Abandonné par Disney

Bonjour à tous, avant de publier cette nouvelle, quelque mots : Je ne suis PAS l'auteur de ce texte, en aucun cas, je me suis contentée de TRADUIRE et RETRANSCRIRE de l'anglais cette histoire, la version originale se trouve sur ce site : http://www.bogleech.com/creepy/creepy-abandonedbydisney.html. Cette nouvelle a été écrite et appartiens à Christopher Wolf








Certains d’entre vous on peut être entendu dire que Disney Corporation est responsable de l’existence d’au moins une véritable ville fantôme.

Disney a construit le resort de l’île au Trésor sur Baker’s Bay, aux Bahamas. Cependant ça n’a pas toujours été une ville fantôme ! En réalité les bateaux des croisières Disney faisaient même escale sur le resort et débarquaient les touristes pour leurs permettre de se détendre dans le luxe.

C’est un Fait avéré. Vous pouvez vérifier !

Disney a investi 30.000.000 dollars sur ce projet…. Oui, Trente millions de dollars.

Puis ils l’ont abandonné.

Disney a commencé par blâmer les eaux peu profondes (trop peu profondes pour permettre à leurs navires de manœuvrer en tout sécurité). Ils  accusèrent ensuite les employés : puisqu’ils venaient des Bahamas, ils étaient trop fainéants pour travailler à des horaires réguliers.

C’est là que s’arrête la version officielle des faits. Ce n’était pas la faute du sable et encore moins celle des« étrangers fainéants »  Mais l’un dans l’autre ces excuses étaient pratiques.

Non, je doute sincèrement de la légitimité de leurs arguments. Pourquoi est-ce que je n’avale pas leur laïus officiel ?

A cause du « Palace de Mowgli ».

Aux alentours de l’ile d’Emeraude, ville côtière de Caroline du Nord, Disney a commencé la construction du « Palace de Mowgli » à la fin des années 90. Le principe était un resort entièrement thématisé sur la jungle avec, vous imaginez bien, un gigantesque palais au beau milieu de tout cela.

Si vous ne connaissez pas le personnage de Mowgli, vous devriez vous remémorer l’histoire du « Livre de la Jungle ». Si vous ne l’avez pas lu, vous devez surement le connaitre à travers le dessin animé produit par Disney il y a de ça des dizaines d’années.
Mowgli est un enfant abandonné dans la jungle, élevé essentiellement par des animaux et parallèlement menacé, poursuivi par d’autre animaux.

Dès le départ, le Palace de Mowgli a été une entreprise controversée. Disney a acheté un nombre incalculable de terrains hors de prix pour le projet. Un scandale a même éclaboussé certains de ces achats. Le gouvernement local a exproprié des gens pour revendre les terrains à Disney. C’est donc dans ce contexte qu’une maison fraichement construite a été immédiatement détruite sans plus d’explications.

Les terrains réquisitionnés par le gouvernement devaient, sois disant, servir au projet de construction d’une autoroute imaginaire. Sachant très bien de quoi il en retournait, les gens ont commencé à appeler ce projet fictif «l’autoroute Mickey Mouse».

Ensuite il y a eu le concept art. Un groupe de costumes trois pièces de chez Disney Co a tenu un meeting en ville. Ils ont en fait essayé de faire avaler à tout le monde à quel point leur projet serait lucratif et bénéfique pour tous. Quand ils ont montré leur concept, ce gigantesque palais Indien, entouré par la jungle, le tout rempli d’hommes et de femmes habillés de pagnes et autre habits tribaux. Inutile de préciser que personne n’a été emballé par toutes ces idées saugrenues.

Nous parlons ici d’un immense palais Indien, de jungle et de pagnes, le tout au beau milieu d’une banlieue plutôt chic, mais surtout au milieu d’une population relativement xénophobe du sud des Etats Unis d’Amérique. A ce moment de l’histoire vous imaginez à quel point ce mélange était douteux.

