Le Tombeau des Lucioles [Ghibli - 1988]

Titre original : Hotaru no haka
Date de sortie française : Le 19 juin 1996
Réalisé par : Hisao Takahata
Musique composé par : Michio Mamiya
Durée : 1h28

Résumé : Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite soeur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s'installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu'ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite soeur. Ils se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne et vivent des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer.



Le Tombeau des Lucioles fait partie de ces films qui vous marque à tout jamais. Alors que de l'autre côté du Pacifique les studios Disney commençaient à peine à remonter la pente après la période noire des années 70-80, au Japon les studios Ghibli étaient en pleine âge d'or! Hayao Miyazaki, après avoir terminé Le Château dans le Ciel se préparait à sortir Mon Voisin Totoro. Mais les studios Ghibli comptaient dans ses rangs un autre grand réalisateur qui allait devenir avec Le Tombeau des Lucioles un des grands maîtres de l'animation japonaise : Hisao Takahata. Dernier né d'une famille de sept enfants, Isao Takahata étudie à l'Université de Tokyo où il obtient un diplôme en littérature française. Il entre directement dans la société Tôei Dôga où il apprend la mise en scène avec des séries télévisées, dont un épisode de Ken, l'enfant loup en 1964. Il a la chance d'entrer dans cette maison de production au moment où l'industrie commence à créer les premiers longs métrages d'animation.
Il réalise son premier film pour le cinéma en 1968, Horus Prince du Soleil[. Ce film est la première réalisation "indépendante" de l'histoire de l'animation japonaise. Takahata en assure la mise en scène, car il ne dessine pas lui-même, au contraire de Hayao Miyazaki, ce qui lui permet de changer de style de film en film comme bon lui semble. Il se contente d'esquisser le story-board. Suivent Kié la Petite Peste]en 1981 et Goshu le Violoncelliste en 1982. Ces deux films évoquent un sujet cher à Takahata et qui est récurrent dans toute son oeuvre : l'abandon, l'enfance orpheline.
En 1988 Le Tombeau des Lucioles lui apporte la reconnaissance internationale, et marque une véritable avancée dans la qualité des longs métrages d'animation. En 1991, il réalise un film intimiste et naturaliste Les Souvenirs ne s'Oublient Jamais, puis vient Pompoko (1994). En 1999 Mes Voisins les Yamada connaît un beau succès à travers le monde. En 2003, il est le metteur en scène des Aventures de Petit Panda, sorti en Europe en juillet 2004.


L'histoire du Tombeau des Lucioles est boulversante, suivre ces deux enfants pendant 1h30 est une tâche éprouvante pour les coeurs sensibles. Chaque scène apporte son lot d'émotion, que ce soit à cause de leur beauté, leur tristesse ou tout simplement à cause de la terrible réalité de la vie qu'elles reflettent. Seita est un jeune homme très courageux qui fait toujours passer sa soeur en premier, il n'hésite pas à aller jusqu'à voler dans les maisons pendant les bombardements pour qu'elle puisse manger à sa faim. Setsuko elle, est une petite fille pleine de vie qui sera peu à peu rattrapé par la dur réalité de la guerre. Mais le film n'est pas qu'une succession de scènes dramatiques (fort heureusement) et certain moments de détentes entre les deux jeunes personnages montrent à quel point ils sont proches l'un de l'autre. Ce qui rend leur séparation encore plus triste évidemment!
Techniquement le film a fait entrer l'animation japonaise dans une nouvelle ère. Le style des personnages est plus réaliste qu'auparavant et l'animation est incroyablement fluide pour une production japonaise! Mais ce sont surtout les décors qui impressionnent par leur détails époustoufflants, chaque plan est un véritable tableau! La mise en scène est également de très grande qualité, Isao Takahata est avec ce film à l'apogée de sa carrière! Les musiques sont quant à elles très belles et savent rendre certaines scènes encore plus tragiques qu'elles ne le sont.



Le Tombeau des Lucioles reste à ce jour le plus beau et le plus émouvant film d'animation que j'ai eu l'occasion de voir. Desservie par une mise en scène de qualité et des décors somputeux, l'histoire de Seita et Setsuko est une des plus tristes qu'il m'ait été d'entendre dans un film, boulversante, belle, réaliste et tragique. Avec La Liste de Schindler, Le Tombeau des Lucioles est un des films les plus réussis sur la Seconde Guerre Mondiale, un chef-d'oeuvre absolu du 7e art, à découvrir absolument (si ce n'est pas déjà fait)!

