consulter un manuel édité par
Walt Disney Imageeniring où l'histoire du land et des attractions lui est raconté avec plus ou moins de détails. Ce document interne est
strictement confidentiel et soumis à la discrétion de celui qui le reçoit. Ainsi, non seulement aucun individu extérieur au parc ne peut le consulter, mais en plus, les Casts Members qui ont accès à son contenu ne peuvent même pas le partager avec les fans ou les passionnés, car cela serait une violation de la confidentialité du document et cela pourrait leur attirer des ennuis avec Disneyland Paris.
Cette "confidentialité" qu'impose
Walt Disney Imageeniring est une entrave forte à toute forme de clarification de la
storyline de
Thunder Mesa (si au moins une version claire existe vraiment). En admettant qu'un Cast Member ou qu'un fan bien renseigné choisisse de divulguer le contenu du document sur Internet, il est voué à laisser planer un doute sur le caractère officiel de ce qu'il expose s'il ne veut pas se rendre publiquement coupable d'avoir violé la confidentialité du document! On apprend beaucoup de choses à droite, à gauche sur Internet ; impossible de discerner ce qui tient de l'authentique culture du rédacteur et ce qui pourrait éventuellement tenir de sources plus officielles que, le cas échant, il est obligé de taire, quitte à ne pas pouvoir officialiser ses propos!
Les Casts Members n'en savent donc peut-être pas forcément plus que nous (grâce à tout ce qu'on peut apprendre sur Internet, ici résumé dans cette F.A.Q.), en revanche, grâce au manuel qu'on leur remet, ils ont l'immense privilège de pouvoir constater ce qui est "canonique" - écrit noir sur blanc par Imagineering - et ce qui ne l'est pas, et donc, à défaut d'être exhaustif (les Imagineers révèlent-ils tout ce qu'ils savent aux Casts Members ou gardent-ils des choses pour eux?) cela a au moins le mérite d'être officiel.
- Les Imagineers en savent plus que nous sur la Storyline ?C'est la grande question que se posent tous les fans, y compris les Casts Members qui ont accès à un manuel descriptif du Land où ils travaillent. Ces manuels révèlent-ils TOUT ce que savent les Imagineers sur les Lands qu'ils ont créés? Ou bien les Imagineers trient-ils les informations qu'ils donnent aux employés, gardent une partie "top secrète" afin d'assurer d'une part de mystère? Impossible à dire, malheureusement. On ne peut que spéculer à ce sujet, même si les fantasmes vont bon train!
Si l’on s’en tient strictement aux déclarations des Imagineers, la storyline de « Phantom Manor », bien qu’établie dans les grandes lignes, reste volontairement floue et les créateurs de l’attraction eux-mêmes semblent ne pas en savoir plus, ont laissé de la place pour du mystère et avoir chacun leur vision de l’histoire, ainsi que les visiteurs.
Néanmoins, on peut s’étonner du fait que des créateurs aussi scrupuleux et perfectionnistes aient pu laisser des trous aussi béants dans une histoire. D’où de nombreux doutes et toute une « théorie du complot » imaginée par les fans, soupçonnant les Imagineers de ne pas tout dire, de jouer les ignorants et de couvrir la vérité pour laisser l’imagination des visiteurs travailler, quitte à leur laisser plein de questions en suspens.
Un fait qui, néanmoins, pourrait confirmer que les Imagineers n’en savent pas beaucoup plus que nous et n’ont fait que jeter les bases d’une histoire qui reste à écrire : l’attraction et Le land en général sont truffés de contradictions ; on ne peut pas suivre la piste d’une théorie sans finir par l’annuler au profit d’une autre qui finira elle-même par se décrédibiliser avec un autre élément. « Phantom Manor » semble être construit comme un "patchwork" d’éléments inconciliables qu’on choisit ou pas de prendre en compte, au cas par cas, pour se faire sa propre histoire. Tenter de réunir tous les éléments sous une même intrigue, c’est fatalement constater que rien ne tient ensemble, que les scénarios s’annulent entre eux et que les possibilités sont infinies. Cela laisse donc envisager que les Imagineers sont « partis dans tous les sens », ont exploité plein d’idées différents renvoyant chacune à une vision possible, sans chercher à créer une storyline figée, monochrome et cohérente.