Un individu dans la foule a essayé de se frayer un chemin jusqu’à la scène, mais il a été rapidement intercepté par la sécurité après avoir tout de même réussi à briser sur ses genoux un des tableaux de présentation.

A l’image du tableau, Disney a pris ces gens, et les a fait plier. Les maisons on été rasées, les terrains nettoyés, et il n’y avait rien que l’on aurait pu dire ou faire pour arrêter ça. Les chaines T.V et les journaux locaux étaient, à l’origine, contre le resort. Mais quelques liens obscurs entre ces médias et les parts détenues par Disney sont entrés en jeux : ils ont retourné leur veste après s’être fait largement graisser la patte.

Bref, quoi qu’il en soit, L’ile au trésor, les Bahamas, Disney a engloutis des millions dans ce projet puis s’est aussitôt ravisé. La même chose s’est produite avec le Palais de Mowgli.

La construction était achevée, les visiteurs séjournaient même dans le resort. Les habitants des environs étaient inondés par le flux continu des touristes irrités et perdus, et par tous les désagréments qui en découlent.

Puis tout s’est  arrêté.

Disney mis la clef sous la porte et personne ne su trop quoi penser de tout ça. Mais les gens étaient, de façon générale, plutôt satisfaits. Pour Disney, la perte qu’occasionna cette fermeture était faramineuse, une aubaine pour la plupart des gens qui ne voulaient pas du Palace de Mowgli à la base.

Honnêtement, je n’ai pas prêté attention à cet endroit jusqu'à ce que j’apprenne sa fermeture, il y a plus d’une dizaine d’années. J’habite à peut-être 4h de route de L’île d’Emeraude, alors je n’en ai vraiment entendu que des rumeurs, et encore, pas de première main.

Puis je suis tombé sur cet article à propos d’un type qui était allé explorer le resort de L’île au trésor.et avait crée tout un blog sur son expérience et sur toutes les cochonneries qu’il avait trouvé là-bas. Des trucs justes….laissés sur place. Des trucs défoncés, tagués par des employés quelque peu agacés d’avoir perdu leur emploi.
Cela va sans dire, les habitants du coin ont certainement aussi quelque chose à voir avec la détérioration des lieux. Les gens, étaient juste furieux contre L’île au trésor, il en a été de même pour le Palace de Mowgli.

Si vous ajoutez à cela cette rumeur disant que Disney avait relâché le contenu des ses aquariums dans les points d’eau du coin à la fermeture du resort….. Y compris les requins…

Qui ne voudrait pas se défouler un peu sur le matériel après ça ?

Bref, là ou je voulais en venir c’est que ce blog m’a donné à réfléchir, quand bien même des années s’étaient écoulés depuis sa fermeture, je pensais que ça pouvait être sympa de faire un peu d’exploration urbaine au Palace de Mowgli. Prendre quelque photos, écrire sur mon expérience, et probablement voir si je ne pouvais pas trouver un petit quelque chose à ramener en guise de souvenir.

Je ne vais pas mentir, et vous dire que je n’ai pas trainé pour me rendre sur les lieux, parce qu’honnêtement il s’est écoulé encore une année entre la découverte de cet article sur l’île au trésor et mon expédition au Palace de Mowgli.

Au cours de cette année j’ai fait beaucoup de recherches sur le Palais du resort. Enfin du moins j’ai essayé.
Naturellement il n’y avait aucun site officiel de Disney ou lien qui faisait référence à cet endroit. Les informations ont été méticuleusement nettoyées.

Encore plus étrange cependant, c’est qu’apparemment personne avant moi n’avait songé à bloger à propos de cet endroit, ou bien simplement poster une photo. Aucun site internet de journal ou chaine T.V locale ne pipait mot au sujet du resort. Néanmoins il n’y avait rien de bien surprenant là dedans, quand on sait qu’ils étaient tous à la botte de Disney. Ils n’auraient tout de même pas voulu laver leur linge sale en public, si ?

