Voici l'album original, disponible en écoute sur Jiwa. Personnellement j'adore, surtout la chanson "The Man behind the Mask". J'écoute l'album en boucle!!
http://www.jiwa.fr/#album/201862Par contre, il parait que l'album français n'est pas très bon...
Ensuite, je vous propose la critique du spectacle par le site
Musical AvenueNous vous parlons depuis un certain temps déjà de
Zorro, le musical, le nouveau spectacle de Stage Entertainment aux Folies Bergère. Après les valeurs sûres,
Cabaret et
Le Roi Lion, Stage Entertainment fait le pari risqué de
Zorro, qui n'a vécu qu'une unique saison à Londres. Alors, pari gagné ?
Du grand spectacle pour un divertissement purChristopher Renshaw et son équipe voulaient
placer le spectateur au cœur de l'action pour lui en mettre plein la vue,
et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont mis le paquet :
effets pyrotechniques, tours de magie, combats à l'épée, cascades en
nombre... On se sentirait presque partie prenante d'un film au cinéma.
L'action est omniprésente tout au long de la représentation, ce qui est
suffisamment original pour être plaisant.
Les combats à l'épée sont impressionnants, avec un clin d'œil très net à la célèbrissime série télévisée produite par les studios Disney dans les années 1960, et rediffusée tous les week-ends en version colorisée sur France 3. On retrouve en effet à la fois le côté spectaculaire des duels réglés au millimètre, et la balourdise des soldats qui font de ces séquences un vrai moment de jubilation.
Le rythme est endiablé mais équilibré, la mise en scène alternant avec efficacité les cascades, les scènes romantiques et les séquences de comédie. Les décors de Tom Piper, quoique la plupart du temps assez sobres, sont exploités avec une efficience maximale, tout comme la hauteur de scène, ce qui permet de changer d'ambiance en quelques secondes.
Le jeu de lumières est également un des plus aboutis qu'il nous ait été donné de voir ces derniers temps, contribuant pleinement à l'ambiance de chaque scène. Enfin, les déplacements, et notamment les sorties de scène, sont ingénieux et accentuent le sentiment de fluidité.
Un récit captivant servi par des artistes talentueuxAuteur du livret, Stephen Clark a réuni tous les ingrédients pour fabriquer une bonne histoire : deux frères, un héros qui se cherche d'un côté et un vrai méchant de l'autre, puis une belle jeune femme, sa fougueuse rivale, et bien sûr la figure comique délicieuse du sergent Garcia. Cependant,
derrière ces ficelles apparemment simples se cache une subtilité finalement étonnante pour ce type de spectacles multi-générationnels.
Le premier acte est consacré à l'avènement du héros, et comprend les effets pyrotechniques les plus spectaculaires. Le dénouement de l'intrigue, et plus globalement le second acte, témoignent d'
une dramaturgie bien réfléchie.
Le récit est sans concession pour les personnages, et les spectateurs sont les témoins d'un destin tragique et même d'une certaine violence, à la vision par exemple du fameux "Z" ensanglanté sur le torse de Yan Duffas (Ramon), qui porte avec brio une grande partie de l'intensité émotionnelle du spectacle.
De Laurent Bàn, étincelant en Zorro, à Géraldine Larrosa, princesse des gitans, jusqu'au dernier membre de l'ensemble,
les 24 artistes qui se produisent sur la scène des Folies Bergère sont irréprochables. En particulier, Liza Pastor, dans le rôle de Luisa, est douce, magique et belle, comme une princesse tout droit sortie de chez Disney. Outre les acrobaties du personnage titre, le spectacle constitue un défi physique pour l'ensemble des comédiens, qui dépensent leur énergie sans compter. En recrutant des acteurs de théâtre pur,
la production a clairement choisi de ne pas sacrifier le théâtre sur l'autel des passages musicaux, et de ce point de vue, c'est une réussite totale.
En revanche, on pourra regretter que Georges Beller assure les deux rôles que sont le narrateur et Don Alejandro, le père de Diego et Ramon, le deuxième étant finalement très furtif. En effet, notamment sur le final, cela prive d'une belle image de retrouvailles, et on pourrait se demander pourquoi le rôle du père n'a pas été confié à un des talentueux artistes de l'ensemble.
Le flamenco à l'honneurSi les Gipsy Kings reste le groupe français qui a vendu le plus d'albums dans le monde, forts notamment de leurs tubes sortis au milieu des années 1980, leur aura en France est plutôt limitée, l'adjectif "dépassé" qualifiant plutôt le sentiment général à leur propos. Nous étions d'ailleurs assez dubitatifs quant à la pertinence de ce choix, mais il faut bien reconnaître que l'on ressort du spectacle délestés de tout snobisme, simplement
conquis par ces mélodies entrainantes et ces ballades langoureuses.
Les chorégraphies flamencas de Rafael Amargo sont plutôt agréables à regarder et très bien exécutées. Il alterne avec justesse des chorégraphies plus modernes pour les ensembles, et quelques séquences de flamenco pur (nous semble-t-il), comme au milieu de "Djobi, Djoba", où l'intensité de cette danse atteint son paroxysme et nous saisit totalement. Cependant, une certaine répétitivité des mouvements et l'omniprésence du flamenco pourraient légitimement rebuter les spectateurs qui y sont totalement insensibles.
Le seul léger reproche que l'on pourrait faire à cette production séduisante tient à
l'absence d'une vraie section de cuivres dans l'orchestre de 10 musiciens, qui aurait permis à la musique de prendre une dimension bien supérieure. Après
Cabaret et
Le Roi Lion, les équipes de Stage Entertainement prouvent une nouvelle fois qu'
il est possible de faire des comédies musicales d'une qualité inégalable, même dans un pays comme le nôtre qui accorde encore trop peu de crédit à ce genre. Pour ne rien gâcher, nous tenons à saluer la qualité du programme vendu pendant le spectacle, tant sur le fond que sur la forme.
Zorro est un spectacle comme on en voit encore trop peu, et nous ne pouvons que
vous inciter à aller découvrir ce grand moment de divertissement aux Folies Bergère, théâtre mythique s'il en est.