Si les Imagineers eux-mêmes ne connaissent, peut-être, pas tous les aspects de la
storyline de leur propre Land, on peut néanmoins s'étonner de la façon dont ils "traitent" la partie "officielle", celle qui est révélée aux Casts Members dans le manuel du Land et qui fuite depuis plusieurs années sur Internet grâce aux investigations des fans les plus acharnés et sans doute de la coopération anonyme de quelques Casts Members complices.
En effet, on se demande pourquoi un tel zèle, un tel effort, une telle insistance pour veiller à ce que les visiteurs en sachent le moins possible, à moins qu'ils fassent eux-mêmes la démarche de questionner sur le parc un Cast Member bien renseigné par sa formation. Pourquoi traiter comme un secret d'Etat une histoire pourtant si passionnante, si travaillée et soignée dans les détails? C'est bien mal rendre justice au magnifique travail des scénaristes, décorateurs, dessinateurs, architectes, et autres Imagineers qui ont construit cet univers! Chaque jour, des milliers de visiteurs traversent Frontierland sans soupçonner qu'une véritable histoire se joue autour d'eux, qu'il y a une vrai cohérence dans les décors qu'il traverse et les attractions où ils s'amusent! Seuls les plus curieux, les plus passionnés percent le mystère des lieux au prix de longues recherches sur le Net. Un tel potentiel inexploité, presque camouflé, est fort dommage et il nous interroge!
Il ne faut pas être naïf, bien sûr ; la plupart des visiteurs du parc, même en sachant qu'il existe une histoire autour de Frontierland, ne s'y intéresseraient pas pour autant et ne chercheraient pas à la connaître, continueraient de ne voir que les attractions autour d'eux. Mais
quid de tous les autres? Il serait bien que Disney les prenne en considération, agisse pour mettre davantage en avant le magnifique travail de ses Imagineers et mette, par exemple, à disposition du public, tout un ensemble de produits dérivés exploitant la
storyline de Frontierland, se proposant de raconter l'histoire des Ravenswood aux visiteurs les plus curieux! Que ce soit un DVD guide interactif, un livre illustré, un roman ou une BD. Hors de tout aspect matériel ou mercantile, on peut simplement imaginer des "plaques" posées un peu partout dans le Land, dans les attractions, racontant chacune, en quelques lignes, un "chapitre" de la
storyline, comme les fragments épars d'une histoire qu'il faut reconstituer tout au long de sa visite.
Tout cela serait un bel hommage au travail des Imagineers et un véritable atout pour la visite du Land qui s'en verrait sublimée et d'autant plus riche et passionnante.
A PROPOS DU RIDE LUI-MÊME
- Que signifie « Non Omnis Moriar », la devise du manoir ?« Non Omnis Moriar » se traduit littéralement par « Je ne mourrai pas complètement ».
Il s’agit, à l’origine d’un vers issu des Odes (Livre III, Ode 30) du poète antique Horace (- 65 ; -
, connu principalement du « grand public » pour le célèbre et très galvaudé « Carpe Diem » (Livre I, Ode 11).
Restitution dans contexte : http://www.espace-horace.org/iter2/ode_III_30.htm
Dans cette Ode, Horace se félicite de s’être offert l’immortalité à travers la postérité que connaîtra son œuvre (et il avait vu juste ; il est mort comme tout le monde, mais 2000 ans plus tard, on en parle encore, on le lit, on le cite et on l’étudie surtout).
Utilisée dans le contexte de Phantom Manor, cette phrase sonne comme une ironie tragique sur le funeste destin qui attend les propriétaires du manoir. En effet, ils appliqueront leur devise familiale à la lettre puisqu’ils ne « mourront pas complètement » mais deviendront des fantômes hantant leur ancienne demeure pour l’éternité. Plus simplement, cela peut être aussi vu comme une preuve de la mégalomanie supposée d’Henry Ravenswood au temps où sa gloire était à son apogée.