Récemment j’ai appris que les grandes entreprises pouvaient demander, à Google, par exemple, de supprimer les liens des résultats de recherches, principalement pour de mauvaises raisons, évidement….. Si on y réfléchit bien, ce n’est probablement pas parce que personne n’a parlé du resort, mais plutôt qu’on ne pouvait pas accéder aux articles.

Finalement j’ai failli ne jamais trouver comment me rendre sur les lieux. Tout ce que j’avais, c’était une carte vieille comme Hérode, je l’avais reçue dans ma boite à lettres plus tôt dans les années 90. C’était un objet promotionnel envoyé aux personnes qui avaient récemment visité Disney World, et je suppose que c’était mon cas puisque j’y suis allé à la fin des années 80, on peut imaginer que c’était récent.

Puis j’ai finalement remis la main dessus par hasard, je l’avais rangée au milieu de mes livres et BD d’enfance. Je ne m’en suis souvenu qu’après des mois de recherches infructueuses, ça m’a pris encore quelques semaines pour retrouver les cartons dans lesquels mes parents avaient jeté tout ça.

Mais je l’avais ! J’ai vite compris que les résidents ne me seraient d’aucune aide, pour la plupart ils avaient aménagé sur la côte ces dernières années… Et les seuls habitants de longue date que j’ai pu croiser ont simplement reniflé d’un air dédaigneux en esquissant des gestes grossiers à l’instant même ou je commençais à dire « Ou est-ce que je pourrais trouver Le Palace de Mow…. »

Le voyage m’a conduit à travers un gigantesque couloir de végétation tropicale. Proliférant de tous côtés les plantes exotiques se mélangeaient aux espèces végétales bien locales qui tentaient courageusement de s’imposer en ces lieux.

Je suis tombé des nues lorsque j’ai enfin atteint l’entrée principale du resort. Une énorme porte monolithique en bois dont les chambranles semblaient avoir été taillés dans des séquoias géants. L’entrée elle-même semblait avoir été abîmée, creusée par les piverts et rongée à sa base par des insectes rampants

Accroché à l’entrée, il y avait une plaque de métal, juste de la ferraille, sur laquelle on avait grossièrement écrit à la main ces lettres noires : « Abandonné par DISNEY » C’était là clairement l’œuvre d’un ancien habitant ou d’un employé qui aurait voulu un peu protester.

Les portes étaient assez ouvertes pour que l’on puisse passer à pieds, mais pas en voiture, alors j’ai attrapé mon appareil photo et ma carte dont les revers montraient un aperçu du resort, et je me suis mis en route.

A l’intérieur, le sol du palace était tout comme l’entrée, envahi par la végétation. Des palmiers se tenaient là, misérables, en piteuse état, gisant au beau milieu de leurs propres tas de noix de cocos. Tout comme les bananiers, inertes dans leurs propres déchets puants et grouillants d’insectes. Il y avait une sorte de combat muet entre l’ordre et le chaos : Les fleurs pérennes étaient soigneusement plantées en parterres auxquelles se mélangeaient de grandes herbes folles et des champignons noirs nauséabonds.

Tout ce qui restait des structures extérieures n’était que brisures de bois pourris  et divers morceaux de matériaux non identifies. Ce qui devait être un point d’information ou un bar en plein air était maintenant un simple tas de débris en tout genre, mis en pièce par le vandalisme et ravagé par les aléas du temps.

La chose la plus intéressante que j’ai pu trouver au rez-de-chaussée était une statue de Baloo, l’ours amical du livre de la Jungle, il était installé au centre d’une sorte de cour face au bâtiment principal. Il était figé à jamais dans un geste jovial, un salut destiné à personne, le regard dans le vide et souriant avec bonhommie de toutes ses dents, tandis que les oiseaux déféquaient allègrement sur chaque centimètres carrés de sa fourrure et de son piédestal déjà aux prises avec les plantes grimpantes.

