FAN-FICTION : Meurtre sur le parc

Comme tous les soirs depuis vingt ans, Paul Utsberg, gardien de nuit, prenait son service et passait devant la pointeuse à dix neuf heures précises. Il contourna l'entrée principale du parc où la majorité des visiteurs allaient et venaient et remonta une large avenue bordées de bureaux et de locaux de services pour enfin arriver au vestiaire numéro 6, celui des gardiens, ses collégues au nombre de quatres n'étaient pas encore arrivés. Il se dirigea vers son casier, celui le proche de la porte et se changea.
Comme tous les soirs, il revêtait son parka noir légérement râpé aux manches, passait son brassard fluorescent portant la mention "sécurité" autour de son bras gauche, enfilait son pantalon et ses rangers. Il pliait ensuite proprement ses vêtements civils, "réflexe de vieux garçon" disait-il.
Ensuite, comme un geste réflexe, en sortant il s'arrêtait devant la machine à café attenante au vestiaire et prenait toujours un café serré sans sucre, histoire de se donner de l'allant pour cette longue nuit de travail.
Parlons-en de cette nuit, elle s'annonce bien monotone en effet. Le temps avait été particuliérement maussade aujourd'hui, la météo avait alternée entre averses et vent. " J'aurais mieux fait de rester chez moi bien au chaud, quel foutu métier " pensa Paul tout en mélangeant d'un geste nonchalant le café encore fumant.
Ce métier Paul ne l'avait pas vraiment choisi par passion, il était mécanicien automobile de formation mais le garage dans lequel il travaillait à l'époque avait mis la clé sous la porte pour une sombre histoire de travail non déclaré et de pots de vins et Paul c'était donc retrouvé à scruter les petites annonces de journaux à la recherche d'une nouvelle place, et comme il le disait à l'époque : " Je prendrais n'importe quoi à partir du moment où je peux travailler et gagner ma vie ", et au bout de quelques semaines de recherches infructueuses, il a reçu cette proposition ...
Aprés un entretien rapide avec la responsable sécurité du parc, le poste lui a été confié à la grande joie de Paul qui voyait dans ce nouvel emploi une façon de rebondir et de retrouver le chemin de la vie active. Il signait donc son CDI ici, il y a vingt ans.
Le travail n'était pas particulièrement désagréable pensa t-il au début, il fallait, selon un ordre pré-établi par son supérieur, faire une ronde sur les installations du parc afin de vérifier entre autres, si des petits malins ne c'était pas fait enfermé volontairement dans les lieux pour pouvoir en profiter pour eux tout seul par exemple. Au début, l'idée d'avoir le parc pour lui tout seul était particuliérement excitante, il découvrait les lieux de nuits, se laisser prendre au jeu de l'imaginaire en regardant les attractions vides tel de grands monstres endormis. Au fil des années, cette excitation s'est éteinte et maintenant Paul ne demande qu'une chose que son tour de garde se termine et qu'il puisse enfin s'installer bien au chaud devant la télévision du bureau ...
Paul buva d'un seul trait son café, jetta un dernier regard sur sa tenue et se dirigea vers le bureau des vigiles à quelques métres de là. La porte du bureau était ouverte et il entendit des rires sonores provenant de là, c'était sans doute un de ses collégues de jour qui racontait une blague graveleuse pour amuser la galerie. Les vigiles formaient une vraie famille : Les plus anciens s'occupaient des nouveaux, chacun connaissait la vie de l'autre, tous les anniversaires se fêtaient au bureau ... Paul avait retrouvé cette esprit familial qui lui manquait tant, lui qui n'avait pas eu le plaisir d'en fonder une, c'était en quelque sorte ici la sienne.
En arrivant dans le bureau, il salua chacun de ses collégues, s'asseya autour de la table et écouta les anectodes de la journée racontée par chacun de ses collégues, les rires ponctuants chacunes de ces histoires. Même le bureau avait quelque chose de familial pensa Paul, en dehors de l'odeur de café qui flottait constamment dans l'air, une grande table entourée de chaises dominait le centre de la piéce, sur le plus grand des murs, il y avait un panneau d'affichage qui reprenait toutes les nouvelles concernant le personnel mais aussi des photos, des cartes de voeux ... Dans le fond de la piéce, il y avait un énorme divan vert bouteille complétement rapiècé, installé devant une vieille télévision à tube qui tournait en continue, entre eux, il y avait une petite table basse recouverte de paquets de biscuits, de tâches de café, de magazines et de miettes. Et enfin, dans le dernier coin du bureau se dressait le "poste de sécurité" avec talkies-walkies, plan amélioré du parc et 6 petites télévisions permettant d'avoir un regard général sur le parc.
L'équipe de jour passa le relais à l'autre équipe et transmis l'ordre des priorités pour la nuit. Paul s'était vu attribué la surveillance d'une partie compléte du parc, " manque d'effectif toujours le même probléme " grommela son collégue syndicaliste, au contraire lui répondit paul, " je ne risque pas de m'ennuyer, je préfére quand il y a de quoi faire ". Paul s'équipa pour faire son tour de garde : plan, talkie-walkie, lampe torche. Au contraire de ses collégues, il n'avait pas de chiens avec lui, non pas que leur présence le gêne, mais depuis que le fils de son voisin s'était fait mordre pour un chien de garde, il ne voulait plus faire équipe avec l'un d'eux ....
Paul pris donc le chemin du parc en passant par les coulisses, il s'enfonca dans la nuit qui venait de tomber, seul le faisceau de la lampe torche et son brassard signalait sa présence ...


Voilà le début du premier chapitre d'une histoire qui me trottine depuis un moment, veuillez excuser les fautes et bonne lecture, dites moi si ça vous plaît !

Ce début a l'air pas trop mal pour le moment, même s'il est très descriptif, à voir avec le reste de ton histoire.