- A quel personnage appartient la voix du Foyer et de la Stretch Room ?Cette voix masculine bien mystérieuse nous sert de guide dans toute la première partie de l’attraction. Elle est celle d’un personnage ambigu, qui joue avec les nerfs du visiteur, qui alterne les éclats de rire inquiétants et les moments de bienveillance à l’égard de son hôte apeuré ; ainsi, il peut être difficile de déterminer son rôle en tant que simple
guest.
L’hypothèse la plus courante sur l’identité de l’homme derrière la voix est qu’il s’agisse du
Phantom ou alors d’Henry Ravenswood (ce qui revient au même si l’on part du principe qu’Henry, une fois mort, est devenu le
Phantom). Cette idée correspond à la vérité, selon un Cast Member de
Phantom Manor.
On aurait pu aussi supposé que cette voix appartenait à un majordome ou à un ancien domestique (peut-être Jasper Jones à l’état de fantôme, par exemple !).
- Qui est le pendu dans la stretch room ? Il s’agit d’un homme. Ses mains ligotées derrière le dos pour l’empêcher d’échapper à son funeste sort prouvent qu’il ne s’est pas suicidé mais qu’il a été assassiné par le
Phantom lui-même qui ricane en tenant la corde.
Tais tout le monde s’accorde à dire, toutes sources confondues (y compris les Cast Members) qu’il s’agit du fiancé qui n’est jamais arrivé le jour des noces, et pour cause ! Une idée confirmée de source officielle dans
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création cite l’Imagineer Jeff Burke au sujet du jeune homme qu’on voit auprès de la jeune fille dans les tableaux de la « stretch room » : « […] vous le découvrez, dans cette même pièce… pendu. » Voilà qui est clair.
- Que disent les lettres qui décorent les couloirs et celles du boudoir de Miss Ravenswood ?Les lettres captivent les fans de Phantom Manor. On peut en voir et tenter d’en lire dans le couloir des tableaux hantés. Certains sites spécialisés ont tenté un déchiffrage et une traduction, mais cela n’a jamais rien donné de convainquant. La traduction proposée par le pourtant très fiable DLRPSynopsis.com est pour le moins… troublante et déplacée (on y trouve, entre autres, des allusions à des conflits familiaux, à un amant qui serait aussi un cousin de la famille et des passages grivois). Tout ce mystère accroît les fantasmes et laisse imaginer que ces lettres détiennent des réponses fondamentales sur les secrets du manoir. Rien d’assez solide ou d’officiel en tout cas pour peser bien lourd dans les rares indices qu’on peut récolter sur la
storyline.
- Qui est Léota, la femme dont on voit la tête flotter dans une boule de cristal ?Elle porte ce nom car l’Imagineer qui lui a prêté ses traits s’appelait elle-même Leota Toombs.
Ce personnage est un véritable mystère. Beaucoup d’interprétations diverses et contradictoires circulent à son sujet sur les différents sites Internet spécialisés et sur ce coup-là, les Imagineers ne nous disent rien. La théorie la plus répandue sur Léota fait d’elle une voyante complice du Phantom qui invoque des revenants pour le bal.
Néanmoins, on est libre d’imaginer d’autres scénarios, par exemple que Léota est une contemporaine du visiteur, qu’elle fait partie de notre réalité mais qu’elle apparaît dans le manoir en tant que « projection » via une séance de spiritisme qu’elle anime. Cette séance pouvait avoir lieu n’importe où et pour différentes motivations. Le spiritisme est très à la mode dans la haute société au XIXe siècle (même Victor Hugo s’y est mis !). On peut imaginer que des habitants de Thunder Mesa veulent communiquer avec le manoir.
Le parc Walt Disney World Resort de Floride se montre explicite par rapport à Léota sans pour autant livre d’éléments déterminants. Par exemple, on peut y trouver une roulotte (servant de point de vente pour des friandises) explicitement attribuée à Léota et sur laquelle on peut lire : «
Mme Léota. Psychic Medium. Seances. Crystal gazing. » Du coup, cela conforte le personnage dans l’idée d’une sorte de gitane vivant en nomade. Mieux, elle dispose carrément d’une tombe sur laquelle on peut voir un portrait d’elle en bas-relief et lire l’épitaphe suivante : «
Dear Sweet Leota / Beloved by all / In regions beyond now / But having a ball ».