J’approchais le bâtiment principal, le PALACE, pour finalement trouver l’extérieur de l’édifice couvert de graffitis là ou la peinture d’origine ne s’était pas encore effrité sur le sol. Les portes principales n’étaient pas seulement ouvertes, non, elles avaient été arrachées de leurs gonds et volées.
Au-dessus des portes d’entrée, enfin du trou béants ou elles auraient du être, quelqu’un avait encore une fois peint «Abandonné par Disney».

J’aurais aimé vous parler des choses dingues que j’ai vues à l’intérieur du Palace. Des statues laissées pour compte, des caisses enregistreuses abandonnées, une société secrète de sans abris vivant en totale autarcie….Mais non.

L’intérieur du bâtiment était si austère, si minimaliste, que j’en suis venu à penser que les gens étaient venus voler les moulures des murs. Tout ce qui était trop gros pour être emporté…. Comptoirs, bureaux, arbres artificiels géants…. Tous ça reposait au beau milieu de cette pièce gigantesque, résonnante et vide, elle répercutait à l’infini l’écho du moindre de mes pas comme un lent ratatatata de mitraillette.

J’ai jeté un coup d’œil au plan et je me suis rendu à tous les endroits qui ma paraissaient, d’une façon ou d’une autre, intéressants.

La cuisine était comme vous pouvez l’imaginer…. Une énorme et industrielle, avec tout l’espace et le matériel nécessaire, rien ne manquait, on avait dépensé sans compter. La moindre surface vitrée avait été brisée, toutes les portes avaient été arrachées de leurs gons, toute les surfaces métalliques étaient cabossées, de toute évidence à coups de pieds. Dans tout le local émanait comme une odeur d’urine rance.

L’énorme congélateur, pas même légèrement frais depuis le temps, exhibait rangées après rangées ses étagères résolument vides. Des crochets pendaient du plafond, probablement pour accrocher les pièces de viande, et comme je restais ici un moment, à observer la pièce, j’ai remarqué qu’ils se balançaient tous.
Chaque crochet se balançait dans une direction différente, indépendante des autres. Mes leurs mouvements étaient si lents et légers que c’était presque imperceptible. J’imagine que c’était en fait à cause de mes pas. Alors j’ai coupé l’élan d’un des crochets en le maintenant fermement dans mon poing, pour ensuite le relâcher doucement. Mais au bout de quelque instants il a recommencé à se balancer.

Les toilettes communes étaient à peu près dans le même état que le reste de l’édifice. Tout comme dans le resort de l’Ile au Trésor, quelqu’un avait méthodiquement brisé chaque vasques de porcelaine avec des noix de coco ou à l’aide d’autre chose. Il y avait un demi centimètre d’eau croupie et puante sur le sol, au point que je n’ai pas pu tenir très longtemps dans la pièce
Ce qu’il y avait d’étrange dans ces toilettes et lavabos (sans oublier les bidets dans les toilettes de dames, oui j’ai osé y aller), c’est qu’ils fuyaient, goutaient ou laissaient carrément échapper un filet d’eau. Il me semble que l’arrivée d’eau aurait du être coupé depuis longtemps, depuis TRES TRES longtemps.

Il y avait une quantité impressionnante de chambres dans le resort , alors naturellement je n’ai pas pris le temps de jeter un coup d’œil dans toutes. Les quelque rares que j’ai visitées avaient toutes été retournées, je n’espérais donc pas trouver quoi que ce soit dedans. Je me suis demandé cependant s’il n’y avait pas une télévision ou une radio dans une des chambres parce que je pensais sincèrement avoir entendu une conversation un peu étouffée.
Les bruits m’ont un peu fait penser à des soupirs, probablement l’écho de ma propre respiration qui résonnait dans le silence, ou simplement mon esprit qui me jouait des tours en interprétant le chuintement de l’eau émanant d’une fuite, ça ressemblait un peu à ça:

-Je n’arrive pas à y croire !

