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Âge : 24 Messages : 1143 Localisation : Arendelle Inscription : 30/08/2014
| Sujet: Fanfiction : Anastasia, la flamme des souvenirs Sam 30 Juil 2016 - 7:44 | |
| Bonsoir!!!! Je vous présente ma fanfiction sur Anastasia, j'espère être au bon endroit!!! Bonne lecture!! - Chapitre 1 :
"Maman, Papa, debout, debout!!!!!" Ça, c'est ma petite fille chérie, Alexandra. Un caractère bien trempé, elle tient cela de moi, et j'en suis même très fière. Nous l'avons nommée ainsi avec Dimitri à la mémoire de ma mère, dont je garde très peu de souvenirs, malheureusement. C'est elle tout craché, de venir nous réveiller, un beau matin de décembre, alors que le soleil est à peine levé sur ce jour particulier. C'est aujourd'hui son dixième anniversaire et j'ai prévu pour elle un cadeau exceptionnel à mes yeux, j'espère qu'il lui plaira. Je pense qu'elle est assez grande pour prendre soin des deux objets auxquels je tiens le plus. Je me souviens du jour où Grand-Maman me les a offerts, et de l'émotion que j'ai ressentie. Je souhaite la même chose pour ma fille. "Bonjour mon cœur! Bien dormi? -Très bien!!!! Vous savez quel jour nous sommes, n'est ce pas? -Euh....de quoi parles-tu Alexandra? Demande mon cher et tendre en se retenant de rire. Je ne te suis pas... -Comment, c'est impossible!!!! Maman, tu n'as pas oublié, toi, au moins!!!???" C'est mon tour de faire semblant. Je vais faire de mon mieux pour ne pas me trahir!!!! "Désolée chérie, tu es bien mystérieuse ce matin...." Est-ce qu'elle se doute de quelque chose? Honnêtement je ne sais pas. "C'est la meilleure!!! Mes propres parents!!!! Je n'arrive pas à y croire!!!! Je vais prendre mon petit déjeuner avec Grand-Maman, avec un peu de chance elle n'aura pas oublié, elle!!!!" Alexandra s'en va en claquant la porte....c'est le moment...Dimitri et moi sautons du lit, enfilons nos robes de chambres et passons par un autre chemin pour rejoindre la salle à manger de notre immense Palais. Ah! Déjà onze ans qu'on y vit. Ma chère grand-mère est là, elle nous attend dans la pièce entièrement décorée de banderoles. Nous nous asseyons et je pose mon cadeau à la place de ma fille. A cet instant précis elle entre, et nous crions : "SURPRIIIIIISE!!!!!!!!!!!!! JOYEUX ANNIVERSAIRE!!!!!!! -Mais..euh...je croyais que.... -Comment as-tu pu imaginer une seule seconde que nous t'avions oubliée ma puce!!!! Ta mère et moi avons tout préparé." Alexandra s'installe le sourire aux lèvres, nous avons réussi. Grand-Maman a l'air fatiguée aujourd'hui, j'espère qu'elle tiendra le coup. Heureusement son grand âge est proportionnel à l'amour qu'il y a en elle. "Ma chérie, ce cadeau que tu vois là, a une histoire toute particulière....je l'ai d'abord offert à ta très chère mère, mais aujourd'hui, il est à toi!!! Prends-en soin surtout! -Vous pouvez compter sur moi, mais maintenant je meure d'impatience de savoir ce que c'est!" Voilà elle ouvre le paquet...Vu son regard je pense qu'elle a compris!!!! "Maman, mais...c'est la boîte à musique et le collier qui sont toujours sur ta table de chevet! Tu y tiens tellement, pourquoi me les donner? -Je te fais confiance et je sais que tu ne les perdras pas...je voulais te donner une partie de moi, et ce collier représente dix années de ma vie, quand à toi, tu en représentes dix autres! -Dix années de ta vie? Il est si vieux que ça ce collier? -Dim chéri, explique à ta fille. -J'ai gardé la boîte à musique pendant également dix ans. -Je ne comprend rien...Grand-Maman, pourquoi c'est Papa qui a gardé la boîte si tu l'a offerte à Maman!? -Alexandra il est temps que nous te racontions toute l'histoire...ces deux objets étaient destinés à se retrouver, comme tes parents d'ailleurs... -Oh! Une histoire! Vite, racontez-la moi! -Chère Grand-Maman, c'est à toi de commencer...je n'ai pas un souvenir assez précis du début. -Vraiment Anya chérie? Pourtant moi je m'en