Léota serait donc morte ? Elle ne serait qu’un fantôme de plus, ayant cette seule originalité d’apparaître sous la forme d’une tête dans une boule de cristal ? Ce personnage est sans nul doute le plus mystérieux de toute la mythologie de Thunder Mesa. On peut tout imaginer sur elle et trop peu d’éléments nous orientent vers une piste ou une autre. Simple médium ? Revenante ? Fantôme hantant le manoir comme les autres ? Alliée du Phantom ? Ou alliée de la fiancée ?
D’après un Cast Member de l’attraction, Léota serait la voyante « attitrée » de la famille Ravenswood (Henry & Martha auraient donc succombé à la grande mode de l’ésotérisme et du spiritisme dans la haute société au XIXe siècle) et elle serait donc une alliée du Phantom qui chercherait avant tout à rompre la malédiction pesant sur le manoir.
- Pourquoi voit-on la mariée tantôt jeune, tantôt vieille, tantôt en squelette ?Il faudrait déjà déterminer si la mariée que nous voyons est vivante ou à l’état de fantôme, selon les étapes. Il n’y a qu’un passage qui suggère vraiment qu’elle est un fantôme : le couloir sans fin, où on la voit apparaître sous la forme d’un spectre évanescent. Le reste du temps, elle semble bien en vie. On la voit même vieillir, puisqu’on la retrouve dans son boudoir, le visage bouffi et ridé. Cela laisse penser que la mariée a vécu pendant des années enfermée dans le manoir. Cette version est très probable, puisqu’elle rejoint une des inspirations littéraires revendiquée par les Imagineers :
Great Expectations (1861) de Charles Dickens, où l’on retrouve un personnage de mariée éplorée qui passe toute sa vie à attendre son fiancé disparu.
Néanmoins, si la mariée est bien un fantôme dans le couloir sans fin, cette théorie est un peu contredite, car elle apparaît jeune et dès le début de l’attraction. Bien sûr, on peut toujours partir du principe que, une fois morte et à l’état de spectre, elle a retrouvé sa plus belle apparence. D’après un Cast Member de
Phantom Manor, la mariée du « couloir sans fin » n’est pas un fantôme, elle est bien réelle, en vie, mais apparaît comme un « spectre » pour représenter l’âme tourmentée de la jeune femme qui passe ses nuits et ses jours à chercher son fiancé disparu…
A la fin, pas de doute, c’est bien une mariée réduite à l’état de squelette qui, dans un dernier effort avant de rendre l’âme, semble avoir réussi à pointé la sortie du doigt, comme pour nous aider à nous échapper.
- Pourquoi voit-on le Phantom tantôt sans corps, tantôt en squelette, tantôt en chair décomposée ?Là encore, on a vite fait de sombrer dans un puits de contradictions où les hypothèses les plus diverses peuvent s’immiscer à loisir.
Parmi les explications les plus courantes, on trouve celle d’une régénération supposée du Phantom qui « vampiriserait » l’énergie vitale des captifs du manoir, et particulièrement de la mariée.
L’incontournable site « Ravenswood Manor », toujours bien renseigné, a obtenu une explication de l’Imagineer Jeff Burke à ce sujet qui prouve bien que, sans doute, le plus souvent avec « Phantom Manor » la bonne solution est la plus banale :
"
The Phantom's appearance was intended to change from a mysterious, shadowy silhouette figure whose presence was meant as an ominous skulking background persona in the earlier scenes. He then becomes a fully detailed and frightfully intimidating character in the "Phantom Canyon" finale sequence."