-(Réponse courte et inaudible)

-Je ne pouvais pas savoir, je ne pouvais pas savoir !

-Ton père t’avais pourtant prévenu.

-(Réponse inaudible, ou peut-être des sanglots)

Je sais, je sais, dit comme ça, ça a l’air ridicule. Mais je vous explique juste mon ressenti, mon expérience, pourquoi j’en suis venu à penser qu’il y avait peut être quelque chose de bien vivant dans cette chambre, au pire, un vagabond qui avait fait main basse sur l’endroit et n’aurait probablement pas hésité à me poignarder.

De retour à l’entrée principale du resort, j’ai bien été forcé de reconnaître que je n’avais rien vu de remarquable, j’avais perdu mon temps en faisant ce voyage.

Comme je regardais au delà de la porte, j’ai enfin remarqué quelque chose d’intéressant dans la cour, quelque chose d’intéressant qui m’avait apparemment échappé. Au moins une chose que je pouvais montrer, je ne m’étais finalement pas donné tant de mal pour rien, même si ce n’était qu’une photographie.

Il y avait cette statue de python si réaliste qu’elle paraissait vivante, peut être de 3 mètre de long, enroulé sur lui-même, il semblait prendre un bain de soleil sur son piédestal au centre de la cour. Le soleil allait bientôt commencer à se coucher, alors la lumière avait un rendu parfait à travers l’objectif d’un photographe.

J’ai approché le python pour le prendre en photo. Ensuite je me suis mis sur la pointe des pieds pour en prendre une autre. Je me suis approché encore plus près pour prendre en photo les détails de sa tête.
Doucement, tranquillement, le python a levé sa tête, m’a regardé droit dans les yeux, s’est tourné, et s’est laissé glisser le long de son piédestal à travers les herbes et les arbres.
Ces 3 longs mètres l’ont lentement accompagné. Sa tête avait disparue dans les bois bien avant que le bout de sa queue ne quitte le point baigné de soleil.

Disney avait relâché tous ses animaux exotiques sur place. A l’endroit ou je me tenais, mon plan indiquait «La maison des reptile». J’aurais du m’en douter. Après ce que j’avais lu sur les requins de l’île au trésor, et j’aurais du SAVOIR qu’ils avaient fait ça.

J’étais estomaqué, j’étais proprement stupéfait. Ma mâchoire devait être ballante, bouche béante pendant un bon moment avant que je ne redescende sur terre, et que je réussisse à la refermer. J’ai cligné plusieurs fois des yeux, et me suis éloigné de l’endroit ou le serpent s’était tenu, en direction du Palace.
Quand bien même il était bel et bien parti, je n’ai pas demandé mon reste et j’ai rebroussé chemin jusqu’à l’édifice.
J’ai pris quelque grandes inspirations, et me suis donné quelque petites claques sur le visage afin de recouvrer mes esprits après ces émotions.

J’ai cherché un endroit où m’assoir parce que j’avais les jambes en coton après ce qui s’était passé. Bien évidement il n’y avait aucun endroit ou se reposer, à moins de vouloir s’installer sur des débris de verre ou sur un tapis de feuilles mortes. J’aurais aussi pu me hisser sur un bureau mais la solidité du meuble était discutable.
En entrant, j’avais aperçu des marches à côté du hall du palace, alors j’ai décidé d’aller m’y installer jusqu’à ce que je me sente mieux.

La cage d’escalier était assez loin du bâtiment principal pour rester relativement propre, si on fait abstraction de l’impressionnante couche de poussière.
J’ai décroché du mur une plaque de métal sur laquelle on avait peint le leitmotiv «Abandonné par DISNEY», je commençais à m’habituer à cette phrase. J’ai posé l’écriteau sur les marches et me suis assis dessus pour rester à peu près propre.

