[Lyon] La Fête des Lumières 2009 & 2010

Mais qu’est-ce que c’est donc que la Fête de la Lumière ? C’est une tradition lyonnaise. Nous célébrons la Vierge Marie pour avoir fait fuir la peste de la ville au Moyen-Âge, en mettant des lumignons à nos fenêtres et en mettant à l’honneur la lumière sous bien des formes.

Pourquoi la Vierge Marie ?
Remontons aux origines : Au Moyen-Âge, la ville de Lyon vénérait la Vierge Marie, et en 1643, la ville se mis sous sa protection. Le Sud de la France est décimé par la peste. Les échevins de Lyon, le prévôt des marchands et les notables font la promesse d’honorer Marie tous les ans, si elle fait fuir la peste. Tous les ans, un cortège se rend à la basilique de Fourvière pour rendre hommage à Marie, mais ce pèlerinage a en fait lieu le 8 septembre. Lyon est depuis une ville très pieuse, en particulier dans certains quartiers et compte un nombre d’églises et de basilique assez impressionnant, quasiment une par arrondissement, voir même deux.



Pourquoi le 8 décembre ?
On doit la célébration du 8 décembre à une crue. En 1852, une statut de Marie est érigée sur la Colline de Fourvière. Hors à cause d’une crue de la Saône, elle ne put être inaugurée le 8 septembre. En accord avec la commission des Laïcs, l’archevêque de l’époque décide de repousser la célébration au 8 décembre. C’est également le jour où on célèbre l’Immaculée Conception de Marie.



Pourquoi les lumignons ?
La célébration faillit ne pas avoir lieu le 8 décembre 1852. Le matin de l’évènement, où il était prévu feux d’artifice, des fanfares et l’illumination par les notables des façades de leur immeuble, un orage éclata. Les organisateurs décidèreent de tout annuler. Hors le temps lyonnais est capricieux et aime beaucoup le proverbe « Après la pluie, le beau temps ». Le temps se dégagea et pour fêter cela, tous les lyonnais mirent des bougies à leur fenêtre. La fête eut donc lieu pour la première fois et fut reconduite tous les ans.



Et aujourd’hui, c’est quoi alors ?
C’est avant tout une tradition. Je n’imagine pas un 8 décembre sans bougie à mes fenêtres, peu importe où je suis dans le monde. C’est une communion entre les lyonnais, d’origine et d’adoption. Je ne connais aucun lyonnais qui ne met pas de bougie à ses fenêtres à cette date. C’est un symbole de notre ville, la fête qui annonce Noël. Je garde un souvenir ému de nos premiers lumignons avec mes parents en 1998 quand on est revenu à Lyon. On venait juste d’emménager. En onze ans, la Fête de la Lumière a beaucoup évolué. Nous sommes passés d’une fête intimiste à échelle locale à un événement touristique d’envergure européenne, d’une fête durant un soir à un événement qui s’étale sur quatre jours. Je trouve que nous avons un peu perdu le côté chaleureux de la fête. L’événement en lui-même, les illuminations des monuments, est boudé par les lyonnais. Nous mettons toujours nos lumignons, car c’est l’essence de la fête, mais très peu de lyonnais descendent encore dans les rues pour voir les illuminations, arpenter le marché de Noël et faire un tour de Grande Roue. C’est devenu commercial et beaucoup trop touristique. Il est quasiment impossible d’arpenter les rues, surtout le 8 décembre. Je ne me mêle à la foule que si j’ai des connaissances qui veulent découvrir la fête. Hormis ça, ça reste un événement magnifique, avec des idées de plus en plus travaillées tous les ans et une formidable essor pour la ville (Si tant est que Paris ne nous la vole pas…).