- Pourquoi retrouve-t-on le corbeau plusieurs fois dans l’attraction ? Le Corbeau apparaît à plusieurs reprises, et principalement :
1) Près du piano
2) Dans la séance de spiritisme de Léota
3) Auprès du Phantom dans la salle de bal
4) Auprès du Phantom dans le cimetière
5) Auprès du Phantom à Phantom Canyon
(Source :
Cuck, Cast Member)
Peut-être est-ce là une façon de suggérer l’idée que le corbeau nous poursuit, qu’il nous attend dans chaque pièce que l’on pénètre. On peut aussi envisager l’hypothèse que ce n’est pas le même corbeau à chaque fois. Ou simplement considérer que cette présence ne veut rien dire en dehors de toute la symbolique qu’incarne ce volatile cher à l’imaginaire gothique et horrifique. Une dernière hypothèse consiste à imaginer qu’il soit un des personnages réincarné, comme Martha Ravenswood, Henry Ravenswood (en excluant donc qu’il soit le Phantom en personne) ou alors le fiancé pendu…
Le Corbeau aurait été imaginé, à la base, pour servir de narrateur ou de fil rouge à l’attraction, et malgré l’abandon de cette idée, il serait néanmoins resté dans les décors (Source :
La Rouquine)
- De qui sont inspirés les bustes chantants ?Le petit numéro musical assuré par les bustes chantant le thème principal de l’attraction (
Grim Grinning Ghosts – voir la question sur la musique de l’attraction) est un incontournable des « maisons hantées » présentes dans les différents parcs.
Quatre chanteurs professionnels, distingués par leurs tessitures singulières, prêtent chacun leur visage autant que leur voix à l’un des bustes. Le plus fameux de ces chanteurs est Thurl Ravenscroft (1914-2005), un spécialiste des jeux de voix qui est connu pour avoir, entre autres, interprété la célèbre de
How the Grinch stole Christmas ou, plus proche de nous peut-être, avoir doublé la mascotte des «
Frosties » de Kellogg’s, « Tony le Tigre ».
Chacun des bustes a un surnom : « Uncle Theodore » (celui de Thurl Ravenscroft), « Rolo Runkin », « Ned Nub » et « Phineas Puck ».
(Source : http://www.ravenswood-manor.com/pmexperience3.html)
- Est-ce que la ville fantôme vue à la fin de l’attraction est Thunder Mesa ?Cette partie est souvent nommée « Phantom Canyon », ce qui a longtemps laissé planer un doute sur sa nature. Il y a ceux qui pensent qu’il s’agit d’une version « parallèle » de Thunder Mesa, une version «
underworld » de la ville. Et il y a ceux qui pensent qu’il s’agit d’une autre ville, complètement différente, qui serait située un peu plus loin (d’où l’aspect lointain du Big Thunder Mountain ?) et qui aurait néanmoins subi aussi les dégâts du tremblement de terre.
Un Cast Member de
Phantom Manor assurant s’appuyer sur la documentation officielle tranche le débat en affirmant qu’il s’agit bien de
Thunder Mesa, repeuplée semble-t-il par les fantômes - très agités - de son glorieux passé ! (On peut d’ailleurs voir une femme en tenue de « saloon » qui n’est autre que Diamond Lil !). Tout cela conforte donc la théorie de la « Catabase », de la « descente aux Enfers » (descente, d’ailleurs, que l’on « subit » concrètement à la sortie du boudoir de Mélanie et qui nous mène tout droit dans les catacombes et le joyeux monde des morts !
- Qui est la petite mariée à la fin de l’attraction ?Cet élément de décor, isolé en fin de parcours, a fait beaucoup parler parmi les « puristes » et les curieux. Tous les éléments de réponse que l’on puisse trouver sur le sujet sont parfaitement restitués dans l’excellente FAQ du site « Ravenswood Manor » (http://www.ravenswood-manor.com/pmfaq.html)
Ce qu’il faut retenir, en gros, c’est que ce « personnage », déjà présent dans les versions américaines de l’attraction, est surnommé « Little Léota », et cela pour deux raisons : d’abord et surtout, à cause de l’effet visuel utilisé pour son visage qui est le même que pour Léota. Ensuite, sa voix est exactement la même que Léota (celle d’Oona Lind).