souviens." Oui, petite précision. Je continue de me faire appeler Anya, enfin par Dimitri. Le jour où j'ai quitté l'orphelinat, ma nouvelle vie a commencé, je l'ai rencontré, et il a appris à connaître Anya. C'est une mère de famille, et aussi une petite fille. Quand a Anastasia, c'est un personnage officiel. D'ailleurs ma grand-mère a longtemps rouspéter, la pauvre! Pour elle j'étais Anastasia, et voir Dimitri m'appeler par ce nom a provoqué plusieurs disputes entre eux. Mais ils se sont rendu compte très vite qu'ils avaient un point commun : moi. Et je dois dire que maintenant une profonde affection est née! Mais je vous raconterai cela plus tard, là je dois remettre mon mari à sa place! "Je te signale, Dim chéri, que toi, tu n'as pas pris un gros coup sur la tête comme moi, et que tu n'es pas passé du statut de Princesse à orpheline, comme moi! -Mille excuses, votre Altesse. Cela ne se reproduira plus." Il me dit ça en me regardant de cette étincelle que je connais bien, et un sourire au coin. Cette étincelle, je l'ai vue pour la première fois le soir de ma première danse avec lui, sur le bateau...ah....à partir de ce moment, il ne m'a plus vue uniquement comme dix millions de roubles ambulants. "Un coup sur la tête? Tu as eu mal, Maman? -Oui, mais maintenant, tu vas nous écouter, et laissons la parole à Grand-Maman! -Une seconde, je n'ai aucune raison de m'excuser! Moi aussi j'ai pris un coup sur la tête, avec un fusil, en plus!" Touchée. Que faire? Que faire? -Euh...ce...ce n'est pas comparable. -Quoi? toi aussi? J'ai des parents timbrés, c'est ça? Moi aussi je dois prendre un coup sur la tête, pour m'assortir à vous? -Ahahahahahahahahahahahahaha! -Pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff! -N'importe quoi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! -Bon, ça suffit maintenant. Un peu d'attention je vous prie." Oh, ton air faussement fâché, on le connaît bien, Grand-Maman! "Cela se passait en 1916, et mon fils, Nicolas, était le Tsar de la Russie Impériale. Ce soir là, aucune étoile n'était plus brillante que ma petite fille cadette, Anastasia. -Je parie que c'est toi Maman! -Haha très drôle. -Je devais émigrer pour Paris, et pour adoucir quelque peu notre séparation, j'avais commandé à son attention un cadeau exceptionnel. Ta mère dansait avec son très cher père et ses sœurs, sans savoir que par ma faute c'était la dernière..fois qu'elle... -Grand-Maman, ne dis pas ça!" Elle s'est toujours sentie coupable de ça, mais si ce n'était pas arrivé, je serai morte avec eux! "Je l'ai appelée, et naïve comme elle est, elle a cru que s'était un coffret pour ses bagues! Nous étions près de mon trône, personne ne nous a vues, c'était notre secret. -A vrai dire, je vous ai vues! Pas longtemps car on m'a très gentiment rappelé que ma place était en cuisine. -Dis-donc, tu étais petit, comment fais-tu pour te remémorer ce détail? -Eh bien, c'est que voir pour la première fois l'Impératrice de Russie est un insigne et marquant honneur! -Oh Dimitri, vous me flattez. J'ai ouvert la boîte à musique, et tu m'as regardée l'air émerveillée, en reconnaissant la berceuse que tu aimais tant. Nous l'avons alors chantée, puis je t'ai demandé de regarder ce qui était écrit sur l'envers du collier. -Ensemble à Paris....j'ai alors compris que j'allais partir avec toi! Mais cela ne s'est pas produit. -Pourquoi Grand-Maman? -Parce que dans cette histoire, il y a un méchant...Raspoutine. -Quel nom horrible! -Je ne le fais pas dire. Nous le prenions pour un Saint, mais ce n'était qu'un imposteur, assoiffé de pouvoir, et dangereux. Cet hypocrite prétendait être le confident de Nicolas, mais ce n'était qu'un traître. Il ne s'est pas gêné pour le lui faire remarquer, quand il a interrompu notre réception, ce qui a éveillé la colère de Raspoutine. Il a maudit mon fils, et lui a jeté un sort. -Un sort? C'était un sorcier? -Oui, il a prédit que lui et sa famille