Et nous voici à la dernière étape de notre périple asiatique. Et pour le coup, on a laissé le meilleur pour la fin : Tokyo DisneySea qui est, n’ayons pas peur des mots, le plus beau parc du monde. Il reste à mon goût un peu faible en attractions (il manque une ou deux attractions majeures pour absorber le flux de visiteurs et toutes les attractions ouvertes depuis la visite il y a 15 ans lors de son ouverture sont des adaptations de rides déjà existants, ce qui est un brin décevant). Mais en dehors de ça, TDS demeure juste à couper le souffle.
Au départ, on devait y passer deux jours, mais comme il a plu les deux fois et que le jour de notre visite de la ville de Tokyo, il faisait enfin plein soleil, on a donc décidé d’y retourner un troisième jour. Et on a bien fait. Visiter TDS sous le soleil est une tout autre expérience. Lorsque vous dînez dans un des restos de Mediteranean Harbor avec un coucher de soleil en toile de fond par 30°, vous vous croyez vraiment à Florence !
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Mais commençons par l’entrée. Outre le fameux globe terrestre on a eu droit pour les 15 ans à un magnifique bateau d’explorateur avec Mickey, Dingo, Donald ? Bien dans le thème du parc. On passe ensuite sous l’hôtel Mir Costa pour pénétrer dans le parc lui-même. Et là, le Volcan se dévoile, immense, majestueux, incroyablement imposant. Aucune photo ne peut rendre justice à ce qui est sans doute le décor le plus élaboré jamais créé dans un parc Disney (avec l’arbre de la vie à Animal Kingdom et les montages de Carsland à DCA).
Alors, qu’y a-t-il à voir Direction tout d’abord American Waterfront, qui nous plonge dans le New York du début du XXe siècle. La reconstitution est sublime, il y a des véhicules qui circulent comme dans Main Street, un tram aérien nous emmène à l’autre bout du parc. Parmi les décors les plus imposants, il y a le navire grandeur nature SS Columbia. On y trouve une attraction mineur inspirée de Nemo (dans le même genre que Stitch aux WDS, mais avec Crush qui parle aux guests) et un resto de luxe, mais on peut visiter l’entièreté du bateau, qui donne réellement sur l’océan au bord duquel est construit le parc. Le luxe et le soin du détail sont époustouflants. On se croirait dans « Titanic ».
Niveau attraction, la star, c’est la Tower of Terror, la seule qui ne s’inspire pas de la série « La quatrième dimension » et présente une trame originale. Le bâtiment est une nouvelle fois à couper le souffle. L’histoire nous mène dans un hôtel dont le propriétaire, grand explorateur, est mort dans son ascenseur après avoir rapporté une poupée vaudou. La file se fait ainsi dans une sorte de musée avec des statues de toutes sortes. Le clou, c’est le pre-show, avec l’histoire qui est racontée à travers des vitaux qui s’animent et la disparition de la poupée. Cette version de la TOT est de loin la plus élaborée et sophistiquée en matière de storyline et de thématisation. Le ride en lui-même laisse par contre sur sa faim. C’est le même principe que les TOT de Paris et de DCA, avec la scène du miroir et celle des guests qui disparaissent (remplacés ici par la poupée vaudou). Ça reste très bien fait, le hic, c’est le programme de chutes, nettement plus soft et plus court qu’à Paris (il manque au moins une grande chute). Qui plus est, on est harnachés avec des ceintures de sécurité jusqu’à l’épaule (type voiture), qui fait qu’on est vraiment bien attaché et qu’on ne décolle jamais de son siège. J’avoue que je n’en comprends pas l’explication, mais du coup, le climax du ride est quand même décevant. Dommage car sinon, ça serait la meilleur TOT du monde en tant qu’expérience globale.
Juste à côté il y a aussi Toy Stoy Mania. On ne le fera jamais du séjour : la file a en permanence oscillé entre 180 et 240 minutes d’attente et la queue pour se procurer des FP s’étirait presque jusqu’à l’entrée. Bref, on a passé notre tour.
Oui, il s'agit bien de la file pour obtenir un Fast Pass ! Après un petit détour par un port de Nouvelle Angletterre (sas ride), on arrive à Port Discovery, dont l’architecture s’inspire de notre Discoveryland. L’attraction phare, Stormrider (un simulateur de vol) est fermée pour être transformée en sous-marin inspirée du Monde de Nemo (dont on comprend qu’il sera totalement hors thème). On fera par contre Aquatopia, ces petits faux bateaux téléguidés (on sent qu’on ne flotte pas et qu’on roule sur du béton, tout comme on le constatera lors d’une panne du ride). Il s’agit de la version été, avec des jets d’eau qui vous trempent de la tête au pied. On ne le fera d'ailleurs que le troisième jour lorsqu'il faisait enfin beau.
Direction Lost River Delta où le temple d’Indiana Jones pointe à l’horizon. Une fois de plus, décor sublime. L’attraction est dans les grandes lignes similaire à celle de Californie, à quelques effets spéciaux près. Bref, un must absolu, un des rides les plus élaborés jamais conçu par Disney et qui plus de 20 ans après sa création aux states demeure le bienvenu à Paris quand il veut (bon, même si niveau technique, c’est un peu inquiétant, sachant que le ride a été souvent en panne durant notre séjour).