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus, je vous conseil l'excellent dossier consacré au film du site buta connection, référence des sites francophones des productions Ghibli.

[comme je te disais dans un commentaire] Hors contexte disney, c'est incontestablement mon DA préferé. L'animation est comme j'aime, aucun effet, tout est traditionnel, ça me rappelle mon enfance, moi j'aime la 2D, j'en suis fan.

L'histoire est complètement tragique, et j'irai au delà en disant que c'est cruel, ce qui arrive a ces gamins c'est presque inhumain, je l'ai vu plusieurs fois, mais à chaque fois ça me refile la chair de poule.

Malgré la cruauté de la guerre, quelques instants sont pleins de beauté et de poesie, comme le passage des lucioles, ou les passages de fraternité entre Seitsuko et Seita. Leur lien est tellement fort, ça me crève le coeur à chaque fois ...

Et puis ce n'est pas un Happy Ending, alors on finit en larmes et on admire l'oeuvre. A voir absolument ...

Superbe DA, très triste, fin tragique.
A voir absolument ^^

Tout simplement, à voir ABSOLUMENT !!

Ce film est un vrai petit bijou.
Ce dessin animé m'a beaucoup ému car il montre les atrocités de la guerre a travers le quotidien de ces orphelins. Ici on ne cherche pas a cacher la réalité tout y est cru, les cadavres sanguinolant jonchent le sol, les mouches et vers de terres pululent autour des cadavres.On voit la lente mais inexorable perte de la vie s'accentuer un peu plus chaque jour.
Les 10 dernieres minutes sont très tristes et m'arrachent à chaque fois des larmes

Je tenais, tout d'abord, à remercier Cobain59 pour cette critique, qui est d'une grande qualité. Ce topic m'a rappelé que j'ai vu ce DA il n'y pas longtemps (enfin, je l'ai revu, car la dernière fois ce devait être en 1998). Je me souviens avoir été très marqué par l'émotion que nous transmet ce film.

On n'oserait jamais critiqué quoi que ce soit dans ce film. Personnellement, je trouve que tout est raconté dans une "beauté" extraordinaire. Comme le dit si bien Lolomario, la vérité ne nous est pas cachée et c'est encore plus fort quand on la voit en dessin animé. Les personnages, l'histoire et l'intrigue sont très bien ficelés et je dois avouer que lorsqu'on est réellement pris, nous n'avons même plus l'impression de se retrouver face à de l'animation, mais à un vrai film du 7ème art !

Je terminerais en disant comme Campañia, on ne se retrouve pas au dessin animé cliché, Happy Ending, mais bien à un réalité qui nous parle tout simplement. Et la force du lien entre Setsuko et Seita ne peut que nous faire couler quelques larmes.

Un film sublime et bien au-delà de tout ce qu'on espère voir !

La première fois que je l'ai vu, c'était sur Arte et j'étais assez jeune. J'ai été assez choqué des images crues du film, du fait qu'on puisse montrer les atrocités de la guerre dans un dessin animé. Ca a été un de mes premiers chocs et m'a permis de découvrir que l'animation n'est pas un art réservé aux produits ciblés pour les gosses décérébrés. A la fin du film, la poèsie super triste qui envahissait l'ambiance a fait que j'ai trouvé Le Tombeau des Lucioles à la fois superbe, mais je n'avais aucune envie de le revoir, pas envie que les personnages revivent leurs destins tragiques. L'erreur est réparée depuis, revu en VO en DVD, et c'est une réalisation culte à ne pas rater.

Kinoo a écrit:

La première fois que je l'ai vu, c'était sur Arte et j'étais assez jeune.

On l'a découvert en même temps! Ca devait être en 2000 je crois.

Ce DA me fais pleurer a chaque fois que je le regarde, la 1er fois que je l'ai vu, c'etait aussi sur Arte

Cobain59 a écrit:

Kinoo a écrit:

La première fois que je l'ai vu, c'était sur Arte et j'étais assez jeune.

On l'a découvert en même temps! Ca devait être en 2000 je crois.