allaient mourir avant la fin du mois. -Quel mauvais magicien....Tu es là, toi, et Maman aussi! -C'est vrai...Cependant ces paroles qui résonnent encore dans ma tête étaient en partie vraies...Des bolcheviques sont alors arrivés. C'était la Révolution Russe. Ils ont assassiné tout le monde. Ta mère et moi avons commencé à courir vers une autre direction, loin du massacre, mais celle-ci a voulu rebrousser chemin. -Mais Maman, tu es folle, pourquoi faire cela?! -Elle voulait récupérer sa boîte à musique, ce qu'elle a fait. Quelqu'un forçait la porte, nous étions paniquées. Heureusement que ton père était là. -Je n'ai rien fait de spécial, je t'assure Alexandra. -Dim, voyons! Tu nous as pourtant ouvert les portes des domestiques, ce qui nous a permis de nous éclipser du palais. Mais j'ai laissé tomber la boîte... -...Que j'ai ramassée à mon réveil. Deux bolcheviques m'ont demandé d'avouer où vous étiez, mais je n'ai rien dit, bien sûr. Ce qui m'a coûté d'être assommé gratuitement. -Nous sommes parties, avons couru le plus vite possible sur la glace. Raspoutine nous pistait et a saisi mon pied, ce qui a provoqué une première chute, mais heureusement la glace s'est fêlée sous son poids, et il a coulé. Enfin c'est ce que nous pensions. -Ensuite, nous avons tenté de sauter dans un train en marche. J'y suis parvenue, mais pas ta mère. Les passagers m'ont aidée à monter en premier, puis j'ai voulu qu'elle attrape ma main, ce qu'elle a fait, mais la vitesse du train l'a dépassée... -Nos mains se sont brusquement lâchées, je suis tombée une nouvelle fois, et me suis réveillée dans un orphelinat très peu accueillant, avec une perte de mémoire en bonus. Tout ce que j'ai été capable de dire, c'est que j'avais huit ans, que je m'appelais Anya, et que quelqu'un m'attendait à Paris. Je ne sais pas pourquoi ce prénom m'est venu, peut-être à cause de la similitude des sonorités avec "Anastasia". -Combien de temps es-tu restée là-bas? Je suppose que ce n'était pas sympa.. -Effectivement....j'ai passé dix ans de ma vie dans ce taudis, à me demander d'où je venais, qui j'étais, pourquoi je ne me souvenais de rien, et surtout d'où venait ce collier. Sans lui, je n'aurai jamais gardé espoir si longtemps. Ce fut la seule preuve d'amour que je possédais pendant toutes ces années. Sans lui, je serai allée travailler à la poissonnerie! -Beurk! Poissonnière, c'est très différent de Grande Duchesse! -Oui, c'est la Tuberculoff qui m'avait trouvé ce travail. Après avoir fêté mes dix-huit ans, j'ai quitté l'orphelinat, et cette sorcière. Je l'ai toujours détestée, je n'ai jamais écouté une seule de ses paroles. Elle ne faisait que me répéter qu'il fallait que je me réveille, que personne ne voudrait jamais de moi à Paris, et que c'était inutile de rêver et de me faire tant d'illusions. Quand je suis partie, j'ai suivi le chemin qu'elle m'avait indiqué, enfin au début....J'entendais une voix dans ma tête qui me disait : "un peu de reconnaissance, Anya". Ensuite elle me disait de tourner à gauche, une fois arrivée au panneau indiquant la poissonnerie, qui se trouvait à gauche. J'ai commencé à parler toute seule, comme une folle. Je savais ce qui m'attendait là-bas, je n'aurai été rien de plus qu'Anya l'orpheline. Tourner à droite m'a traversé l'esprit, mais je me suis crue dingue de seulement pouvoir envisager que moi, j'aille à Paris. Sans savoir à qui je parlais, j'ai demandé qu'on m'envoie un signe, un indice, n'importe quoi!!!! Et c'est alors que... -Waf Waf Waf Waf!!!! -Oh Pouka, tu as compris que j'allais parler de toi, oh oui mon chien chien d'amour!!! -Bonjour Pouka!" Alexandra adore Pouka, tout comme moi. Ce fut mon premier ami dans ma nouvelle vie, c'est fou comme un animal peut être important. Quand à Dimitri, eh bien.... "B-bonjour, le chien." Il est allergique aux chiens! Le pauvre! Forcement ça jette un froid... "Viens là mon chien, sur mes genoux! Continue Maman! -Et c'est