Naguère fleuron de la photographie mondiale et emblème du capitalisme américain, Eastman Kodak, a annoncé, jeudi 19 janvier, qu'elle s'était placée sous la protection du chapitre 11 de la loi états-unienne sur les faillites, afin de se restructurer à l'abri des demandes de ses créanciers.
Kodak, qui n'a plus enregistré de bénéfice depuis 2007, avait tenté ces derniers temps de se restructurer en se diversifiant dans les appareils photographiques. Ses filiales hors des Etats-Unis ne sont pas incluses dans la demande de placement sous le chapitre 11, qui a été déposée auprès d'un tribunal de New York. Elles continueront à honorer normalement leurs engagements financiers, a assuré l'entreprise.
A l'époque de sa splendeur, la société plus que centenaire, basée à Rochester, dans le nord de l'Etat de New York, y employait plus de soixante mille personnes. Kodak n'a cessé de décliner depuis qu'elle a raté le train du numérique, au tournant du millénaire, alors même qu'elle était à l'origine de nombre des inventions qui devaient déboucher sur ces nouvelles techniques.
Aujourd'hui, les salariés ne sont plus que sept mille. Kodak avait lancé en 1975 ce qu'elle présente comme le premier appareil photo numérique, un boîtier noir et blanc de la taille d'un grille-pain. Mais lorsque le numérique a explosé, le fabricant des légendaires pellicules Kodachrome s'est laissé devancer par ses concurrents, notamment asiatiques.
A la veille de son dépôt de bilan, la société jaune et rouge ne valait plus que 150 millions de dollars en Bourse, alors qu'elle avait figuré pendant plus de soixante ans dans le très fermé club des trente valeurs qui composent l'indice Dow Jones. Retirée de celui-ci en 2004, la valeur était menacée depuis plusieurs semaines d'une expulsion pure et simple de la cote, en raison d'un cours insuffisant.
Depuis 2003, Kodak a fermé treize usines et cent trente laboratoires et supprimé quarante-sept mille postes, a rappelé Antonio Perez, le PDG du groupe, cité dans le communiqué. La société estime réaliser désormais 75 % de son activité dans le numérique, via la vente de licences et dans les techniques d'impression.
Désormais protégée de ses créanciers, Kodak va pouvoir se concentrer sur la vente de son riche portefeuille de brevets, régler de vieux contentieux et se concentrer sur ses activités les plus rentables. L'objectif est de ressortir du processus de faillite avec une société plus agile et rentable.
Kodak, qui est conseillée dans ce processus par la banque d'affaires Lazard et les cabinets spécialisés FTI Consulting et Sullivan & Cromwell, espère voir son plan de restructuration approuvé par la justice de manière à revenir à une exploitation normale dans le courant de 2013.
Le Monde - Économie
Rappelez-vous, Kodak à l'époque florissante, c'était ça :
(Publicité TV de 1977)
Mais Kodak, c'est aussi un long partenariat avec les parcs à thèmes Disney :
(Publicité de 1959, tournée à Disneyland)
Bref, avec cette annonce, c'est un peu un mythe qui s'effondre...
Voyage à New York en famille en février 2012 !!! Tellement hâte !! Mon blog :http://disneyland-music.skyrock.com/ "Comme Alice passe à travers le miroir, franchir la porte de Disneyland sera comme pénétrer dans un autre monde !", W. Disney (été 1954)
Ah tiens, concernant la publicité d'en haut j'avais (je dois encore l'avoir!) l'appareil du vieux monsieur (Kodak 110, film en cartouche) ça me rajeunit pas! C'est donc la fin de la pellicule photo on dirait, ceux qui ont encore un argentique ne pourront plus l'utiliser...