Néanmoins, elle est bien censée représenter la mariée en miniature.
Ce personnage est troublant car il semble complètement en décalage avec la vision (victime romantique) qui est donnée de la jeune mariée tout au long de l’attraction. On passe d’une jeune femme éplorée et bienveillante à une femme au sourire malicieux qui nous demande de revenir, de ne pas la laisser seule (avec une voix inquiétante) et de ne pas oublier notre certificat de décès.
Il n’y a pas d’explication officielle à cette contradiction dans l’attitude du personnage. Néanmoins, on peut hasarder cette théorie : peut-être que, sans plus d’effort de cohérence, c’est là un « vestige » de ce qu’est la mariée dans la version américaine de l’attraction, un fantôme aussi ambiguë ou malveillant que les autres. Ou alors, plus troublant encore, cela pourrait confirmer cette phrase étonnante que l’on peut lire dans
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création : « A la fin de l’attraction, la mariée, comme le Fantôme, nous invitent à les rejoindre. Ayant tout compte fait décidé de ne pas accepter leur invitation, nous sortons de l’attractions et nous nous trouvons devant le surprenant cimetière de
Boot Hill. » (p.92-93)
- Est-il vrai que l’on peut voir le Phantom et la mariée aux fenêtres ?Oui, c’est tout à fait vrai, mais cela a pu prendre des allures de légende à cause de la difficulté réelle à discerner leur silhouette à travers les fenêtres !
Pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de les entrevoir et qui voudraient s’y esquinter les yeux, voici un petit schémas légendé par
rnrc10 :
- Spoiler:
(En vert, l'emplacement de la mariée ; en bleu, l'emplacement du Phantom)
Un zoom sur la fenêtre de la mariée (la plus difficile à entrevoir des deux, sans doute) :
- Spoiler:
Un zoom sur la fenêtre du Phantom :
- Spoiler:
- Pourquoi le cimetière s’appelle « Boot Hill » ?Comme on peut le trouver très facilement expliqué dans l’ouvrage
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création et plus en détails sur Internet, le nom « Boot Hill » n’a rien de singulier pour qualifier un cimetière de l’Ouest des USA au XIXe siècle. C’est même un nom « générique » tout à fait attesté historiquement. Ce n’est pas le nom d’un ou de plusieurs cimetières mais plutôt d’un certain type de cimetières.
« Boot Hill » se traduit littéralement « colline de la botte ». On a pris l’habitude, durant le très agitée XIXe siècle de l’Ouest américain, de donner ce nom à des cimetières où on enterrait les hommes morts avec leurs bottes encore sur eux (comprendre qu’ils ne sont pas morts dans leur lit – et donc sans bottes –, de maladie ou de vieillesse, mais qu’ils sont morts tout habillés, sans doute en pleine rue ou au saloon, abattu dans une rixe, un duel ou un règlement de compte).
« Boot Hill » associe donc directement un cimetière à un certain type d’occupants qui ont sans doute mené une vie aventureuse ou troublée qui a fini par leur coûter leur peau. Certains « Boot Hill » sont célèbres et sont toujours visités, particulièrement ceux des villes dont le nom est justement entré dans la légende de l’Ouest à cause de l’agitation qui y régnait ou des figures mythiques et autres héros qui ont fait leur gloire. On pense aux villes de Tombstone (Arizona), à Deadwood (Dakota du Sud) ou encore Dodge City (Kansas).
Avec ce nom, on comprend mieux la présence de nombreuses tombes de truands dans le cimetière du manoir. En revanche, cela rend plus étonnant le fait que ces infréquentables sépultures côtoient les tombes de Henry et Martha Ravenswood, les prestigieux propriétaires de la demeure. On remarque toutefois que leur partie du cimetière est un peu en retrait et surtout, légèrement en hauteur.