alors que j'ai senti mon écharpe glisser de mon cou, je me suis retournée et j'ai vu...Pouka! Pouka qui s'amusait avec. Curieusement à chaque fois que j'essayais de reprendre mon écharpe, il s'en allait vers...Saint Petersbourg! Vers la droite! Il l'a enroulée autours de mes jambes, je suis donc tombée et j'ai réalisé que c'était lui, mon signe! Il savait que là-bas je trouverai quelqu'un pour me venir en aide. -Hum Hum... -Je suppose que c'était Papa. -Très juste. J'ai donc pris la direction du vent, qui lui aussi soufflait par là. J'ai toujours du mal à y croire. J'ai marché longtemps en me demandant si une vie meilleure m'attendait, mais bon c'était inutile de douter, il était l'heure que les choses bougent. Faire ce choix de partir vers l'inconnu m'a fait peur, mais je savais bien qu'il le fallait. Le monde m'a semblé si grand! Moi qui n'avait jamais connu qu'une vie misérable! Je venais de débuter un grand voyage dans le temps, vers mes origines. J'ai commencé à prendre confiance, je sentais qu'au bout de ce chemin on me tendrait la main, que ma vie changeait, que serais choyée, protégée et désirée. Ce rêve d'affection me semblait tellement étrange! Jamais je ne m'étais sentie aimée. C'est aussi pour cela que j'ai entrepris ce voyage. Sur ma route je suis passée devant une petite maison, des enfants jouaient dans la neige, surveillés par leurs parents. Ils m'ont invitée à me joindre à eux avec une grande générosité, l'amour était donc possible. J'ai pris conscience qu'à mon tour j'avais le droit d'avoir une famille, et que ce rêve d'amour n'était pas une illusion. J'ai repris mon voyage vers l'avenir, je sentais le bonheur à son issue. Je me demandais encore si on allait m'aimer, si j'avais raison de partir comme ça vers l'inconnu total! Mon cœur était rempli de questions. Cela m'a fait repenser à Pouka, que j'avais définitivement adopté, oui, c'était bien un signe, ce monde d’insignifiance n'était plus le mien. Je voulais vaincre le temps, le temps qu'on m'a pris avec toi, Grand-Maman, et j'ai réussi! -Crois-moi ma chérie, tu as plus que réussi." Je lui répond d'un sourire, c'est si dur de trouver les mots! "Wah! Quel grand voyage, tu devais être épuisée ma petite Maman d'amour! -Euh...en fait non, je suis arrivée à Saint Petersbourg. J'avoue que voir cette magnifique ville pleine de vie m'a beaucoup frustrée sur le coup, c'était tout près de là où je vivais et je n'avais jamais vu tant de beauté! Je suis d'abord allée à la gare, espérant pouvoir prendre un billet pour Paris. Mais l'homme du comptoir s'est montré très peu sympathique, il m'a laissée sur le quai sous prétexte que je n'avais pas de visa. Comme si une orpheline pouvait avoir un visa! Quel manque de jugeote. Une vieille dame m'a alors interpellée, et m'a dit : "va voir Dimitri, lui il t'aidera"! Je lui ai demandé où je pouvais le trouver, et elle m'a dit qu'il vivait encore au Palais, et de ne surtout lui dire que je venais de sa part. Au point où j'en était, que faire d'autre? Suivre les conseils d'une vieille femme très étrange, bien évidemment. J'ai donc déambulé dans la ville, sans trouver mon chemin. Je me suis décidée à demander de l'aide à un homme. Il m'a indiqué la direction du Palais Pitterov, je me souviens même qu'un individu engagé dans une grande discussion m'a bousculée. J'ai suivi l'itinéraire de l'homme qui m'avais assuré que la Palais se situait deux rues plus loin et que je ne pouvais pas me tromper. En fin de compte, j'aurai dû suivre mon agresseur, il semblait prendre cette direction, mais je n'en suis pas sûre. -Attends...mais oui! -Qu'y a t-il Dim chéri? -Je crois bien que...que c'est moi qui t'as bousculée! Je parlais euh...affaires avec Vlad. -Non! C'est vrai! Je te reconnais bien là mon cher! -Hahah Papa! Quel empoté!" Dimitri devient tout rouge, et il a raison! "Arrivée au Palais, talonnée par Pouka, j'ai cherché une entrée sans succès. Ce chien est