Pareillement... Ouf, j'ai enfin le DVD (coffret collector mais déçu du prétendu "art book"...), j'attends le bon moment pour le revoir, c'est bête, d'habitude je ne peux pas m'empêcher de regarder tout de suite les films que j'achète mais je sais que celui là me fera de l'effet... Le premier film d'animation japonaise que j'ai vu, c'est aussi avec ce film que je me suis rendu compte que ce médium n'était pas forcément réservé aux enfants...

Je ne sais plus si c'était sur Arte mais je l'ai découvert à la télé aussi… Je ne crois pas qu'un dessin animé ait déjà laissé une telle empreinte en moi. J'ai passé plusieurs jours après ce premier visionnage à y penser, parfois à pleurer. L'image de la mère brulée m'est restée longtemps à l'esprit qui bien que dessinée était impressionante (peut être parce que dessinée: ça contraste pas mal avec Blanche-Neige tout ça).

C'est sans doute ce DA qui a lancé mon intérêt pour le Japon.

Vu sur buta connection :

"Plus tard, Le tombeau des lucioles a été diffusé le 26 mai 1999 sur Canal+. Peu après, en janvier 2000, le film bénéficiera d'une sortie en K7 vidéo, puis en juin d'une diffusion télévisée sur Arte avant de sortir en DVD en décembre de cette même année, prouvant que ce film essentiel a su gagner un certain public."

Bon je pioche dans du vieux mais je ne peux pas ne pas poster dans un topic comme celui là.

Culte, boulversant, loin de la fraicheur habituelle des films d'animation on plonge ici avec sérieux dans le drame. Vu pour la première fois sur Arte aussi (un grand merci d'ailleurs), un frère et sa soeur pour qui tout bascule.

Le décors historique est planté, nous sommes en guerre. Pourtant de voir ces deux enfants subissant une succession de drames, livré à eux-même, déchire nos coeurs que l'on y soit préparé ou pas (peu importe le nombre de fois vu rien n'y fait).

Mais au delà de la tristesse, réside la beauté de cet oeuvre. Plus les drames s'enchainent, plus le lien entre eux et leur désir de survivre se renforce . En fait on y voit quasiment le meilleur et le pire de l'homme (Comme leur tante par exemple).

Au niveau graphique rien à dire, ça colle parfaitement au scénario, idem pour les musiques qui accompagnent parfaitement l'ambiance sonore tout le long du film.

Sous ce titre un peu égnigmatique que l'on comprend en voyant le film, se cache un petit bijou qu'il est carrément inconcevable de loupper (amateur d'animation ou pas). Le voir produit un changement dans la personne qui le regarde, que ce changement soit grand ou insignifiant personne ne peut rester de marbre face à tant de poésie (c'est comme a dit Kinoo).

Concernant la fin et bien ils ont choisi le réalisme, car on est pas dans un Disney ne l'oublions pas et puis cela aurait nuis au côté vraisemblable de l'histoire. Encore une fois, c'est triste, c'est beau, boulversant et émouvant je me repête mais bon en parler ne sert presque à rien, mieux vaut le regarder.

PS : Pardon pour le remontage de vieux topic ^^;

Et bien je l'avais enfouis au fin fond de ma mémoire pour causer de traumatisme au premier degré ....

Ce film est d'une sensibilité incroyable mais a déconseillé les jours de déprime ...!

Réjouissez-vous, il passe dimanche 18 mai à 22h45 sur Virgin 17 !!!

Préparez votre enregistreur DVD ou votre magnétoscope !!!

Mais il repasse dans le courant de la semaine prochaine à 20h50 sur Virgin 17, donc si vous le ratez, il y aura une séance de rattrapage !

Il passait en seconde partie de soirée...
J'étais très fatigué... mais j'l'avais pas vu depuis si longtemps (j'crois que la dernière fois ça devait aussi être sur Arte)
J'ai pleuré tout seul dans mon salon...
Ce qui m'attire le plus, c'est la façon dont le film retranscrit l'enfance, avec tout des ptits moments de joie, de tristesse, de surprise, de découverte...

Excellent film.
Vu plusieurs fois, et enregistré, depuis sa diffusion en 2000.

Merci pour l'info NeuB ! C'est vrai que ce film est vraiment d'une poésie et d'une beauté rare ! Cependant ame sensible s'abstenir car on sort vite les mouchoirs à la fin...

petit j'ai pleuré toutes mes larmes de mon corps en le regardant..
j'ai été trés marqué.

