Mais quel est le lien qui existe entre cette réforme de la carte intercommunale et l'avenir urbain du Val d'Europe sans une remise en cause de l'OIN, du PIG et des municipalités ? Et surtout, l'avenir du modèle urbanistique et économique qui a été le notre ces 20 dernières années, est-il plus menacé par la faillite actuelle de ce modèle que par les réformes institutionnelles qui s'annoncent ?
Notre modèle économique qui a longtemps reposé sur la manne que constituent le resort et le centre commercial ne suffit plus aujourd'hui a répondre aux besoins générés par le développement urbain du secteur. La faute à qui ? A l'EPA et à Disney qui ont échoué à répondre à leurs obligations de développement économique. A l'Etat qui finance de moins en moins les collectivités locales, même celles à qui il impose un développement coûteux. Au SAN, qui n'a pas nécessairement eu la gestion prudentielle qu'aurait imposée sa situation administrative.
Et aujourd'hui, sans une remise à plat du modèle économique, le secteur ne sera plus en capacité de se développer avec la même rigueur qualitative qui a été la sienne ces 20 dernières années. C'est déja remarquable avec le report de plusieurs équipements, pourtant essentiels pour répondre aux attentes d'une population d'aujourd'hui de 30.000 habitants et demain 60 voire 80.000 habitants. Et ce n'est que la première étape.
Que nous soyons commune unique, SAN ou super intercommunalité, ce défi est déja sur la table et la solution ne sera pas uniquement dans un schéma institutionnel qui ne modifierait qu'à la marge nos équilibres internes.
Le SAN, à avoir longtemps fait le choix de l'entre-soi, en refusant de partager le gateau fiscal que constituait ses pôles économiques, apparait aujourd'hui bien mal armé pour s'intégrer dans une intercommunalité plus vaste où il ne serait plus le moteur (alors qu'il en serait un des principaux contributeurs).
Le travail de lobbying pour conserver un statu quo jusqu'au terme de l'OIN est en cours. La préfète n'y est pas favorable. Le Préfet de Région l'est beaucoup plus. La Ministre en charge du dossier entend nos arguments, mais le Premier Ministre moins. Vous pensez qu'une pétition signée par 4.000 personnes fera évoluer son opinion ?
Et quelque soit l'issue de ce débat, il restera une question de fond : Quel modèle voulons pour le Val d'Europe de demain ? Et de quels moyens disposons nous pour le construire ?