plus futé que moi : il est passé entre les lattes de bois d'une porte semblant avoir vécu. J'ai essayé de l'ouvrir, mais je l'ai...enlevée! Je suis tombée sur mon derrière dans un grand fracas de bois. -C'était donc ça ce bruit! Je comprends maintenant. -Hihi..oui. J'ai pénétré dans le hall sans trouver personne. Alors j'ai monté l'escalier, pour arriver dans une grande salle comportant un buffet poussiéreux. J'ai soufflé sur un petit plateau pour enlever la saleté, et j'ai vu dedans...le reflet d'un homme faisant virevolter une petite fille dans les airs. J'ai observé le reste des objets pour arriver à la conclusion que j'avais rêvé cette scène des centaines de fois! Cette homme était mon père! Des images me sont alors revenues, de si tendres souvenirs! Ce soir de Décembre ayant eu lieu autrefois me hantait à présent. Il m'a alors semblé me souvenir des jeux qu'on inventait ensemble, mon père et moi, tous ces souvenirs que j'avais vécu dans cette pièce foisonnaient dans ma tête comme une flamme qu'on allume! Tous les personnages présents sur les tableaux qui m'entouraient ont prit vie, et m'ont conviée à danser, comme si j'étais l'invité d'honneur de leur fête! Tous ces fantômes, je comprends maintenant que c'était les membres de ma famille! Bien sûr ils n'étaient que des visions, mais c'était si réel! Cette braise qui naissait en moi n'était que mon inconscient, et pourtant je savais que j'étais déjà venue ici. Pendant ce bal fantomatique, j'entendais le thème de la boîte à musique, sans savoir qu'elle existait! Mes haillons se sont alors transformés en une somptueuse robe, et mon père et arrivé, et m'a embrassé... -Comme il le faisait tous les soirs avant que tu ne t'endormes...C'était un père formidable, perdre un fils est une chose si horrible, surtout quand je vois à quel point il t'aimait." Ces paroles de Grand-Maman me mettent les larmes aux yeux, j'aurai tellement voulu connaître mes parents! -J'ai vécu un rêve éveillé. Je me suis inclinée pour faire la révérence à Papa, quand j... -Je suis arrivé alarmé par le bruit, te hurlant dessus pour te demander ce que tu fabriquais ici! Tu as commencé à fuir, et regrettant de t'avoir effrayée, je t'ai demandé de ne pas partir! Tu t'es retournée, et j'ai vu la plus belle femme que je connaisse! -Pardon? Cette tête abasourdie que tu faisais, c'était parce que j'étais la copie conforme de mon portrait qui était situé juste derrière moi! Menteur! Tu venais de trouver le sosie parfait." Grand-Maman tire une grimace et ne peut s'empêcher de commenter la situation qui s'annonce délicate! "Oui, plus vrai que nature! -Comment ça, quel sosie? Papa, je sens que tu as fais une bêtise. -Oh oui...une grosse bêtise même...j'ai préféré effacer cet épisode de ma vie de ma mémoire. Oui Anya, je te l'accorde...Alexandra, j'ai organisé des auditions pour trouver un sosie de Maman, avec l'aide de Vlad. -Pourquoi? Je ne comprends pas. -J'ai bien sûr essayé de la retrouver, promettant une grosse récompense à celui qui me rendrait ma bien aimée petite fille. Ton père a donc voulu me berner. -Votre Altesse, vous connaissez mes raisons... -Je les connais même par cœur Dimitri! Et vous savez pertinemment que je vous ai pardonné depuis longtemps. -Oui..." Mon pauvre chéri, il est tout penaud. "Il faut avouer qu'être domestique au Palais ne rapporte pas gros, le trafic de papiers d'identité non plus...je me suis dis que cette récompense arrondirait mes fins de mois. Mais je jure que mon côté matérialiste a disparu pour de bon! -J'ai exposé mon problème à ton père, qui a commencé à me roder autour comme un vautour. -C'est ma technique pour attirer les filles dans mes filets, et ça a marché." Le regard qui tue que je viens de lancer à mon mari fait rire tout le monde, il a le chic pour glisser son humour dans les conversations sérieuses. "Je lui ai dit que je savais seulement que je devais me rendre à Paris, ce qui l'a presque fait