- Qu’y a-t-il dans la tombe anonyme ?Tout le problème est que, par définition, on ne peut pas le savoir. Elle semble être le dernier séjour de quelqu’un d’important et/ou de très regretté si l’on en croit l’excellente facture du tombeau et sa taille imposante. Même Mr et Mrs Ravenswood ne sont pas si bien lotis ! Cela a souvent laissé penser aux fans qu’il s’agissait ni plus ni moins de la tombe de leur fille elle-même, Miss Ravenswood. Evidemment, rien ne le confirme ou ne le conteste. Néanmoins, si on s’en tient au fait, assez généralement admis, que la mariée n’a jamais quitté le manoir depuis le jour funeste où son fiancé fut pendu, on voit mal comment elle pourrait être enterré là, dehors. Seule explication possible : ce tombeau a été conçu comme un hommage et n’abrite aucun corps… Mais une fois encore, on est contredit par les faits, puisque la plus grande particularité est de cette tombe, c’est qu’on entend clairement des coups lents et répétés y résonner. Certains pensent qu’il s’agit des coups de quelqu’un d’enterré vivant qui serait en train de se débattre ; mais le rythme des coups est un peu trop lent et mou pour cela. D’autres pensent qu’il s’agit de battements de cœur. Le rythme s’y prête plus, mais pour le coup, on se demande comment des battements de cœur pourraient résonner aussi fort.
Le mystère reste donc entier, comme souvent !
IMAGINEERING AUTOUR DE PHANTOM MANOR- Quels sont les Imagineers à l’origine de Phantom Manor ?Vous trouvez un « Attraction credits » exhaustif et très bien présenté sur le remarquable site « Ravenswood Manor » : http://ravenswood.free.fr/m_credits.html
Quelques uns de ces noms figurent, en clin d’œil, sur la tombe du «
Hole in the wallet gang » (« Gang du portefeuille troué ») à Boot Hill.
- Quelles différences avec les autres versions de l’attraction dans le monde ? Cette vaste question est traitée très efficacement (et même illustrée !) par l’auteur du site Ravenswood Manor
- Pourquoi Phantom Manor a-t-il cette allure ? Il ne serait pas inspiré du manoir Bates dans Psychose d’Alfred Hitchcock ?Quand on pense à une maison hantée, on pense tout de suite à une vieille bâtisse à l’architecture surannée, à un manoir dont on devine l’élégance de jadis tout en ne voyant plus que des planches moisies, des volets qui grincent, des toiles d’araignées, de l’érosion sur les murs… Le stéréotype est déjà tout fait dans notre esprit et l’apparence de « Phantom Manor » est tellement en adéquation avec ce stéréotype que son allure semble avoir coulé de source pour les Imagineers !
Il n’en est rien ! Et cela pour une raison simple : Walt Disney lui-même. Pour mieux comprendre, référons nous à
Disneyland Paris, de l’esquisse à la création :
«
Une maison en ruine à l’intérieur d’un parc Disney ? Walt Disney avait toujours refusé ce concept, ayant d’ailleurs affirmé : ‘Nous devons nous occuper de l’aspect extérieur du bâtiment. Les fantômes, eux, auront toute liberté pour s’occuper de l’intérieur.’ Pourtant les Imaginieurs savaient qu’en Europe communiquer grâce à des symboles est capital, la signalétique étant très complexe à utiliser, du fait de la barrière des langues. L’extérieur de Phantom Manor
devait donc tomber en ruines pour bien communiquer l’idée que des phénomènes mystérieux vous attendaient à l’intérieur. » (p.90-91)
Pour ce qui est de la ressemblance troublante et tout à fait avérée entre
Phantom Manor et le manoir Bates du film
Psychose, le concept art de l’attraction remontrait à des années, bien avant même le film d’Hitchcock (1960), au temps des préparatifs du tout premier parc Disneyland (qui ouvrit en Californie en 1955). Cette version de l’attraction avait été repoussée par Walt Disney pour les raisons esthétiques évoquées plus haut. Mais du coup, ce manoir de l’époque victorienne en train de dépérir sur une colline solitaire a séduit Hitchcock qui a choisi d’en faire la demeure de Norman Bates pour son film. Finalement, le film rendra la silhouette de ce manoir célèbre dès 1960, 32 ans avant que le public n’en découvre une nouvelle version sur le parc Disneyland Paris.