Une fois remis, j’ai suivi les escaliers qui descendaient et conduisaient au sous sol, j’ai du utiliser le flash de mon appareil photo en guise de lampe torche. Je pouvais voir que les marches menaient à une porte blindée et cadenassée. Un panneau sur la porte, un VRAI panneau cette fois-ci, indiquait «Mascottes uniquement, Merci».
Ce panneau avait piqué ma curiosité au vif, pour deux raisons. La première, c’est que la zone réservée aux mascottes, devait certainement receler de vieilleries fascinantes qui ne demandaient qu’à être découvertes. La seconde, c’est que personne n’était descendu ici depuis la fermeture. Pas même un vandale, ou un pillard. Per-sonne.

Donc, ça faisait de cet endroit, le seul que je pouvais véritablement explorer, éventuellement trouver quelque chose d’intéressant à photographier, ou voler, comme ça, sans motif. J’étais venu dans cet endroit après m’être mis d’accord avec moi-même sur le fait que je pouvais ramener ce que je voulais parce que, hey ! A-dan-do-nné !
Bref, ça ne m’a pas pris longtemps pour venir à bout de ce cadenas, pardon, je rectifie, ça ne m’a pas pris longtemps pour venir à bout de la plaque de métal qui maintenait le cadenas au mur. Il est vrai que les années avaient joué en ma faveur, ils avaient fait le plus gros du travail, je n’ai eu qu’à plier la plaque jusqu’à ce que les vis cèdent. A croire que personne n’y avait pensé avant moi, il est aussi fort possible que personne n’ai réussi jusqu’à ce jour.

La zone réservée aux mascottes apportait un changement surprenant et bienvenu par rapport à ce que j’avais pu voir dans le reste du bâtiment. Contre toute attente, quelques vieux néons grésillants au plafond diffusaient leur lumières jaunâtre, même s’ils vacillaient et s’éteignaient par intermittence.

Comme je m’y étais attendu, rien n’avait été volé ou abimé, même si le temps avait définitivement fait son office.
Les tables étaient équipées de blocs notes, des stylos, mais aussi des pendules, il y avait même une pointeuse accrochée au mur avec des feuilles de temps remplies, une par employés.

Il y avait des chaises ici et là, et même une petite salle de pause dans laquelle se trouvait une vieille télé à tubes cathodiques dont l’écran n’affichait plus que des parasites, sur le comptoir on avait oublié de la nourriture et des boissons, le tout pourris depuis bien longtemps.

On aurait dit un de ces films post-apocalyptiques ou tout est laissé en l’état, comme si les gens avaient évacué les lieux dans la précipitation.

Plus je me perdais dans le dédale des couloirs réservés aux mascottes, plus les choses devenaient intéressantes. A mesures que j’avançais, je remarquais que les bureaux avaient été renversés, les papiers éparpillés un peu partout s’étaient quasiment incrustés dans le sol humide, et un énorme tapis de moisissure s’étendant et gagnait peu à peu du terrain sur le revêtement pourpre du sol.

Tout avait un aspect spongieux, tout ce qui était en bois se désintégrait en bouillie au moindre contact, à la moindre pression que l’on exerçait dessus. Les vêtements pendus aux cintres tombaient en lambeaux moisis si j’essayais de les décrocher.

Ce qui m’agaçait, c’était la lumière qui devenait de plus en plus faible et clignotait de plus en plus au fur et à mesure que j’avançais dans les profondeurs humides et suffocantes de ce dédale.

J’ai fini par atteindre une porte rayée jaune et noire portant l’inscription «PREP PERSONNAGE 1» tracée au pochoir.
Dans un premier temps, ma porte n’a pas voulu s’ouvrir. Je pensais que c’était probablement là que les costumes étaient rangés, et définitivement je voulais une photo de ce désordre puant et complètement dingue. J’ai essayé autant que j’ai pu, mais qu’importe l’angle ou la façon dont je m’y prenais, la porte ne bougeait pas d’un iota.