sauter au plafond. -Evidemment, tu étais le profil parfait! -C'est là qu'il a commencé à user de ses charmes. Son pouvoir de persuasion m'a toujours étonnée. Quoi de plus alléchant que de me parler d'un billet gratuit pour la ville de mes rêves mais en l'attribuant à quelqu'un qui pourrait être moi! J'ai d'abord cru que Vlad et lui avaient perdu la tête. Mais en regardant les portraits et en entendant Vlad dire que la famille d'Anastasia l'attendait à Paris, tout s'est mélangé dans ma tête. Je suis restée plantée là, perdue dans mes pensées. -Alors je suis parti, en faisant croire que je pensais qu'elle n'était pas intéressée, mais je savais bien que promettre une vie de Princesse à une fille sans famille était un plan infaillible. J'ai demandé à Vlad de ralentir le pas. -Alors j'ai rappelé ton père, lui expliquant ma théorie : Puisque je ne savais pas d'où je venais, et que la coïncidence du collier et la famille d'Anastasia, ainsi que ma ressemblance avec elle était étonnante, cela ne me coûtait rien de me présenter devant l'Impératrice pour qu'elle juge d'elle même si j'appartenais à sa famille, étant donné que je n'avais aucun souvenir de ma vie royale. Au pire des cas je lui aurai dit que je m'étais trompée! -Nous avons donc convenu un marché : un billet pour Paris contre mon engagement à jouer le jeu. Et dire que tu voulais que j'abandonne Pouka! Quelle idée absurde. -Comment Papa, tu voulais laisser Pouka! -Aujourd'hui Pouka et moi entretenons une relation cordiale des plus distinguées, raffinées et courtoise. Je peux même dire que je ne le déteste pas. -Haha quel progrès, chéri! -Puis direction la gare, pour la dernière fois de notre vie, n'est ce pas? -Absolument. Dès le début il y a eu de l'huile sur le feu. Une fois dans le train, ton père m'en a fait voir de toutes les couleurs. -Pardon? Quelle exagération. -Mais bien sûr! -Pourquoi, que s'est-il passé? -Il me dictait ma conduite, ne fais pas ci, ne fais pas ça, tiens-toi droite, nianiania. -Je m'efforçais de t'apprendre à être crédible dans ton rôle! -Pour toi c'était un rôle! Je lui ai donc cloué le bec. -De quelle façon? -Veux-tu qu'on te rejoue la scène? -Oh ouiiii!!!!! -Tu crois que je suis grande Duchesse? -J'en suis même sûr! -Alors arrête un peu de me donner des ordres! -Hahaha!!! Excellent!!!!" Grand-Maman aussi rit de bon cœur, depuis tout à l'heure elle ne dit rien, dans cette partie de l'histoire elle n'est pas spécialiste. Mais je vois que ça lui fait toujours plaisir de l'entendre. "C'est vrai, malgré tes sois-disant longues études, il t'était en principe impossible de me diriger!!! -Haha Maman quel caractère! -C'est inconvenant chez une femme." Alors là mon pote, tu me cherches! Celle là elle est pour toi, je te l'offre! "Haha j'adore quand tu tires la langue à Papa. -Mais figure-toi ma fille que je ne suis pas le seul enquiquineur dans cette histoire! -Vraiment! -Quand ta mère commence avec ses discours larmoyants à l'eau de rose, on ne l'arrête plus! -Tant qu'à faire un voyage avec un inconnu, autant apprendre à le connaître! -Nianiania tu crois que ça va te manquer!!!! Sûrement pas tes bavardages, et la Russie non plus, même si c'est mon pays, nianiania, tu crois que la France pourra le remplacer un jour! Et puis quoi encore! Non non non, ma vie est ici avec vous, et au passage, avec tes bavardages!!! Na." Wah. Ce n'est pas tous les jours que Dimitri dévoile ses sentiments comme ça, j'adore! Et en plus devant l'Impératrice douanière de Russie, rien que ça! "Après cet épisode haut en couleurs, les contrôleurs ont demandé à voir nos papiers, qui bien-sûr n'étaient pas en règles, avec Vlad c'était la panique à bord! Nous sommes partis nous cacher dans une sorte de wagon-frigo. -Et bien-sûr tu étais confus de m'imposer le voisinage du peuple, à la vue de mon rang! -Exact! -C'est là que Raspoutine est revenu. Nous ne l'avons pas vu, mais nous avons comprit plus tard que