Mais pour un manoir d’une allure si caractéristique et encrée dans les stéréotypes, il est très difficile voire impossible de situer précisément qui s’est inspiré de qui ou quoi, tant les exemples sont nombreux. Pour ceux que cela intéresse, voici le lien d’un article extrêmement bien documenté et illustré qui retrace l’histoire de ce type de manoir qui a fini par évoquer automatiquement une maison hantée dans notre imaginaire collectif :
http://laboiteaimages.blog.lemonde.fr/2009/12/19/la-maison-interdite-2/
(Merci à
Melhor d’avoir partagé ce lien !)
- Qui a composé la musique de Phantom Manor et comment l’obtenir ?Le thème principal de l’attraction, que l’on entend tout le long de l’attraction décliné de plein de manières, a été composé à l’origine par Buddy Baker (1918-2002) pour la toute première version du « Haunted Mansion ».
A noter que la musique de « Phantom Manor » est une réorchestration sur mesure de la musique de Buddy Baker par un autre compositeur plus récent et aussi plus connu, John Debney qui travaille surtout pour le cinéma. La mission de Debney était de donner un nouveau souffle à l’excellent thème musical de Baker en y ajoutant une dimension plus mélancolique, gothique, romantique afin d’être en cohérence avec la
storyline de « Phantom Manor » et de plaire au public européen.
En ce qui concerne plus spécifiquement la chanson « Grim Grinning Ghosts », la mélodie fut effectivement composée par Buddy Baker, mais les paroles sont de Francis Xavier Atencio, un musicien Imagineer. Les voici :
- Lyrics:
When the crypt doors creak and the tomb stones quake
Spooks come out for a swinging wake
Happy haunts materialize
And begin to vocalize
Grim grinning ghosts come out to socialize
Now don't close your eyes and don't try to hide
Or a silly spook may sit by your side
Shrouded in a daft disguise
They pretend to terrorize
Grim grinning ghosts come out to socialize.
As the moon climbs high o'er the dead oak tree
Spooks arrive for the midnight spree
Creepy creeps with eerie eyes
Start to shriek and harmonize
Grim grinning ghosts come out to socialize.
When you hear the knell of a requiem bell
Weird glows gleam where spirits dwell
Restless bones etherialize
Rise as spooks of every size...
Pour obtenir cette musique, les moyens conventionnels ou légaux sont plutôt limités puisqu’elle est plutôt rare et, quand elle apparaît sur un CD, c’est toujours dans des compilations de musiques du parc, sous la forme d’une « suite », c'est-à-dire d’une longue piste mêlant plusieurs variations et très loin d’être exhaustive, comme la piste de 5 minutes « Phantom Manor Medley » sur le CD suivant :
http://www.amazon.fr/Best-Of-Disneyland-Paris-Compilation/dp/B002SV3KMO/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1351616527&sr=8-1
On peut trouver ce type de CD sur Internet ou alors en vente sur le parc.
Si vous êtes à la recherche du score complet, vous pouvez essayer
YouTube ou il faut fouiner beaucoup plus, dans les tréfonds d’Internet et des sites de fans. On peut alors trouver des vraies pépites et des « complete score » extrêmement bien conçues par certains fans consciencieux et talentueux.
En ce qui concerne la musique de l’attraction et la musique du parc en général, voir l’excellent site que voici : http://www.soundofmagic.com/
- La rumeur concernant une grande mise à jour de l’attraction est-elle fondée ?Elle court, elle court, la rumeur, et apparemment, elle serait tout à fait fondée. Elle a déjà beaucoup fait parler (et surtout spéculer) sur ce Forum. Il semblerait que le projet soit bien dans les cartons d’Imagineering mais qu’il ne soit pas prioritaire par rapport à d’autres plus urgents (Source :
La Rouquine).
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Des lectures incontournablesA ceux qui seraient vraiment passionnés, curieux, intéressés, avides d’infos, je voudrais tout de suite recommander plus que chaudement ces lectures que l’on peut considérer comme tout à fait incontournables et extrêmement riche