C'est le genre de film qui marque c'est certain. De part son sujet grave et très triste et aussi grâce à une histoire merveilleusement bien mise en place et des musiques envoûtantes.

En ce qui me concerne j'ai été déçu pour un ghibli... On dirait que ce film nous balance comme morale: "rentrez dans le rang et faites comme tout le monde sinon vous mourrez. Les marginaux sont condamnés à périr" enfin moi c'est l'opinion que j'ai eu et ça ne colle pourtant pas à leur philosophie habituelle.
C'est pour ça que je n'ai pas compris. Parce que en général je trouve que les studios ghibli cachent un message dans leurs films (pas tous mais presque) ou bien sont juste beau à regarder. Etant donné que je trouve ce film plus badant qu'autre chose,(même si il est très poétique) j'ai essayé de trouver quel message il pourraient faire passer et celui que j'ai cru voir ne me plais pas, et en général j'adore les studios ghibli mais là ça me désole un peu (si c'est vraiment le message qu'ils voulaient donner).
En outre ce film nous pousse à relativiser, et au moins ça c'est une bonne chose.
(désolé pour le roman)

Ne t'excuses pas pour le "roman", c'est bien plus intéressant de lire une message de dix lignes que trois mots du genre "j'adore trop ce film!"...
Je pense que tu n'as pas bien compris le sens du film, il n'est aucunement question de rentrer dans le rang, de faire comme tout le monde, tout ce que Le Tombeau des Lucioles a voulu montrer c'est la cruauté d l'être humain et la conséquence souvent méconnue de ses actes. Les aviateurs américains qui bombardaient Tokyo pendant la Seconde Guerre Mondiale pouvaient à peine s'imaginer ce qu'il se passait au sol, c'est ce que le film veut nous montrer. Les deux héros symbolisent l'espoir du pays (la jeunesse) qui a été anéanti par les bombes américaines. Mais je ne pense pas qu'il y ai une rancune envers les américains, seulement le film nous dit "plus jamais ça".

Petite annecdote le doubleur de Seita en VF est celui qui double Bob l'Eponge.



Sinon très beau film cependant très triste j'hésite à le reregarder tellement la première fois j'avais la larme (une ch'tite larme, hein) à l'oeil.

Je ne pensais pas qu'il datait de 1988 ce film.

Je l'ai vu pour la 1ère fois sur Arte en VO sous-titrée. J'ai tout de suite beaucoup aimé. L'histoire est très prenante et on a envie de voir comment Seita et Setsuko vont faire pour survivre.
Ils ont déjà traversé pas mal d'épreuves et pourtant ils gardent le moral et arrivent à être heureux malgré tout.

La fin est complètement déchirante quand la petite Setsuko meurt. A chaque fois je suis complètement en larmes. La musique de fond en plus est très jolie et très triste à la fois.
La fin est cruelle en plus car les personnes habitant dans la maison en face du bunker de Seita et Setsuko arrive juste quand cette dernière s'éteint. A chaque fois je me dis que si ces personnes étaient revenues chez elles un tout petit peu plus tout elles auraient pu empêcher sa mort.

J'aime bien la VF aussi, même si je préfère la VO.

Comme beaucoup j'ai été très touché par ce film, c'est vraiment dur de suivre le grand frère et la petite soeur durant ces deux heures, de s'attacher à eux, de les voir sourire, rire, puis... Un de ces films des studios Ghibli qui pointent du doigt la guerre, la condamnent haut et fort et arrivent à nous toucher à un plus haut point. Ce serait mentir de dire que je n'ai pas été ému en voyant ce film ! J'avais d'ailleurs hésité avant de le voir (parce que je pensais que ça me déprimerait), mais au final je n'ai rien regretté et j'ai du le revoir une bonne dizaine de fois.

Un pur chef d'oeuvre que ce film au scenario béton, aux décors d'un réalisme choc, aux dessins magnifiques, à l'animation minutieuse. Pas de détours dans le Tombeau des Lucioles : la mort est là, on la voit, rien n'est caché, le réalisme le plus dur est montré et ne laisse pas indifférent. Et puis il faut le dire, c'est aussi l'un des plus beaux plaidoyers contre la guerre, ce film.