c'était son oeuvre. -Oh non pas lui! Qu'a-t-il fait encore! -Le train a commencé à accélérer, comme si personne ne le contrôlait. Ce naïf de Vlad pensait que quelqu'un lançait des feux d'artifices sur la locomotive, mais en fait, elle avait pris feu, plus de mécanicien! Nous étions à bord d'un train fou. Nous avons d'abord voulu sauter, mais ce n'était pas la solution la plus accueillante. Il fallait détacher le wagon, en espérant qu'il finisse par ralentir de lui même, pour ensuite s'arrêter. Mais malgré la brillante idée de ta mère pour ce faire, nous n'étions pas au bout de nos surprises. -Quoi, quelle idée? Maman de quoi parle-t-il! -J'ai vu une boîte d'explosifs, ce qui m'a semblé approprié pour faire sauter les soudures du train. -C'est fou ce qu'on apprend dans les orphelinats! Tu m'as épaté ce jour là! -Je sais je sais... -Malheureusement ça n'a pas marché, et vision d'horreur : le pont qui se trouvait plus loin était détruit. -Et qu'avez vous fait!? Grand-Maman c'est horrible! -Oui ma chérie, écoute la suite. -J'ai attrapé une chaîne, et après l'avoir attachée sous le wagon, j'ai lancé le crochet qu'il y avait au bout sur les rails pour qu'il s'y accroche et arrête le train. -Une minute Monsieur, il ne me semble pas que tu ais fait ça tout seul! -Bon d'accord, la chaîne était très lourde, tu m'as aidé à la pousser. -Je préfère ça." Il ne manquerait plus qu'il se prenne tout le mérite! "Le train allait si vite qu'après s'être accroché aux rails, le crochet les a tirés au vol derrière nous, ils se sont détachés du sol. A ce moment là j'étais encore agrippé sous le wagon quand ta mère m'a sauvé la vie, j'ai faillit tomber, et elle m'a rattrapé, grâce au ciel. -Il m'a alors dit : "Si on s'en tire, fais-moi penser à te dire merci surtout!" -Oh et tu l'as fait Papa?" Nous nous regardons avec Dim, c'est vrai qu'il ne l'a jamais fait, et moi non plus d'ailleurs! Il me faut un instant pour comprendre ce qu'il va faire en se rapprochent de moi et me regardant tendrement. Je fais de même et nos lèvres finissent par ce rejoindre en un doux baiser. Existe-t-il de meilleurs remerciements? "Ouh les amoureux!!!!! Tu as vu Grand-Maman!!!! Et Pouka se cache les yeux avec ses oreilles! -Oh que oui! J'ai l'habitude maintenant!" Dimitri me regarde...et pose sa main sur la mienne, sous la table, personne ne nous voit... "Toujours est-il qu'il fallait descendre de ce train fou. Il n'y avait plus qu'une chose à faire : sauter en marche. Heureusement, nous avons atterri sur une épaisse couche de neige, plus de peur que de mal! -Avec ton père nous avons donc décidé de ne plus jamais remettre les pieds dans un train! -Et Pouka dans tout ça! -Eh bien ce cher Pouka était terrorisé, je l'ai pris dans mes bras au moment de sauter, on ne l'a pas entendu! -Oh mon petit chien! Tu as dû avoir si peur!" Mon mari se met à marmonner entre ses dents... "Ah oui, mais moi personne ne s'inquiète de savoir si j'ai eu peur! -Oh mon petit Papa! Tu as dû avoir si peur! -Hahaha! Dimitri, on peut dire que vous savez vous faire remarquer, dans le bon sens du terme! -Oui Grand-M.....euh! Votre Altesse! Ce fut toujours une de mes meilleures qualités." Oh non j'y crois pas! J'ai bien entendu?! -Pardonnez-moi Majesté, c'est l'habitude...d'entendre les deux femmes de ma vie vous appelez de la sorte! C'est sorti tout seul, c'était involontaire, parfaitement involontaire! -Mon jeune ami ne vous excusez pas, vos légendaires maladresses me font désormais rire plus qu'autre chose! -F-fort bien. -Papa pourquoi n'as tu jamais eu de Grand-Mère? -Chérie on verra ça plus tard, ce n'est pas le sujet! Promis on en parlera, mais pour l'heure je n'ai pas envie... -D'accord, Maman raconte vite la suite! -Nous avons un peu marché, et trouvé une âme généreuse pour nous conduire au port. Nous étions encore loin de Paris, et n'étions même pas sortis de Russie. Cet homme nous a vraiment apporté une aide précieuse, je