La situation est restée inchangée jusqu'à ce que je me déclare vaincu, et que je commence à rebrousser chemin. Mais j’ai entendu un petit «pop» et la porte s’est mise à grincer en s’ouvrant doucement.

A l’intérieur il faisait très sombre, un noir d’encre régnait. J’ai utilisé le flash de mon appareil photo pour m’aider à trouver l’interrupteur de la lumière sur le mur à côté de la porte, mais il n’y en avait pas.
Alors que je continuais à chercher frénétiquement, j’ai été coupé dans mon élan par un fort bourdonnement électrique. Les néons au plafond se sont soudainement allumés, ils se sont mis à vaciller, comme tous ceux qui avaient éclairé mon chemin jusqu’ici.

Mes yeux ont mis quelques instants à s’habituer, il m’a semblé que la lumière allait être de plus en plus vivre jusqu’à faire exploser tubes des néons….. Mais juste à l’ instant où je pensais qu’on avait atteint le moment critique, la lumière a diminué un peu et s’est stabilisée. La pièce était exactement comme je l’avais imaginée : Différents costumes de personnages Disney étaient accrochés au mur, les uns à côté des autres, comme autant d’étranges cadavres de dessins animés, pendus à des cordes invisibles.

Le fond de la pièce était occupé par une rangée de pagnes et de vêtements tribaux accrochés à des cintres.
Ce qui m’a semblé étrange, et ce que je voulais absolument photographier, c’était le costume de Mickey Mouse, il se trouvait au centre de la pièce, contrairement aux autres costumes, il était allongé sur le dos à même le sol, comme la victime d’un meurtre. La fourrure du costume était pourrie et tombait en lambeaux, laissant apparaître des trous.

Néanmoins, ce qui était encore plus étrange, c’était la couleur du costume. C’était comme un négatif du véritable Mickey Mouse, Noir là ou il aurait du être blanc, et blanc là ou il aurait du être noir. Quant à son short qui à l’origine était rouge, il était bleue clair.

La vue de cette chose était assez repoussante pour que je décide de la photographier en dernier.

J’ai pris en photo la rangée de costumes accrochés au mur, en plongé, en contre-plongée, de côté pour bien montrer la totalité des costumes, bien alignés, ordonnés, avec leurs visages figés et putrides, dont les yeux en plastique de certains manquaient.

J’ai ensuite décidé de créer une petite mise en scène: juste la tête décrépie d’un de ces personnages sur le sol crasseux et humide

J’ai saisi la tête du costume de Donald Duck et l’ai enlevée précautionneusement pour que cette chose ne tombe pas en poussière entre mes mains.
Comme je regardais droit dans les yeux de cette tête pourrie, un bruit sinistre me fit sursauter d’effroi.
J’ai baissé les yeux vers mes pieds, et là, entre mes chaussures, un crâne humain. Il était tombé de la tête de la mascotte et avait éclaté en morceaux, il ne restait que son visage et sa mâchoire inférieure. Il me fixait de son regard vide.

J’ai immédiatement envoyé valser la tête de Donald, comme vous pouviez vous en douter, et me suis directement dirigé vers la porte. Comme je me tenais sur le pas de la porte, je me suis retourné pour regarder le crâne qui gisait là, sur le sol.

Je devais  prendre une photo de ça, je devais VRAIMENT le faire, pour tout un tas de raison qui peuvent sembler stupides, enfin pas tant que ça si vous y réfléchissez bien.

J’aurais besoin d’une preuve de ce que s’était passé, surtout si Disney se décidait à faire disparaitre tout ça. Cela ne faisait aucun doute dans mon esprit, depuis le début, même si il ne s’agissait que d’une grossière négligence. Disney était RESPONSABLE de ça. C’était la raison pour laquelle le resort avait fermé ses portes. Et j’étais le seul, mis à part Disney, à savoir. LE SEUL.

C’est à ce moment là que Mickey, ce négatif de Mickey, allongé sur le sol, a commencé à se lever.