Juste à côté, on y trouve Raging Spirit, ouvert en 2005, qui est un clone de notre coaster Indiana Jones (le tracé est rigoureusement identique). Néanmoins, le parcours est moins brusque et les harnais ont de gros coussins en mousse pour amortir les chocs (pourquoi ils mettent pas ça à DLP ?). Le décor, somptueux, est également différent et ils ont ajouté des effets de flamme et de murs de brumes le longs du trajet qui améliorent vraiment le ride (qui devient même carrément un must le soir, avec les éclairages et le feu).
Cap ensuite sur Arabian Coast. Ici, c’est clairement dans notre Adventureland Bazar que les imaginieurs ont puisé leur inspiration, sauf que c’est réalisé à l’échelle d’un land entier. On y trouve deux manèges : un de type heveaux de bois, mais sur deux étages et inspiré d’Aladdin (magnifique) et les tapis volants comme aux studios, qui font par contre trop toc pour cette zone et dont le prix payé par TDS à WDI (28 millions d’euros) relève du hold-up complet pour un manège qui ne doit pas valoir plus d’un million à la base.
Mais il y a aussi deux rides majeurs. Une show avec le génie d’Aladdin qui mélange acteurs réels jouant en interaction avec le génie projeté sur un écran en 3D. Vraiment sympa, même si pas exceptionnel. Et puis les Voyages de Simbad, un immense Dark Ride qu’on pourrait décrire comme un mélange entre Pirates des Caraïbes et It’s a small world. Le ride a l’avantage d’avoir la plus grosse capacité du parc, donc rarement de files. Par contre, alors que la version originale ouverte en 2001 était très fidèle aux récits originaux (et donc assez sombre par moments), Disney a tout édulcoré depuis, en ajoutant une chanson qui sert de fil conducteur, un petit tigre tout mignon pour vendre des peluches et surtout en enlevant toute la noirceur des histoires (par exemple, là où des singes agressifs lançaient avant sur nous des rochers, désormais ils nous offrent des… bananes). Franchement, c’est un peu grotesque. Mais bon, au niveau purement formel, ce DR est un bijou, avec des décors magnifiques et des AA incroyables (et tous fonctionnels, on est vraiment loin de la maintenance catastrophique de DLP)
Cap ensuite Mermaid Lagoon, un land indoor très sympa inspiré de la petite sirène comportant quelques manèges pour enfants et surtout un gros show mettant en scène Ariel et le Roi Triton. Perso, j’étais déjà moyenne fan du spectacle lancé en 2001. Mais cette nouvelle version, datant de 2015, est carrément décevante. Il y a très peu de performers (les sœurs d’Ariel sont remplacées par des projections) et rien de palpitant à suivre. Dommage. De façon globale, les shows en salles de TDS sont décevants. J’ai fait aussi le nouveau spectacle dans le hangar de Lost River Delta et j’ai bien failli m’endormir tellement il ne s’y passait rien…
Finalement, on termine notre périple par Mysterious Island, qui se trouve au cœur du volcan. Rien que de pénétrer dans celui-ci donne des frissons. On y trouve deux attractions. 20 000 lieues sous les mers, un DR qui simule une plongée en sous-marin (pas mal fait, mais les décors font quand même fort toc et les poissons très plastique) et bien sûr le Voyage au centre de la terre qui utilise la technologie de Test Track. Un grand et beau e-ticket ride, avec de magnifiques effets spéciaux, des AA, une accélération finale décoiffante (suivie d’une descente). L’ensemble est cependant un peu court et ne vaut malgré tout pas Indiana Jones.
Et les shows en plein air ? Les parades ici se déroulent sur l’eau, sur le lac face au volcan. La bonne surprise, c’est e défilé de chars avec les persos Disney qui arrosent les guests. Les chars sont très beaux, la musique entraînante et voir tous ces japonais se faire tremper comme ça est un spectacle réellement étonnant (ils se préparent vraiment à ce moment : certains gardent leurs vêtements et vont en acheter des neufs ensuite). Et puis, à un moment, le volcan rentre en éruption et crache des flammes. C’est juste wow !
Le show des 15 ans m’a par contre déçu. Trois chars aquatiques ultra moches (genre barges géantes peu thématisées) et des spectacles à terre sans grand intérêt avec les persos qui dansent (dont l’inévitable Duffy, sa copine et le chat Gelatino, dont les Japonais sont fous).
Reste enfin le soir leur version de Fantasmic. Moins réussie que celle des Etats-Unis, mais quand même grandiose et où l’apparition du dragon passant sa tête à travers le miroir géant est quand même tout bonnement incroyable.
Voilà qui clôt la visite du plus beau parc Disney, mais qui à mes yeux doit encore un peu s’agrandir, les files d’attente aux quelques rares rides majeurs pouvant les jours d’affluence être très vite dures à gérer.