ne sais pas ce que l'on aurait fait sinon. -Nous avons tous les trois pr... -Waf! -Nous avons tous les quatre pris le bateau, et cette soirée fut pour ta mère et moi, comme une révélation, une évidence... -Oh oui...nous avions à peine installé nos affaires dans la cabine que ton père m'a offert une tente! -Une tente? Je ne vois pas l'utilité Papa! -Pour se présenter à la famille royale, il fallait qu'elle porte quelque chose de présentable! -Je ne comprend toujours pas comment tu as pu croire que cette robe était à ma taille! Elle était assez énorme pour y installer le cirque de Russie! -Elle exagère! -Non! -C'est vrai. -Une chance que je sache coudre! J'ai raccommodé la robe, bon ce n'était pas terrible avec mes vieilles bottines j'avoue! -Tu étais parfaite. -Hmm..Nous sommes montés sur le pont. Il était convenu que j’apprenne à danser, chose indispensable pour mon éventuel futur. Evidemment je n'allais pas apprendre avec Vlad! Ton père et moi avons dansé la valse une bonne partie de la soirée, et très maladroitement il a tenté de me faire des compliments, disant que ma robe était très belle, et que je devrais la porter! -L'émotion. J'ai alors réalisé que je t'aimais...malgré tes bavardages agaçants!!!! -Idem pour moi, malgré ton caractère borné!!! -Qu'ils sont mignons mes parents! -Nous avons commencé à avoir la tête qui tourne, nous nous sommes arrêtés, et regardés...et rapprochés....très près...si près que nos lèvres ont faillit se toucher... -Pourquoi faillit?" Dim et moi répondons en chœur : "Pouka! -Alors Pouka! Qu'as tu fais pour empêcher que Papa et Maman ne s'embrassent? -Il a grogné, puis aboyé! Il a gâché l'ambiance, et tout ce que ton père a dit, en me tapotant la main, c'est : "tu es parfaite!", puis il est parti! -Quel dommage Papa! -Ne t'en fais pas, ça vient! -Après tout ça nous sommes allés dans notre cabine, et ton Papa s'est endormi tout de suite! C'est très agaçant! Pouka a fouillé dans son sac et a trouvé la boîte à musique, puis s'est amusé avec! Intriguée je l'ai prise, je savais que j'avais déjà vu cet écrin quelque part... J'ai pensé que c'était un coffret à bijoux, mais sans en être sûre...j'ai demandé à Vlad si il savait si c'était autre chose mais a répondu que non. Mais pour moi c'était un objet précieux qui pouvait avoir un secret! -Et tu avais raison! La clé de ce secret pendait à ton cou ma chérie! -Oui Grand-Maman, mais ce n'est plus un secret à présent! Je me suis couchée, les lits étaient superposés et j'ai dû donner des coups de pieds à Vlad qui n'arrêtait pas de bouger! Malheureusement ce ne fut pas la seule raison pour laquelle cette nuit fut mouvementée... -Laisse-moi deviner...Raspoutine? -Oui, Raspoutine. Je me suis endormie comme un bébé et j'ai commencé à faire un rêve merveilleux. Il avait l'air si vrai! Normal puisque j'étais ensorcelée et que j'étais somnambule! -Tu es somnambule Maman! -Non chérie, c'était juste un mauvais sort. Je suivais un petit garçon qui me le demandait aussi bien dans mon rêve que dans la réalité. Dans la réalité j'étais bien-sûr seule à déambuler dans les coursives du navire. Tout était merveilleux, nous étions dans une forêt remplie de fleurs et de verdure. Il me disait "viens, viens!". Nous sommes arrivés sur une petite falaise, en bas se trouvait un lac. Mon père et mes sœurs s'y baignaient! Quel bonheur de les voir! Papa m'as dit : "Bonjour mon trésor!". Ensuite il m'a demandé de sauter pour les rejoindre. Il se trouve qu'à cet instant précis je me tenais debout sur le bord du bateau...Ma famille s'est alors transformée en créatures diaboliques, une d'entre elles a prit la voix de Raspoutine, et disait : "Oui, saute, que les Romanov meurent!". De petites bestioles me tiraient vers le fond, j'étais sur le point de tomber dans la mer!"
- Illustrations :
Dernière édition par cookie7 le Lun 1 Aoû 2016 - 4:39, édité 11 fois |
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