Il s’est redressé, puis s’est mis debout, bien droit sur ses pieds, le costume de Mickey, ou peu importe ce qu’il y avait dedans, était là, debout au centre de la pièce. Son faux visage tourné vers moi, il me fixait, je m’entendais murmurer «non….» encore et encore et encore et encore.

Les mains tremblantes, le cœur qui cognait violemment contre mes cotes, et mes jambes se changèrent en coton une fois de plus. J’ai réussi à dégainer mon appareil photo et à diriger l’objectif en direction de la créature qui me toisait silencieusement, la tête légèrement inclinée.

L’écran de l’appareil photo n’affichait qu’un tas de pixels morts, ils avaient pris la forme de la créature. C’était exactement la forme de la silhouette du costume de Mickey. L’appareil photo bougeait dans mes mains tremblantes, les pixels morts se sont rependus, recouvrant l’écran à mesure que Mickey bougeait.
Puis l’appareil photo à rendu l’âme, il est devenu blanc, et silencieux et…. Fichu.
J’ai levé encore une fois les yeux en direction du costume de Mickey Mouse

«Hey» me lança la voix de Mickey, étouffée et glauque à souhait, mais c’était la une imitation parfaitement exécutée. «Tu veux me voir enlever ma tête ?»

Puis il a commencé à essayer de retirer sa propre tête, maladroitement, avec ses doigts gantés tout autour de son cou, recroquevillés dans des gestes impatients, comme ceux d’un homme blessé qui voudrait s’extirper des mâchoires d’un prédateur….

Il faisait courir ses doigts autour de son cou….Des litres de sang……

Des litres de sang épais, putride, et jaune…..

J’ai tourné les talons au moment ou j’ai entendu des bruits écœurants de tissus et de chaires déchirés…. Tout ce qui m’importait, c’était m‘enfuir. Loin. Au dessus de la porte d’entrée de cette pièce j’ai aperçu un dernier message gravé dans le métal avec un os ou avec les ongles…..

«Abandonné par Dieu»

Je n’ai jamais récupéré les photos dans mon appareil photo. Je n’ai jamais fait de blog à propos de tout ça. Une fois que j’ai eu quitté cet endroit, pour ma santé mentale si ce n’est pour ma propre vie, j’ai su pourquoi Disney avait tout fait pour que personne n’apprenne jamais l’existence de ce lieu.

Ils ne voulaient pas que quelqu’un comme moi entre là dedans.

Ils ne voulaient pas que quelque chose comme ça sort de là.

Tu en as d'autres des textes de ce genre ?

Parc Disney fantome.. ou le Musée des Horreurs.
Mais quelle histoire horrible !  

Cool comme creepypasta, je l'avais lue en VO y a quelque temps mais pas tout compris, c'est super que tu l'aies traduite, merci!   
C'est glauque comme histoire quand même...   Même si ça a probablement été inventé, comme toutes les pasta que j'aie lues ^-^

Oui, c'est de la fiction  (c'était noté dans les commentaires du blog) ! Imagines l'horreur sinon  ...

C'est flippant oui! J'espère que ça n'arrivera jamais à notre parc...  

Merci d'avoir lu cette traduction de fiction ! Malheureusement je n'ai pas mis la mains sur d'autre textes de ce genre. Je la trouve assez effrayante aussi, on s'y croirait ! Bravo à l'auteur ! J'espère effectivement que ça n'arrivera pas à notre resort Parisien !

bbrrr cette histoire m'a glacé le sang !!!!

Elle fait froid dans le dos cette histoire, heureusement que c'est la fiction mais c'est pas mal quand même.(je ne vais plus regarder Mickey pareil maintenant).

J'avoue ça change l'image qu'on peut avoir de Mickey ! ^^

Dommage que les pasta Disney soient assez rares :/
Par contre, pour ceux qui jouent à KH, y en a pas mal sur ce jeu :3